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lundi 28 février 2011

Haiti-Reconstruction : Vers la mise en œuvre du plan stratégique de la CIRH

lundi 28 février 2011
P-au-P., 28 fév. 2011 [AlterPresse] --- La Commission Intérimaire pour la Reconstruction d’Haiti (CIRH) tient une réunion ce 28 février à Juvénat (périphérie est) afin de discuter de la mise en œuvre du plan stratégique défini par cette entité pour les prochains mois, apprend AlterPresse de source officielle.
Durant cette réunion, qui doit durer 5 heures, plusieurs autres sujets seront abordés par la Commission, co-présidée par le premier ministre Jean Max Bellerive et l’ancien président des États-Unis William Clinton, envoyé spécial de l’ONU.
Les membres de la Commission doivent ratifier de nouveaux projets pour un montant de 225 millions de dollars et officialiser les contributions de 30 millions de dollars de l’Espagne et autant du Japon pour contribuer au financement de la reconstruction d’Haïti.
Suite à une réunion plénière tenue le 15 février dernier en Haiti, Bellerive avait annoncé qu’il faudra un milliard de dollars supplémentaire pour financer des projets qui ont été approuvés par la commission pour les 8 prochains mois.
La CIRH profitera de sa réunion de ce 28 février pour dresser le bilan des fonds promis ou engagés par les bailleurs de fonds internationaux.
Au cours de cette réunion une mise à jour sur la situation macroéconomique d’Haïti sera effectuée par le Fonds Monétaire International (FMI).
La CIRH a été officiellement créée en avril 2010. Sa mission est fondamentalement de coordonner la reconstruction d’Haïti, par l’élaboration et l’approbation de projets à la recherche de financements internationaux. [gp apr 28/02/2011 06 :00]
http://www.alterpresse.org/spip.php?article10699

Commentaire
Si du moins ces réunions pouvaient avoir des effets visibles sur la situation des gens qui vivent encore sous les tentes! Or il n'en est pas grand chose. Pourquoi autant de discours, autant de discussions, autant de planifications dont Haïti regorge sans jamais faire un seul pas vers la réalisation de ce qui a été planifié? Souhaitons que ces nombreuses et pompeuses rencontrent ne soient pas une autre façon de faire attendre les gens, le pays. Dire aux spectateurs que le spectacle va commencer tout de suite pour l'entretenir, alimenter l'attente.

La BID s'engage auprès d'Haïti et de son peuple

Haïti: "Quelque soit le gagnant de l'élection présidentielle, la BID est engagée auprès d'Haïti, auprès du peuple haïtien. Cet engagement est déterminé par le conseil des gouverneurs, la plus haute instance de la banque", a confié le président de la Banque Interaméricaine de Développement (BID) Luis Alberto Moreno.
Signe de cet engagement, le conseil des gouverneurs, a rappelé Moreno, a autorisé l'octroi d'un don de 200 millions de dollars par an sur dix ans à Haïti et a voté l'annulation de 500 millions de dollars de dette que le pays avait envers cette institution bilatérale.

La banque consacre des financements sous forme de don au gouvernement haïtien dans six domaines dont l'éducation, l'agriculture et la création d'emplois à travers des programmes offrant non pas des dons mais des prêts aux entreprises privées en partenariat avec des banques locales.
Dans ce partenariat l'objectif n'est pas de se substituer au système financier local mais de trouver des ressources pour aider les PME et les grandes entreprises à créer des emplois, a par ailleurs expliqué Moreno dont l'institution a été critiquée par certains dans le passé à cause de l'éclatement et l'éparpillement de ses financements dont les impacts sont peu perceptibles.
La banque a un système d'évaluation des projets. Les projets sont évalués avant, au cours de leur exécution et après leur réalisation pour en vérifier leurs impacts, a répondu le président de cette institution dont la coopération avec Haïti a toujours été constante.

http://www.lenouvelliste.com/article.php?PubID=1&ArticleID=89698&PubDate=2011-02-26

Commentaire
La BID, le FMI, la BM et bien d'autres encore ne peuvent être utiles que dans les pays où les normes sont claires et les citoyens savent où se dirigent l'argent emprunté en leurs noms. Car quand une institution de cette envergure renonce à une dette (ne pas le faire est déjà irresponsable), deux questions sont à se poser: a. Depuis quand la dette a-t-elle été remboursée ? (Car généralement, ces dettes sont payées plusieurs fois avant leur annulation) et b. Qui en a vraiment profité? Ces organismes ont tous les mécanismes nécessaires pour savoir quel patrimoine individuel grandit comme conséquence de l'allocation de ces fons, sans véritable contrôle, à des gouvernements comme celui que nous avons le malheur de nourrir...à nos dépens en Haïti. Les services de la dette rognent constamment les budgets des pays en développement et les gouvernements corrompus y trouvent régulièrement leur compte. En d’autres termes, la minorité profite et la majorité paie.

L'Etat perd de l'argent pour éviter le dérapage sur le marché local, selon Baudin

Haïti: "Le gouvernement a choisi d'absorber l'augmentation des prix des produits pétroliers qui intervient sur le marché international pour éviter que cela ne provoque des dérapages au niveau du marché local", confirme le ministre de l'Economie et des Finances Ronald Baudin qui s'est entretenu dimanche 27 février 2011 avec des journalistes.
" Si nous répercutons cette augmentation directement sur les prix à la pompe cela causera beaucoup de problèmes aux entreprises nationales qui ont été confrontés à de grandes difficultés après le tremblement de terre", ajoute le grand argentier de la République qui souligne le caractère transversale de ce produit stratégique dont les fluctuations affectent tous les secteurs de l'économie.
"On essaie d'aider les entreprises haïtiennes à avoir une activité normale et le gouvernement pense qu'il est normal de subventionner les produits pétroliers", a poursuivi le ministre Baudin sans évoquer le coût de cette subvention pour le trésor public dans un contexte de nervosité sur les marchés. A cause de la flambée de l'or noir sur fond de pourrissement de la crise Libyenne, le baril de pétrole frôlait les 120 dollars la semaine passée avant de baisser suite à une surproduction de l'Arabie Saoudite.
Ronald Beaudin annonce au passage une modification de la loi sur la pension civile. Selon le ministre, le tome 2 du budget 2010-2011 consacré à l'investissement est maintenant disponible aux Presses nationales.
Le ministre s'est cependant montré prudent sur l'obtention de l'aide externe pour financer cette loi des finances. A une question des journalistes il a déclaré qu'«un budget est un acte de prévision».
«Il n'y a aucune obligation que l'argent soit disponible au moment d'adopter le budget. Les ressources viendront au fur et à mesure de l'exécution du budget. Il en est ainsi pour les ressources du trésor public que pour l'aide de la communauté internationale", a indiqué le ministre de l 'Economie et des Finances aux journalistes quelques minutes avant une réunion de travail avec le président de la Banque Interaméricaine de Développement (BID) Luis Alberto Moreno.
Ces déclarations interviennent à moins de vingt quatre heures d'une réunion de la Commission Intérimaire pour la Reconstruction d'Haïti (CIRH) à Port-au-Prince, prévue ce lundi.
Robenson Alphonse
ralphonse@lenouvelliste.com

http://www.lenouvelliste.com/article.php?PubID=1&ArticleID=89697&PubDate=2011-02-26

Commentaire
Tout romantique que soit ce prétexte, il n'est qu'un prétexte pour fournir un surcroit d'occasion à ceux qui se sont tres bien entrainés dans l'art de la fraude, du détournement des fonds publics et du népotisme. La couverture de l'aide aux amis et aux prête-noms se fera donc sans soulever le moindre soupçon. Les fonds dérivés de PETROCARIBE (ces fonds générés par l’accord de coopération énergétique entre Haïti et le Venezuela) dont on n’entend même plus parler, ne représentent-ils pas le nième pas vers les pires des dérapages? Mais monsieur Baudin n'en sait rien car il n'était pas né.

dimanche 27 février 2011

Le projet de campus de l'UEH soumis à la CIRH

Afin qu'une considération urgente soit accordée à la construction du premier campus de l'Université d'Etat d'Haïti (UEH) qui peine à débuter, le Conseil exécutif de l'UEH a décidé de soumettre l'avant-projet de ce dossier à la Commission intérimaire pour la reconstruction d'Haïti (CIRH). Selon un membre du rectorat, cet avant-projet constitue l'un des points qui seront débattus à la prochaine réunion de la CIRH, le lundi 28 février 2011 à Port-au-Prince.
Haïti: Face au manque de fonds et à l'absence d'une politique nationale en matière d'enseignement supérieur, le projet du premier et principal campus de l'Université d'Etat d'Haïti (UEH) qui occupe les esprits depuis plus de 20 ans, à travers des manifestations estudiantines, n'arrive toujours pas à être concrétisé. Après le tremblement de terre du 12 janvier 2010, qui a détruit la majorité des bâtiments de l'UEH, le projet d'un campus pour regrouper dans un même espace les onze entités de l'Université d'Etat d'Haïti était devenu plus que nécessaire. C'est à cet effet qu'on a choisi le site de Damien, à Croix-des-Missions, pour héberger ce campus.
Annoncés depuis plusieurs années, les premiers travaux de la construction du campus peinent à débuter jusqu'à aujourd'hui, faute de moyens financiers. « Ce projet est devenu urgent depuis le séisme du 12 janvier. 9 des 13 principaux bâtiments de l'UEH se sont effondrés ou sont devenus presque inutilisables. Cette catastrophe offre l'opportunité de pouvoir construire une université moderne, répondant non seulement aux normes et standards internationaux, mais encore pouvant symboliser la volonté des dirigeants de l'UEH de répondre aux attentes de la nation et de jouer son rôle constitutionnel », estime le Conseil exécutif de l'UEH qui souhaite de la CIRH un « parrainage » de la construction dudit campus qui devrait coûter quelque 200 millions de dollars américains.. Alors que l'Etat haïtien n'a décaissé que quelque trois millions de dollars, une somme nettement insignifiante par rapport à l'ampleur du projet.
« Selon les premières discussions avec des firmes intéressées, la construction du campus coûtera environ deux cents millions de dollars américains. Le coût de la phase d'études est estimé à environ un million de dollars », a précisé le rectorat qui estime que la non-réalisation de ce projet pourrait provoquer des troubles au sein de l'Université, avec des répercussions probables sur le reste de la société.
Le Conseil exécutif de l'UEH a rappelé qu'après le cataclysme, la majorité des 15 000 étudiants domiciliés à Port-au-Prince ont été rendus sans-abri et se trouvent encore dépourvus des facilités élémentaires de survivance. « Quand on connaît l'impact des mouvements des étudiants sur le fonctionnement du pays et de la capitale en particulier, la restauration d'un climat propice à un fonctionnement minimal est essentielle, pour éviter des troubles aux conséquences encore plus désastreuses », soutient le Conseil.
La construction du tout premier campus de l'Université d'Etat d'Haïti, qui entre dans le cadre d'une réforme institutionnelle, permettra, entre autres, selon les responsables, d'implanter un nouveau système d'enseignement en conformité avec les modernisations et axé sur l'amélioration des conditions de travail des enseignants et d'apprentissage des étudiants ainsi que d'assurer une meilleure gestion de l'UEH.
« La reconstruction de l'université permettra de canaliser les énergies des étudiants et de les porter à penser positivement leur avenir et celui d'Haïti. Maintenant, plus que jamais, il y a un besoin urgent et immédiat de former des "ressources humaines" indispensables pour l'avenir de toute une nation, d'autant que plus de 18 000 cadres de l'administration publique ont péri pendant le tremblement de terre », a fait savoir le Conseil de l'Université dans le document de l'avant-projet de construction du campus.
En outre, les responsables croient que la construction du premier campus de Damien permettra d'avancer dans la direction d'une véritable couverture nationale via les campus virtuels, en attendant la construction des campus régionaux. Il n'est que d'attendre la réunion de la Commission intérimaire pour la reconstruction d'Haïti lundi prochain au cours de laquelle ce dossier sera débattu pour avoir une idée réelle de ce campus.

