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jeudi 31 mars 2011

Correspondance du PDG de Radio Caraïbe à Edmond Mullet

Haïti: Monsieur Edmond Mullet
Représentant Permanent des Nations-Unies en Haïti,
En ses bureaux.-
Monsieur le Représentant Permanent,
Je vous présente mes salutations distinguées et tiens à vous signaler que depuis le début de la campagne électorale pour le second tour des présidentielles et législatives de fortes menaces d'assassinat et de sabotages contre les locaux de la RADIO TELEVISION CARAIBES, en ville (45, Ruelle Chavannes), du bâtiment abritant plusieurs radios à Pétion-ville (93, Rue Villate) et de nos sites à Boutilliers, circulent les rues avec beaucoup de persistance.
Pour avoir été témoin des événements suivants les résultats préliminaires du premier tour, j'ai l'obligation, en tant que responsable de ces medias, de prendre ces rumeurs très au sérieux.
Etant donné que la MINUSTAH est mieux équipée que la Police Nationale d'Haïti (PNH), je fais donc appel à vos services pour éviter la concrétisation de ces rumeurs persistantes qui servent généralement d'avertissement.
Dans l'espoir que ma requête retiendra votre attention, je vous prie de recevoir, Monsieur le Représentant Permanent, mes remerciements anticipés.


Patrick MOUSSIGNAC
Directeur Général

Haïti: Monsieur Edmond Mullet
Représentant Permanent des Nations-Unies en Haïti,
En ses bureaux.-
Monsieur le Représentant Permanent,
Je vous présente mes salutations distinguées et tiens à vous signaler que depuis le début de la campagne électorale pour le second tour des présidentielles et législatives de fortes menaces d'assassinat et de sabotages contre les locaux de la RADIO TELEVISION CARAIBES, en ville (45, Ruelle Chavannes), du bâtiment abritant plusieurs radios à Pétion-ville (93, Rue Villate) et de nos sites à Boutilliers, circulent les rues avec beaucoup de persistance.
Pour avoir été témoin des événements suivants les résultats préliminaires du premier tour, j'ai l'obligation, en tant que responsable de ces medias, de prendre ces rumeurs très au sérieux.
Etant donné que la MINUSTAH est mieux équipée que la Police Nationale d'Haïti (PNH), je fais donc appel à vos services pour éviter la concrétisation de ces rumeurs persistantes qui servent généralement d'avertissement.
Dans l'espoir que ma requête retiendra votre attention, je vous prie de recevoir, Monsieur le Représentant Permanent, mes remerciements anticipés.

Patrick MOUSSIGNAC
Directeur Général

http://www.lenouvelliste.com/article.php?PubID=1&ArticleID=90842&PubDate=2011-03-30

Commentaire
Cette vermine qui se nomme «la lâcheté» a toujours été l`apanage de ceux qui n`ont ni ce qu`ils appellent l`amour du pays, ni le respect de leur adversaire. Et le pire, tous ceux qui, faisant preuve de la moindre objectivité, sans prendre partie, interrogent, sont des adversaires. Il est donc déplorable qu`en plein XXIe siècle, un média soit obligé de passer par cette voie pour se protéger. Que les vandales soient contrôlés et que la vie civilisée puisse devenir la nouvelle habitude dans une société qui peine à se relever de ses déboires!

Le Centre de tabulation patine

15 200 procès-verbaux misent en examen, 1 518 écartés pour les présidentielles par les avocats du Centre de tabulation des votes (CTV), taux de fraudes général pour le scrutin 14%. Le directeur du CTV veut que la population croit dans le bon déroulement du processus, alors que le Centre est géré par 24 avocats totalement méconnus du public. « Il n'y a aucune de fraude possible au niveau du Centre de tabulation », a déclaré mercredi Widmak Matadord qui a mis ses détracteurs au défis de prouver le contraire. Selon lui, les résultats des élections ont été renvoyés parce que les critères de vérifications des PV ont augmenté suite aux recommandations de l'OEA après le premier tour.
Haïti: Centre de tabulation, mercredi 30 mars, 11h 45 du matin. Les agents de saisie des données dans leur gilet rouge sont tous là derrière leur écran. Mais ils ne travaillent pas. Il y en a qui dort. C'est normal. On peut leur donner du travail à n'importe quel moment de la journée, a rassuré le directeur du Centre de tabulation des votes, Widmak Matadord lors d'une conférence de presse. Les secrets autour du fonctionnent du CVT sont mieux garder qu'un coffre-fort. Les journalistes comme les organisations d'observation sont tenus à distance. 24 avocats assurent en deux équipes de 12 du jour comme la nuit (24/24) le travail de vérification des PV. Mais, qui sont ces avocats ? Sur quelle base ont-ils été recrutés pour faire ce travail si sensible et si délicat ? Personne ou presque personne ne connaît leur identité.
Pourtant, ce sont eux qui ont décidés d'écarter 1 518 procès-verbaux pour les présidentielles. Ces PV sont écartés pour cause de fraude et d'irrégularités de toutes sortes, a précisé le directeur du Centre de tabulation. Sur les 15 200 procès-verbaux misent en examen, 6 000 concernaient les élections présidentielles. Widmak Matadord parle aujourd'hui d'un taux de 14% de fraudes pour le scrutin du 20 mars. Selon lui, les critères de vérification des PV sont revus à la hausse et c'est ce qui explique le report des résultats.
« Techniquement, la date du 31 mars ne pouvait pas être tenue pour la publication des résultats préliminaires », a-t-il dit. Les recommandations de la Mission de l'OEA après le premier tour a alourdit le processus au Centre de tabulation. « Suite à ces recommandations nous avons eu un rehaussement des critères de vérification. Ce qui nous à obliger d'envoyer aux avocats 15 200 de procès-verbaux pour vérifier leur authenticité et voir s'ils ne sont pas frauduleux », a-t-il ajouté.
Les fraudeurs ont changé de méthodes, a constaté les avocats. Ils sont adoptés de nouveaux trucs, selon Widmak Matadord. Les avocats du CTV ont dû faire face à beaucoup de fausse carte d'identification nationale (CIN) dans les listes électorales.
Le respect du vote populaire et la crédibilité du processus sont importants pour M. Matadord. C'est pourquoi, il a demandé au CEP de renvoyer la date de la publication des résultats préliminaires. « Il n'y a aucune fraude possible au niveau du Centre de tabulation », a-t-il déclaré. Il a donc mis ses détracteurs en défis de prouver le contraire.
Pour les présidentielles, le Centre de tabulation, jusqu'à mercredi a déjà traité 82% des procès-verbaux. 33% pour les sénatoriales et 50% pour la députation. Pour l'heure, au total 60% du travail ont été fait au CTV. « Tous les procès-verbaux pour les présidentielles sont déjà vérifiés par les avocats et ils sont en majorité saisie », a affirmé M. Matadord.
Le directeur du CTV n'a pas voulu donner la tendance du vote. « Je ne peux pas. Normalement, je dois transmettre les résultats à la direction générale qui doit la transmis au président et c'est le CEP qui va annoncer les résultats le 4 avril... », a-t-il dit. Cependant, pour les 1 518 procès-verbaux écartés pour les présidentielles, tout n'est pas fini, a souligné Widmak Matador. « Le candidat peut toujours produire des contestations au niveau des BCED ou du BCEN », a-t-il déclaré.
« Avant de mettre à l'écart les procès-verbaux, les avocats ont vérifiés que c'étaient des PV frauduleux », a-t-il ajouté.
A la fin du processus de tabulation et contrairement au premier tour, tous les procès-verbaux seront affichés sur l'internet, a promis M. Matador précisant que les PV misent à l'écart seront également affichés.
En attendant les résultats préliminaires du scrutin fixés pour le 4 avril, le doute et l'inquiétude caractérisent le quotidien en Haïti. La population redoute une recrudescence des actes de violences comme c'était le cas après les résultats du premier tour, le 7 décembre 2010. Les équipes de campagne de deux candidats à la présidence se targuent d'avoir remporté les élections.

Robenson Geffrard
rgeffrard@lenouvelliste.com

Commentaire
Nouveaux fraudeurs, nouvelles méthodes?
Si comme l`indique M. Matador tout sera affiché sur Internet, c`est un signe de progrès. On pourrait alors recommencer à croire à la possibilité d`une réhabilitation morale. Car elle a été, cette institution, le CEP, fortement éclaboussée lors du premier tour. Comme il n`est jamais trop tard pour bien faire, récidivons. Essayons une nouvelle fois d`accorder, ne serait-ce qu`un minimum de credit, mais juste un minimum, a ces gens qui disent vouloir travailler pour offrir un avenir au pays. Entre-temps, que se poursuivent toutes les vérifications nécessaires, que ce résultat soit le fruit de vraies bulletins émis par de vrais votants car le temps avance et nous avons besoin de passer à autre chose. Mais en passant, à qui profite la fraude? Qui n`a pas intérêt à ce que la fraude soit decouverte et corrigée? La réponse à cette question peut considérablement leur dessiller les yeux à ceux qui refusent encore de voir.

mercredi 30 mars 2011

Par Radio-Canada, www.radio-canada.ca, Mis à jour le: 30 mars 2011 07:39

Droits de la personne - Droits de la personne: Amnistie internationale dénonce « le déclin » canadien

Droits de la personne - Droits de la personne: Amnistie internationale dénonce « le déclin » canadien

Amnistie internationale s'est invitée dans la campagne électorale fédérale, mercredi, pour dénoncer le « grand déclin » du Canada en matière de droits de la personne.

Son secrétaire général, Salil Shetty, qui était à Montréal dans le cadre d'une conférence sur les liens entre les nouveaux médias et les droits de la personne, a énuméré plusieurs dossiers qui préoccupent Amnistie.

Parmi eux, notamment, le transfert des prisonniers afghans aux autorités locales par l'armée canadienne, la position canadienne dans l'affaire de l'enfant-soldat Omar Khadr, la politique « déséquilibrée » au Proche-Orient (une allusion au soutien résolu d'Israël) et, plus récemment, le fait d'avoir « traîné les pieds en Égypte en attendant de voir de quel côté le vent allait tourner ».

