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mardi 29 mai 2012

Comment forcer les gens à s’engluer avec résignation dans la misère ?

Le gouvernement haïtien vient de lancer deux programmes d’aide aux familles pauvres, selon les nouvelles diffusées par les medias haïtiens avec jubilation. « Ti manman chéri » et la « Carte Rose coumbite solidarité ». Dans le premier cas, il s’agit d’octroyer une aide allant de 400 à 800 gourdes à des mères de famille résidant dans des bidonvilles. Cette initiative, qui projette d’atteindre 100 000 personnes d’ici le mois de décembre 2012, favoriserait les parents qui envoient leurs enfants à l’école. Si un enfant étudie, la famille recevra 400 gourdes. Deux enfants impliqueraient un débours de 600 gourdes et trois enfants 800. Quatre quartiers de la région métropolitaine en bénéficieront dans l’immédiat. Dans le deuxième cas, la Carte Rose, un programme destiné à fournir des services de santé à 400 travailleurs a été mis sur pied. L’accès à ces nouveaux services est tout à fait provisoire car il ne durera qu’un an, après quoi les gens auront à débourser un certain pourcentage des dépenses. Les deux mesures ont reçu l’assistance respective des fonds de Petro caribe (15 millions de dollars) et de la Croix-Rouge française. Les deux programmes inaugurés dimanche et lundi derniers par l’actuel premier ministre Laurent Lamothe (le premier) et par M. Michel Martelly (le deuxième), semblent promettre d’alléger les peines de quelques familles. C’est mieux que rien ! On peut cependant se demander qui surveillera l’application de ces programmes quand le clientélisme, le népotisme tenteront, de manière inéluctable, de s’imposer comme dans tout ce qui se fait en Haïti ? Cet argent de Petro caribe représente un prêt doté de conditions de paiement préférentielles. Ce n’est pas un don. Il dérive du coût du pétrole acheté au Venezuela dont le président Hugo Chavez veut ainsi aider plusieurs pays caribéens. 40% du prix de l’achat sont payables immédiatement et le solde de 60% s’étale sur une durée de 25 ans au taux de 1% d’intérêt. Le pays économise environ 100 millions de dollars l’an grâce à ce paiement différé. Cette décision vénézuélienne inspirée de la révolution dite bolivarienne de Chavez, n’a pas toujours produit des résultats positifs en Haïti, l’un des pays les plus corrompus de la planète. Plus d’un scandale y ont été associés pendant le gouvernement antérieur de René Préval. Par ailleurs, que le premier ministre parle de cette activité comme d'un « programme révolutionnaire » en matière de lutte contre l’extrême pauvreté, jamais connu par Haïti en 208 ans d’indépendance, c’est le comble de la démagogie. En effet, de quelle révolution s’agit-il quand 500 000 personnes dorment encore sous des tentes fragiles ? A quelle révolution fait-il allusion quand 7 000 personnes meurent de cholera et que 500 000 autres en sont affectées ? Est-ce qu’il se rend compte que l’argument brandi par les bailleurs de fonds au moment de justifier les restrictions, les réserves sur les promesses faites aux autorités depuis le tremblement de terre de 2010, se base sur la présomption de corruption et de mauvaise gestion des biens de l’Etat ? C’est ce genre de manipulation, ces démagogies bon marché qui expliquent le désengagement de la communauté internationale. Près de 500 milliards de dollars ont été promis à Haïti. Ce pays n’a reçu que la moitié de la quantité prévue jusqu'à présent et dans quelles conditions ? Le Japon, qui avait promis 100 millions de dollars, les a réellement fournis. Les Etats-Unis avaient promis 900 millions, ils en ont donné un peu plus de 300 et ainsi de suite. Mais le plus incompréhensible, ce sont les sommes qui entrent vraiment dans les caisses de l’Etat. Dans le cas des Etats-Unis, 99% de la somme avancée reprennent le chemin des banques américaines. Cela s’explique par le fait que la majorité des contrats pour cette « reconstruction » tant vantée devait obligatoirement être assignée à des firmes du pays donateur, 15% à peine à des firmes haïtiennes. Si l’on reconnait que chacun des pays hyperindustrialisés qui « aident » des pays sous-développés applique de telles méthodes, qu’on nous dise de quelle façon cette reconstruction pourra jamais se faire. A dire vrai, « Kabrit gade je mèt kay avan’l jambe baryè ». De tels procédés seraient absolument inconcevables dans un pays comme la République dominicaine ou même la Jamaïque. Comme quoi d’un pays sous-développé à l’autre, d’une classe politique à l’autre, il existe des différences. La fierté a un rôle à jouer, elle aussi, dans les relations internationales !


lundi 28 mai 2012

samedi 26 mai 2012

Lutte contre la faim en Haiti?

