La reine d'Espagne, Doña Sofía est arrivée en Haïti, ce vendredi 7 octobre 2011, pour une visite officielle de 48 heures. Une visite qui fait suite à celle du président de la République d'Haïti en Espagne au mois de juillet de cette année.
Dans la soirée, la reine Sofía a assisté, à l'hôtel Karibe convention center, à un dîner offert en son honneur par le chef de l'État haïtien. Après le discours de remerciement et de bienvenue prononcé par ce dernier à son endroit, elle a affirmé que « Ayiti kapab konte sou Espay ak tout espayòl yo ».
La reine est en Haïti pour soutenir des projets de coopération qui permettront d'améliorer la situation du logement, de l'éducation et des infrastructures.
Haïti: La reine Sofía a été accueillie à l'aéroport international Toussaint Louverture par le président de la République, Michel Martelly, et son épouse Sophia Martelly. Des élèves du collège Immaculé conception de Delmas 11 y étaient conduits pour souhaiter la bienvenue à Sa Majesté, en lui offrant un bouquet de fleurs. Cette visite doit être l'occasion pour la reine de renforcer la coopération entre L'Espagne et Haïti, notamment dans le domaine de l'éducation et des travaux d'infrastructure.
La Reine doit, durant son bref séjour dans le pays, visiter certains projets financés par la coopération espagnole à Gressier, Léogane et Cité-Soleil. Elle prévoit de se rendre à Titanyen, pour constater l'état d'avancement de la construction d'une usine de traitement des eaux usées. Quelques heures après, elle devrait revenir à la capitale pour effectuer une tournée dans la commune de Cité-Soleil où elle visitera les Soeurs de la Charité qui travaillent avec les personnes défavorisées de la zone. La reine visitera également le projet éducatif de l'ONG espagnole Jóvenes y Desarrollo et de la Fondation Rinaldi-Salésiens de Don Bosco. À Léogâne, la Reine Doña Sofía d'Espagne s'informera de l'état d'avancement d'un projet de
1 500 maisons, en charge de la Croix-Rouge haïtienne, en collaboration avec la Croix Rouge espagnole et l'AECI.
Avant de compléter son voyage en Haïti, la reine devrait également se rendre sur la base de la Mission des Nations unies pour la stabilisation en Haïti (Minustah).
Selon le Protocole, Sa Majesté doit rencontrer la communauté espagnole d'Haïti en la résidence de l'ambassadeur Manuel Hernandez Ruiz Gomez, le soir même de son arrivée dans la capitale haïtienne. Cette visite royale est la concrétisation d'une promesse faite par le roi d'Espagne, Don Juan Carlos de Borbón, au président Martelly lors de son séjour à Madrid en juillet dernier. D'abord annoncée pour le mois de septembre, la visite a été repoussée pour enfin être fixée au 7 octobre 2011.
Notons que c'est la deuxième visite de la reine d'Espagne en Haïti. Elle avait déjà effectué une première visite dans le pays en janvier 2009.
John Smith Sanon
rtnh2005@yahoo.com
Commentaire
Tous les pays qui coopèrent avec Haiti avant, pendant et après les différentes catastrophe qui s'y sont abattues rendent un immense service à ce pays. Les résultats souvent médiocres de ces efforts-là ne sont attribuables qu'aux dirigeants haïtiens eux-mêmes. Ils sont ancrés dans leurs préjugés, dans leurs idées toute faites qui évoluent mal ou sont tout bonnement figées dans le temps et dans l'espace. En effet, comment comprendre cette témérité, cet entêtement à reconstruire sur des déchets, sur des ruines, alors que cette capitale ne se situe pas (sur la faille sismique) où elle se trouve selon une fatalité naturelle, absolue, inévitable. Des observateurs intelligents dont Bernard Kouchner ont vu Port-au-Prince, connaissent le niveau de risques sismiques qui pèse sur cette ville. Ils ont compris que construire, reconstruire sur le chaos que représente cet emplacement, c'est un pur gaspillage, "lavé men siyé a tè!". Est-ce que l'avertissement des spécialistes ne mérite aucune attention? Est-ce que les nombreux tremblements de terre dont cette ville a déjà souffert ne reviendront plus? Ou est-ce que la planification est l'ennemi des politiciens trop pressés de gagner des commissions millionnaires? Si les gens savaient que fort souvent, des fonds sont disponibles pour Haiti au sein d'organismes sérieux et que le manque de plan, l'absence de la culture de la planification, oblige à réorienter ces fonds vers d'autres domaines, vers d'autres institutions, d'autres pays, ils seraient abasourdis. C'est précisément la plainte de l'ONU actuellement qui trouve que la reconstruction se fait avec une décourageante lenteur. C'est normal quand ceux qui ont la voix au chapitre ne sont pas précisément ceux qui ont été affectés.
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