Selon M. Shetty, ces dossiers ont grandement contribué à l'échec du gouvernement Harper dans sa tentative d'obtenir un siège au Conseil de sécurité des Nations unies.

Il déplore aussi, au plan national, le peu d'efforts investis pour combattre la violence chez les femmes autochtones, ainsi que le musellement des voix dissidentes. Il a rappelé que certains organismes sans but lucratif, dont les intérêts ne cadraient pas avec ceux du gouvernement Harper, se sont vus retirer leur financement.

Questionné par des journalistes, M. Shetty s'est défendu de vouloir intervenir dans le scrutin du 2 mai.

En revanche, sa collègue de la branche francophone d'Ammnestie internationale Canada, Béatrice Vaugrante, a noté que « les conservateurs ont mené ces dernières années des actions concrètes qui ne permettent plus de défendre les droits humains ».

Amnistie internationale présentera jeudi à Ottawa un « plan directeur » à l'intention des partis en course pour que le Canada reprenne sa place de leader en matière de droits de la personne, a dit Mme Vaugrante.

Radio-Canada.ca avec AFP

Commentaire extrêmement important!

Amnistie Internationale accuse le Canada de faire preuve de déclin, elle a raison car les faits présentées sont réels. Mais tient-elle vraiment compte de toutes les dénonciations graves qui sont portées devant elle? J`ai (et j`utilise sciemment la première personne), j`ai personnellement dénoncé au moins un cas extrêmement scandaleux, honteux (qu`Amnisty Internationale a ignoré). Tellement grave que je me suis demandé si Amnistie Internationale fait partie de ces organisation qui ne dénoncent que ce qu`on ne peut plus cacher (ce qui risque de la rendre inopérante), que les scandales qui sont déjà sur la place publique. C`est extrêmement preoccupant car apparemment, cette institution ne fait pas ou n`est pas censé faire acception de personne. Est-ce qu`Amnistie Internationale serait en train de changer? Obéît-elle à la mode ou procède -t-elle independamment de la personne, sa nationalite, sa religion, sa couleur, son credo politique? Je crois qu`elle doit etre vraiment mise à l`epreuve! Du résultat de cette épreuve dependra sa force morale pour continuer à nous mobiliser!

C`EST EXTRÊMEMENT LAMENTABLE, MAIS C`EST COMME ÇA!

Renos Dossous

Le staff de Mirlande Manigat soumet au CEP un mémoire contre les "fraudes" de Michel Martelly

Des recommandations en huit points sont présentées aux autorités électorales afin de prouver la "victoire" de la candidate démocrate-chrétienne qui aurait reçu le "vote majoritaire des électeurs", selon Me André Michel, l’un de ses alliés

L’alliance RDNP/COREH/Groupe 77 a déposé lundi au siège du Conseil électoral provisoire un mémoire en faveur de la candidate Mirlande Hyppolite Manigat répertoriant des fraudes commises à travers le pays au profit du candidat rival, Michel Martelly, et de graves irrégularités, lors du second tour des présidentielles que la démocrate-chrétienne devrait remporter, selon Me André Michel.

Principal rédacteur du document dans lequel des corresctifs sont également proposés à l’institution électorale, l’avocat souligne à l’attention des conseillers électoraux la nécessité de mettre en oeuvre les recommandations de l’Organisation des Etats américains qui avaient mis fin, en janvier dernier, à une grave crise post-électorale consécutive à des résultats truqués.

"Si au premier tour, les recommandations de l’OEA avaient permis d’écarter le candidat du pouvoir, Jude Célestin, et de repêcher Michel Martelly. Au second tour, elles doivent être appliquées contre ce dernier qui a provoqué des fraudes en cascade", a insisté le responsable du Groupe 77.

Il précise, qu’avec l’approbation de Mirlande Manigat, le mémoire a été acheminé au centre de tabulation, au service juridique du CEP et à tous les conseillers électoraux avec des recommandations en huit points relatives notamment à la vérification de la correspondance des noms des électeurs avec les bureaux où ils ont voté et à celle de la signature des procès-verbaux par tous les membres des bureaux de vote.

De même, la constitutionnaliste et ses alliés exigent un "examen minutieux" des cas de fraude documentés à partir d’un relevé géographique d’opérations de "bourrages d’urnes" que l’équipe Martelly aurait orchestrées pendant toute la journée du 20 mars dans des régions comme Côte de Fer, Bainet, La Vallée de Jacmel (sud-est), Pestel, Jérémie (Grand’Anse, sud-ouest), l’île de La Tortue, Saint-Louis du nord (nord’ouest) et dans la zone métropolitaine de Port-au-Prince.

"Le vote populaire exprimé le 20 mars majoritairement en faveur de Mme Manigat doit être respecté", affirme Me André Michel pour qui les procès-verbaux collectés montreraient clairement une victoire de la candidate démocrate-chrétienne dont l’équipe attend la confirmation jeudi.

L’avocat, qui parle d’un net avantage de la représentante du RDNP sur son rival de Repons Peyizan dans l’Artibonite (nord), le nord-ouest, le nord-est et le Centre notamment, annonce une mobilisation à toute épreuve en vue de porter Mme Manigat à la Présidence de la république.

Dans une atmosphère post-électorale volatile marquée par des déclarations polémiques et des victoires autoproclamées dans les camps Manigat et Martelly, le CEP s’apprête à publier les résultats préliminaires en principe ce jeudi.

La proclamation des résultats définitifs du scrutin est fixée au 16 avril. spp/Radio Kiskeya

http://www.radiotelevisioncaraibes.com/nouvelles/haiti/3714.html

Commentaire

Puisque le ridicule n`a jamais tué personne, attendons-nous à recevoir la nouvelle d`une publication similaire de la part du camp Martelly. Ainsi est la vie, ainsi est ce qu`on appelle depuis quelque temps «la politique» dans les pays sous-développés. C`est donc une confirmation que le sous-développement est d`abord un problème d`idiosyncrasie. Ce n`est qu`a posteriori qu`il s`étend sur un groupe pour tout contaminer. C`est un mal qui n`affecte les collectivités qu`au second degré, après que ceux qui se croient des leaders en ont été atteints. C`est une contagion étrange mais dont l`origine, jusqu’à preuve du contraire, ne semble pas plus claire.

Résultats renvoyés : normal pour Manigat, douteux pour Martelly

Haïti: Manifestement, le processus paraît compliquer au Centre de tabulation des votes. Pour cause de fraudes et d'irrégularités élevées, le CEP n'est pas en mesure de livrer la marchandise le 31 mars comme c'était prévu. La population doit attendre encore jusqu'au 4 avril, si tout va bien, pour connaître les résultats préliminaires des élections. La proclamation des résultats est donc renvoyée, selon un communiqué de l'institution électorale.
Pour l'équipe de campagne de Mirlande Manigat c'est normal. Le CTV doit bien faire son travail. Parallèlement, l'équipe de campagne de Michel Martelly pense que le CEP est une boite noire et qu'il aurait dû avoir la décence de les mettre au courant de ce changement.
Toujours est-il, les deux candidats à la présidence sont confiants quant à leur élection au poste de chef de l'Etat. Mis à l'écart de procès-verbaux, renvoi de la publication des résultats préliminaires du scrutin...Rien ne peut les intimider. Michel Martelly et Mirlande Manigat ont les yeux rivés sur le Palais national.
Pour l'équipe de campagne de la candidate du RDNP, le CEP sait qu'il n'a pas droit à l'erreur pour ce second tour du scrutin. « Je pense que c'est tout à fait normal qu'il prenne toutes les précautions nécessaires afin de donner quelque chose de potable qui reflète la réalité des urnes. Le peuple a voté pour le changement, la moralité, contre la corruption et l'immoralité... », a déclaré au Nouvelliste le sénateur Evallière Beauplan. Cette décision ne le surprend guerre. « Le temps imparti pour la saisie et le traitement des procès-verbaux ne suffisait pas », a-t-il renchéri.
Parallèlement, l'équipe de Michel Martelly ne digère pas le renvoi des résultats du scrutin prévu initialement pour le 31 mars. « Le CEP est une boite noire. Il ne travaille pas pour son compte personnel, mais il travaille pour nous et avec nous. Quand il prend les décisions, il devrait avoir la décence de nous contacter pour nous mettre au courant des changements », a déclaré Fritz Jean-Louis, membre de la campagne du candidat de Repons Peyizan.
Cependant, M. Jean-Louis a mis un petit bémol. « Si le CEP peut apporter des faits justificatifs qui prouvent cette décision, nous n'aurons aucun problème », a-t-il dit au Nouvelliste.
D'un autre côté, l'équipe de Mirlande Manigat n'est pas inquiète du nombre élevé de procès-verbaux écartés par les avocats du CEP. « Les procès-verbaux écartés là où il y a eu des bourrages d'urnes ne sont pas à nous, ils sont à l'autre camp. Nous avons gagné partout où les élections se sont bien déroulées et perdu dans les autres zones où il y eu des irrégularités », a déclaré Evalière Beauplan.
« Si le CEP acceptait des chèques de votes on aurait envoyé quelques votes à Manigat... », a rétorqué Fritz Jean-Louis sur un ton humouristique et provocateur. « Je vois que des gens sont paniqués parce qu'on a écarté 18 ou 20 % des procès-verbaux, cela ne nous inquiète en rien », a-t-il renchéri.
Les procès-verbaux écartés mettent la puce à l'oreille des membres de l'équipe de campagne de Michel Martelly. « Le CEP n'est pas là pour censurer les citoyens. Il est là de préférence pour accompagner la population dans son désir de voter, a déclaré Fritz Jean-Louis. Il dit souhaiter que ce ne soit pas de gaîté de coeur que le CEP élimine les vote de ceux qui ont pris la peine d'aller remplir leur devoir civique.
Une fois de plus, en s'appuyant sur ses procès-verbaux, Evallière Beauplan se dit confiant dans la réussite de Mirlande Manigat. Le parlementaire, membre de l'équipe de campagne de la candidate du RDNP, a réaffirmé sa suprématie dans plusieurs départements du pays. Pour l'Ouest, il a reconnu la victoire de Michel Martelly dans les seules communes de Pétion-Ville et de Delmas. Les autres sont à Mme Manigat, a-t-il laissé comprendre.
M. Beauplan a demandé aux partisans du RDNP de rester et d'attendre les résultats du CEP.
Pour Fritz Jean-Louis, Michel Martelly est
très confortable après analyse des procès-verbaux.