Nous avons lu jeudi dernier sur le site de Radio Métropole un article faisant état d'une rencontre de fonctionnaires de l'Unicef et du ministère de la santé publique en Haïti. L'objectif ? « Lancer les états généraux de la nutrition » en Haïti. Mais cessons de bluffer la population! Depuis quand ces états généraux (tout comme la faim de la population) vieux de plus de deux siècles, aboutissaient-ils à quelque chose? Les organismes internationaux, dirigés par des technocrates, viennent en Haïti croyant aborder un pays organisé. C’est un préjugé défavorable aux vrais pauvres. La ministre de la santé publique, la première dame de la république, ont-elles un plan à proposer de manière concrète aux responsables de cet organisme? Quelle initiative réelle, urgente le président a-t-il déjà adoptée jusqu'à présent qui indiquerait que ce problème fait partie de ses priorités? Y a-t-il eu des études indiquant clairement le pourcentage de personnes ayant besoin de cette aide, leur distribution géographique, et comment on va faire pour la leur faire parvenir, sans risque de détournements criminels et génocidaires ? A supposer que cette aide leur parvienne à ceux qui en ont vraiment besoin, des aliments, des vêtements, pour combien de temps ? Y a-t-il une politique de création d’emplois qui mettra fin à ce cercle vicieux et démoralisant de dépendance permanente de la charité internationale ? Y a-t-il un plan de réforme agraire, de réactivation de l'agriculture par une politique de crédits, de baisse du cout des engrais, destinée à redonner ce sentiment d’attachement à la terre, si nécessaire pour encourager les cultivateurs à reprendre le métier dont on leur a infligé le dégoût? Quels moyens pense-t-on utiliser pour empêcher ces paysans découragés d’émigrer à Port-au-Prince, au Cap Haïtien, ces grandes villes (comme on persiste à les appeler) plutôt que de rester à la campagne? Quels services leur seront offerts sur place dans leur communauté : l'électricité, des routes asphaltées pour le transport de leurs marchandises, des hôpitaux (ou tout au moins des dispensaires), une force de police organisée, professionnelle, plutôt qu’une bande armée (à la solde du gouvernement en place, aux aguets, dans l’attente du prochain coup d’état pour les piller et exécuter ceux qui résistent), un plan d'urbanisme, un organisme de distribution d’eau potable, un centre de loisirs ? Des sénateurs, des députés, qui passent plus de temps à voyager à l’étranger qu’à les visiter, des fonctionnaires qui résident à Port-au-Prince dont la vocation pour les services communautaires est nulle ? Haïti, c'est de la piraterie organisée plutôt qu'un pays! Les gens sérieux qui y vivent, car heureusement qu’il y en a encore et beaucoup, sont obligés d’agir, de réagir, d’aider avec timidité et de se taire. Un pays sans lois, c’est la peur généralisée. Cette autocensure est la seule garantie de survie. On ne peut pas toujours remettre en question IMPUNEMENT le statu quo dans un pays chaotique comme Haïti. Mais alors, c’est la santé (physique, mentale et morale) de ces héros silencieux qui s’en ressent. Ils souffrent pour eux et pour ceux à qui ils doivent prêter, quand les circonstances le permettent, leurs propres voix. Voilà la physionomie d'une société où tout se fait presque tout seul, sauf les demandes d'aide à l'étranger qui sont professionnellement coordonnées pour la plus grande prise possible. C’est en connaissance de cause que Sean Penn, des hommes et des femmes anonymes (haïtiens et étrangers), de petits organismes à peine connus de la presse, préfèrent être directement sur le terrain, quitte à subir les assauts permanents de l'insalubrité, des moustiques et d'un environnement hostile avec les vrais pauvres d’Haïti. Malheureusement que cela ne suffira jamais pour la majorité des habitants d’un pays de dix millions d’habitants ! Si du moins les religions cessaient de leur dire qu’ils ont le nombre d’enfants que Dieu leur envoie et que la planification familiale est un péché !



vendredi 25 mai 2012

La peur de rêver

Une caractéristique commune de tous les gouvernements haïtiens depuis Duvalier père jusqu'au dernier Préval, consistait à inaugurer des œuvres d’infrastructure qui ne l’étaient que de nom. On devrait même dire avec honnêteté, des bagatelles. Chaque fois que le gouvernement construisait un kilomètre de route, qui commençait à se dégrader avant même l’inauguration, une somme égale au cout de la construction était consacrée à l’inauguration en question. Le spectacle prenait le pas sur la réalité. Ce sont donc des spécialistes de la poudre aux yeux, des concepteurs de spectacles plutôt que des hommes d’état, des constructeurs. Au lieu de consacrer l’argent dont il disposait, si limité fût-il, à vraiment travailler à développer, à moderniser ce territoire, ils satisfaisaient les exigences limitées des moins exigeants. Une entreprise non pas modeste, mais mesquine, destinée à flatter, à impressionner, à étonner nos analphabètes dont les seuls termes de comparaison sont les murs, les fragments de fer-blanc ou les morceaux de carton dénudés qui leur servent de cloison contre l’intempérie. Face à la nature dénudée, dévastée, désertifiée qui est leur environnement, ils peinent à se trouver un exemple encourageant. Ou pa gen manman, tete grann ! Et sur cette philosophie, sur cette base fragile, branlante, ne reposant que sur des déchets auxquels on finit par s’adapter par habitude imposée moins que par vocation naturelle, on construit tout. Ou plutôt on rafistole tout. L’ignorance ici est moins une critique de la victime que la constatation d’un handicap à déplorer, à combattre, si l’on veut vraiment aider le peuple à se reprendre en main. C’est un mal dont la victime n’est pas responsable, que nous ne devrions pas alimenter par notre cynisme, notre indifférence. C’est un regard critique jeté sur l’obscurantisme des politiciens haïtiens, avec de très rares exceptions. Sommes-nous en train de rééditer ces exploits avec ce nouveau gouvernement ? En République dominicaine, les chefs d’Etat, même ceux qui ont la réputation d’être corrompus (il y a des degrés aussi dans la corruption), inaugurent régulièrement des œuvres d’infrastructure d’envergure : routes, ponts, usines, barrages, tunnels, etc. C’est une compétition dans laquelle chaque nouveau président essaie de dépasser ses prédécesseurs. Ce n’est donc pas un hasard, si ce pays, sous-développé parmi d’autres de la région, se révèle plus à même d’abriter n’importe quelle compétition internationale (football, baseball, basketball, etc), n’importe quelle activité de portée régionale et même mondiale. Il n’y a pas que Puerto Plata, Punta Cana qui, étant les pôles touristiques les plus populaires, soient en mesure de nourrir convenablement leurs habitants, de recevoir convenablement des étrangers, de construire des écoles dignes de ce nom pour les enfants qui y vivent. De nombreux autres points du territoire peuvent se vanter d’en faire autant ou presque. Les citoyens sont éduqués pour remplir des taches qui les stimulent et honorent ceux qui les gouvernent. Vous voulez avoir une idée de l’ampleur des choses dont les politiciens dominicains s’occupent ? La Place de la culture, le Théâtre national, le Phare à colon, le Métro de Santo Domingo, les avenues Georges Washington, Maximo Gomez,  et toutes celles qui serpentent sur le territoire jusqu'à la frontière avec Haïti, les ponts, les tunnels qui facilitent la circulation dans un pays où les voitures luxueuses ne courent pas le risque de sauter sur des nids de poule, de vous éclabousser si vous êtes trop proches, ou de laisser derrière elles des fragments à chaque coin de rue. Cessez de boucher des fissures, de dresser des chaumières, de raccommoder sans vergogne, de simples masures quand vous pouvez construire des maisons ! Ce n’est pas en vous étalant sur la paille, ce n’est pas en vous montrant en guenille, non rasé, malodorant que vous susciterez la pitié de vos donateurs. On peut être pauvre et fréquentable, recommandable. Un peuple dont les dirigeants sont privés de vision est un peuple condamné à s’éteindre. Ayez de grandes ambitions ! De minimis non curat praetor !