Valéry DAUDIER
vdaudier@lenouvelliste.com
http://www.lenouvelliste.com/article.php?PubID=1&ArticleID=89680&PubDate=2011-02-25

Commentaire
Manque de projet au niveau de l'enseignement supérieur? Mais non, manque de projet au niveau de l'enseignement tout court. Il faut, nous croyons, aborder des questions aussi déterminantes avec toute la clarté que les circonstances exigent sinon on n'ira pas très loin. Existe-t-il une banque de données, des archives sûres, à propos de l'éducation en Haïti, en tout cas, suffisamment claire pour qu'on aille s'informer sur l'organisation des différents niveaux d'enseignement dans le pays? L'état des infrastructures qui logent les facultés, départements, sections, etc.? Si c'est le cas, que quelqu'un m'aide à les repérer et je lui en saurais infiniment gré. Tout est à faire. Il faut néanmoins reconnaitre que poser le problème, c’est déjà quelque chose. Car il y en a qui n'aime même pas que de tels problèmes soient soulevés car cela contrarie leurs priorités personnelles. Un individu ne peut pas décider de l'avenir d'un pays surtout si son concept de pays est suffisamment croche (cas de la majorité de nos fonctionnaires) pour qu'il pense que l'intervention des autres risque de compromettre ses traditionnelles commissions sur l'achat du moindre matériel destiné au fonctionnement d’une institution publique...


D'autres faits encore plus scandaleux doivent être étudiés à fond comme ces livres de géographie qui nous parlent de fleuves et de rivières qui, en réalité sont des espaces rocailleux remplis de pierre et de poussière qui ont les noms sans le liquide qui les justifie. Mais cela, c'est une autre question encore plus profonde...et plus compliquée.

Des Français réalisent les premières opérations à coeur ouvert en Haïti

Haïti: Une dizaine de médecins français du Centre hospitalier universitaire (CHU) de Toulouse ont mené en Haïti les premières opérations à coeur ouvert jamais réalisées dans le pays le plus pauvre des Amériques, en opérant avec succès quatre personnes à Port-au-Prince.
Cette première a été rendue possible par La Chaîne de l'espoir, une organisation humanitaire qui intervient en Haïti depuis le tremblement de terre de janvier 2010, en traumatologie et chirurgie plastique notamment.
"Nous nous sommes dit qu'il fallait faire quelque chose dans ce pays de plus de 8 millions d'habitants où il n'y a pas du tout de chirurgie cardiaque. C'est comme ça qu'on a mis sur pied cette mission qui a permis de sauver un enfant de sept mois", explique le chirurgien Daniel Roux, chef de la mission.
Dans la clinique privée du docteur Margareth Dégand, qui s'est ouverte en partie à la médecine publique au lendemain du séisme, les médecins français ont travaillé pendant deux semaines avec du matériel qu'ils ont fait venir pour l'occasion.
Trois enfants et une femme de 42 ans, mère de cinq enfants, ont ainsi été opérés à coeur ouvert en présence de médecins haïtiens invités par leurs confrères français dans cette clinique située à Pétion-ville, dans la banlieue de la capitale.
La petite Neyssa Hérard, sept mois, est repartie dans les bras de sa mère trois jours après l'opération. Elle sera suivie par un pédiatre qui l'a prise en charge.
La mère de famille est une "exception": "on n'allait pas laisser mourir une mère sous prétexte qu'on ne soigne que des enfants. La meilleure façon de soigner les enfants c'est de soigner la mère", fait valoir le Dr Roux.
Une prothèse valvaire d'un coût de 2.000 euros a été implantée avec succès et Marie Ilane Nelson est en train de récupérer.
"On est ravis, on a eu une équipe formidable qui a fait un travail extraordinaire. On a permis à des gens défavorisés qui n'auraient jamais pu bénéficier d'un tel traitement de le faire ici en Haïti", se réjouit le docteur Dégand.
D'autres missions semblables, emmenées par le docteur Roux, devraient suivre, en attendant qu'Haïti se dote d'un centre de chirurgie cardiologique.
"Notre rêve c'est de créer un centre cardiaque destiné aux enfants souffrant de malformations congénitales. Il va falloir trouver les moyens", explique le docteur Dégand, qui a mis à disposition temporairement sa clinique pour les opérations et la formation d'un personnel haïtien spécialisé.
"Nous intervenons dans un pays où il n'y a pas de chirurgie cardiaque, nous opérons des enfants et nous formons des médecins, des infirmières et des biologistes. C'est ça la philosophie de la Chaîne de l'espoir", explique le Dr Roux.
Il a également promis de participer à la création d'un centre pour les opérations cardiaques et de contribuer à la formation en France de médecins haïtiens, citant en exemple l'Afghanistan, le Sénégal et le Cambodge où l'organisation a effectué ce genre de missions humanitaires.
En attendant, la clinique privée continue d'accueillir chaque jour de nombreux patients, atteints de toutes sortes de problèmes, qui sont suivis bénévolement par des médecins étrangers.
Sur le trottoir, une poignée de malades espère voir les chirurgiens. Parmi eux, une jeune femme opérée une dizaine de fois depuis le séisme et qui espère qu'elle retrouvera l'usage de son bras gauche grâce aux médecins français.

http://www.lenouvelliste.com/article.php?PubID=1&ArticleID=89695&PubDate=2011-02-26

Commentaire
Heureusement qu'il y a l'aide humanitaire! Mais que font les institutions haïtiennes pour équilibrer les choses, pour offrir à leurs propres médecins l'occasion de se former et d'être capables de réaliser ce genre d'opération? Des associations de professionnels, il y en a en Haïti. Le problème, c'est que quelquefois, se faire accompagner, se faire conseiller par d'autres spécialistes pour aller de l'avant, tout cela leur répugne comme la peste. Laissons de côté ce secteur médical si mal organisé en Haïti (ne commençons pas à parler de gestion des médecins étrangers cubains, français, et autres…), prenons un exemple plus simple. Des syndicats en Haïti. Les syndicats haïtiens, particulièrement les syndicats de transport qui demandent à être pris en considération par la CIRH et ont le droit de le faire. Savent-ils qu'ils peuvent aussi et surtout se faire assister par des spécialistes en matière de transport? Savent-ils que leurs membres accumulent de l'expérience dans ce travail, ce qui est très important, mais que leur rendement, leur perception par la population, que certaines normes appliquées avec efficacité (ne prendre dans leurs véhicules que le nombre de personnes réellement prévu par le fabriquant, etc, etc,) pourrait contribuer non seulement à organiser le secteur, mais aussi à se faire respecter par la population, par les autres secteurs de la vie nationale, maximiser leur rendement, renforcer leur autorité morale, donner du poids à leur revendication (...)? Notre problème, en Haïti, c'est de nous croire détenteurs de connaissances infuses abondantes. C'est vrai que tout cela crée de la confusion et que le problème est global, mais est-ce que quelqu'un dans sa sphère personnelle ne peut pas commencer? Une hirondelle ne fait pas le printemps ? Tres beau prétexte pour ne rien faire ! En tout cas, la situation du docteur Degand est une preuve que quelque chose peut être fait. Félicitations, docteur Degand!

samedi 26 février 2011

Suez Environnement va intervenir en Haïti

Jeudi, 24 février 2011 12:40
La Direction Nationale de l'Eau Potable et de l'Assainissement (DINEPA) a fait choix du groupe mondial Suez Environnement pour l'aider à réhabiliter les services d'eau potable et d'assainissement dans la région métropolitaine de la capitale Port-au-Prince.
Le groupe français a été retenu par la DINEPA dans le cadre d' un projet d'une durée de 3 ans, financé par la Banque Interaméricaine de Développement (BID) et l'Agence Espagnole de Coopération Internationale pour le Développement (AECID).
Dans le cadre de ce contrat, le groupe Suez Environnement aura à effectuer des interventions d'urgence, pour améliorer l'accès à l'eau, aux services d'assainissement et à la gestion des déchets.
Suez Environnement est le deuxième groupe mondial dans les domaines de la gestion de l'eau et des déchets derrière Veolia Environnement.
EJ/Radio Métropole Haïti
http://www.metropolehaiti.com/metropole/full_une_fr.php?id=18832

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SUEZ ENVIRONNEMENT, ou les meilleures institutions dans son domaine réunies ne feront jamais le travail que les autorités haïtiennes sont incapables de réaliser. Qu'est-ce que cela veut dire? Qu'Haïti et dans ce cas précis, Port-au-Prince, est un chaos bien planifié par les politiciens-vautours. Si l'on veut vraiment installer les infrastructures nécessaires pour la distribution d'eau potable, il faudrait d'abord savoir d'où l'eau va jaillir (à moins qu'on ne dispose d'un bâton magique), qui va gérer l'institution qui se chargera de la distribution (on a des antécédents désastreux avec la TELECO), comment le réseau sera réorganisé pour que les pirates (généralement des privilégiés) ne privent pas la majorité du précieux liquide en la détournant, ou pire, les entreprises qui distribuent l'eau en bouteille ou la vendent dans des camions, ne sabotent pas le réseau public comme cela s'est déjà vu et se voit encore avec tout ce qui peut être utilisé pour enrichir la minorité aux dépens de la majorité. L'eau, le téléphone, l'électricité, sont traditionnellement la chasse gardée d'une minorité dont font partie les proches du gouvernement en place et ce, quel que soit celui qui le dirige. C'est d'abord la mentalité qui doit être réformée et le reste viendra par surcroit. Toute autre démarche est un vernis superficiel qui disparaitra sous la plus petite pluie qui menacera de tomber sur la ville.

AYITI : Ainsi parla Daniel…

vendredi 25 février 2011
Par Faubert Bolivar
Sur la pièce AYITI, interprétée en Martinique par Daniel MARCELIN et mise en scène par Philippe LAURENT
Soumis à AlterPresse le 24 février 2011
Le travail est simplement, incontestablement, formidable. Au milieu de ses bagages, à l’aéroport où il se trouve coincé sur la route du retour dans son pays mis à rude épreuve par un séisme dévastateur, l’acteur-personnage Daniel se soutient de son immense talent pour nous conter l’histoire d’AYITI. Parce qu’il veut comprendre pourquoi autant de morts pour une seule secousse. Parce qu’il veut déterminer comment son pays, jadis si riche, est devenu si pauvre ; et, surtout, comment ce pays fondé au nom de l’égalité est aujourd’hui si inégalitaire.
C’est ce besoin à la fois d’exorcisme et de compréhension de l’histoire qui amène Daniel à faire défiler devant nous : rois, empereurs, gouverneurs, dictateurs, présidents, colons, peuple. Justes, sanguinaires, assassins, voleurs, incompétents, salauds, pitres. Révoltes, intrigues, coups d’état, occupations… Au fait, l’histoire racontée par Daniel est son histoire d’Haïti. C’est là pour moi le secret de la réussite de la pièce. Son histoire.
D’une part, au sens où il raconte en vertu de sa compréhension de l’histoire. Le comédien n’est pas un historien, cela s’entend.
D’autre part, et plus fondamentalement, au sens où il raconte une histoire qui lui colle au corps, une histoire qu’il a dans la peau – Détail significatif : l’acteur nous révèle que, pour s’être prénommé Daniel comme Fignolé le principal opposant de Duvalier, sa maman l’avait condamné à grandir dans une armoire afin de lui éviter des ennuis avec les suppôts du régime macoute.– Ce caractère doublement subjectif nous livre un Daniel nourri, pétri, travaillé, je dirais même obsédé, par l’histoire et, par cela, propre à nous gratifier d’un texte et d’un jeu vrais.
A sa manière, Daniel a fait un pari price-marsien. Sa pièce aurait pu justement s’intituler « La vocation de l’haïtien : » Car, il a réussi au théâtre ce que Jean-Price-Mars a réussi en tant que théoricien : montrer le chemin pour partir de nous-mêmes afin de revenir à nous-mêmes. Ou, ce qui revient au même : nous inviter à descendre en nous-mêmes, au plus profond de nous-mêmes, pour nous nous rencontrer nous-mêmes, transformés. C’est donc une pièce au vitriol.
Il y a aussi que la pièce suggère énormément. Je pense au temps de parole plutôt long consacré au personnage de l’occupant blanc américain : n’est-ce pas un moyen pour l’auteur-personnage-acteur de nous faire prendre conscience de la place prépondérante occupée par l’étranger dans cette déchéance que d’aucuns voudraient proprement nationale ?
Il y a aussi la petite valise placée d’abord au devant de la scène qui représentait tout le long de la représentation le petit paysan exclu, isolé sur « son » lopin de terre ,et qui, à la fin, se retrouve au centre, près des autres valises : ne suggère-t-elle pas que désormais le peuple est dans la ville, dans la rue, non plus dans ses campagnes reculées, et qu’il tend à constituer une force au cœur des espaces du pouvoir ?
Je pense à la scène finale de distribution des cadeaux : n’est-ce pas une évocation forte que cette histoire racontée, dans sa tragédie répétitive, est livrée, donnée en héritage, à ceux et celles qui en ont été témoins, aux enfants surtout. Comme une manière de dire : à vous, désormais, la lourde tâche de pousser cette histoire à dire autre chose que cette image chancelante de ce vilain petit bonhomme, dictateur, sanguinaire, voleur de son état, comme son père le fut, revenu pour narguer le peuple qu’il a ô combien saigné et spolié ! Et, qui semble nous dire, cynique comme eux seuls : l’argent que j’ai sur mon compte en banque suisse, je ne l’ai pas volé, je l’avais seulement épargné pour le peuple haïtien.
Oui, le travail était simplement, incontestablement, formidable. Et cette ovation debout qu’il y eut à la fin, ce soir de 5 février, à l’Atrium, si elle récompense certainement l’excellente performance de Daniel Marcelin, était adressée à Haïti, ou AYITI, notre pays, tragiquement et insolemment digne et debout dans son histoire, forçant au Respect...
Merci Daniel pour cette énergie de toi à nous transmise. Je te souhaite pour cette pièce autant de représentations qu’un homme peut en donner dans une vie. La patrie, où qu’elle se trouve, t’est, d’ores et déjà, reconnaissante.
Saint-Esprit (Martinique), 19 /02/11

http://www.alterpresse.org/spip.php?article10690

Commentaire
Donc, tous les moyens sont bons pour remplir son devoir d'informer et de former. Bien fait, Daniel!