Robenson Geffrard
rgeffrard@lenouvelliste.com

Commentaire
Deux comportements, deux états d`esprit face au scandale. C`est quand même étrange. Mais ce n`est pas si étrange que ça. On sent qu`il y a quelqu’un qui n`a rien a perdre et qu`il y en a un autre pour qui, la transparence est plus importante que d`impressionner la foule, de pêcher en eau trouble. Tirons nos conclusions car ceux qui ont voté, ceux qui ont voté comme ils l`ont fait lors du premier tour, ne sauraient être des aveugles. L`analphabétisme ne justifie pas l`ignorance et les peuples, quel que soit le niveau de mystification dont ils sont l`objet, sont très rarement ignorants. Ils sont moins masochistes qu`on ne veuille le croire.

Le CEP et tous les observateurs s'étaient-ils trompés?

Moins de 24 heures après les élections du 20 mars dernier, le CEP, les organisations d'observation électorale, la Mission conjointe OEA-CARICOM, la communauté internationale, entre autres, avaient loué le bon déroulement du scrutin tout en minimisant les cas d'irrégularités. Aujourd'hui, l'institution électorale change littéralement de discours. Il indique qu'un niveau élevé de fraudes et d'irrégularités de diverses natures l'empêchent de donner les résultats préliminaires initialement prévus pour le 31 mars. Il lui faut donc 4 jours supplémentaires pour délibérer.
Haïti: « Le Conseil Électoral Provisoire informe la population qu'un niveau élevé de fraudes et d'irrégularités de diverses natures a été décelé lors de la tabulation des votes. Il s'en est suivi une plus grande implication de l'Unité de Contrôle Légal et l'adoption de mesures de vérification plus rigoureuses », lit-on dans un communiqué portant la signature du président de l'institution électorale, Gaillot Dorsinvil.
Selon ce communiqué du CEP en date du mardi 29 mars 2011 : « ces dispositions qui se sont avérées nécessaires pour la fiabilité des résultats ont malheureusement affecté le rythme de travail du Centre de Tabulation, lequel n'est plus en mesure de produire son rapport à la date initialement prévue. »
« Le Conseil Électoral Provisoire, poursuit le communiqué, est donc amené à reporter au lundi 4 avril 2011 la publication des résultats préliminaires. »
« Des dispositions ont été prises pour apporter des corrections. Les erreurs du premier tour ont été corrigées », avait déclaré M. Dorsinvil, le dimanche 20 mars à l'issue du scrutin après avoir fulminé que la ''démocratie a triomphé'' comme pour exprimer ses satisfactions du bon déroulement du scrutin.
Le CEP ne fut pas le seul à se décerner un satisfecit pour le bon déroulement présumé des élections du 20 mars. Le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-mon, a félicité, dans un communiqué, le peuple haïtien et les autorités haïtiennes pour le bon déroulement des élections du 20 mars. « L'Organisation des Nations unies a été honorée de soutenir le peuple haïtien dans l'exercice de son droit de choisir son prochain gouvernement, qui aura comme principale tâche de veiller à la reconstruction du pays après les immenses tragédies qui se sont abattues sur lui l'année dernière », selon le communiqué.
Pour sa part, la MINUSTAH avait félicité les Haïtiennes et les Haïtiens pour leur esprit patriotique, le calme et la discipline dont ils ont fait montre, lors de cette journée historique du 20 mars 2011. « L'évident enthousiasme des électeurs témoigne de l'importance que le peuple haïtien attache à la démocratie.
A l'unanimité, les observateurs nationaux et internationaux étaient d'avis que le second tour du scrutin s'était déroulé dans une atmosphère bien meilleure que le premier tour, avec moins d'irrégularités et de cas de fraude.
« La mission d'observation électorale conjointe OEA-CARICOM a pu constater, à travers ses 200 observateurs déployés sur l'ensemble du territoire haïtien, que le deuxième tour des élections présidentielle et législatives a représenté une amélioration dans plusieurs sens par rapport au premier tour », avait confié l'ambassadeur Collin Granderson à un parterre de journalistes à l'hôtel Ritz Kinam, lundi 21 mars 2011.
M. Granderson, élogieux par rapport au travail des forces de sécurité-la PNH et la MINUSTAH- avait également salué le calme et la sérénité ayant caractérisé d'une manière générale le second tour du scrutin malgré les frictions constatées à la fin de la campagne électorale.
Selon la Haute Représentante de l'Union pour les affaires étrangères et la politique de sécurité et vice-présidente de la Commission européenne Catherine Ashton : « le peuple haïtien s'est exprimé, dans le calme et avec dignité, lors du deuxième tour des élections présidentielles et législatives. Je salue leur volonté de déterminer ainsi l'avenir de leur nation, et je félicite les autorités haïtiennes, les observateurs nationaux et internationaux et les partenaires d'Haïti pour leur contribution au bon déroulement du scrutin. »
De son côté, la France avait salué le rôle du Conseil électoral provisoire (CEP), appuyé par la communauté internationale, qui a assuré la conduite dans le calme de ces élections. La plus grande mobilisation des électeurs haïtiens, qui s'est traduite par une hausse de la participation, représente un succès.
« Les premières évaluations indiquent que les élections de dimanche ont prise en considération, quelques-unes des leçons tirées de l'élections du 28 novembre et ont été largement pacifiques et conduites sans rapport de problèmes importants, avait déclaré Mark Toner, un Porte-parole du Département d'Etat « Bien qu'il y avait des problèmes avec les fournitures dans un certain nombre de bureaux de vote, la plupart semblent avoir été corrigées en temps opportun. »
Interrogé pour savoir si l'élection a été libre et équitable, Toner a répondu « Je pense que nous allons attendre l'évaluation complète de l'équipe de suivi [...] il est trop tôt pour dire si les élections ont été libre et équitable, mais elles ont présentées des signes encourageants. »
Pour sa part, le ministre des Affaires étrangères du Canada, Lawrence Cannon, avait félicité les citoyens d'Haïti pour leur participation au deuxième tour des élections présidentielles et législatives du pays, tenu le 20 mars 2011
« Nous félicitons les citoyens d'Haïti, qui ont exercé leur droit démocratique fondamental de choisir ceux qui gouverneront leur pays et les représenteront sur la scène internationale. Nous félicitons également les autorités et le peuple haïtiens pour le bon déroulement de ces élections, malgré certains incidents malheureux », a-t-il déclaré.
Le collectif des organisations d'observation électorale a fait savoir ce mardi que près de 15 000 procès-verbaux sur environ 25 000 présidentielles et législatives ont été mis en examen au Centre de tabulation. Selon les derniers chiffres en provenance du CTV, 34,61% des procès-verbaux pour la présidentielle ont déjà été traités. Ce qui représente 3 870 sur 11.182 procès-verbaux. 0,89% ne sont pas encore arrivés au Centre de tabulation.
Pour les sénatoriales, 24,41% des procès-verbaux soit 1 253 sur 5 134 sont déjà traités, alors que pour la députation, 43,54% des procès-verbaux représentant 4 188 sur 9 619 ont déjà été traités

Robenson Geffrard
rgeffrard@lenouvelliste.com

http://www.lenouvelliste.com/article.php?PubID=1&ArticleID=90771&PubDate=2011-03-29

Commentaire
Dans notre for intérieur, nous souhaitions ardemment avoir tort de douter de la transparence des élections. Voilà que les faits, malheureusement pour le pays, nous donnent raison! Que faut-il faire pour inculquer un minimum de jugement à ceux qui refusent de donner sa chance au pays, de le laisser vivre en paix? Il y avait plusieurs signes inquiétants, de véritables paradoxes, dans ces élections, mais le plus évident c`etait l`appel de celui qui déclarait que s`il ne gagnait pas, il y aurait un brasier ardent dans les rues de Port au Prince. Or, après les elections, malgré quelques pales vociférations (car les tonitruantes sont les habituelles), rien ne semblait particulièrement inquietant. C`est parce que, sans doute, il y avait la certitude que les mesures « nécessaires» ayant été adoptées, il n`y avait rien à craindre, «la victoire était assurée». Alors que l`un des concurrents attendait tranquillement, drapé dans sa naïveté, dans sa foi constitutionnaliste, l`autre attendait plein de son fanatisme, de sa tapageuse conviction de gagner. Faut-il rappeler que la nature même du choix, de l`alternative impliquée dans ces élections, est révélatrice d`un niveau très avancé de décadence de ce pays appelé Haiti.