mercredi 23 mai 2012

La reconstruction d’Haïti ?

Cessez de galvauder une expression déjà dépourvue de sens ! Si le gouvernement voulait vraiment reconstruire le pays, et cela est constamment signalé par les spécialistes des disciplines qui y sont liées, il commencerait par créer un système cadastral fiable. Solidement implanté dans le cadre d’un programme bien élaboré, ce système permettrait aux autorités de savoir qui possède quoi et avec quel niveau de légitimité. Un premier problème légal serait résolu. On pourrait peut-être ainsi commencer à mettre fin aux sempiternelles expropriations troubles et vols de terrains dont on ne sait pas si les fonctionnaires du gouvernement en place, en profitent ou veulent les combattre. Ensuite des géologues, des géographes, des historiens, des urbanistes, des économistes, les universités haïtiennes, quelques spécialistes étrangers ayant acquis de l’expérience en la matière (Japon, Chili, Mexique) intégreraient cette commission de reconstruction dont on ne parle même plus. Mais aussi, on permettrait que les millions déjà distribués entre des ingénieurs dominicains et des politiciens des deux côtés de la frontière soient récupérés pour les consacrer vraiment à la tache pour laquelle ils ont été recueillis. Sinon, la justice procéderait à quelques enquêtes qui éventuellement conduirait à certaines arrestations exemplaires, questions de décourager les candidats à d'autres fraudes. C’est apparemment ce que Gary Conille pensait faire et c’est ce qui lui a coûté son poste de premier ministre. Alors, maintenant qu’il n’est plus là, quelle sera la prochaine étape ? Continuera-t-on à galvauder le mot reconstruction ou l’entreprendra-t-on finalement vraiment ? Qui mènera le jeu après que notre confiance a été bafouée par les autorités en place ? Plus de 385 millions absorbés dans on ne sait quelle sombre tourbillon. Quand est-ce que le gouvernement se sentira obligé de rendre compte de ses décisions à la population ? Qui nous dira exactement ce qui s’est passé avec Conille et surtout pourquoi ses enquêtes, destinées à déterminer le niveau de corruption ayant entaché l’assignation des contrats sans appels d’offres, n’ont jamais abouti ? Combien de questions doit-on formuler avant d’avoir ne serait-ce qu’une seule réponse acceptable ? Les journalistes haïtiens, les sénateurs, les députés, ont-ils été tous achetés ou vendus ? Un pays entier peut-il avoir succombé sous le poids de la corruption au point où personne n’ait plus la force morale de poser de vraies questions et d’exiger des réponses claires, précises ? Et l’on ose encore parler de démocratie dans ce pays qui a cessé d’en être un ? Jusqu’où iront les vautours qui veulent se partager ce cadavre ? N’y a-t-il vraiment plus aucun espoir de ranimer ce corps pour le bien de plus de dix millions d’êtres humains qui vivent dans des conditions pires que l’esclavage ? Quel spectacle plus horrible la majorité des politiciens haïtiens entendent-ils offrir à ceux qui nous observent de loin et se demandent encore si les Haïtiens ont perdu la faculté de se révolter contre la peste, la lèpre, l’horreur appelée corruption ?