« L'Eglise protestante sait déjà qui voter »

L'Eglise protestante n'a pas besoin d'orienter ses fidèles vers tel ou tel candidat. « Ils savent déjà qui choisir en fonction des valeurs morales enseignées », a déclaré le président de la Fédération protestante d'Haïti, le pasteur Sylvain Exantus. Toutefois, a-t-il ajouté, « on se veut toujours neutre et disponible pour chaque candidat. » Intervenant ce vendredi sur les ondes de Radio Magik 9, le révérend a déploré l'ingérence de la communauté internationale dans les affaires du pays. Il a appelé le prochain président à convoquer une conférence nationale pour vider les contentieux et prendre le chemin du progrès.
Haïti: Dans cette phase très avancée du processus électoral, tous les endossements ou presque sont bons. Et les deux candidats à la présidence le savent. Mirlande Manigat et Michel Martelly cherchent le plus possible à améliorer leur image et à courtiser tous les secteurs susceptibles de leur apporter quelques voix. La majorité des leaders religieux indiquent qu'ils ne vont pas prendre parti. Vrai ou faux ? En tout cas, après le nouvel archevêque de l'archidiocèse de Port-au-Prince, Mgr Guire Poulard qui a soutenu la neutralité de l'Eglise catholique dans ces élections, le président de la Fédération protestante d'Haïti, le pasteur Sylvain Exantus, plus direct, a affirmé que les fidèles de l'Eglise protestante savent déjà pour qui voter.
« L'Eglise protestante n'a pas besoin d'orienter ses fidèles vers tel ou tel candidat. Ils savent déjà qui choisir en fonction des valeurs morales enseignées », a-t-il dit vendredi à l'émission Panel Magik sur Radio Magik 9, animée par Roberson Alphonse et Robenson Geffrard.
Répondant à une question directe, Est-ce que la Fédération protestante compte supporter la candidature de Mirlande Manigat qui a été remarquée dans plusieurs activités de ce secteur? le pasteur Exantus a souligné que la Fédération ne s'est pas encore réunie sur le dossier tout en précisant qu'elle n'a pas dans sa tradition l'habitude de soutenir une candidature. « On se veut toujours neutre mais disponible pour chaque candidat », a-t-il précisé.
Interrogé, en outre, sur les caractéristiques du candidat à la présidence idéal pour le secteur protestant, le pasteur Exantus a déclaré que : « Pour nous autres chrétiens qui allons voter, nous croyons premièrement dans des valeurs comme la paix sociale... Nous n'avons pas d'armes et il revient au gouvernement d'assurer notre sécurité. Les fidèles sont libres de choisir leur candidat. Le pasteur n'est pas obligé de dicter (orienter) le vote. C'est un travail qui a été fait à l'avance à partir des valeurs communiquées par l'Eglise. Il y a les valeurs morales et tout le monde sait ce que sont ces valeurs morales. »
Pour ceux qui croient que l'Eglise protestante ferme totalement ses portes aux ''païens'' ou aux non-croyants, le pasteur Exantus leur dit que l'Evangile a un espace de repentance. Mais, a-t-il précisé, les valeurs morales demeurent indéniables. « Chacun des candidats peut côtoyer n'importe quel groupe religieux de la société. Comme le fait Mme Manigat, M. Martelly peut le faire pour dire voilà ce qu'il a comme projet et qu'il est porteur de telle ou telle valeur. Nous autres, nous n'avons pas à dicter nos membres sur leur choix, parce que déjà ils ont des repères. Ils n'ont pas besoin d'une indication particulière », a rappelé une fois de plus le révérend pasteur.
Toutefois, a-t-il poursuivi, il est des choses ou des pratiques comme l'avortement et l'homosexualité que l'Eglise n'acceptera jamais. « L'Eglise est unie sur toutes les choses essentielles. Sur les choses non essentielles, c'est la liberté, mais en tout temps nous exerçons l'amour et la compassion », a avancé le pasteur Exantus.
Une conférence nationale pour vider les contentieux
S'agissant des premières actions du prochain gouvernement, l'homme d'Eglise croit qu'il est nécessaire que les prochains dirigeants du pays convoquent rapidement une conférence nationale. Un terme très cher au Dr Turnep Delpé, qui en est l'initiateur en Haïti. « Nous avons gaspillé toute notre énergie, toute notre compétence. Depuis certains temps, Haïti est devenue un pays mangeur d'hommes. Nous devons en finir avec cette pratique autour d'une table pour vider les contentieux et se regarder en face afin d'enterrer la hache de guerre », a exhorté le pasteur Exantus.
« Sinon, a-t-il renchéri, le prochain gouvernement ne fera que combler son mandat sans rien faire de sérieux pour le pays. Nous devons revenir sur les pas de Dessalines avec l'union fait la force. »
Le CEP doit mener à terme le processus électoral
Interrogé sur le fonctionnement du CEP où il est représenté par le conseiller, Leonel Raphaël, le pasteur Sylvain Exantus a avancé que l'homme doit toujours rentrer dans un processus d'amélioration comme pour dire que l'institution électorale, qui est dirigée par des hommes, doit s'améliorer également. « Nous avons rencontré le CEP plusieurs fois. Il est conscient qu'il y avait des failles à corriger pour le second tour », a-t-il dit.
Selon lui, le délai pour la réalisation des élections ne permet pas d'opérer des changements au sein du CEP. « Je crois que l'essentiel pour le moment, c'est que toutes les organisations et institutions intéressées à la question des élections doivent exercer plus de vigilance et accorder un accompagnement au CEP afin de mener à terme le processus et arriver à la formation d'un Conseil électoral permanent », a ajouté le président de la Fédération protestante tout en renouvellent sa confiance dans son représentant au sein de l'institution électorale.
Pour gagner la confiance de la population pour le second tour des élections, le pasteur Sylvain Exantus a estimé que le CEP doit respecter tout ce qu'il a fait comme promesses de correction des irrégularités. « Nous avons besoin d'un pays en paix, de résultats qui ne sont pas contestés, a-t-il dit. Les acteurs politiques impliqués dans le processus doivent prendre le CEP au mot. »
Réagissant enfin sur l'omniprésence et l'ingérence dénoncées de la communauté internationale dans les affaires internes du pays, le président de la Fédération protestante s'est désolé du fait que le dicton ''celui qui donne ordonne'' soit appliqué sur la terre de Jean-Jacques Dessalines. « Nous devons travailler pour sortir de cette situation d'ingérence. Pour y arriver, c'est dans l'unité et en appliquant notre devise ''l'union fait la force'' », a-t-il dit

« Nous avons besoin d'exercer plus de tolérance et de patience pour sortir ensemble le pays de cette situation », pasteur Sylvain Exantus.


Robenson Geffrard
rgeffrard@lenouvelliste.com

http://www.lenouvelliste.com/article.php?PubID=1&ArticleID=89671&PubDate=2011-02-25


Commentaire
Le pasteur exhorte la population a prendre le CEP au mot, il a toutefois oublié que le CEP est le premier à ne pas respecter sa parole, à ne pas se prendre au sérieux. L’être humain, quand il triche, peut mépriser ceux qui, par un excès de sottise, prennent toutes ses contorsions pour de l’intelligence. Il finit par nous croire incapables d’identifier ce qui l’est vraiment. On ne peut pas confondre impunément l’adresse à jongler avec la tricherie et le talent. Le prendre au mot revient donc à se faire tromper en connaissance de cause. La fourberie a toujours triomphé, même provisoirement, de la naïveté. Les gens doivent au contraire être vigilants et sonner l'alarme au premier soupçon de fraude. Car c'est en négligeant cette précaution-là que nous avons avalé un gouvernement d'Aristide, le deuxième, un gouvernement de Préval, le deuxième et avons couru le risque d'un chaos majeur lors du premier tour des dernières élections. Ne laissons pas le moindre interstice au CEP ni à Préval car nous pourrions être condamnés à revivre pendant quatre longues années les mêmes cauchemars. Ce qui ne mériterait aucun pardon, aucune concession. Nous l'aurions mérité. Car un peuple averti peut s’épargner bien des troubles.

vendredi 25 février 2011

L'impact de l'aide humanitaire mis en examen

Quel est l'impact de l'aide humanitaire sur les bénéficiaires ? C'est à cette question qu'une équipe mixte de l'Université d'Etat d'Haïti et de Tulane university (USA) promet de répondre.
Haïti: Des chercheurs de deux institutions appuyés par des étudiants sont à pied' oeuvre depuis octobre 2010 dans le pays pour déterminer l'impact de l'aide humanitaire sur les victimes du séisme du 12 janvier. Le 1er atelier de ce projet de 18 mois-financé par la fondation Bill et Melinda Gates-se tient ce jeudi à l'hôtel Le Plaza. La méthodologie dudit projet ainsi que des résultats déjà obtenus ont été présentés aux participants venus principalement du milieu humanitaire (des ONG internationales).
D'après le plan élaboré, quatre autres ateliers, selon le vice-recteur aux affaires académiques à l'UEH Wilson Laleau, doit se tenir dans le cadre du projet UEH/Tulane university sur l'impact de l'aide humanitaire. Pour chaque étape du projet, les universitaires se donnent un ensemble d'objectifs qui vont leur permettre de répondre à la question initiale. A la fin du processus, les chercheurs devraient être en mesure de dire si l'aide humanitaire, fournie au pays après la terrible catastrophe du 12 janvier 2010, a permis aux bénéficiaires de devenir plus dépendants ou autonomes.
500 documents portés sur l'action des ONG ont été passés en revue au cours de la première phase du projet financé par la fondation Bill et Melinda Gates. « Aucune des évaluations produites sur l'aide humanitaire dans le pays après le séisme n'a mis l'accent sur les bénéficiaires », a révélé Ky Luu, directeur exécutif de Tulane university's disaster resilience leadership academy. Le projet UEH/Tulane university, a-t-il avancé, prend en compte non seulement les donateurs, mais aussi les bénéficiaires. A son avis, il ne suffit pas d'énumérer le volume d'aide accordé au pays, il faut aussi voir l'impact de cette aide sur les gens et les institutions.
Autre observation de Ky Luu: les ressources locales ne sont pas assez valorisées dans les projets postséisme. Les institutions haïtiennes, a-t-il noté, sont très peu impliquées dans les projets en cours. Cette manière de procéder, a-t-il averti, ne va pas aider les institutions haïtiennes à se reconstruire. Les chercheurs des deux universités doivent formuler, dans le cadre du projet en cours, des propositions aux acteurs concernés en vue d'un meilleur appui à Haïti après le séisme du 12 janvier 2010.
A côté du projet UEH/Tulane university, plusieurs autres institutions évaluent le travail des ONG dans le pays. Une ONG américaine, Disaster Accountability Project, avait début janvier publié un rapport dénonçant la gestion opaque des organisations non gouvernementales gérant les fonds destinés aux victimes du séisme du 12 janvier 2010.
Très peu d'informations, notait le rapport, sont disponibles sur la manière dont les ONG ont dépensé les millions de dollars collectés aux Etats-Unis au lendemain du 12 janvier. Sur 196 ONG sélectionnées, seules 38 ont accepté de remplir le formulaire qui leur a été soumis. « Nous avons cependant constaté que seules 8 des 196 organisations donnent effectivement des informations régulières sur leur site », avait indiqué Ben Smillowitz, directeur exécutif de Disaster Accountability Project.
Même le ministère de la Planification, chargée de réguler le travail des ONG, se plaint de leur manque de transparence. Pour l'année fiscale 2008-2009, seules 56 ONG avaient soumis leur rapport au ministère de la Planification. Elles n'étaient que 19 à respecter cette exigence légale pour l'exercice fiscal 2009-2010. « Pourtant, les ONG soumettent des rapports réguliers aux bailleurs de fonds» se plaignait Jerry Maximé de l'Unité de coordination des activités des ONG du ministère de la Planification lors d'un colloque en marge du 1er anniversaire du séisme. Le fonctionnaire du ministère de la Planification, faisait état de quelque 495 ONG dûment enregistrées au ministère tandis qu'on parle de plusieurs milliers opérant à travers le pays.
Les chercheurs de l'UEH et de Tulaine university se donnent pour tâche d'éclaircir des points d'ombre que les autres recherches ou rapports sur le travail des ONG n'ont pas touchés.
Jean Pharès Jérôme
http://www.lenouvelliste.com/article.php?PubID=1&ArticleID=89613&PubDate=2011-02-25

Commentaire
N'est-ce pas risible de prétendre organiser, réguler des ONG puissantes, pourvues de toutes les ressources du monde quand on est soi-même mal organisé, ancré dans l’improvisation permanente?