Commentaire:
Anonyme a ajouté un nouveau commentaire sur votre message "Le CEP et tous les observateurs s'étaient-ils trom..." :

les elections en Haiti surtout celles realisees en 2011 sont appelees a legitimer une certaine dictature puisque n ayant pas pu proceder a une nomination de representants. en outre, le candidats Michel Martelly et Mirlande s entetent pour tailler leur place de representants haitiens dans le grand concerts des nations promotrices de la mondialisation. c èest la tout l enjeu des debats et les tractations orcoestrees par les deux afin de ce faire elire. en effet seul le peuple a dit vrai en trois dimensions. 1er. une partie a vote pour Martelly. une autre pour Myrlande. la trosieme n est pas allee vote. malgre que la mefiance de celle ci est plus grande, ni la premiere ni la 2eme n a confiance dans l etat. alors le candidat issu de ces presidentielles sera telle ne mesure de retablir cette confiance afin de s apparenter la nation haitienne a ses filles et fils pour esperer cette cohesion sociale qui visera la rennaissance de la responsabilite chez nos dirigeants. ainsi on aura plus parle d immoralite car tout les pretendants leaeders haitiens sont d une facon ou d une autre IMMORAUX et HYPOCRITES

mardi 29 mars 2011

Le CERESS critique le fonctionnement du Centre de Tabulation


Le Centre d'Education, de Recherches et d'actions en Sciences Sociales et pénales (CERESS) constate avec beaucoup de regret que le Conseil Electoral Provisoire (CEP) n'a rien fait pour faciliter l'observation au Centre de Tabulation des Résultats (CTR).
« Ils ont maintenu avec quelques modifications près, un système opaque où l'accès à l'information utile est verrouillé », a indiqué le CERESS.
Selon le CERESS les responsables du CEP ont interdit à tout le personnel de parler aux observateurs, tandis que dans le passé (en 2006), dans un souci de transparence, la Direction Générale du CEP avait demandé à chaque responsable de section ou chef d'équipe au CTR de se tenir à la disposition des observateurs et de répondre à leurs questions et de leur fournir toute l'information utile pourvue que cela ne contrariait ou ne ralentissait le processus de comptabilisation en cours.
« Nous déplorons le fait que les responsables du CEP obligent les observateurs à avoir une présence passive, neutralisant à la base toute possibilité de certifier qu'il n'y a eu aucune décision partisane quant à la gestion des procès-verbaux (PV) », peut-on lire dans ce document de CERESS.
Les observateurs présents ne font que regarder les gens travailler ou aller et venir. Ils ne peuvent pas voir les PV qui sont mis en quarantaine et ne peuvent questionner les cadres sur le suivi qui sera fait, sur la nature des irrégularités etc... La manière dont le CEP conçoit l'observation électorale ne peut convenir qu'aux observateurs internationaux.
Tout en étant prêt à déléguer une personne à toute séance d'information tenue par les responsables du CTR à l'intention des observateurs pour y assister et demander aux responsables les informations que nous jugeons utiles, nous refusons de mobiliser en permanence des personnes-ressources dont la présence au CTR pourra valider un processus de comptabilisation et de gestion des PV dont nous ne pouvons garantir l'impartialité.
Le CERESS se dit prêt à mobiliser des observateurs pour siéger en permanence au CTR, jusqu'à la fin de la comptabilisation des PV, aussitôt que la décision d'ouverture et de transparence sera prise par les autorités électorales.

EJ/Radio Métropole Haïti

http://www.metropolehaiti.com/metropole/full_une_fr.php?id=1893

Commentaire
Si les observateurs ne comprennent pas l`intention de ces gens à partir de leur comportement, que faut-il d`autre pour les aider à ouvrir les yeux? Certaines mentalités ne disparaissent pas du jour au lendemain. C`est pourquoi la pression sur ces gens, pétris dans la culture de la fraude, doit être permanente. Autrement, personne ne nous libérera d`un résultat truqué. C`est ce dont le pays a le moins besoin à ce tournant de son histoire. Resterons-nous tranquilles, les bras croisés, jusqu`à ce qu`ils nous placent devant le fait accompli, le résultat fatidique?

Haïti-Tunisie : Pourquoi juger les dictateurs ?

lundi 28 mars 2011

P-au-P, 27 mars 2011 [AlterPresse] --- Le jugement des dictateurs ne relève pas de la vengeance mais de la nécessité de mettre fin aux pratiques dictatoriales, selon ce qui ressort d’une journée de réflexion organisée par la Fondation Connaissance et Liberté (Fondasyon Konesans ak Libète - FOKAL) autour du thème : « Dictatures, pratiques et résistances ».

Lors de cette activité, qui s’est déroulée le 26 mars, le Tunisien Béchir Lamine, représentant de l’Unesco en Haïti a expliqué qu’« un procès en justice est nécessaire non pas dans un esprit de vengeance mais en vue de barrer la route à une éventuelle [réinstallation de la] dictature ».

« C’est pour l’avenir et non pour le passé qu’on doit appeler en jugement », précise-t-il.

Le diplomate présentait les différents facteurs qui ont amené récemment au chambardement du pouvoir dictatorial de Ben Ali en Tunisie, après 23 ans de pillages et de détournement de fonds.

Au cours de sa conférence, Lamine a mis l’accent sur des principes comme « la paix, la tolérance, l’expression de soi ou la coexistence » qui selon lui doivent être pris en exemple dans le cadre des batailles pour la démocratie.

La journée de réflexion du 26 mars fait partie d’une série d’activités organisées durant 10 jours par la FOKAL pour les jeunes en vue de mieux les aider à cerner ce qui caractérise une dictature.

Dans le cadre de cette manifestation culturelle, des photos, des vidéos documentaires sur les 29 ans de la dictature des Duvalier (1957-1986) peuvent être vues.

Jean Claude Duvalier est revenu dans le pays le 16 janvier dernier après 25 ans d’exil en France. Une procédure judiciaire a été initiée contre lui pour crimes contre l’humanité et détournement de fonds. [rh gp apr 28/03/2011 14:00¨

Commentaire

A quand la fin de la comédie? Qui jugera qui en Haiti? Faire semblant, ce n`est pas faire! Combien de dictateurs Haiti n`a-t-elle pas connus depuis François Duvalier? Qu`on les juge tous ou qu`on cesse la comédie, qu`on nous laisse tranquilles!

Inauguration de 2 projets dans le Nord

Haïti: L'ambassadeur américain accrédité à Port-au-Prince, Kenneth Merten, a réalisé au cours du week-end une visite de 2 jours dans la métropole du Nord. Durant son séjour, l'ambassadeur Merten en compagnie du ministre du Tourisme, Patrick Delatour, des autorités locales et des directeurs, Daniel Elie, de l'ISPAN et Alberto Wilde, du CHF International a inauguré 2 projets qui ont été financés par la USAID et exécutés par la CHF en Haïti.

Le premier projet consiste en la restauration et l'extension de la clôture du Palais Sans-Souci à Milot. Pour le directeur de l'ISPAN, Daniel Elie : « C'est une longue histoire qui s'achève avec l'inauguration de cette clôture », tout en précisant que l'histoire du Parc national n'est pas encore finie. Plus loin, Daniel Elie souhaite que d'autres projets d'envergure aient lieu davantage dans la région de Milot pour renforcer ses infrastructures touristiques.

«C'est ma deuxième visite ici à Milot en tant qu'ambassadeur et je pense y retourner un autre jour en touriste », a déclaré l'ambassadeur Merten au cours de son allocution. Plus loin, il précise que le gouvernement américain a décidé de prioriser la région nord du pays pour réaliser des projets de développement durable.

Après Milot, ce fut au tour de Bakini et Limonade où une laiterie a été inaugurée en présence du secrétaire d'Etat à la Production animale, Michel Chancy, qui estime que d'autres laiteries seront installées dans toutes les régions du pays pour faciliter le développement du secteur de l'élevage et aussi créer davantage d'emplois dans ces régions du pays. Car selon le secrétaire d'Etat, la mise en place de ces laiteries facilite l'existence de toute une chaine qui vit de ces infrastructures.

Si les autorités se sont décernées un satisfecit total, par contre les bénéficiaires expriment certaines réserves quant à la survie de ces réalisations qu'ils qualifient de bon mais dénoncent la non-participation des riverains de la zone dans la réalisation des projets.

Hansy Mars
hansymars@gmail.com

Commentaire
La non participation des riverains dans des projets les concernant, c`est clair qu`il s`agit d`un rafistolage , d`une oeuvre réalisée à la va vite pour tromper la vigilance de ceux qui financent des projets dans la zone. L`idée, c`est de s`emparer de la plus forte somme possible et le plus vite possible. N`est-ce pas une idée saugrenue d`inaugurer la clôture d`un monument qui tombe en ruine? Eh bien, cela se fait dans ce pays. Pourquoi un dignitaire étranger, surtout américain donc qui connait la valeur (et l`ampleur) d`un monument, participe-t-il a une telle farce? Il n`a pas le choix. Tout en regrettant intimement peut-être de faire partie, contre sa volonté, d`une telle comédie, il sait qu`il susciterait de la suspicion de la part des «grands patriotes» (patri-poches) s`il ne répondait pas a certaines «invitations importantes». Voila ou nous en sommes avec ces transfuges du socialisme.

Discours du ministre Ronald Baudin à la 52e Assemblée des gouverneurs de la BID


Haïti: Monsieur le Président de l'Assemblée,
Mesdames, Messieurs les Gouverneurs,
Monsieur le Président de la BID,
Mesdames, messieurs,
En prenant la parole à la 52ième session annuelle de l'Assemblée des Gouverneurs de la BID et a la 26ieme session de l'Assemblée des Gouverneurs de la SII, je ne peux m'empêcher d'avoir une pensée spéciale pour nos frères et soeurs du Japon qui traversent une période douloureuse de leur histoire à la suite du tremblement de terre et du tsunami qui ont frappé leur pays il y a deux semaines et demi. Je demande au Gouverneur pour le Japon d'accepter mes sincères sympathies.
Ces évènements font remonter dans notre souvenir la tragédie similaire qui a frappé Haïti en janvier de l'année dernière. Evidemment, nous nous rappelons aussi l'extraordinaire élan de solidarité dont nous avons bénéficié de la part de la communauté internationale en général et de la BID en particulier.
Alors que mon gouvernement s'apprête à passer la main à un autre gouvernement, puisque nous venons d'avoir des élections présidentielles et législatives, je saisis cette dernière occasion pour remercier la BID et tous ses membres encore une fois, aux noms du Président de la République, du Premier Ministre et de la population haïtienne en général pour le grand support qu'ils nous ont donné dans ces circonstances exceptionnelles. J'adresse aussi un remerciement spécial à nos frères et soeurs de l'UNASUR et de la CARICOM.
Cette évocation ne me fera pas oublier d'unir ma voix à celles des intervenants qui m'ont précédé à cette tribune pour adresser mes plus vifs remerciements aux autorités canadiennes, en particulier au Gouverneur Flaherty, aux autorités de la province d'Alberta ainsi qu'au maire de Calgary pour l'accueil chaleureux que la délégation haïtienne a reçu et pour l'excellente organisation de cette session.
Mesdames, Messieurs,
J'ai fait référence tantôt à la solidarité de la région envers Haïti. Je veux en prendre prétexte pour vous dire que cet accompagnement nous a permis d'amorcer la reconstruction et de jeter les bases d'une croissance soutenue et durable. En effet, nous avons beaucoup investi dans les infrastructures économiques sans négliger les services sociaux et nous avons offert beaucoup de stimulants pour attirer les investissements privés.
Nous avons pu maintenir stable le cadre macroéconomique comme en témoignent les performances enregistrées en 2010 avec un taux de croissance de -5.1% alors que l'on craignait -8.5%, une inflation maitrisée, des recettes fiscales à peine inferieures à ce qui avait été programmé avant le tremblement de terre, des réserves nettes de change en nette augmentation.
A travers tout le pays, des chantiers pour la plupart majeurs se développent, ce qui augure de bonnes années de croissance.
Dans peu de temps, nous allons lancer une série d'appels d'offres internationaux pour la construction des bâtiments de l'Etat et les travaux d'infrastructures urbaines dans le cadre de la reconstruction du centre-ville de Port au Prince.
Nous invitons les pays membres à encourager leurs entreprises spécialisées à participer à ces compétitions. Comme du reste, toutes les entreprises sont invitées à venir profiter des opportunités qu'offre la reconstruction du pays.