mardi 22 mai 2012

La politique au compte-gouttes

La police haïtienne réussit à déloger d'anciens militaires armés d'un terrain de Bon Repos. Ces anciens militaires occupaient le terrain pour attirer l’attention sur leur sort et celui des membres de leurs familles. Cette opération qui n'en est même pas une, puisque les occupants ont pris la fuite avant le débarquement de la police, constitue un nouveau symptôme révélateur de l’état de la société haïtienne. Elle se trouve très mal en point dans ses efforts pour survivre. Cette politique qui consiste à intervenir, seulement de manière ponctuelle sur chaque petit dossier qui s'annonce, sans tracer de lignes claires de la direction générale que l'on veut imprimer à ce pays, n'est pas une politique. En tout cas, pas pour le XXIe siècle. Un pays, cela se gouverne, et pour le gouverner, on a un plan, des objectifs précis. Si on ne peut pas, après trois mois et dix jours (les cent premiers jours traditionnels), un an, deux ans, quatre ans, indiquer à la population ce qu'on pensait faire, ce qui a été fait et ce qui reste à faire, c'est l'échec sur toute la ligne. On était là sans être là. On est passé comme bien d'autres l'ont fait. Cela ne s'appelle pas gouverner. Cela s'appelle opportunisme, exhibitionnisme, soif de pouvoir pour le pouvoir. Et si en plus on signe des contrats millionnaires (sans appels d’offres) pour reconstruire, après un tremblement de terre dévastateur, sans se préoccuper si la reconstruction va avoir réellement lieu ou non, après qu'on a reçu sa propre commission, alors le pays est PERDU. FOUTU! C'est le point névralgique où nous nous trouvons actuellement! Quelqu'un se réveillera-t-il un matin pour dire : c'est assez! Je prends désormais mon travail au sérieux! Je veux montrer à ce pays que je le respecte ! Je cesserai de prendre ses habitants, sans exceptions, pour des imbéciles ! Ce pays à assez souffert pour qu'on y ajoute l'opprobre à la misère! Cela arrivera-t-il avant le terme du mandat de son excellence Michel Martelly?






samedi 19 mai 2012

SUNWING:la compagnie en question

SUNWING, LA COMPAGNIE AERIENNE, EST-ELLE UTILISEE POUR QUE DES INDIVIDUS SANS SCRUPULE VIOLENT LA VIE PRIVEE DE CITOYENS HONNETES ?


Erreur ou harcèlement déguisé ?

Gatineau, le mercredi 19 mai 2012,

Je prends l’avion à l’aéroport d’Ottawa pour le Mexique, Villa Vallarta, le samedi 18 février 2012

Ma valise où il n’y avait que mes vêtements, selon une employée de la compagnie aérienne SUNWING, ne pouvait pas faire partie de mes bagages à main, à cause du poids, a-t-elle prétexté. Or cette valise ne mesurait que 9, 70 kilos. Naïf, mais surtout distrait parce que très fatigué, j’ai tranquillement confié ma valise à la dame en question pour être embarquée dans la soute de l’appareil. Le volume de la valise en question mesurait 20 pouces x14 pouces x7, 2 pouces. L’avion, me suis-je dit, devait être trop petit pour excéder un certain nombre de valises. Erreur ! Des valises deux, trois, quatre fois plus volumineuses et plus lourdes que la mienne s’y trouvaient, et étaient suivies de nombreuses autres. Car je n’étais pas la dernière personne à prendre place dans cet avion de la compagnie SUNWING.

Mais l’incident, je devrais dire la manipulation, aurait pu être close. Le problème, grave, inacceptable, c’est que ma valise a été forcée. On a fait sauter les cadenas. Une paire de lunettes de soleil (Ray Ban) seulement a été emportée, sans l’étui. J’ai adressé deux lettres de demande d’explication à la compagnie SUNWING. Elle n’a pas daigné me répondre. Voulait-on me faire accroire à un vol crapuleux ? En tout cas, quand on a déjà été victime, on ne peut être dupe d’une telle manipulation. Qui a obtenu le droit de recourir à la compagnie aérienne SUNWING pour violer mes bagages ? Qui a osé violer mon droit à la vie privée ? Comme ce n’est pas la première atteinte dont j’aie fait l’objet, je me permets de demander quel est le délinquant, quel est le manipulateur, quel est le cyber prédateur officiel qui ose aller si loin ? Veut-on introduire de la drogue dans mes valises ? Est-ce pour y infiltrer un élément quelconque susceptible de me faire passer pour un terroriste ? Est-ce la manière habituelle d’intimider ceux qu’on ne peut réduire au silence afin d’effacer des traces d’anciens forfaits commis par ces mêmes agresseurs-là ? Est-ce enfin la méthode la plus simple pour essayer de s’approprier un ordinateur afin d’éclabousser son propriétaire ? Je suis intimement convaincu qu’il y a une dose de chacun de ces ingrédients. Ma question est donc la suivante : Quelle est la vertu d’essayer de corrompre ceux qu’on prétend faire passer pour des corrompus ? Le corrupteur ne devrait-il pas constituer la première cible d’une justice digne de ce nom ? Il nous semble en tout cas que cela devrait être la principale démarche d’une démocratie où les droits de la personne conservent encore un sens.