Le Conseil national des Partis politiques satisfait du comportement de Ribel Pierre

Haïti: La Direction générale et Coordination nationale du Conseil National des Partis Politiques Haïtiens a appris et reçu avec satisfaction patriotique la nouvelle du refus par le Conseiller Ribel PIERRE, son représentant et Délégué au sein du Conseil Electoral Provisoire, de signer l'oeuvre néfaste des soit-disant ''experts'' de l'OEA proclamant les résultats imposés par les occupants, dans l'arrogance et dans le mépris de notre dignité, pour l'élection présidentielle de cette année 2010-2011. Cette imposture de l'OEA était et reste d'autant plus grave qu'elle ne reposait sur aucune méthodologie scientifique qui eût pu donner un caractère académique plus ou moins acceptable à ce vernis du plagiat des services idéologiques des puissances dominantes et de l'occupation-tutelle de notre pays.
Il est regrettable pour Haïti et les Haïtiens que le Chef d'Etat de la Première République Noire Indépendante du Monde ait été ainsi humilié par des invités indélicats au moment précis où, à la tête de la plus grande puissance du monde se trouve le Premier Président Noir jamais élu dans l'histoire de ce grand pays dont les principes moraux et les valeurs chrétiennes d'humanité furent à la base des dogmes qui ont présidé à sa formation et qui ont guidé de grands hommes de cette nation comme Thomas Jefferson et Abraham Lincoln dans leur oeuvre révolutionnaire, ce dernier ayant osé, au prix de sa vie et en dépit des passions racistes et inhumaines des doctrines anti-nègres du Ku klux Klan qui vont entraîner la guerre civile (1861-1865), de reconnaître l'Indépendance et la Souveraineté d'Haïti comme Etat-Nation LIBRE membre à part entière de la Communauté des gens et des peuples à droits, en 1860.
Il sera réconfortant pour les Haïtiens que dans les années à venir le Président Barack OBAMA puisse prendre en mains plus directement et sans intermédiaire à agenda secret, le dossier complexe d'Haïti, en maintenant ses promesses du 8 octobre 2008 faites à Haïti et aux Haïtiens de ne pas laisser le pays à la merci de ceux qui, aveugles et cyniques, avaient ruiné l'économie nationale par l'embargo renforcé en blocus (Résolution 940 du 31 juillet 1994) qui a détruit la production agricole haïtienne, détruit les Forces Armées d'Haïti par l'envoi de 25.000 soldats (lundi noir du 19 septembre 1994), imposé une économie néo-libérale par des pratiques néocoloniales de privatisations sauvages (liquidation de la Minoterie d'Haïti, du Ciment d'Haïti, de la Téléco, etc.) où l'Etat est devenu un simple spectateur livré aux caprices des agents locaux d'une société civile sans vision et sans ancrage historiques, assistée de forces économiques anti-nationales mafieuses vivant de prébendes et des miettes du plan de reconstruction lui aussi imposé. Ce sera l'occasion rêvée de voir les Etats-Unis d'Amérique s'intéresser VRAIMENT au cas d'Haïti pour, comme il l'avait promis, ''aider Haïti et les autorités haïtiennes dans un véritable partenariat où l'assistance humanitaire fera place à l'aide au développement'' (sic). Car, la situation d'Haïti est si grave que même les petits rochers de la Caraïbes que, en décembre 1805, Jean-Jacques Dessalines le Père Fondateur de la Patrie tentait de libérer de l'esclavage et dont Toussaint Louverture avait auparavant négocié avec le général Maitland leur statut de sujets du Commonwealth, en traitant directement avec les rois, les reines, les présidents et les empereurs d'autrefois, ils se croient eux aussi en droit, aujourd'hui, non seulement de nous donner des leçons de démocratie qu'ils n'ont jamais apprises, mais ils arrivent à croire et à faire comprendre à des gens bornés et à courte vue, qu'ils peuvent humilier nos enfants de 17 ans. A la vérité ils sont des peuples et non des nations : ce sont des sujets de la Métropole ou de la Reine... Quelles différences entre eux et Nous ! Un jour viendra où Haïti fera réparer ces affronts de ces caraïbéens ingrats qui n'ont jamais été LIBRES et qui ne pourront jamais comprendre l'entêtement atavique que les Haïtiens attachent à la Liberté et à l'Indépendance de leur Patrie que eux, ils n'ont pas. Ils ne peuvent pas comprendre et ils ne comprendront jamais que l'Haïtien ne vit pas de pain seulement mais aussi et surtout de Liberté, de Travail, de Dignité et d'Honneur...
Le Conseil National des Partis Politiques Haïtiens se réjouit donc de ce que son Représentant au CEP soit resté dans la ligne du respect de notre histoire unique, de notre constitution et de la loi électorale, en refusant de cautionner l'indignité imposée.
A ceux qui estiment qu'il devait donner sa démission, le Conseil National des Partis Politiques Haïtiens leur rappelle l'analogie du panier contenant des oranges saines et des oranges gâtées. Qu'est-ce qui doit ou devrait laisser le panier ?
Le Conseiller Ribel PIERRE doit rester ferme au poste... pour assurer la défense, même seul, des principes d'Honneur et de Dignité qui s'attachent à notre Vision, à notre Mission, à nos Objectifs et à nos Valeurs patriotiques nationalistes. Il doit rester et il restera pour manifester son accord à tout acte louable du CEP posé et à poser dans le cadre de la légalité institutionnelle, en conformité avec l'histoire, la constitution et les lois nationales de notre pays ; et son désaccord manifeste dans le strict respect des autres et dans la tolérance dynamique d'un jeune démocrate-chrétien qui a suivi de près nos postures louverturienne et dessalinienne, au regard des seuls intérêts de la Patrie commune : la Patrie avant tout ! Le Conseil National des Partis Politiques Haïtiens n'a pas de candidat. Il témoignera dans le respect, de la volonté librement exprimée par le peuple et la Nation.
D'ailleurs, devant le silence-complice des voies morales d'autrefois qui se disent neutres dans la crise alors qu'elles ne le sont pas et qu'elles cachent leurs vices et leurs péchés de collaboration aveugle avec l'occupant, nos dépouilles sanglantes sont livrées aux faux-experts qui en servent de parchemin pour illustrer leur sortie de l'anonymat auquel, sans nos cadavres, ils étaient par le Créateur destinés...
Le Conseil National des Partis Politiques Haïtiens réitère son appui et son soutien à son Représentant et Délégué, le Conseiller Ribel PIERRE au sein du Conseil Electoral Provisoire et il l'invite à toujours faire preuve de la même discipline, du même esprit de solidarité et de loyauté, ensemble le même courage dans la clairvoyance et par le discernement, pour qu'après le 20 mars 2011, quelque soit le vainqueur parmi les deux candidats qui nous sont imposés par les forces d'occupation-tutelle de notre pays : ceux qui étaient exclus de la course dès le début, ceux qui protestent et demandent l'annulation des élections, le peuple qui participera par son silence ou par son vote à ce spectacle politique, les étrangers de toutes provenances géographiques et/ou idéologiques, le pouvoir en place et la classe politique confondus, la société civile organisée et le secteur privé des affaires, les forces morales nationales et patriotiques..., tous, d'un commun accord et d'un seul cri, ils puissent dire avec admiration : le jeune Ribel PIERRE, Représentant du Conseil National des Partis Politiques Haïtiens au sein du Conseil Electoral Provisoire, a suivi les consignes de la Direction générale et la Coordination de cette Entité Nationale à vocation d'Etat : il mérite de la Patrie ! Il a bien servi la Nation ! Il doit être l'une des pierres à poser, demain, dans la reconstruction de notre Haïti réhabilitée et sortie lavée des souillures de cette occupation-tutelle infamante qui nous a tant déshonorés par l'arrogance des gueux devenus ''experts'' et qui bâtissent leur richesse et leur fortune sur nos détresses et nos malheurs... avec, malheureusement, les complicités agissantes de ceux sur qui le pays avait droit de compter pour être et demeurer toujours HAITI, la Terre de Dessalines, la Patrie des Hommes et des Femmes Libres, le Pays des Nègres qui regardent le soleil sans lunettes...

Port-au-Prince, ce 21 février 2011

Me. Osner FEVRY, Av., Prof.
 Directeur général et Coordonnateur National
du Conseil National des Partis Politiques Haïtiens

• Président -Fondateur du Club Barack OBAMA d'Haïti

- Leader politique du Centre Démocratique.-
http://www.lenouvelliste.com/article.php?PubID=1&ArticleID=89549&PubDate=2011-02-25

Commentaire
Dans quelles circonstances maitre Févry est-il patriote et dans quelles circonstances cesse-t-il de l'être? Sur quelle planète voguait-il quand le gouvernement orchestrait la fraude électorale? Quand cette même OEA disait, sans doute pour sonder le terrain, qu'il n'y avait pas de fraude, que tout s'était bien déroulé, où avait-il les oreilles? Ces pharisiens croient pouvoir nous rendre fous. Plus ils mentionnent le mot magique PATRIOTISME, plus ils sont à craindre. De même que certains brandissent leurs dieux ou leur religion pour justifier toutes les iniquités du monde, certains n’hésitent pas à brandir leur patriotérisme, si mon néologisme n’est pas trop choquant.