Nous espérons que cette dynamique porteuse d'investissements multiples du secteur privé va créer de la richesse, générer des emplois, améliorer les conditions de vie de la population haïtienne et réduire progressivement la dépendance du pays à l'égard de l'aide internationale.
Voila l'héritage que nous allons léguer au gouvernement qui va nous succéder.
Nous sommes donc embarqués dans la phase de reconstruction même s'il y a encore sur le terrain des interventions relevant de l'humanitaire. L'aide de la BID est plus que jamais cruciale pour nous.
Je profite pour remercier l'Assemblée des Gouverneurs dont la décision à Cancun l'année dernière permet à mon pays de disposer de 200 millions dollars américains par an jusqu'en 2020. Le fait que cette décision contemple le long terme nous donne l'occasion de mieux planifier et de cibler des programmes qui s'exécutent sur plusieurs années.
J'encourage donc les pays membres qui ne l'ont pas encore fait à prendre les dispositions appropriées pour accélérer le processus de ratification parlementaire de la 9ième augmentation du capital afin de permettre à la BID de matérialiser la décision de Cancun sans avoir à se préoccuper de l'avenir.
Mesdames, Messieurs,
En dépit des bonnes perspectives que je viens de brosser, l'évolution de la conjoncture suscite quelques préoccupations que je voudrais partager avec vous.
Depuis le début de l'exercice fiscal en octobre 2010, les décaissements attendus au titre de l'appui budgétaire ne se sont pas matérialisés. Cette situation a augmenté la pression sur les ressources limitées du Trésor public face à des besoins énormes. Malgré les émissions des Bons du Trésor, cette situation risque de détériorer la qualité du cadre macroéconomique. Pourtant, des engagements avaient été pris dans la plupart des cas.
Nous pensons que, dans un souci de continuité, les partenaires d'Haïti ne devraient pas discontinuer les décaissements au titre de l'appui budgétaire dans l'attente de la mise en place du nouveau gouvernement, puisque le processus électoral lui même et la transition vers l'installation du prochain gouvernement n'ont pas souffert et ne souffriront pas de rupture. Dois-je rappeler finalement que l'aide de la communauté internationale est destinée à la population haïtienne et non aux gouvernements en tant que tels.
Dans un autre registre, l'augmentation continue des prix sur le marché international, en particulier des produits alimentaires et pétroliers, fait craindre des troubles sociaux comme ceux que nous avons connus en 2008 et qui, en Haïti, avaient provoqué la chute du gouvernement d'alors.
Ces préoccupations sont amplifiées par le fait que nous clôturons actuellement un processus électoral et que très prochainement un nouveau Gouvernement va prendre fonction. Personne ne souhaite qu'à l'aube de son administration le prochain Gouvernement soit confronté à de tels risques.
C'est pourquoi je réitère ici la demande que j'avais faite samedi dernier à la réunion des Ministres des Finances pour que les institutions financières internationales s'impliquent dans la recherche de solutions capables de prévenir la matérialisation de ces risques surtout pour les petits pays de la région.
Je laisse cette tribune en émettant le voeu que la BID continue de se rapprocher chaque jour des préoccupations des pays de la région tout en accordant une attention particulière aux pays membres les plus vulnérables.

Je vous remercie.
http://www.lenouvelliste.com/article.php?PubID=1&ArticleID=90701&PubDate=2011-03-28

Commentaire
Le discours concis et très beau de M. Baudin n`en demeure pas moins un piège à rat. Heureusement que la communauté internationale semble s`en rendre compte et agir (ne pas agir) en conséquence. Car si le gouvernement actuel dont fait partie le ministre
se caractérise par l`efficacité (dans l`inefficacité) que nous connaissons, c`en serait fait de ces ressources confiées à un gouvernement qui, pour le plus grand bien du pays peut-être, s`en va. Le nouveau n`en entendrait même pas parler. C`est prosaïque, c`est cru, mais c`est comme ça dans les pays sous-développées et notamment en Haiti. Les crève-la-faim qui volent un pain pour ne pas mourir de faim sont humiliés publiquement, traînés dans la poussière de Port-au-Prince et d`ailleurs (ou c`est la seule chose qui abonde) tandis que, et là c`est un partage universel, les voleurs, les prédateurs en uniforme et à cravate, perchés du haut de leur tour, dictent les normes de la bonne conduite. Tartuferies grotesques!




lundi 28 mars 2011

Une grève paralyse le transport en commun dans la capitale


La grève du secteur syndical a paralysé les activités scolaires ce lundi dans plusieurs quartiers de la région métropolitaine de Port-au-Prince. Dans les communes de Carrefour, Tabarre, Croix-des-Bouquets, Delmas et Pétion ville très peu de tap-tap, véhicules de transport en commun, étaient remarqués.
Toutefois à Delmas 95 quelques tap tap étaient visibles et un embouteillage a été enregistré vers 7 heures du matin. Le mot d'ordre de grève de la Fédération des Transporteurs Publics Haïtiens (FTPH) était respecté par la majorité des chauffeurs qui protestent contre la hausse des prix du carburant. Dans les différents circuits vers Port-au-Prince, Carrefour, Lalue, Fontamarra, Delmas, aéroport, Bon repos, Croix des Bouquets et Tabarre les rues restaient désespérément vides.
Les résidents de ces communes voulant se rendre au centre ville de Port-au-Prince ont dû prendre la route à pied. Des files de piétons à la recherche de véhicules étaient remarqués dans plusieurs artères. De nombreux ouvriers résidant au Nord de la capitale se rendaient à pied au Parc Industriel ( Sonapi).
Les activités scolaires ont été également paralysées. Les rares écoliers ayant pu rejoindre leurs établissement ont été renvoyés.
Le secrétaire général de la Fédération des Transporteurs Publics Haïtiens (FTPH), Retes Réjoui, soutient que la grève est une réponse au gouvernement qui a décidé une augmentation de 43 gourdes du diesel.

http://www.metropolehaiti.com/metropole/full_une_fr.php?id=18937

LLM / radio Métropole Haïti

Commentaire
Quel est le produit qui, en Haiti, ayant subi une hausse de prix à cause d`une crise, revient à son prix antérieur quand les choses se normalisent? Surtout quand le gouvernement en place peut tirer postérieurement de grands profits de ce déséquilibre qui ne devrait être que momentanée. Vive le chaos!

Haiti-MINUSTAH : Le Général brésilien Luiz Eduardo Ramos Pereira va prendre la tête des troupes

dimanche 27 mars 2011

P-au-P., 27 mars 2011 [AlterPresse] --- Le secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon, a procédé vendredi 25 mars à la nomination du Général brésilien Luiz Eduardo Ramos Pereira comme nouveau commandant de la Mission des Nations Unies pour la Stabilisation d’Haiti (MINUSTAH), annonce l’ONU.

Le Général Ramos Pereira remplace le général Luiz Guilherme Paul Cruz, également originaire du Brésil et dont le mandat expire le 31 mars.

Dans un communiqué annonçant cette nomination, Ban Ki-moon, remercie le Général Cruz pour sa « performance remarquable à la tête de la MINUSTAH » ainsi que « son dévouement, son professionnalisme et son leadership » qui ont été « déterminants dans les efforts de stabilisation en Haïti ».

Le Général Luiz Ramos est entré dans l’armée brésilienne en 1976. Après avoir gravi les échelons de la hiérarchie militaire brésilienne au cours de sa carrière, il a été Commandant adjoint à la brigade aéroportée de Rio de Janeiro, entre 2007 et 2009.

Devenu général en 2010, il a depuis dirigé la huitième Brigade d’infanterie légère à Rio Grande Do Sul. Avant cette nomination, il a été observateur militaire de l’ONU au sein du Commandement de la Force en Bosnie-Herzégovine d’octobre 1992 à octobre 1993.

Ce changement intervient peu après le deuxième tour des élections présidentielles et législatives du 20 mars, dont les résultats partiels, impatiemment attendus, seront proclamés le 31 mars.

Le président sortant, René Préval, devrait passer le pouvoir à un chef d’État élu d’ici le 14 mai. [gp apr 27/03/2011 12 :00]

Commentaire

Est ce que les mêmes forces obscures qui ont conçu, imposé, défendu les dernières fraudes électorales nous plongeraient une nouvelle fois, malgré la meilleure prestation de ce célébré Conseil Électoral Provisoire, dans une nouvelle crise? Décideraient-elles, au mépris de toute délicatesse, d`enterrer le dernier espoir de ce pays d`entrer dans une ère différente en faisant un nouvel essai de vivre en démocratie en travaillant dur pour changer ce qui a été altéré, déformé et remplacer ce qui a été détruit? Priver le pays de cette chance serait tout aussi criminel que de n`avoir rien fait pour convaincre la communauté internationale qu`il y a des plans, notamment pour la reconstruction, dignes d`être appuyés, épaulés par tous les secteurs.