Deux choses cependant sont à retenir dans mon cas :

Premièrement, deux jours avant cet incident, j’avais publié un article sur ma page blog, dûment signée - car je n’ai pas eu recours à l’anonymat - pour dénoncer cette proposition à la Chambre des Communes qui visait à autoriser des individus sans mandat, à violer la correspondance privée des gens. En fait, je prêchais, d’une certaine manière, pour ma paroisse. Car j’ai plusieurs fois été victime de ce crime. Je me suis dit qu’on ne cherchait qu’à officialiser une pratique déjà courante officieusement. Mais j’ai surtout signalé qu’à l’instar de ce colonel qui pénétrait par effraction chez ses victimes, les violait et les assassinait en se cachant derrière un voisin honnête, il y a d’autres prédateurs occultes du même acabit et dans les mêmes circonstances. Et je réitère CATEGORIQUEMENT maintenant cette même accusation. Que chercherait à démontrer, avec quelle autorité morale, un délinquant, un criminel qui n’hésiterait pas à abuser des ressources de l’Etat aux seuls fins de cacher, de justifier a posteriori, ses propres méfaits ? Est-ce la peur d’être démasqué ? Est-ce la conviction qu’il y a une lacune dans le système judiciaire existant dont il faille tirer le maximum de profit ? A quoi toute cette mascarade rime-t-elle, si tôt ou tard TOUT délinquant risque de se retrouver face à face avec la justice ?

Pour conclure, je dirai que les acte d’intimidation comme ceux qui consistent à avoir accès aux compagnies aériennes, comme SUNWING, pour violer impunément les valises des passagers, ainsi qu’on a déjà et plusieurs fois violé mon domicile, ne sont pas pour me réduire au silence.



« La clandestinité et l’anonymat sont-elles l’apanage d’un fonctionnaire digne de respect » ? En tout cas, une chose est indiscutable, c’est que seule la méthode de combat définit le vrai soldat (ou le vrai policier). La mienne, on ne peut plus transparente, me semble la seule digne d’un homme qui se respecte et n’a rien à cacher.

Renos Dossous

La route des Rails : carrefour de justice ou d'injustice ?

A Carrefour la circulation est quasiment paralysée en raison des travaux de réfection de la route. C'est plutôt à cause de la visite, dit-on, du président Martelly à la base navale Amiral Killick. Mais aussi et surtout à cause de l'assassinat du 17 avril dernier à Martissant.
Haïti: La situation d'incertitude de la circulation routière à Carrefour en est une illustration. Jeudi 17 mai, très tôt dans la matinée, il est impossible pour des automobilistes de circuler librement sur la route des Rails. Des pneus enflammés empêchent la libre circulation des usagers. Il y a menace. Menace que des commerçants n'ouvrent pas boutique, que des travailleurs ne se présentent pas à leur poste, que des élèves ne répondent pas à l'appel. Que tout se brouille.
En effet, non loin de la base navale Amiral Killick, à l'entrée de la route des Rails, où des policiers sont censés assurer l'ordre public, ces pneus enflammés barricadent tout. Les initiateurs de ce mouvement, se refusant à toute trêve, disent « travailler à rétablir l'équilibre et à activer la justice ». Car, selon eux, « trop souvent on a entendu l'enquête se poursuit ; aujourd'hui, elle doit aboutir ». « Tout cela, en soutien à la famille du policier Walky Calixte en particulier, mais aussi à la mémoire de toutes les personnes assassinées auxquelles justice a été jusqu'ici refusée », soutiennent-ils.
Entre-temps, vers 10 heures du matin, la circulation a déjà repris. Comme si de rien n'était, et l'affaire close. Mais ce n'est qu'un répit, mieux, un repli. Puisqu'il n'était pas encore une heure de l'après-midi, que les activités de barrage de la route des Rails au niveau d'Arcachon 32 reprenaient. Mais ils ne sont pas agressifs. Car on les a vus, comme des policiers assurant la circulation, faciliter le passage aux automobilistes qui étaient déjà près du barrage.
Cette situation exige une intervention urgente. Car elle ne laisse présager rien d'autre dans le bon sens. Sinon des pères et mères qui ne parviendront à nourrir leurs enfants, faute de n'avoir pas pu vaquer à leurs occupations. Et aussi des élèves toujours plus médiocres pour avoir manqué trop d'heures de cours. Plus urgente encore est la nécessité de rétablir la confiance citoyenne dans l'appareil judicaire haïtien.
Pour l'instant, ces demandes de justice sont causes d'injustice. C'est donc à espérer que la justice intervienne pour rétablir l'équilibre.
http://www.lenouvelliste.com/article.php?PubID=1&ArticleID=105260&PubDate=2012-05-17
 
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Haïti, un malheureux pays qui souffre d'une absence d'autorité morale et, corollaire inévitable, d'autorité tout court. Quel pays au monde ne répondrait pas positivement aux demandes de son chef, si ce dernier travaillait dans le sens des intérêts de la collectivité? Le masochisme aussi a des limites. Or Haïti, ce pays sans guide, ce bateau sans gouvernail, cette voile sans vent, est à la dérive. La colère de ce peuple n'a pas encore atteint son paroxysme. Heureusement! Plaise aux dieux que cela n'arrive pas avant qu'un vrai conseiller, un vrai planificateur, fasse son apparition dans ce désert moral! La misère, malgré la rigueur de sa torture, malgré l’acuité de ses griffes, n'aveugle pas. Les Haïtiens savent que ce n'est pas en détruisant, ce n'est pas en brisant à droite et à gauche le peu d'acquis dont ils puissent encore se prévaloir qu'ils résoudront quoi que ce soit. Mais quand une communauté est privée d'orientation, quand tout s'improvise, quand il n'y à point de reference nulle part, le chaos s'installe. Haïti appelle de tous ses vœux l'arrivée d'un chef, qui soit en même temps un guide, un exemple moral, un être réfléchi qui ne joue pas un rôle, une comédie, en attendant impatiemment de quitter le pouvoir pour exhiber les privilèges, avant tout financiers et économiques, qu'aucun travail ne justifie et ne justifiera jamais. Cette règle qui ne connait que de rares exceptions dans la politique haïtienne est terrible, mortelle. Ne sont-ils pas des milliers voire des millions à y laisser leur peau ? La faim, la frustration, la colère, la déception, le désespoir. C’est lourd à supporter ! Une lumière doit briller dans ce pays pour balayer ces nuages épais qui troublent le panorama et empêchent l'avenir de sourire à ce peuple pourtant si travailleur!