Toute la vérité n'avait pas été dite

Haïti: Ce qui s'est passé à la Jamaïque avec la sélection de football des moins de 17 ans est le résultat de l'absence des institutions haïtiennes aux côtés de l'équipe qui devait pourtant défendre les couleurs nationales, a révélé ce jeudi la mission d'investigation envoyée par le gouvernement Préval-Bellerive en territoire jamaïcain.
Cette mission était composée notamment du ministre de la jeunesse et des sports, Evans Lescouflair, du directeur général de la santé publique, Gabriel Timothé, et du journaliste Marcus Garcia. La mission a fourni ses conclusions après avoir rencontré les différents acteurs jamaïcains impliqués dans l'incident.
Ces conclusions réfutent une bonne partie des témoignages recueillis auprès du président de la Fédération haïtienne de football, Yves Jean Bart ainsi que certains joueurs, et faisant état d'un traitement humiliant et discriminatoire à leur égard de la part des autorités jamaïcaines.
« Les jamaïcains avançaient dans un sens et nous dans le sens contraire. Tout ce qu'ils disaient était encadré par leurs institutions. Mais nous, nous étions venus tout seuls », a déclaré le journaliste Marcus Garcia.
« Débrouillardise » haïtienne VS structures jamaïcaines
Selon la mission, à aucun moment les haïtiens n'ont respecté les procédures. Ils sont arrivés à la Jamaïque sans annoncer le jour de leur arrivée et les autorités ont été surprises de voir les joueurs haïtiens s'entrainer. Certaines instances concernées en Haïti n'étaient, elles non plus, pas au courant du départ de la sélection qui n'était pas accompagné de son staff médical comme toute équipe digne de ce nom.
De plus alors que trois membres de la délégation ont été déclarés positifs à la malaria, les joueurs ont refusé de se soumettre aux tests sanguins, soulevant dans l'esprit de leurs hôtes des suspicions inutiles, indique Garcia.
Pire l'un des joueurs possédant un passeport américain a déclaré qu'il ne subira pas les tests parce qu'il est américain. Le maire de la ville a donc appelé le consulat américain pour dire qu' « un joueur américain » ne voulait pas subir les tests, rapporte Patrick Blanchet, membre de la mission.
Le président de la fédération, Yves Jean Bart s'est présenté à une pharmacie pour acheter de la chloroquine - médicament contre la malaria - ce qui lui a été refusé et a poussé les pharmaciens à alerter le ministère de la santé. Selon le docteur Timothé, la Jamaïque a vécu une épidémie de malaria l'an dernier et renforcé depuis son protocole.
« Nos gars n'étaient pas renseignés sur la façon dont la malaria est perçue, particulièrement à Montigo Bay. Actuellement c'est la haute saison, il y a des touristes partout. Si une seule ligne dans le journal fait état d'une épidémie de malaria tout le monde va paniquer...Maintenant le fait de ne pas connaitre les règlements fait qu'on les a perçus comme une discrimination », explique Marcus Garcia.
Le journaliste rapporte également que les haïtiens ont été reçus dans un hôpital « correct » contrairement à ce que disaient les témoignages et qu'ils n'ont jamais été sous la surveillance de gardes armés.
Le peuple haïtien manque de fair play ?
La mise en quarantaine des joueurs à la Jamaïque et leur expulsion a provoqué une onde gigantesque d'indignation en Haïti. Une importante manifestation de rue a eu lieu à Port-au-Prince durant le week-end et le drapeau de la CARICOM a été incendié par les manifestants.
Les protestataires, dont un grand nombre arboraient le drapeau national, ont évoqué le boycott des produits jamaïcains ainsi que des initiatives susceptibles d'avoir des incidences sur le nombre de touristes qui visitent régulièrement la Jamaïque.
A la lumière des révélations de la mission, est-ce la délégation haïtienne qui a eu tort ? La disqualification de la sélection nationale est-elle justifiée ?
Selon Patrick Blanchet c'est la CONCACAF qui a décidé de disqualifier l'équipe haïtienne sous recommandation du ministère de la santé jamaïcain. Cette décision a été prise alors que la sélection disposait de suffisamment de joueurs pour poursuivre le tournoi.
En tout, trois personnes, deux joueurs et l'entraineur de nationalité brésilienne qui accompagnait l'équipe ont été testées positifs à la malaria. 8 autres personnes dont un parent ont montré des signes de la maladie sans que la malaria ait été confirmée.
Pour Daniel Louis Charles membre de la mission, il y a eu « excès de zèle » de la part des jamaïcains. Ils« ont bien traité le dossier mais ils auraient pu le faire différemment », juge t-il.
On pourrait par ailleurs s'interroger sur l'apparition subite de cette fameuse maladie chez les joueurs, plusieurs jours après leur arrivée sur le sol jamaïcain. Deux des cas avérés de malaria concernent des personnes qui ne vivent pas en Haïti. De plus l'hôtel où logeait la sélection est à proximité de marécages, signale Gabriel Timothé.
« Ce sont les jeunes qui sont sortis perdants dans l'affaire, parce que participer à la Coupe du Monde des moins de 17 ans est une opportunité [unique] (...). On aurait pu renverser la situation », pense Patrick Blanchet.
Le directeur de la santé publique, préconise que les sélections haïtiennes soient accompagnées désormais par une équipe médicale lors de leurs déplacements à l'étranger, et que chaque équipe dispose d'un kit d'urgence.
Le ministre de la jeunesse et des sports, Evans Lescouflair a pour sa part promis de prendre en compte ces recommandations. Lescouflair dit avoir l'intention d'engager une « bataille sur le plan sportif » pour la réintégration de l'équipe U-17 haïtienne à la compétition.
(ALTERPRESSE)

http://www.lenouvelliste.com/article.php?PubID=1&ArticleID=89650&PubDate=2011-02-24

Commentaire
Nous voilà renseigné sur ce qui s'est réellement passé à la Jamaïque. La conclusion n'est pas du tout à l'honneur de ces dirigeants du football haïtien qui ne font que refléter une mentalité propre à la majorité des dirigeants haïtiens en général. Haine viscérale de toute forme de protocole - on n'a qu'à observer le président de la république lui-même* - arrogance maladroite qui pousse certain à crier (O offense à la dignité nationale!) des qu'un étranger bouge le plus petit doigt alors qu'ils sont les premiers à blâmer. Quand est-ce qu'ils apprendront à vivre dans un monde civilisé? Pourquoi ce refus délibéré d'évoluer, de s'éduquer, de se rendre supportable tout au moins?

*
1. A propos du président Préval? Interruption du discours d’un dignitaire étranger pour l’embrasser parce qu’il a dit quelque chose dont il approuvait le bien fondé. (Cas Leonel Fernandez lors d’une visite à Port au Prince).
2. Se présenter devant ses pairs lors d’un sommet comme s’il n’avait plus de vêtement propre et qu’il devait attraper le premier qui lui tombe sous la main…
3. Oublier de se raser avant d’accorder une entrevue, de se faire prendre en photo pour une agence internationale ou pour accompagner la photo présentée correctement d’un homologue…

Etc, etc, etc…

Bref, nous pataugeons dans la médiocrité absolue ! Voilà les constructeurs du pays à reconstruire ! Que nous présenteraient-ils comme surprise même quand ils disposeraient de 300 milliards de dollars ? Ils ont la petitesse dans l’âme. Et ils veulent que nous appelions ces maladresses l’AME HAITIENNE. Quelle fatuité !

jeudi 24 février 2011

Gabriel Verret affirme que 30% des fonds promis sont disponibles

Jeudi, 24 février 2011 09:42
Le directeur exécutif de la Commission Intérimaire pour la Reconstruction d'Haïti (CIRH), Gabriel Verret, affirme que le ramassage des déblais est l'une des priorité de l'organisme chargé de veiller à la bonne gestion des fonds alloués par la communauté international. Le ramassage des déblais est l'un des 8 secteurs stratégiques identifiés par le conseil d'administration de la CIRH.
A ce jour plus de deux millions de mètres cube de déblais ont été enlevés dans la région métropolitaine ce qui représente environ 20% de l'ensemble des décombres. Avant la fin de cette année 40 % des déblais devraient être enlevés, promet M. Verret qui attire l'attention sur l'insuffisance des ressources. Les 200 millions de dollars nécessaires pour la réalisation de cette tache ne sont pas encore disponibles.
Outre le ramassage de déblais, les autres 8 autres secteurs prioritaires, sont également concernés par le retard dans le décaissement des fonds. M. Verret préfère utiliser le terme disponibilité des ressources allouées par la communauté internationale.
74 projets ont été approuvés par la CIRH dans les secteurs du logement, du ramassage des déblais, de l'éducation, énergie, santé, création d'emploi et renforcement des capacités de l'Etat. M. Verret soutient que 30 % des 5.3 milliards de dollars ont été mobilisés. Il se dit optimiste en ce qui à trait à la mobilisation des fonds au cours de la période de 18 mois prévus.
Intervenant à la rubrique « Le Point sur le 100.1 « de radio Métropole, le directeur exécutif de la CIRH a soutenu que 1.1 milliards, une partie des fonds prévus par la CIRH, concernent l'annulation de dette. Répondant aux critiques sur le fonctionnement de la commission intérimaire M. Verret a fait valoir que cet organisme n'est pas une agence d'exécution. A ce titre elle ne peut lancer des appels d'offre insiste t-il.

LLM / radio Métropole Haïti
http://www.metropolehaiti.com/metropole/full_une_fr.php?id=18828

Commentaire
Souhaitons que les querelles inutiles des politiciens n'affectent pas la marche de cette reconstruction dont on nous rebat si souvent les oreilles!

Manigat et Martelly reçoivent des appuis étrangers

La campagne électorale bat son plein et les candidats reçoivent des appuis. Selon l'agence Haïti Press Network, Michel Martelly a reçu le soutien de Stanley Schager, ancien porte-parole de l'ambassade américaine en Haïti du temps de l'ambassadeur Alvin P. Adams dit Bourik chage. Mirlande H. Manigat de son côté a reçu l'appui de la veuve du leader dominicain Pena Gomez.
Haïti: Le candidat à la présidence Michel Martelly du parti Repons Paysan a obtenu le soutien de l'ancien porte-parole de l'ambassade des USA en Haïti Stanley Schrager qui a servi à Port-au-Prince entre 1991 et 1995.
Le diplomate très célèbre pendant la période du Coup d'Etat et de l'embargo (1991-1994) Stanley Schrager, qui est aujourd'hui à la retraite et vit en Floride, croit que Michel Martelly est une « étincelle d'espoir pour Haïti ».
"C'est un homme de famille sincère qui accorde beaucoup d'attention à ses enfants", affirme Schrager dans une tribune. M. Schrager présente Michel Martelly comme « un homme un peu tranquille et réfléchi, un type vraiment sympathique ».
Stanley Schrager a connu Martelly lors de son passage en Haïti alors que celui-ci était dans le camp opposé au retour d'Aristide.
« J'ai passé beaucoup de soirées en sa compagnie dans les hauteurs de Port-au-Prince. Il apportait toujours une bouteille sur la table au milieu de nous. Nous discutions longuement de la politique en Haïti et une fois il m'a parlé de ses ambitions politiques, mais naturellement j'ai pensé que c'était illusoire », a raconté Schrager dans ses réflexions sur Haïti.
Mais il y a quelques mois, Sofia Martelly a informé Schrager que Michel avait décidé de se lancer dans la course à la présidence.
« Au début j'ai pensé qu'il ferait un président terrible pour Haïti. Aujourd'hui je pense différemment et j'espère qu'il sera le prochain président d'Haïti. Il pourrait-être le dernier espoir de ce pays ignoré et désespéré », écrit le diplomate retraité.
La candidate du RDNP Mirlande Manigat a reçu mercredi le soutien de la veuve du célèbre leader social démocrate dominicain Francisco Pena Gomez.
Madame Gomez qui était venue en Haïti a eu un entretien de près de 2h avec Mirlande Manigat au cours duquel les deux femmes ont eu des discussions sur plusieurs sujets d'intérêt commun pour les deux pays.
Les relations bilatérales, les échanges commerciaux et l'éducation sont entre autres, les sujets évoqués entre les deux femmes.
Madame Pena Gomez a fait un vrai plaidoyer lors de cet entretien pour une plus grande implication des femmes dans la vie politique d'Haïti.
Exprimant son soutien à la candidature d'Haïti de Mirlande Manigat, elle a estimé que la victoire de Madame Manigat à la présidentielle pourrait rehausser l'image d'Haïti à l'étranger.

http://www.lenouvelliste.com/article.php?PubID=1&ArticleID=89570&PubDate=2011-02-23

Commentaire
Mis à part tout patriotisme braillard et rétrograde, ces appuis internationaux ont un sens dans un monde en perpétuelle mutation vers une plus grande ouverture. Cet appui de l'ex-diplomate à M. Martelly vaut ce qu’il vaut. Mais plus actif encore est celle de madame Péguy Cabral, la veuve du défunt leader du Parti Révolutionnaire Dominicain (PRD). D'autant que ce groupement politique, la deuxième force politique du pays voisin, a son rôle à jouer lors des prochaines élections de 2012. En tout cas, de sa position de force déterminante, il pourrait servir de médiateur privilégié dans les relations entre ces deux pays dont l'histoire est tellement accidentée.