Haiti-Élections : le Centre de Tabulation des Votes, « un point névralgique », selon les observateurs CEDH/FEKOK

dimanche 27 mars 2011

Communiqué du groupe d’observateurs « CEDH-FEKOK »

Document soumis à AlterPresse le 25 mars 2011

Le groupe d’observateurs Cedh-Fekok composé de 300 jeunes venant des camps de la zone métropolitaine a confirmé l’impression générale de progrès qu’on avait pu noter dans le déroulement de la journée électorale du 20 mars 2011, surtout par rapport avec celui de la précédente le 28 novembre 2010.

Le groupe s’était divisé en deux branches. L’une, visitant les bureaux de vote et l’autre, les camps. On a pu ainsi noter que les membres du personnel électoral avaient l’air de manier l’opération d’une façon plus technique et plus assurée et cela jusqu’à la fermeture des opérations. De même la police était présente, couvrant l’extérieur et l’intérieur des Centres de vote tandis que les patrouilles de la Minustah couvraient l’extérieur. Certaines patrouilles de police circulaient également aux alentours des camps. Ce qui pourrait avoir contribué au fait que peu d’incidents de violence ont été reportés tout au long de la journée, en comparaison avec les élections du 28 novembre.

Cependant, tout au long de la journée, certaines composantes de la logistique des opérations de vote mettaient en évidence que les corrections et améliorations qui s’imposaient après l’expérience du premier tour, ne suffisaient pas pour empêcher la répétition de problèmes de fond, à savoir :

- Retard pratiquement généralisé de l’ouverture des bureaux de vote. Dans certains cas, à 11 h am, les votants attendaient encore qu’il leur soit possible de remplir leur devoir de citoyen. Ceci du à la distribution tardive et incomplète dans la plupart des bureaux des matériels nécessaires à la réalisation de l’acte de voter. Urnes, encre, tables, panneaux de division de l’espace, entre autres.(République de Cuba ; Ecole nationale Fabre Geffrard )

- La sélection et l’aménagement des locaux ne réunissent aucune des conditions minima pour la réalisation des opérations de vote. Une des conséquence étant l’inexistence d’isoloirs dignes de ce nom, en violation de la protection due au secret du vote. Ce manque de contrôle de l’espace permet également que les votants soient vulnérables aux approches visant à orienter leur vote à l’intérieur même du bureau.

- La question cruciale de la « révision des listes électorales » demeure un facteur déterminant de l’évaluation de ces élections dans la mesure où des électeurs/électrices se sont, à nouveau, retrouvés face aux mêmes problèmes qui avaient caractérisé le premier tour.
- Le nom ne se retrouve pas sur la liste affichée à l’extérieur et/ou à l’intérieur
- Renvoi d’un Centre/Bureau de vote à un autre
- Problème des votants que l’on renvoie sur présentation de leur carte électorale à un Centre de vote pratiquement inaccessible.

- Le point précédent attire automatiquement l’attention sur le manque de personnel entraîné pour orienter les électeurs/trices en difficulté, dans un contexte social marqué par l’illettrisme qui requiert, que dans un souci d’éviter l’exclusion, une attention particulière soit consacrée à cette composante de l’électorat.

- Finalement, au niveau de l’observation, le Centre de Tabulation demeure un point névralgique du processus électoral, dans la mesure où la présence d’observateurs semble se limiter à l’acte de présence sans autre possibilité de constat sur le déroulement des opérations, les critères de décision, et tout au long du cheminement des résultats vers le CEP et leur remise officielle à cette institution.

Port-au-Prince, le 24 mars 2011

Pour CEDH-FEKOK Ernst Saintil, Coordonnateur

* Centre Œcuménique de Défense des Droits Humains / Fédération des Comités Organisateurs des Camps

Commentaire

Si l`observation a été réalisée dans ces conditions-là, on a toutes les chances que ces élections aient été exemplaires. Maintenant cela veut-il dire que le CEP facilitera la tache au pays en proclamant des résultats transparents? C`est ce qui reste à voir. N`oublions pas que plusieurs ont déjà exprimé la peur que l`infrastructure de la fraude antérieure se ait été maintenue intacte. Si c`était le cas, se réjouir trop vite pourrait décevoir, indigner après. Attendons donc et souhaitons du plus profond de nous-mêmes, que la chose se passent autrement, dans le bon sens du terme! Au moins cette fois, les fraudeurs d`hier pourraient, avec le temps, se faire oublier, faire oublier le mal qu`ils ont causé au pays.

dimanche 27 mars 2011

Acquérir une maison préfabriquée n'attire pas la grande foule

L'Etat haïtien a décidé d'exonérer de droits de douane les importateurs de maisons préfabriquées en vue de permettre à certains particuliers de résoudre leur problème de logement dû au séisme. Cette mesure semble ne pas trouver l'approbation de certains observateurs qui croient que l'Etat aurait mieux fait de faciliter aux particuliers l'achat de matériaux sur le marché haïtien pour des constructions locales qui couteraient moins cher.

Haïti: Un avis du ministère de l'Economie et des Finances (MEF) et de la Direction Générale des Impôts (DGI), paru dans l'édition du 21 et 22 mars en cours du Nouvelliste, fait état de certaines mesures exceptionnelles d'allègement fiscal adoptées dans la loi des Finances 2010-2011 par les autorités haïtiennes.
Une de ces mesures concerne particulièrement les importateurs de maisons préfabriquées. Ces derniers, selon ladite mesure, bénéficieront d'une exonération de tous droits de douane et taxes sur l'importation de toute maison préfabriquée dont la valeur en douane ne dépassera pas 150 000 dollars US (6 150 000 gourdes).
Pour plus d'information sur cette mesure, Le Nouvelliste a rencontré le ministre des Finances qui a retracé la genèse de cette décision, sa mise en oeuvre et ses effets.
Selon le ministre Ronald Baudin, l'idée de cette mesure lui est venue à la suite d'une rencontre avec un industriel qui lui a demandé s'il peut lui faire bénéficier d'une exonération de droit de douane pour l'importation d'une maison préfabriquée en provenance de l'étranger. « J'ai profité de cette demande particulière pour prendre une mesure d'ordre générale qui profiterait à tous les Haïtiens. Selon cette mesure, quel que soit le citoyen qui aurait perdu sa maison lors de la catastrophe et qui voudrait importer une maison préfabriquée, nous allons appuyer cette demande en lui facilitant une exonération de droit de douane », dit le ministre.
« Cependant, poursuit M. Baudin, nous avons pris le soin d'imposer deux contraintes à cette mesure, à savoir : la maison en question ne doit pas coûter plus de 150 000 dollars US, et l'importation doit se faire pendant la période de temps que durera l'état d'urgence ». En d'autres termes, une fois l'état d'urgence- votée en avril 2010 par le Parlement haïtien pour une duré de 18 mois- aura pris fin, cette mesure n'aura plus aucun effet.
Moins de cinq demandes en deux mois
Au dire du ministre Baudin, depuis l'adoption de cette mesure le 14 janvier 2011, les demandes d'importation n'affluent pas de la part des particuliers. « A date, nous n'avons pas encore fait cinq exonérations de ce genre. Et ce n'est pas le manque d'informations qui est à la base de ce désintéressement», indique l'officiel haïtien.
« Nous avons vulgarisé assez cette mesure. Lors de la présentation du budget de l'exercice 2010-2011, on a fait référence à cette mesure, Le Nouvelliste a écrit des articles y relatifs, sans parler de l'avis sorti récemment dans les journaux qui en parlent », note Ronald Baudin, qui assure que de toute façon il n'est pas trop tard. « S'il y a des gens qui veulent profiter de cette mesure ils peuvent toujours le faire », a-t-il fait savoir.

Le Nouvelliste en Haiti - Nouvelles d'Haiti: actualités politique, nationale, économique, société, culture, sport. Haitian news: Politics, economy, society, culture and entertainment, sports.
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D'autre part, beaucoup de gens- dont les maisons ont été endommagées ou détruites par le tremblement-ont de préférence opté pour la réparation ou la reconstruction intégrale de celles-ci, explique le titulaire du MEF, tentant d'expliquer le manque d'engouement des Haïtiens pour cette décision des autorités fiscales haïtiennes.
Une telle mesure ne bénéficie-t-elle pas davantage aux plus fortunés qu'aux plus humbles ?
Très certainement, admet le ministre, soulignant que l'Etat a le devoir de protéger tout le monde, le pauvre comme le riche. L'Etat a besoin des deux. Le riche est celui qui, en général, prend le risque d'investir pour créer de l'emploi, générer de la richesse pour aider le pays à se développer. Les plus humbles bénéficieront des programmes de logements sociaux comme c'est déjà le cas. Certains services sociaux offerts par l'Etat sont destinés essentiellement aux gens de conditions précaires.
« Un des instruments les plus importants de redistribution de la richesse que détiennent tous les pays est l'impôt, notamment l'impôt sur le revenu qui a la particularité d'avoir un barème progressif », dit le ministre. Ce qui revient à dire que les gens aux faibles revenus sont frappés par des taux d'impôts faibles par rapport aux gens aux revenus importants qui ont des taux plus élevés, explique le grand argentier qui, se faisant, montre que l'Etat fait la part des choses.
Entre mauvais choix et attentisme vain
Interrogé sur la mesure d'exonération fiscale prise par l'Etat haïtien et l'apathie du grand public par rapport à cette décision, un spécialiste du domaine de la construction estime compréhensible le comportement des gens. Car, argumente-t-il, depuis le déclenchement de ces catastrophes un peu partout à travers le monde, le prix des maisons préfabriquées a crû à un rythme important et coûte de nos jours environ 30% plus cher que la construction d'une maison de même dimension.
A son avis, dans une logique d'appui à la reconstruction, l'Etat devrait de préférence faciliter les gens à avoir des crédits auprès des entreprises de matériaux ou du moins permettre à ces entreprises d'avoir une exonération des droits de douane sur les matériaux importés. Cela permettrait donc aux particuliers d'avoir des matériaux à coût réduit et aux entrepreneurs d'avoir une certaine demande à satisfaire.
C'est bien dommage, soutient encore le spécialiste, que plus d'un an après la catastrophe Haïti vogue toujours entre les mauvais choix des autorités étatiques et l'inertie et l'attentisme du secteur privé. « Quelle vision commune relative à la reconstruction partagent les membres du secteur privé haïtien ? En quoi les banques haïtiennes sont-elles solidaires du processus de la reconstruction ? Qu'est-ce qui a été fait de concret jusqu'à présent pour sensibiliser les Haïtiens à la nécessité de prendre en main cette reconstruction ? » Telles sont, entre autres, les interrogations de cet expert qui croit que Haïti restera sous les décombres aussi longtemps que nos élites s'acharneront à laisser le soin à la communauté internationale de penser et de matérialiser la reconstruction.