vendredi 18 mai 2012

L'insécurité bat son plein dans les transports publics

Haïti: Laptops, téléphones portables, argent et bijoux ont été emportés par des bandits non identifiés ce mercredi 16 mai 2012 dans un bus assurant le transport Bon-Repos/ Centre-ville. Le bus commençait à recevoir des voyageurs depuis la station de Bon-Repos, tout près du commissariat.
L'un des bandits était assis de bonne heure dans le bus, car beaucoup de passagers l'ont trouvé là. Il avait le contrôle de chacun des passagers. Arrivé à Carrefour-Shada un autre est monté, apparemment après un coup de fil de son complice, dans le bus.
Un voyageur se trouvant dans l'autobus a pu constater de nombreux appels réalisés par l'un d'entre eux en vue de localiser le troisième bandit qui se trouvait à la rue St-Martin. Cheveux tressés, peau tatouée et visage barbu, il effectuait de temps en temps un coup d'oeil à l'arrière pour s'assurer que l'autre était là.
Tranquilles, car ils n'ont remarqué aucun policier sur leur passage. Le chauffeur ayant bifurqué sur Delmas 2 leur a favorisé la tâche en les déposant directement dans leur zone.
Un étudiant mémorand de la faculté des sciences humaines de l'Université d'État d'Haiti et stagiaire au journal Le Nouvelliste a perdu dans cet acte de vol son laptop contenant de multiples documents de formation, sa clé USB, son téléphone portable et plusieurs cartes d'identification.
Un des bandits a forcé une jeune dame à descendre du bus. On ignore ce qu'il en est advenu d'elle. Il faut signaler l'absence évidente de policiers dans cette zone. La patrouille du corps d'intervention et de maintien d'ordre (CIMO) assurant la sécurité à la rue Macajoux, près de la statue « Madan Kolo », n'était pas remarquée ce mercredi
Les voleurs ne sont pas à leur coup d'essai contre les usagers de la route nationale #1. Ainsi va le pays, la délinquance et le crime s'imposent à la population. Pour les bandits, tout le monde est vulnérable, car ils opèrent partout sans être inquiétés.

Luckenson DARDOMPRE

dardompreluckenson @yahoo.fr

http://www.lenouvelliste.com/article.php?PubID=1&ArticleID=105203&PubDate=2012-05-17
 
 
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Les politiciens haïtiens sont trop occupés à alimenter leurs comptes en banque pour s'intéresser à ce qui se passe sur le terrain. Ils planifient en pensant à leur famille. Dans quel pays ils vont envoyer leurs enfants étudier, où ils vont faire leurs prochaines emplettes (santo domingo ou Miami?), quelle marque de voiture ils veulent avoir même s'il n'y a pas de routes pour les utiliser correctement (de toutes façons, ils peuvent les changer à la première occasion), quel pays ils vont visiter sous prétexte de maladie ou de mission spéciale. Voilà le résumé de la vie du politicien haïtien moyen. Est-ce a dire qu'il n'y en a pas qui soient sérieux? Nullement! Il y en a et de très bons. Mais ils sont minoritaires et, la plupart du temps - nécessité de rester en vie oblige - ils travaillent silencieusement. Ils se font peu remarquer. Ceux-là méritent notre respect et la reconnaissance de leurs concitoyens. Ce serait même un danger de les nommer. « Qui n'est pas dans mon clan est contre moi », pourrait traduire la devise des vautours qui font des deniers publics dans ce pays où la faim est généralisée, leur seule préoccupation, leur chasse-gardée. Qui nous libèrera de ces criminels? Qui pourra un jour gouverner Haïti sans pactiser avec ces rats de la politique locale? En République dominicaine, cette catégorie de parasites armés est baptisée "los comesolos" (les mange-seuls). Ce sont ceux qui font main basse sur les biens publics et ne les distribuent qu'entre les membres de leur propre famille. Un terme simple, facile, pour nous faire comprendre le sens de népotisme. Les petits délinquants, les crapules, qui pullulent dans les rues de ce pays, ne font que reproduire à très petite échelle ce que les gouvernants font à une plus grande échelle. Ils n’auraient certainement pas honte d’imiter les bons exemples s’il y en avait. Mais hélas, il n’y en a guère ! Voilà la source de tous les maux inénarrables dont souffre ce pauvre pays !