Haïti-Elections-Justice

La PNH se défend d’avoir illégalement investi le siège central du CEP le jeudi 10 février dernier
Le Directeur général de la PNH dénonce la gratuité des accusations du CEP
jeudi 24 février 2011,
La Direction générale de la Police Nationale d’Haïti (PNH) proteste énergiquement contre une note en date du 11 février 2011 du Conseil Electoral Provisoire (CEP) accusant certaines de ses unités d’avoir illégalement violé la veille l’enceinte de son siège central à Pétion Ville (Est de la capitale), se rendant coupables d’excès de pouvoir, de persécution et d’intimidation contre le personnel de l’organisme électoral.
Dans un communiqué en date du 18 février signé du Directeur général de la PNH, Mario Andrésol, il est précisé que les policiers ciblés accompagnaient un Juge de Paix dans le cadre de l’exécution d’un mandat.
« La PNH, en tant qu’auxiliaire des pouvoirs publics, est assujettie au respect de la Constitution et des Lois et ne jouit pas, de ce fait, de la liberté de se soustraire à ses obligations quand elle est requise », lit-on dans le communiqué.
L’institution électorale reconnait elle-même que la direction de l’opération appartenait au Juge Lévêque de la commune de Pétion Ville et que les agents de l’ordre se trouvaient sur les lieux à sa requête, précise le Chef de la police.
Dénonçant enfin la « gratuité » des accusations portées contre la PNH, M. Andrésol réitère la volonté de l’institution policière de continuer à accomplir fidèlement sa mission et de servir la communauté.
L’intervention de la police au siège du CEP entrait dans le cadre d’une action engagée par le Parquet du Tribunal civil de Port-au-Prince visant à contraindre le porte-parole de l’organisme électoral, Richardson Dumel, à répondre à une invitation qu’il lui avait lancée. Des candidats à la présidence avaient en effet sommé le porte-parole, via le Parquet, à leur soumettre le texte de la proclamation définitive des résultats des élections du 28 novembre 2010 qu’il avait solennellement présenté à la presse le 3 février dernier. [jmd/Radio Kiskeya]

http://www.radiokiskeya.com/spip.php?article7544

Commentaire
Dans un pays comme Haïti, nous savons qu'aucune concession ne doit être faite à la police ni a aucune de ces institutions naguère au service d’un clan ou d’une famille. Cependant, depuis quelque temps, ceux qui dirigent la police actuelle, contrairement au président de la république lui-même, semblent plus enclins à respecter la constitution. Ce qui est un point très positif en leur faveur. Qu'ils continuent comme ils ont commencé pour le bien du pays et le renforcement de leur propre prestige. Il y a en Haïti actuellement si peu d'institutions dignes de confiance!

mardi 22 février 2011

Haïti-Elections

Michel Martelly très satisfait de sa tournée dans le nord et le nord-est
Le candidat-chanteur se défend d’avoir pété les plombs à Fort-Liberté où il aurait menacé de ressortir ses jurons habituels en cas de défaite

lundi 21 février 2011,
Le candidat Michel Martelly dit "Sweet Micky" a présenté lundi un bilan positif de sa première tournée électorale qui l’a conduit dans le nord et le nord-est et a tenté d’évacuer une nouvelle polémique alimentée par des dérapages verbaux que d’aucuns estiment malséants et moralement choquants.
Au cours d’une interview accordée à une station de radio de Fort-Liberté (nord-est), M. Martelly aurait menacé, en cas d’échec face à sa rivale Mirlande Manigat, de reprendre sa place sur son char de carnaval pour lancer les injures les plus obscènes contre la mère de tous.
De retour à Port-au-Prince, l’aspirant à la présidence n’a pas démenti les propos qui lui sont attribués, mais a estimé qu’ils ont été pris "hors contexte".
D’autre part, il a qualifié de "rassemblement historique" celui qu’il avait organisé jeudi dernier au Cap-Haïtien (274 km au nord de la capitale) où des milliers de personnes, en majorité des jeunes, l’avaient accueilli avec enthousiasme.
Martelly, qui a condamné l’expulsion de la Jamaïque de la sélection haïtienne de football U-17, s’est plu à s’autoproclamer "intelligent" et à dépeindre son adversaire du second tour comme une personne manquant d’énergie et qui ne se serait même pas montrée à la hauteur de ses capacités intellectuelles en dépit des diplômes décrochés.
Objet ces derrniers jours de révélations de toutes sortes sur ses obscénités de scène et ses comportements d’artiste travesti, "Sweet Micky" a copieusement dénigré Mirlande Manigat sur son âge, 70 ans, et ses limitations physiques supposées.
D’autres épisodes du même genre pourraient marquer la campagne présidentielle d’ici le rendez-vous du 20 mars prochain. spp/Radio Kiskeya
http://www.radiokiskeya.com/spip.php?article7538


Commentaire
A défaut de programme politique, pourquoi ne pas insulter? Qu'arriverait-il si Mirlande Manigat utilisait ce même langage? Elle serait disqualifiée d'office. Mais Martelly est jeune…n'est-ce pas? Soyons sérieux au moins pour une fois! Si nous ratons cette occasion de l’être, nous aurons encore a attendre pendant un bon bout de temps.

Haïti-Elections

La campagne présidentielle de Mirlande Manigat prend son envol
La candidate du RDNP a été accueillie par plusieurs milliers de partisans dans le quartier populaire de Solino, pour son premier meeting de masse

vendredi 18 février 2011,
La candidate à la présidence Mirlande Hyppolite Manigat a officiellement procédé vendredi à l’ouverture de sa campagne lors d’un rassemblement au cours duquel elle s’est présentée comme la championne de la cause des plus pauvres, devant plusieurs milliers de personnes réunies dans le quartier populaire de Solino (centre-est de Port-au-Prince).
"Je suis une chrétienne et Dieu m’aurait punie si je n’honorais pas les engagements pris ici. Mais, je ne serai pas punie, car je respecterai tous mes engagements et je ne fais jamais de vaines promesses", a martelé la professeure sous des applaudissements nourris dans un quartier déshérité considéré comme l’un des anciens châteaux forts de Lavalas.
Elle a promis de revenir à Solino en tant que Présidente et "pas avec les mains vides".
Parlant calmement sur un ton de pédagogue, Mme Manigat a posé certains problèmes très courants dans les milieux populaires tels l’accès des jeunes à l’éducation, la grossesse précoce et la violence sexuelle dont sont victimes les femmes et les filles.
Elle a aussi affiché une image de mère de famille affectueuse et compréhensive, en prenant dans ses bras une adolescente de 17 ans émue, elle-même aussi maman. Elle a décidé sur-le-champ de lui permettre d’accomplir son rêve : retourner à l’école.
Plusieurs membres de l’état-major de la campagne électorale de Mirlande Manigat se sont également adressés à la foule dans laquelle on brandissait des photos de la candidate et des pancartes reprenant certaines de ses thématiques favorites comme l’éducation ou encore la sécurité.
Rejetant l’image de femme distante des milieux populaires que certains collent à la démocrate-chrétienne, le Sénateur Youri Latortue a révélé qu’elle résidait à Carrefour Marin (en Plaine, nord de Port-au-Prince), dans la commune de Cité Soleil, symbole de l’extrême pauvreté en Haïti.
Pour sa part, Me Reynold Georges a fait savoir que d’ores et déjà le camp Manigat avait en poche six des dix départements géographiques du pays et partait à la conquête des quatre autres.
La constitutionnaliste, qui a visité l’ensemble de Solino et reçu de ses habitants une gerbe de fleurs et un petit cadeau, partageait un podium surchargé avec notamment le Sénateur Evallière Beauplan, l’ex-Député Frantz Robert Mondé, l’ambassadeur Edwige Lalanne, la mairesse de Pétion-Ville, Claire Lydie Parent, Me André Michel du Groupe 77 et plusieurs actuels et anciens footballeurs internationaux haïtiens. Eliphène Cadet et Paulin Jean de l’Aigle Noir ainsi que Wilfrid Montilas et Gabriel Michel dit "Tigana" ont décidé de se joindre à la campagne de Mirlande Manigat.
A 70 ans, elle affronte le 20 mars prochain le chanteur de Compas Direct Michel Martelly après le premier tour chaotique du 28 novembre ayant largement entamé la crédibilité du processus électoral marqué par de nombreuses interférences de la communauté internationale. spp/Radio Kiskeya
http://www.radiokiskeya.com/spip.php?article7529



Commentaire
Haïti peut-il devenir gouvernable? Oui! Pourvu qu'on écarte ceux qui gagnent à en faire un chaos permanent dont Préval et Aristide. Ces messies qui guettent dans l'ombre et font croire au miracle à la population. C’est le meilleur moyen de les détourner de la réalité, de leur propre intérêt pour GARANTIR ceux de leur LEADER.

Edito

Est-ce la fin des politiciens traditionnels ?
Haïti: Pour la superstar Wyclef Jean, candidat à la présidence écarté par le CEP, les politiciens traditionnels (locaux) sont « finis ». C'est un jugement absolument restrictif, étriqué. La percée de Michel Martelly qui a construit tout son discours sur le rejet de la classe politique est, à bien des égards, la résultante de la faillite et du discrédit de cette dernière au sein d'une population, au mieux, d'une jeunesse sans repères ni modèles. Est-ce tout ? Les évidences- l'impopularité de nos dirigeants, la misère et l'ignorance des masses, la faiblesse organisationnelle des partis politiques et des associations socio-professionnelles, l'opportunisme indécent des forces d'argent etc- ne suffisent pas pour expliquer la situation actuelle aussi incertaine que décevante.
Michel Martelly, comme le jeune prêtre Jean-Bertrand Aristide en 1990, est en train de « surfer » sur un vaste mouvement populaire de désamour et de rébellion. Pour stopper le retour à une forme plus ou moins larvée du macoutisme militaire, il a fallu l'émergence victorieuse d'un Titid soutenu charnellement par la gauche, le peuple des bidonvilles et une large partie de la petite bourgeoisie. Un Titid anti-bourgeois, anti-capitaliste, anti-patatiste. Michel Martelly a été, tout au long du premier tour, le seul candidat à « démollir »avec virulence l'ordre politique défaillant incarné par René Préval mis K.O. électoralement. Un ordre incapable de produire des « résultats » positifs pour combattre la pauvreté et l'insécurité, l'analphabétisme et la corruption. Sweet Micky, pour cette classe politique divisée et stérile, représente, comme Titid en ses années de triomphe hégémonique, un empêcheur de tourner en rond, un trublion, un « corps étranger ». Il n'y a donc là rien de nouveau. Aucune leçon constructive n'a été tirée par les hommes politiques et le secteur des affaires de l'intrusion surprenante et fulgurante d'Aristide sur la scène politique à la «faveur» des dérives des militaires, obnubilés par le pouvoir. Et aujourd'hui ?
C'est, une fois de plus, une conjoncture politique de plus en plus tendue que personne n'arrive à déchiffrer : Michel Martelly en face de Mirlande Manigat. La droite ( contestataire? ) contre la démocratie chrétienne. Tous les schémas, comparaisons, pronostics historiques réducteurs pleuvent. Mais 2011 n'est pas 1990. Et puis ?
Il s'agit d'un second tour inédit, presque inespéré qui peut se transformer en un creuset d'affrontements et d'antagonismes, sur fond d'intolérance et d'agressions, entre deux générations, entre deux parcours, entre deux « idiosyncrasies ». Une bataille électorale demeure bien souvent une cascade de surenchères verbales. C'était là toute la base offensive de l'heureux élu du 16 décembre 1990. C'est ce que fait en partie aujourd'hui le fameux miraculeux de ce second tour controversé. En partie? Oui, car le chef historique du mouvement Lavalas, lui, attaquait directement la classe politique traditionnelle, les duvaliéristes, les Américains, l'Armée macoute, l'Eglise catholique, la Banque mondiale et le FMI ( fon malfektè entènasyonal), "les bourgeois patri-proches" elatriye.
Dans ce « fas a fas » entre la représentante des politiciens traditionnels et leur époustouflant contempteur, rien n'est encore définitif. Est-ce que la classe des politiciens traditionnels va, dans un grand sursaut d'orgueil, soutenir à bras-le-corps Mirlande Manigat ? Est-ce que ce second tour, piloté par la communauté internationale, va reproduire l'exprérience de 1990 ou raffermir le système des partis ? Ce sont là des questions incontournables, des questions dont les réponses, on l'a vu au cours de ces vingt dernières années, ont bouleversé tragiquement notre vie de peuple.
Pierre-Raymond Dumas

http://www.lenouvelliste.com/article.php?PubID=1&ArticleID=89448&PubDate=2011-02-21