Cyprien L. Gary
http://www.lenouvelliste.com/article.php?PubID=1&ArticleID=90630&PubDate=2011-03-25

Commentaire
Entre passivité et accusation, autorités gouvernementales et secteur privé en Haiti condamnent le pays à être le pire exemple à suivre en matière de coopération. Y a-t-il un mécanisme susceptible de permettre à ces deux secteurs de la vie nationale de s`entendre? Tant que le gouvernement utilisera le pouvoir comme moyen d`enrichissement rapide pour ses membres et tant que le secteur privé considérera ses clients potentiels comme des adversaires dont il faut tirer le plus de bénéfice possible en moins de temps possible, rien ne sera fait pour relever le pays dont ils ont pourtant besoin tous les deux. Que faut-il donc pour que cela change? Un leader ? Des règles du jeu très claires? En tout cas, il est évident qu`une petite dose, ne serait-ce qu`une toute petite dose des deux aiderait le pays à cesser d`être la caricature observée par la communauté internationale. Exposer le pays au ridicule, c`est exposer tous ceux qui en font partie à être la risée de tout le monde. Evidemment pour en prendre conscience, il faut un sens très développé de la fierté et de la décence. C`est peut être le premier pas à faire!

Le centre de Tabulation dans le collimateur du RNDDH


Alors que les opérations ont été lancées, le 22 mars, la responsable du réseau national de défense (RNDDH) des droits Humains dénonce des anomalies observées dans le processus de tabulation des votes au niveau du CTV.
Marie Yolaine Gilles qui a plaidé en faveur d'un meilleur partage des informations dans le cadre de ce processus, a également critiqué le manuel de procédure du Centre de Tabulation qui comporte selon elle des lacunes notamment en ce qui concerne la marge de rejet d'un procès verbal.
Madame Gilles a fait état des restrictions de certains droits pour les membres du personnel, et d'un manque de transparence dans la saisine des documents.
Notons néanmoins, que des observateurs internationaux qui ont tenu à rester anonymes ont fait remarquer le manque d'assiduité de leurs homologues haïtiens dans l'observation des opérations.

EJ/Radio Métropole Haïti
http://www.metropolehaiti.com/metropole/full_une_fr.php?id=18934

Commentaire
Voilà donc une zone d`ombre! Ce dont on a le moins besoin dans les circonstances qui nous concernent. Ces dénonciations et suspicions constituent une fois de plus les marges ou s`inscrivent trop souvent des éléments perturbateurs, troublants. Et les acteurs en présence, d`abord le membres du CEP, savent jouer à l`intérieur de ces limites ou le public a si peu accès. C`est malheureux! Mais attendons, attendons tout en étant vigilants!

Haïti-Elections

Environ 35% des procès-verbaux déjà traités pour les présidentielles

Parlant avec prudence de l’avancement des travaux au centre de tabulation, le porte-parole du CEP, Richardson Dumesle, refuse d’indiquer les tendances du vote du 20 mars et confirme la publication des résultats préliminaires jeudi prochain

S’exprimant devant la presse au centre de tabulation des votes (CTV), le responsable a indiqué que le processus de traitement des procès-verbaux du scrutin ayant opposé Michel Martelly et Mirlande Manigat progresse "dans la transparence et avec professionnalisme".

3.823 procès-verbaux ont déjà été analysés, soit 34,19%, 7.126 autres sont en cours de traitement tandis que les 233 derniers devaient être acheminés au CTV pour boucler le rapatriement des matériels de vote.

Précisant que ces données sont disponibles sur le site officiel du CEP, Richardson Dumesle en a profité pour renseigner sur l’avancement du processus en ce qui concerne les législatives.

24,02% des procès-verbaux (1.233) pour les sénatoriales et 43,23% (4.158) pour la députation ont été traités jusqu’à présent.

Le porte-parole, qui s’est gardé de communiquer le nombre de procès-verbaux mis en quarantaine et envoyés au service juridique de l’organisme électoral suite à des anomalies qui ont été détectées, souligne que les deux candidats à la Présidence sont représentés par leurs propres observateurs au centre de tabulation.

Mirlande Manigat a désigné l’ancien président du Conseil électoral de 2006, Max Mathurin, et l’homme d’affaires Paul Duchatelier pour suivre de près le déroulement des opérations.

Son rival Michel Martelly a fait choix d’Alexandre Azar pour assurer la permanence au centre de tabulation.

La saisie des données se fait en présence d’observateurs nationaux et sous la supervision d’observateurs de l’Organisation des Etats américains (OEA) et de la Communauté Caraïbe (CARICOM).

A l’approche de la date fatidique du 31 mars, personne ne s’avoue vaincu et tout le monde tend à s’autoproclamer vainqueur. Loin d’arranger les choses, les accusations intempestives et les surenchères médiatiques contribuent à fanatiser davantage les partisans des deux prétendants à la succession du Président sortant, René Préval.

Les résultats définitifs du scrutin doivent être proclamés le 16 avril. spp/Radio Kiskeya

http://www.radiokiskeya.com/spip.php?article7622

Commentaire

Attendons patiemment en espérant que cette fois sera la bonne, celle ou les membres de ce CEP se révéleront vraiment professionnels et probes. Ce serait un bon départ pour commencer à changer la vision que les gens ont de ces fonctionnaires!

samedi 26 mars 2011

Jean Claude Duvalier hospitalisé et assigné à résidence


L'ex président haïtien Jean Claude Duvalier a été hospitalisé hier soir ont indiqué ses proches. Ce jeudi l'ex dictateur était toujours dans le centre hospitalier alors que son épouse, Veronique Roy, l'ex colonel Dardonpré et son avocat Reynold George effectuaient de nombreux déplacements. M. Duvalier souffre de pneumonie selon des informations obtenues auprès de son entourage.

Il s'agirait donc de nouveaux ennuis de santé pour Baby Doc, qui souffre également d'arthrose cervicale.
C'est dans sa chambre d'hôpital que l'ex dictateur a reçu l'ordre d'assignation à résidence. Une décision intervenue deux mois après le lancement d'une procédure judiciaire.
Jean Claude Duvalier n'est pas le seul ancien président à être confronté à des difficultés sanitaires. Les proches de l'ex président Aristide avait récemment évoqué ses problèmes oculaires. La nécessité de réaliser un traitement en territoire haïtien avait été présentée comme l'un des arguments pour le retour d'exil.
En ce qui concerne l'ex président Leslie François Manigat, les ennuis de santé sont plutôt virtuels. Quoique octogénaire, le fondateur du RDNP se porte bien avait expliqué dimanche dernier son épouse, Mirlande Manigat. Elle avait dénoncé des rumeurs faisant état du décès de l'ex chef d'Etat.
Le président sortant René Préval n'a pas été à l'abri des problèmes de santé. Au cours de son mandat il a effectué plusieurs déplacements à Cuba pour soigner une prostatite. Il a été le seul chef d'Etat à évoquer au cours d'une conférence de presse ses ennuis de santé.
Il y a deux semaines le président Préval avait effectué de nouvelles analyses lors d'un déplacement à Cuba.

LLM / radio Métropole Haïti
http://www.metropolehaiti.com/metropole/full_une_fr.php?id=18930

Commentaire
Ce gouvernement se montre de plus en plus comique. S`il est sincère dans ses démarches, pourquoi est-ce qu`il n`informe pas sur la gestion du cas Duvalier. Est-il le seul? Et les autres, notamment ceux qui font partie du gouvernement actuel. Pharisiens!

31 mars 2011, une année après la conférence des bailleurs à New York
Haïti - Reconstruction : La Papda préconise de nouveaux mécanismes internes pour l’implantation d’un véritable État haïtien

vendredi 25 mars 2011

Un atelier de réflexion et d’action se déroule le samedi 26 mars 2011 à Port-au-Prince, autour des actions conduites par le gouvernement sortant et les institutions internationales depuis le tremblement de terre du 12 janvier 2010.

« C’est clair : rien n’a avancé » depuis la conférence de New York…

P-au-P, 25 mars 2011 [AlterPresse] --- Environ une année après la conférence (31 mars 2010) des bailleurs de fonds à New York, autour des perspectives de reconstruction en Haïti après le tremblement de terre du 12 janvier 2010, la Plate-forme haïtienne de plaidoyer pour un développement alternatif (Papda) déplore le peu d’avancées constatées dans le processus de reconstruction.

Pour dresser un bilan d’une année après les promesses de 10 milliards de dollars américains (US $ 1.00 = 41.00 gourdes ; 1 euro = 58.00 gourdes aujourd’hui) pour la reconstruction du pays, par les bailleurs de fonds internationaux, la Papda organise, ce samedi 26 mars 2011, un atelier de réflexion et d’évaluation.

Organisé en collaboration avec d’autres organismes, tels l’Institution Karl Levêque (Ickl) et le groupe d’appui aux rapatriés et réfugiés (Garr), cet atelier analysera les actions du gouvernement et celles des institutions internationales depuis le séisme du 12 janvier 2010.

L’atelier du 26 mars 2011 est le début d’un processus, ayant pour ambition d’aboutir à l’adoption et à la diffusion d’une nouvelle déclaration des mouvements sociaux sur les enjeux de la « reconstruction », indique la Papda.

« Quel financement pour quelle reconstruction » : tel est le thème d’un forum international, qui se tiendra les 28 et 29 avril 2011.

Le forum de fin avril 2011, qui réunira des experts nationaux et internationaux, devrait fournir des propositions de mécanismes internes, capables de mobiliser des ressources internes, annonce Ricot Jean Pierre de la Papda.