jeudi 17 mai 2012

Des Donateurs québecois font don d'un orphélinat à Haïti

Haïti: Les bénévoles de la Fondation Jacqueline-Lessard en Haïti viennent de poser la dernière pierre de l'orphelinat-école qu'ils construisent dans la banlieue de Port-au-Prince. L'équipe recherche maintenant un partenaire pour assurer son fonctionnement.
«La générosité des Québécois nous a permis de rendre concret le projet qui tenait tant à coeur à Jacqueline Lessard», affirme Mylène Béliveau, directrice du projet de construction.
Ce projet comprend un orphelinat d'une capacité de 80 places, une école pouvant accueillir 400 enfants auxquels s'ajoute un bâtiment annexe, pour un coût total de 1,8 M$. Il a été initié par la Fondation Jacqueline-Lessard, du nom d'une Almatoise de 85 ans qui se mobilise pour les enfants haïtiens, et soutenu par de nombreux mécènes québécois.
journalmetro.com

http://www.lenouvelliste.com/article.php?PubID=1&ArticleID=105157&PubDate=2012-05-17

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Ce nouveau geste des Québécois envers Haïti mérite d'être reconnu. En effet, ils ont été parmi les premiers à avoir couru au secours des Haïtiens avant, pendant et après le terrible séisme de 2010. Et comme les Québécois, il y a des milliers en Amérique, mais aussi en Europe, en Asie et même en Afrique qui n'ont pas hésité un seul instant à faire ce qu'il fallait pour sauver des vies et s'assurer de continuer à le faire envers et contre tous et contre tout. Mais les dirigeants haïtiens, les sénateurs, les députés, les maires sans oublier évidemment le président et le premier ministre, quand commenceront-ils leur propre intervention? Ignoreront-ils plus longtemps leur devoir sous prétexte que les ressources ne suffisent pas? Et comment se fait-il que plusieurs d'entre eux accumulent des millions qui devraient pourtant faciliter la reconstruction d'Haïti au nom de laquelle ils motivent toute leur demande d'aide? Les dénonciations de la journaliste dominicaine Nuria Piera et renforcées par plusieurs autres journalistes dominicains et Haïtiens dont le directeur de Acento, Fausto Rosario, n'auront-elles aucun effet sur la manière des politiciens haïtiens de s'emparer du peu de ressources du pays? Attendons les protestations des intéressés et cela nous indiquera peut-être que la journaliste ne fait qu’inventer les millions de commissions attribués aux politiciens locaux, sur le dos de ce peuple haïtien qui meurt de faim, dont elle a fait mention.




samedi 12 mai 2012

Gold! Haiti eyes potential $20 billion bonanza

By MARTHA MENDOZA
updated 5/12/2012

TROU DU NORD, Haiti — Its capital is blighted with earthquake rubble. Its countryside is shorn of trees, chopped down for fuel. And yet, Haiti's land may hold the key to relieving centuries of poverty, disaster and disease: There is gold hidden in its hills — and silver and copper, too.

A flurry of exploratory drilling in the past year has found precious metals worth potentially $20 billion deep below the tropical ridges in the country's northeastern mountains. Now, a mining company is drilling around the clock to determine how to get those metals out.
In neighboring Dominican Republic, workers are poised to start mining the other side of this seam later this year in one of the world's largest gold deposits: 23 million ounces worth about $40 billion.
The Haitian government's annual budget is $1 billion, more than half provided by foreign assistance. The largest single source of foreign investment, $2 billion, came from Haitians working abroad last year. A windfall of locally produced wealth could pay for roads, schools, clean water and sewage systems for the nation's 10 million people, most of whom live on as little as $1.25 a day.
"If the mining companies are honest and if Haiti has a good government, then here is a way for this country to move forward," said Bureau of Mines Director Dieuseul Anglade.
In a parking lot outside Anglade's marble-floored office, more than 100 families have been living in tents since the earthquake. "The gold in the mountains belongs to the people of Haiti," he said, gesturing out his window. "And they need it."
Haiti's geological vulnerability is also its promise. Massive tectonic plates squeeze the island with horrifying consequences, but deep cracks between them form convenient veins for gold, silver and copper pushed up from the hot innards of the planet. Prospectors from California to Chile know earthquake faults often have, quite literally, a golden lining.
.Until now, few Haitians have known about this buried treasure. Mining camps are unmarked, and the work is being done miles up dirt roads near remote villages, on the opposite side of the country from the capital. But U.S. and Canadian investors have spent more than $30 million in recent years on everything from exploratory drilling to camps for workers, new roads, offices and laboratory studies of samples. Actual mining could be under way in five years.
"When I first heard whispers of this I said, 'Gold mines? There could be gold mines in Haiti?'" said Michel Lamarre, a Haitian engineer whose firm, SOMINE, is leading the exploration. "I truly believe this is our answer to taking care of ourselves instead of constantly living on donations."
On a rugged, steep Haitian ridge far above the Atlantic, brilliant boulders coated with blue-green oxidized copper jut from the hills, while colorful pebbles litter the soil, strong indicators that precious metals lie below.
"Just look down," said geologist John Watkins. "Where there's smoke, there's fire."
Nearby, 8-year-old Whiskey Pierre and his barefoot buddies stared at a team of sweat-drenched men driving a narrow, shrieking diamond bit 900 feet into the ground.
"That is a drill!" shouted Whiskey, bouncing on his toes. "The man drill to get gold!"
Dieu Nalio Chery / AP

Genove Valcimon, 70, poses for a picture as he works on a road to an exploratory gold site in Trou Du Nord, Haiti, on April 10. The workers periodically pulled up samples and knocked them into boxes. The first 40 feet yielded loose rocks and gravel. About 160 feet down, cylinders of rock came back peppered with gold. At 1,000 feet down, rocks were heavily streaked with copper.
Geologists extrapolating from depth and strike reports estimate at least 1 million ounces of gold at two sites. In April, prospectors found the first significant silver ever reported in Haiti: between 20 million and 30 million ounces. And in the end, it may be copper that is the most lucrative: geologists suspect that more than 1 million tons lay in just one of many areas under exploration.
The prices of precious metals have been volatile in recent years, with copper selling for about $8,000 per ton, silver at $30 an ounce, and gold at $1,600 per ounce.