Commentaire
PAUVRE PAYS!
Théoriser, c'est bien. Prendre la réalité à bras-le-corps, même au risque de nous écorcher le flanc, c'est mille fois mieux! M. Dumas qui travaille très bien ses éditoriaux va quand même trop loin et de manière trop rapide. Un coup d'œil plus terre-à-terre, moins théorique, nous révèle cependant qu'il y a un petit peu plus qu'il ne voie ou ne dise. Michel Martelly, c'est un reflet de la dégradation de la conception politique des Haïtiens, c'est une traduction fidèle des errements permanents de l'homme haïtien qui ne sait plus s'il faut qu'il avance ou s'abandonne en plein milieu du gué dans les bras du destin (…puisqu’après tant d’effort ma résistance est vaine…), c'est une preuve que le XXIe siècle tarde à entrer dans leur tète ou plus précisément, c'est un refus délibéré d'évoluer, se contentant de gémir sur la paille plutôt que de s'en débarrasser pour regarder en avant. Est-ce parce qu’on a toujours dormi sur des paillasses qu’on n’a pas le droit de convoiter un lit confortable ? Est-ce parce que Manigat (Leslie) est un intellectuel trop aerien qu’il faut lui préférer un Aristide ? Est-ce parce que Bazin n’est qu’un maniaque des chiffres (économiste) qu’il faut lui préférer un Titid ? Et après, on a l’audace de diffamer les politiciens traditionnels. Qui est un politicien traditionnel ? Jean-Claude Duvalier à 19 ans, Aristide qui n’avait jamais fait de politique, Michel François, Cédras, Namphy qui avaient passé leur vie à espionner la population ou à la torturer au Fort-Dimanche ? O pharisaïsme ! Car qui est plus proche des "m'en fous ben" traditionnalistes Martelly qui est passé d'étudiant à flâneur à chanteur à chanteur obscène...ou Mirlande Manigat qui, tout en ayant son propre passé politique que l'on pourrait lui reprocher (sans cependant qu'elle ait atteint la cruauté, le sadisme d'un Duvalier ou encore pire, d'un Aristide) est un modèle à imiter. Une femme qui, du temps ou les femmes restaient dans leur cuisine, a choisi d'étudier, d'atteindre victorieusement son objectif, de se lancer dans la formation d'un parti politique, de militer pour ce qu'elle croit au point que ce même militantisme l'a déjà placée sur le chemin des oppresseurs duvalieRIENs et aristidiens, au point où elle a connu au cours de manifestations de rue avec ses compatriotes, fatigués de l’insolence des Chimères, les "coups de rigoise" lavalassiens concevables seulement dans les pays africains (Lybie, Zimbabwe, Congo, Cote d'Ivoire, etc) dont nous appelons de nos vœux la libération. Haïti a pris son indépendance. Son isolement nous a condamnés à porter une croix qui pèse encore sur nos épaules et nous égratigne encore. Mais nous n'avions pas le choix. Toutefois à l'ère de l'informatique, nous pourrions quand même faire montre de plus de sélectivité, ne pas hésiter entre les causes profondes qui ont généré le macoutisme et le chimérisme, l'obscurantisme, LE CHOIX VOLONTAIRE DU PIRE; et l'ouverture anti-ignorance qui nous met face à notre responsabilité de citoyens et d'électeurs conscients et lucides : ne confier la politique qu'aux politiciens et s'ils échouent vraiment? En chercher de meilleurs ! C'est difficile à trouver? Je croyais qu'il était plus difficile de remplacer un mauvais politicien par un mauvais chanteur que le contraire. Que des gens qui ont été à l'école, des privilégiés, hésitent entre Manigat et Martelly, voilà qui fait perdre espoir dans l'avenir d'Haïti. Voilà qui fait mériter à nos mères les " COLONS GUETTENT..." de notre ami Michel Martelly. Haïti, un pauvre pays!

lundi 21 février 2011

Haitians decry mistreatment of young soccer team by Jamaica

Jacqueline Charles / Miami Herald Staff
BY JACQUELINE CHARLES
jcharles@MiamiHerald.com
PORT-AU-PRINCE -- Angry over the treatment of their children by a Caribbean neighbor, they came out by the thousands – young and old, rich and poor, artists and athletes.
For three hours Saturday, they braved the sweltering heat, singing, dancing and walking shoulder-to-shoulder in an unusual display of Haitian solidarity to protest what they are calling Jamaica’s discriminatory and humiliating treatment of Haiti’s Under-17 soccer players during a World Cup qualifying tournament in Montego Bay.
“What happened to these young men could happen to anyone of us. We are here to send a response to Jamaica: They have people to defend them,’’ said Jenel Saint-Jean, 31.
According to Dr. Yves Jean-Bart, president of the Haitian Football Federation, the team was forced to withdraw from the competition after Jamaican authorities were pressured to send them home because several members became ill with a fever that was later determined to be malaria.
Jean-Bart, a medical doctor, said the problems began as soon as the delegation of 28 arrived in Montego Bay on Feb. 3. The players were immediately subjected to medical screenings at the airport. Days later, two of the players came down with malaria. After Bart visited a local pharmacy to get medication, Jamaican authorities showed up in the team’s locker room with a medical brigade and armed security, he said.
After more tests and visits, the Haitian team was told that everyone would have to undergo testing. Bart said team members were later placed in quarantine and armed guards “blocked the exit’’ preventing team members from leaving.
“They didn’t give them food. They couldn’t sleep and they were guarded by armed guards,’’ he said.
“It was so urgent for them to get rid of us that they chartered an airplane that had 176 seats, all the way from Washington, D.C., to Montego Bay to come get us,’’ he said. The delegation had 28 members. Bart said he believes Jamaican authorities reacted the way they did because they believed the players had cholera.
In protest, the Haitian government recalled its Charge d’Affairs to Jamaica, Max Alcé, back to Haiti.
Jamaica said it regretted the team’s withdrawal and the nation’s minister of foreign affairs, Kenneth Baugh, said the incident was a “serious misunderstanding.’’
The Jamaican government confirmed that its ministry of health recommended that the Haitian soccer team leave the island.
“The decision was unavoidable and necessary in order to safeguard public health,’’ the government said in a press statement.
“Officials of the Ministry of Health made every effort to ensure that the members of the Haitian contingent were attended to in accordance with the health protocols in effect in Jamaica. Care was taken to provide meals for those in quarantine, both at the hospital and in the hotel where they were registered.’’
But marchers, including Alix Jean-Baptiste, Haiti’s former minister of Haitians Living Abroad, said there was no misunderstanding.
He called for a boycott of all Jamaican products, both in Haiti and elsewhere.
“They incarcerated these boys because they were afraid they were going to spread some virus. It’s incredible,’’ said Jean-Baptiste, draped in an oversized Haitian flag as he marched. “We should stand up and say enough is enough.’’
“When you say Haiti, it equals disease,’’ he added. “We have to show the world we are alive. We are on our knees but we are going to stand up soon.’’
That message resonated throughout the hours-long march, which was organized by Petionville restaurant owner Marguerite Rigaud.
“I could not believe that a fellow Caribbean country would have this attitude toward us,’’ Rigaud said.
Rigaud and others stressed that the march was nonpolitical. However, for some there was a larger message. For weeks, the winds of nationalism have been brewing in Haiti over what some say is the “over interference of the international community’’ in Haiti’s internal affairs after the disputed Nov 28 elections. Foreign diplomats, for instance. have publicly criticized President René Préval, triggering criticism that they are trying to dictate Haiti’s future.
“Jamaica was the final nail, where we just had to say enough is enough,’’ said Daly Valet, executive editor of Le Matin newspaper and one of the marchers. “We want to see a new kind of relationship with the international community. What is happening now is just unacceptable.’’
Hours after marchers began their journey at the downtown post-earthquake homeless encampment in front of the broken presidential palace, they finally arrived at their destination: the walled compound of the Caribbean Community’s (CARICOM) headquarters.
Standing in silence as Haiti’s national anthem played, they waved their flags in the air before a booming voice asked Caribbean officials to deliver this message to Jamaica, which does not have an embassy in Haiti, on the country’s behalf.
“This is a country with a rich history,” announcer Leslie Alphonse said. “And while Haiti may not have much, it fought for what it has and it should be respected,” he added.
Read more: http://www.miamiherald.com/2011/02/19/2076053_p2/haitians-decry-mistreatment-of.html#ixzz1Eb4H8oaJ

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Comment
What kind of doctor is this who was with the Haitian players? It's incredible!

Aristide supporters protest outside The Miami Herald

21/02/2011 03:13:00 Auteur(e) La Redaction
About 60 South Florida Haitians who support the return to their native country of former President Jean-Bertrand Aristide staged a protest near The Miami Herald building Friday afternoon.
The group was upset over a Feb. 10 editorial discouraging Aristide’s return to earthquake-ravaged Haiti, stating that the ousted leader’s presence could hinder upcoming runoff presidential elections.
“The Miami Herald acts as if Aristide has no supporters; Aristide does have supporters!’’ said Jacob Francois, one of the organizers.
The protesters, picketing near the Venetian Causeway and in view of Miami Boat Show traffic, chanted “We want Aristide,’’ wore T-shirts saying “Aristide must return” and carried placards that read: “Aristide is our president.’’
Aristide was recently issued the necessary paperwork from Haiti’s government that would allow him to return to his homeland. He fled the country in 2004 following a bloody uprising and has since been living in exile in South Africa.
The group said the newspaper should leave the future of Haiti to the Haitian people.
“If Duvalier returned, why can’t Aristide?’’ asked Farah Juste, a popular singer who led the protesters in song, referring to the return last month of former Haitian strongman Jean-Claude Duvalier to Haiti, two decades after he was deposed.
“A newspaper should not say that Aristide should not go back,’’ said Marleine Nicolas, 47. “Haiti is for Haitians. We love Aristide.”

Read more: http://www.miamiherald.com/2011/02/18/2073911/aristide-supporters-protest-outside.html#ixzz1EYbPfo3e
By LUISA YANEZ
lyanez@Miami Herald.com

Comment
Can someone with memory and intelligent be an Aristide follower?

Un proche de Dieudonne Saincy tabassé par les bodyguards de Yvon Jérôme

Vendredi, 18 février 2011 09:59
Gary Joseph, le directeur de campagne de Dieudonne Saincy, conseiller du chef de l'Etat et candidat à la députation de l'Inité à Carrefour a été tabassé par les membres de la sécurité rapprochée du maire Yvon Jérôme. L'incident est survenu à l'issue d'une rencontre entre les membres du directoire et de la coordination nationale de la plateforme présidentielle. La rencontre qui a eu lieu en la résidence d'un ministre a permis de préparer le coup d'envoi de la campagne électorale.
L'Edile de Carrefour, quoique membre de l'Inité, supporte ouvertement la candidature de Elie Blaise ( Mouvement Socialiste Haïtien), un propriétaire d'école qu'il a récemment nommé coordonnateur des activités des ONG. M. Blaise a semble avoir bénéficié du support de la structure de l'Inité lors du premier tour des législatives.
Il s'agit du deuxième incident entre des membres de l'Inité. En début de semaine le sénateur élu dans le Sud-est, Edwin Zeny, avait été agressé par des individus qu'ils soupçonne d'être membre de son parti.
Le senateur Anacacis Jean Hector, membre influent de l'Inité, refuse de dramatiser la situation arguant que Dieudonne Saincy et Yvon Jérôme, présents à la rencontre avaient fait montre de sagesse. L'ancien candidat à la présidence déplore l'incident et fait remarquer que plusieurs hauts cadres de l'Inité n'étaient pas sur place.
Interrogé sur le comportement de l'Inité à l'égard des deux candidats à la présidence, M. Jean Hector espère que le directoire ne prendra pas position en faveur de l'un ou l'autre candidat. Se présentant comme un électron libre au sein de l'Inité, Anacacis Jean Hector affirme que cette formation politique peut remporter les législatives et cohabiter avec le prochain chef de l'Etat.
Outre Anacacis Jean Hector et Dieudonne Saincy, plusieurs dirigeants de l'Inité, dont Joseph Jasmin et Kelly Bastien, sont intervenus dans les medias avant le second tour des législatives et présidentielles. Le président du sénat a révélé que le retrait de Jude Célestin avait été proposé par le chef de l'Etat René Préval.

LLM / radio Métropole Haïti
http://www.metropolehaiti.com/metropole/full_une_fr.php?id=18804

Commentaire
Le plan B du parti de Préval consistera, sans qu'on ait besoin de loupe pour le comprendre, en une nouvelle session de fraudes dont l'objectif sera précisément de cohabiter à travers le parlement, avec le nouveau gouvernement quel qu'il soit. En d'autres termes, les hommes de main de INITE mettront des bâtons dans les roues de ce nouveau gouvernement...c'est leur dernier espoir pour s'assurer que le pays ne fonctionne pas. Surveillance totale pour les empêcher de pratiquer cette expertise dans l'art de frauder!!