Opportunité ratée, dépendance accrue vis-à-vis de la communauté internationale… : un bilan peu flatteur

« L’Etat n’a pas profité de l’opportunité de la catastrophe du 12 janvier, conséquence des mauvaises politiques appliquées et imposées par l’international, pour changer de cap » et « rompre avec la dépendance envers l’international », signale Ricot Jean Pierre, directeur du programme de plaidoyer à la Papda, dans un entretien accordé à l’agence en ligne AlterPresse.

Sur les 5 milliards de dollars américains, promis pour l’année 2010 - lors de la conférence des donateurs du 31 mars -, seuls 30% ont été déboursés, d’après le site de l’envoyé spécial des Nations Unies, William Jefferson (Bill) Clinton.

Les promesses ont été faites dans le souci de renforcer le contrôle de certains pays et institutions internationales, et définir les politiques publiques en Haïti, analyse la Papda.

Depuis, « c’est clair : rien n’a avancé ».

« A cause de la crise du capitalisme, c’est une utopie de croire qu’on va débloquer 11 milliards de dollars pour faire la reconstruction ».

« Il n’y a aucune façon pour que cela se produise »., pronostique la Papda.

Aussi, la plateforme haïtienne de plaidoyer pour un développement alternatif préconise-t-elle un plan alternatif permettant de rompre avec l’idée d’ « un État en Haïti », mais de « parvenir à la création d’un Etat haïtien ».

« Réalisé dans une opacité totale, sans tenir compte des acteurs haïtiens, le plan d’action pour la reconstruction et le développement national (Pardn) n’a aucun rapport avec les réalités du pays », souligne la Papda. Pire, il est encore difficile de voir de réels changements depuis le 12 janvier 2010.

Sur plus d’un million qui se sont réfugiées, ici et là, après le séisme, 680 mille personnes vivent aujourd’hui (en mars 2011) dans les camps. Un nombre non recensé a défini ses propres solutions de relogement, lesquelles sont, dans beaucoup de cas, tout aussi alarmantes que les conditions dans les centres d’hébergement.

Les rues de Port-au-Prince sont encore jonchées de débris.

En même temps le contexte politique et économique s’enflamme, avec des élections générales (premier tour le 28 novembre 2010 et deuxième tour le 20 mars 2011), dont l’issue pourrait faire grimper le climat de violence, d’une part, et induire une augmentation des prix des produits alimentaires et pétroliers, d’autre part.

Le seul résultat de la conférence du 31 mars 2010, c’est l’occupation (encore plus prononcée) du pays au moyen de la mission des Nations Unies pour la stabilisation en Haïti (Minustah, déjà sur place depuis juin 2004) et la commission intérimaire pour la reconstruction d’Haïti (Cirh), assorties d’un processus d’affaiblissement de l’Etat et de marginalisation des actrices et acteurs haïtiens, considère la Papda.

« La Cirh est un mécanisme de renforcement des politiques qui ont accouché la catastrophe du 12 janvier : un mécanisme « pour faciliter les investissements transnationaux, bénéficier de la main d’œuvre haïtienne tout en détruisant ce que l’Etat pourrait faire en vue de mettre le pays sur les rails », explique Ricot Jean Pierre.

« L’Etat haïtien n’a aucune emprise sur ce qui est en train de se faire », ajoute le responsable de la Papda, qui qualifie d’ « anomalie » la commission co-présidée par Bill Clinton et le premier ministre sortant Joseph Jean Max Bellerive. [kft rc apr 25/03/2011 14:29]

http://www.alterpresse.org/spip.php?article10817

Commentaire.
Les problèmes, messieurs, ils sont clairs pour tout le monde. Sauf que nous ne comprenons pas quelles solutions vous proposez. Peut-être nous l`expliquerez-vous dans un prochain texte. Que signifie ce rafistolage, s`il vous plait, remplacer «un état en Haiti» par un «Etat haïtien»? Nous comptons sur ces éclaircissements.

INITE aura la majorité au parlement, selon Jasmin

Les responsables de la plateforme politique INITE sont confiants. L'organisation politique- qui a perdu son candidat à la présidence- aura la majorité au Parlement, selon l'un de ses dirigeants. S'appuyant sur les procès-verbaux dont il dispose, Joseph Jasmin voit déjà INITE en train de négocier avec le président élu le poste du chef de gouvernement. Invité vendredi à l'émission Panel Magik sur radio Magik 9, le leader politique n'a pas nié que des candidats ou partisans de son parti puissent être impliqués dans des dérapages. Cependant, ils les considèrent comme des victimes.
Haïti: Les élections du 20 mars se sont déroulées dans une atmosphère bien meilleure que celles du 28 novembre, a reconnu le ministre chargé des relations entre le pouvoir et le Parlement, Joseph Jasmin, qui est aussi membre du directoire de INITE. « Mieux passé dans la mesure où la population et les candidats avaient moins de frustrations...On sent qu'ils avaient besoin d'exprimer leur droit de vote. Les actes de violences enregistrés lors du premier tour ont diminué, malgré des dérapages sporadiques et regrettables dans certains endroits du pays », a-t-il expliqué.


Les accusations fusent de toute part contre les candidats au Sénat et à la députation de la plateforme présidentielle INITE. Leurs noms sont cités dans plusieurs actes répréhensibles pendant le jour du vote et même après. Cette semaine, une trentaine de candidats au Sénat et à la députation de la plateforme politique Alternative sont montés au créneau pour dénoncer le parti au pouvoir qui voudrait s'accaparer les élections en utilisant violence et intimidation. Partout à travers le pays, des candidats s'en plaignent.

Interrogé sur ces nombreuses accusations de violence portées contre les candidats de INITE, Joseph Jasmin a répondu ceci : « Si nous autres à INITE devions dénoncer les actes subis par nos candidats et nos partisans, nous aurions beaucoup à dire. Nous avons fait le choix de ne pas envenimer la situation. D'ailleurs, l'une des politiques adoptées par le président Préval, c'est la stabilité. C'est vrai qu'un peu partout, on querelle les candidats de INITE...Je peux dire que c'est une forme de guerre qui s'explique par le fait que la plateforme politique est considérée comme liée au pouvoir en place. »

Tous les griefs contre le pouvoir en place sont répercutés sur INITE, a-t-il déploré.

« Dans le cadre de ces élections, a poursuivi M. Jasmin au micro de Magik 9, je ne vais pas dire qu'il n'y a pas des partisans ou des candidats de INITE qui soient impliqués dans des dérapages. Mais globalement, INITE est victime en divers endroits. Cependant, on a décidé de ne rien dire. » Continuez
Réagissant aux récentes déclarations du sénateur élu Steven Benoît, selon lesquelles la plateforme INITE chercherait à prendre d'assaut le Parlement avec des manoeuvres peu loyales et peu orthodoxes, M. Jasmin a déclaré que l'ancien député de Pétion-ville est libre de ses opinions et de ses actions. « C'est vrai que INITE, comme plateforme électorale, a perdu son candidat à la présidence. Elle n'avait pourtant pris parti ni pour Michel Martelly ni pour Mirlande Manigat. Cependant, son objectif est d'utiliser toutes les forces politiques sur le terrain afin d'avoir une majorité parlementaire... »
Selon le leader politique, INITE cherche effectivement à avoir cette majorité dans les deux Chambres du Parlement depuis toujours. Et c'est ce qui expliquerait les bonnes relations qui existaient entre l'exécutif et le législatif. « Nous avons fait une politique de carrière parlementaire et une politique d'appui aux communes, ce qui a permis d'avoir aujourd'hui des résultats », a-t-il dit.
Pour Steven Benoît, le plan de la plateforme INITE est très simple. Elle laisse les candidats Martelly et Manigat se battre pour le Palais national; entre-temps, tranquillement, à travers les délégués et les vices-délégués, les commissaires de gouvernement, les juges de paix, les commissaires de police nommés spécialement pour ces élections, elle se prépare à s'emparer du Parlement. »
Par ailleurs, à la question : M. Jasmin est-il toujours possible d'avoir la majorité au Parlement après analyse des procès-verbaux dont vous disposez ? Le ministre de répondre en nuançant ses propos : « Il y a ce qu'on appelle la majorité constitutionnelle et la majorité construite et fonctionnelle. Le premier, c'est lorsque l'ensemble des candidats du parti politique est en majorité élu et dispose à la Chambre des députés 50 élus ou plus et 16 ou plus au Sénat. A ce moment-là l'organisation a droit au Premier ministre. Pour la majorité construite, le parti politique fait des alliés... »
« Les deux cas de figure, a-t-il ajouté, restent encore possibles. Nous suivons le processus. C'est sûr qu'avec ce dont nous disposons comme procès-verbaux, nous aurons une majorité au Parlement. »
Environ 13 candidats à la députation de INITE avaient déjà été élus dès le premier tour et 3 au Sénat. Actuellement, l'organisation politique dispose de la majorité au Sénat, soit 11 sénateurs en fonction.
Selon M. Jasmin, le directoire de INITE n'a pas changé. Il est donc resté le même et l'organisation politique se réunit régulièrement. « Notre local à la ruelle Rivière a été incendiée, l'organisation se réunit maintenant régulièrement aux locaux du parti Konba à la rue Chériez », a-t-il précisé.

Robenson Geffrard
rgeffrard@lenouvelliste.com

Commentaire
Comme le cynisme n`exclut pas les faux pas, il est possible qu`après les fraudes du premier tour, INITE ait eu du mal à contrôler ses accusateurs/détracteurs. Surtout quand ces derniers décident de passer à l`action. Le problème? Qui nous dit que ces gens qui jouissent du pouvoir aient vraiment souffert de quoi que ce soit, sans une manipulation interne, un écran de fumée pour nous forcer à rester tranquille? Pourquoi ne dénoncent-ils pas leurs agresseurs, ils ont un personnel à leur disposition pour faire des enquêtes. Mais ne soyons pas dupes, ils savent comment faire, ceux qui dirigent ce parti pour se jouer de nous. En attendant observons tout pour voir jusqu’à quel point ils peuvent aller pour empêcher ce pays de faire un seul pas en avant.