"Ultimately, I think mining is going to dwarf anything else in Haiti," says Michael Fulp, an Albuquerque, N.M.-based geologist who visited the drill sites. "Usually you've got about a one-in-1,000 chance of making a mine from the exploratory stage, but those odds are much better in Haiti because of the lack of any previous modern-day exploration and very, very promising samples."

Gold was last gathered in Haiti in the 1500s, after Christopher Columbus ran the Santa Maria onto a Haitian reef. Spaniards enslaved the Arawak Indians to dig for gold, killing them off with harsh conditions and infectious diseases. When the Spaniards learned of even more lucrative deposits in Mexico, they moved on.

In the 1970s, United Nations geologists documented significant pockets of gold and copper, but foreigners weren't willing to risk their cash in a country where corruption and instability has long discouraged outside investment.
Ironically, it was only after the catastrophic 2010 earthquake that investors saw real opportunity. Fifteen days after a seismic jolt brought down much of Port-au- Prince, a Canadian exploration firm acquired all of the shares of the only Haitian firm holding full permits for a promising chunk of land in the northeast.
"Investors want to get in at the bottom," said Dan Hachey, president of Majescor Resources, the Canadian company, "and I figured after that earthquake, Haiti was as low as it could get."
Hachey was also betting that the $10 billion in foreign assistance promised for earthquake recovery would force change and accountability.
"The eyes of the world will not allow the government to fool around," he said.
(...)

http://www.msnbc.msn.com/id/47398045/ns/world_news-americas/

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Les techniciens haïtiens, les travailleurs et la société haïtienne en général doivent avoir les yeux rivés sur cette partie du pays et surtout sur ce qui va s'y faire pendant toute la période de l'exploitation de ces ressources. Elles appartiennent au pays tout entier. Malheureusement, en commençant par Préval, dont les contrats sont, on le sait déjà, entachés de fraudes, nous avons un nouveau gouvernement dont le rôle semble de continuer l'œuvre de son prédécesseur! Malheureusement ! Entretemps, le peuple gémit sous l’effet de la faim et des privations les plus cruelles. Qui défendra les intérêts de cette collectivité qui souffre si elle ne le fait pas elle-même en mettant en branle tous les moyens que la constitution met à sa disposition ? Le problème, car on sait qu'il y en a un, et même plusieurs, c'est que les acteurs de cette exploitation effrénée, éhontée, des ressources du pays n'y croient pas. Il est plus facile à ceux qui ne respectent aucune règle de gagner, quel que soit l'enjeu, qu'à ceux qui les respectent. Mais le peuple ne doit pas se laisser décourager. Il a réussi à changer le cours de l'histoire à bien des reprises tout au long de son déroulement. Pourquoi pas maintenant? Il suffit d'être très vigilant et surtout persévérant. Il n'y a absolument aucun autre choix. Les fraudeurs ne vont pas disparaitre du jour au lendemain, mais on peut leur rendre la tache plus difficile en attendant une solution plus durable. La preuve, ce sont les millions de dollars de la reconstruction dont on ne parle presque plus. Qui a empoché cet argent et comment? Voilà des questions auxquelles il serait bien de commencer à répondre avant d'aller plus loin! Qui y répondra ?

mercredi 2 mai 2012

Haïti : d’une dictature à une autre ? D'une dictature militaire à une dictature économique ?

Veut-on vraiment changer quelque chose en Haïti? La corruption a profondément rongé et ronge encore ce pays de la tête aux pieds, chacun ramasse la part du gâteau qui l'intéresse et l'on donne à la population l'impression que tout va bien. Quelle honte! On parle de faire ratifier un nouveau premier ministre, Monsieur Laurent Lamothe. Le premier ministre antérieur, Gary Conille, n'a-t-il pas commencé un travail d’épuration morale qui semblait fonctionner dans le sens de l'intérêt du pays et surtout de la reconstruction? N'a-t-il pas procéder à une vérification des dépenses publiques réalisées par son prédécesseur, Max Bellerive, dans le cadre de la reconstruction? Les irrégularités qu'il a signalées n'ont-elles pas été confirmées par les dernières révélations de la journaliste dominicaine Nuria Piera ? C’est bien elle qui a dénoncé dans une émission d’investigation sur la chaine 9 de la télévision dominicaine, les avatars de ces millions dont plusieurs naïfs pensaient qu’ils allaient vraiment servir à reconstruire la capitale. Partagés entre différents politiciens et fonctionnaires haïtiens et dominicains, que restera-t-il pour l’opération à laquelle ces fonds étaient destinés ? Evidemment rien ! Qui n’a pas trempé dans ce complot corrupteur visant les fonds de la reconstruction? Seul quelqu’un qui aurait les mains nettes pourraient oser initier les travaux. Mais qui est-il ? D’où nous viendra-t-il ? Y aura-t-il une enquête sérieuse? Est-ce pour éviter cette enquête-là qu'on a poussé Gary Conille à démissionner?