Haiti-Duvalier : Les victimes de la dictature s’attendaient à l’incarcération immédiate de l’ancien tyran

lundi 21 février 2011
Lettre ouverte en date du 14 février 2011 au président René Préval, au premier ministre Jean Max Bellerive et au ministre de la justice concernant l’affaire J.C. Duvalier
Document soumis à AlterPresse le 17 février 2011
Monsieur le Président, Monsieur le Premier Ministre, Monsieur le Ministre de la Justice,
Nous, les soussignés, tous victimes et/ou témoins des nombreux crimes et exactions commis sous la dictature de l’ex Président à vie Jean-Claude Duvalier (21 avril 1971- 7 février 1986) et qui ont traumatisé toute une nation, avons, comme l’ensemble de la population haïtienne, été surpris par le retour du dictateur, mais surtout choqués de l’accueil qui lui a été réservé par les différents agents de la fonction publique en faction à l’aéroport Toussaint Louverture de la capitale. Le spectacle du dictateur se pavanant dans un cortège de véhicules précédé de motards de la police nationale enthousiastes et serviles, a été particulièrement révoltant. Nous l’avons vu ensuite entouré d’ancien macoutes et de membres de sa garde prétorienne (notamment des membres de l’ex FRAPH groupe paramilitaire qui a sévit durant le coup d’Etat militaire de 1991-1994), narguant les consignes d’un juge d’instruction lors de ses multiples déplacements, de Peligre à Léogane, alors qu’il est prétendument « assigné à résidence » selon ce qui a été dit aux victimes qui ont témoigné.
Nous avions vu dans le retour inopiné de Jean-Claude Duvalier une opportunité pour que les autorités judiciaires haïtiennes lui demandent enfin compte des crimes imprescriptibles perpétrés sous son règne. Nous nous attendions donc, au nom de la vérité, de la justice et du plus élémentaire bon sens, que Duvalier soit inculpé et immédiatement incarcéré dans l’attente de son procès pour crimes contre l’humanité et pour le pillage éhonté des finances d’un pays réputé le plus pauvre de l’hémisphère.
Nous avons vu au contraire, l’accusé traité avec un laxisme surprenant et la plus grande déférence, par les autorités nationales. Il jouit d’une totale liberté de déplacement, dont il profite pour mener campagne, conspirer avec ses associés et complices, réactiver son réseau d’hommes de main, festoyer avec ses compagnons de débauche et narguer avec arrogance les victimes survivantes de son régime. L’interdiction de départ prononcée contre lui, nous semble une mesure bien dérisoire, compte-tenu de la porosité de nos frontières et des complicités avérées développées par les Duvalier en République Dominicaine. Par ailleurs, Jean-Claude Duvalier profite de son accès illimité à la presse pour déployer une offensive de propagande mensongère, analogue à celles que nous avaient infligées son sinistre père et lui-même.
S’ajoutant à l’attitude menaçante des partisans de Duvalier lors des dépositions des plaignants et à l’attitude pour le moins provocante de ses avocats, ces cafouillages de la justice haïtienne contribuent à intimider les victimes qui ont eu le courage de porter plainte et à dissuader les nombreuses autres qui seraient prêtes à le faire ou à venir témoigner. La place de Duvalier est en prison et la disponibilité de cellules répondant aux normes internationales dans le nouveau pénitencier de la Croix-des Bouquets, permet son incarcération dans des conditions acceptables et totalement différentes de celles que son régime a imposées à ses innombrables victimes ; des conditions dans lesquelles doivent vivre nos compatriotes actuellement détenus. Jean-Claude Duvalier en liberté, les victimes et témoins de ses méfaits, se sentent à juste titre sous la menace de ses puissants complices incrustés dans l’appareil d’État et dans la société.
Monsieur le Président, Monsieur le Premier Ministre, Monsieur le Ministre de la Justice,
L’État haïtien doit arrêter de jouer les Ponce Pilate et prendre clairement parti pour la justice et la vérité. 25 ans après le départ de Jean-Claude Duvalier pour son exil doré, il serait temps que tout l’appareil étatique, et notamment le Ministère de la Justice et de la Sécurité Publique, mais également ceux de la Communication et de la culture, de la Jeunesse et des sports, de l’Éducation Nationale remplissent leur mission de faire connaître à nos jeunes compatriotes, désarçonnés par des déclarations ambigües des autorités ou leur silence inquiétant et une propagande délétère des duvaliéristes, la vérité sur la dictature héréditaire la plus sanglante de notre histoire.
Les signataires osent croire que le gouvernement prendra les dispositions qui s’imposent pour que justice soit enfin rendue au peuple. Dans cette optique, le gouvernement devrait prendre des mesures pour que nos compatriotes vivant à l’étranger puissent également porter plainte à travers les représentations diplomatiques et consulaires.

Patriotiquement votre,

Suivent les premières signatures

Cius ,Wisly pour Jn Robert Cius

Blanchet, Max J.

Duval, Robert

Simon Paul-Emile

Elie, Patrick

Dominique, Jan J.

Henri, Faustin

Micheline Dominique Billot

Fils Aimé, Alix

Jean Billot

Magloire, Nicole

Sylvie Billot

Montas, Michele

Condé-Icart, Renée

Prophète, Denise

Dupuy, Rudolph

Rosier, Claude

Pasquet, Fabienne

Fremont, Erge

Côté, Mireille

Boucard, Françoise

Dieujuste, Ulrick

Baron, Paul

Avin (Jean François)

Icart, Reynold

Klang, Gary

Icart, Jean-Claude

Large, Josaphat-Robert

Ricard, P Cassagnol

Berrouet-Oriol, Robert

Simon, Marcel-Franck

Magarett Desilier

Paul Adolphe Corbanese

Michaelle Leger Roy

Cette lettre reste ouverte aux signatures de survivants, et de témoins a justiceduvalier@gmail.com. Elle sera régulièrement mise à jour.

Commentaire
La justice? En Haiti? Avec le gouvernement actuel?

dimanche 20 février 2011

Nouvelle manifestation en faveur de l'ancien président Aristide

Samedi, 19 février 2011 16:41
Plusieurs milliers de personnes en majorité des jeunes ont manifesté ce vendredi pour réclamer le retour de l'ex président Jean Bertrand Aristide.
Les manifestants qui venaient pour la plupart dans des quartiers populaires ont également exigé l'annulation des élections du 28 novembre.
Au son de la musique, les protestataires brandissaient des pancartes sur lesquelles inscrivaient des slogans favorable au retour de l'ancien président Jean Bertrand Aristide.
Dans un message adressé lors de la manifestation, la coordonatrice du parti fanmi lavalas , Maryse Narcisse appelle le gouvernement haïtien à prendre des mesures afin de faciliter le retour de Jean Bertrand Aristide.
Notons qu'aucun incident n'a été enregistré lors de cette manifestation.
Rapelons que les autorités haïtiennes avaient délivré un passeport diplomatique, au coordonateur à vie du parti Fanmi lavalas, toutefois les Etats-Unis et la France, avaient clairement affirmé qu'un retour de Jean Bertrand Aristide avant les élections pourrait nuire à la stabilité du pays.
EJ/Radio Métropole Haïti
http://www.metropolehaiti.com/metropole/full_une_fr.php?id=18809

Commentaire
Aristide, le trouble-fete, l`agitateur, ne se donnera point de repos tant qu`il n`aura pas conduit ce pays au point de non retour. C`est LUI ou personne. Il est ne sous une etoile speciale. Un dieu lui a revele que sans lui Haiti ne peut aller nulle part. Il fera tout, absolument tout pour que ce pays ne sorte jamais de l`ignorance a la faveur de laquelle il a pu devenir president ....Sommes-nous condamnes a supporter cette malediction jusqu`au bout? Qui extirpera ce demon de notre chemin et de notre vie?

Exclus d'un tournoi de foot, les Haïtiens manifestent contre la Jamaïque

Samedi, 19 février 2011 16:54
Plusieurs milliers d'Haïtiens portant T-shirts et drapeaux aux couleurs du pays ont manifesté samedi dans la capitale Port-au-Prince en signe de solidarité avec des jeunes footballeurs haïtiens exclus d'un tournoi en Jamaïque pour cause de maladie.
Le jeunes Haïtiens qui participaient au tournoi qualificatif pour la Coupe du monde des moins de 17 ans ont été expulsés en début de semaine par les autorités sanitaires de la Jamaïque, où ils devaient jouer encore plusieurs matches, deux d'entre-eux ayant contracté la malaria.
La manifestation organisée pour protester contre cette exclusion s'est déroulée sous un soleil de plomb dans les rues de la capitale. Elle s'est achevée devant un bureau de la Caricom (marché commun des pays de la Caraïbes) où les participants ont brûlé le drapeau de l'organisation avant de chanter l'hymne national d'Haïti à plusieurs reprises.
"Vous êtes nos champions", a dit Magalie Denis, une ancienne ministre de la Culture d'Haïti qui avait pris la tête de la marche avec les jeunes footballeurs en tenue avant de leur remettre à chacun une médaille symbolique.
"Nous exigeons des excuses publiques de la Jamaïque et de la Caricom pour cette humiliation faite à nos jeunes", a déclaré Edouard Paultre, membre d'une organisation de la société civile qui avait soutenu la manifestation.
Un des organisateurs de la manifestation a appelé les Haïtiens à boycotter les produits et le tourisme de la Jamaïque "pour laver cet affront fait à nos jeunes".
"La Jamaïque est un grand pays de sport, ils ont des champions extraordinaires, elle doit respecter nos jeunes sportifs", a déclaré Philippe Vorde, ancienne gloire du football haïtien.
Vendredi, le ministère haïtien des Affaires étrangères d'Haïti Marie-Michèle Rey avait "appelé pour consultations" le chargé d'affaires d'Haïti en Jamaïque et a annoncé que le ministre des Affaires étrangères de la Jamaïque Keneth Baugh avait officiellement écrit à Haïti pour "regretter l'incident".
AFP
http://www.metropolehaiti.com/metropole/full_une_fr.php?id=18810
Commentaire
Quel autre affront international Haiti doit-il souffrir pour que le gouvernement haitien se decide a faire montre de dignite en defendant ce qui doit l`etre? Que faut-il faire pour fournir a ces gens la decence qu`ils n`ont pas pour enfin s`affirmer et agir comme des etres respectables?

À mes ex consœurs et confrères de Radio Canada.

Haiti : Le plus pauvre du monde

dimanche 20 février 2011



Par Anthony Phelps *
Repris par AlterPresse avec l’accord de l’auteur
À mes ex consœurs et confrères de Radio Canada.
Également à ces jeunes journalistes de la salle des nouvelles TV et Radio.


Depuis un peu plus d’une année je me sens agressé, par ceux et celles qui furent des confrères, des consœurs, à Radio Canada, également par des nouveaux venus, qui, dans leurs nombreuses interventions sur Haïti, ne ratent pas l’occasion de le qualifier de « pays le plus pauvre du monde. »
Bien sûr, il s’agit d’une réalité dont je ne saurais contester la véracité. MAIS, dites-moi, pourquoi telle insistance ? Pourquoi, chaque fois nous lancer cette phrase au visage ? Haïti, le pays le plus pauvre du monde.
Si moi je me mettais à claironner sur toutes les places publiques, si je pouvais intervenir dans tous les bulletins de nouvelles du monde, en soulignant que le Québec a prouvé qu’il est le seul pays au monde, où les hommes n’ont même pas le courage, ne serait-ce que de voter pour leur indépendance. Comment réagiriez-vous ?
Comment vous sentiriez-vous devant telle vérité systématiquement assénée ? Le Québéc ce pays où l’homme a peur de voter pour son indépendance.
J’en ai ras le bol de vous entendre dire, avec contentement, qu’Haïti est le pays le plus pauvre du monde, alors que grâce à ce pays le plus pauvre du monde, le Québec a pu :
1- mettre en place son nouveau système de soin de santé, dans les années 70, avec l’arrivée de plusieurs dizaines de médecins et d’infirmières venus d’Haïti.
2- réaliser sa réforme de l’éducation, les cegep, grâce aux dizaines de professeurs et professeures, venus de ce pays le plus pauvre du monde.
3- implanter sa deuxième université de langue française, les UQA, grâce aux professeurs haïtiens.
N’avez-vous pas honte d’avoir accepté ces intellectuels, ces médecins, infirmières, professeurs, dont vous n’avez pas financé la formation.
Ces femmes et ces hommes, venus du pays le plus pauvre du monde, ont formé nombre de vos enfants. Soigné tant de vos malades ? Encadré combien d’universitaires ?
S’il vous plaît, auriez-vous l’extrême reconnaissance, lorsque vous parlez d’Haïti, de ne plus lui coller cette étiquette méprisante : le pays le plus pauvre du monde ?
Un grand merci et splendide nouvelle année 2011.
* Poète. Un ancien de la salle des nouvelles TV de Radio Canada.
http://www.alterpresse.org/spip.php?article10667

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