Haïti: Le chef de l'Etat haïtien René Préval s'est entretenu ce vendredi 30 juillet avec le président élu de la Colombie, Juan Manuel Santos Calderon. Accompagné d'une importante délégation, M. Santos a analysé des projets importants dont un programme de logement à Cabaret et le renforcement de la coopération dans le domaine de la lutte contre la drogue. L'appui budgétaire au gouvernement haïtien a été également débattu par les membres des deux délégations.
Des fonctionnaires de la Direction de la Protection civile du ministère de l'Intérieur pourraient bénéficier de formation par des experts colombiens dans le domaine de la réponse aux désastres, a appris Le Nouvelliste.
M. Santos a salué le leadership du président Préval qui a su gérer des moments difficiles. Il s'est engagé à renforcer la coopération entre la Colombie et Haïti. De son côté, le président René Préval a mis l'accent sur l'aide accordée par la Colombie à Haïti après le violent séisme du 12 janvier. Il s'est réjoui de l'élection de M. Santos et souhaité un renforcement de l'amitié entre les deux peuples.
La visite du président élu de la Colombie, Juan Manuel Santos Calderon est la première d'un chef d'Etat de ce pays de l'Amérique latine en Haïti. Cette visite, qui constitue la dernière étape d'une longue tournée régionale, a été l'occasion pour le futur chef de l'Etat colombien d'assurer à son homologue haïtien, René Préval, le soutien de son pays au processus de reconstruction d'Haïti. Au cours de sa visite de quelques heures dans le pays, M. Santos a rencontré le chef de l'Etat haïtien René Préval et le Premier ministre Jean-Max Bellerive.
Le Président élu de la Colombie a eu l'occasion de traverser le centre-ville d'Haïti et d'avoir une idée de l'ampleur des dégâts dans ce qui fut naguère le poumon de l'économie haïtienne. Et pour décrire la situation du pays, des termes comme « complexe », « dramatique » et « compliqué » ont été entre autres vocables utilisés par l'illustre visiteur.
Mais c'est une visite placée sous le signe de la solidarité qu'a effectuée en Haïti le futur chef d'Etat de la Colombie. Il a rappelé que les deux pays ont d'« excellentes relations bilatérales » et assuré qu'Haïti peut compter sur l'appui de son pays. « La Colombie continuera à soutenir Haïti comme elle le faisait avant », promet-il.
Une aide sous de multiples formes
Le soutien à Haïti se traduira par de l'aide monétaire, financière et logistique. Le Président élu a aussi promis l'appui de la Colombie dans les instances financières internationales. M. Santos s'est par ailleurs engagé à soutenir directement le processus démocratique dans le pays. Un soutien qui prend la forme de présence policière sur le territoire.
Aussi, la Colombie dispose-t-elle d'un contingent de 23 policiers au sein de la MINUSTAH. Ce contingent bénéficiera, en septembre, de l'arrivée de 14 autres policiers. Ces derniers intégreront des Unités anti-kidnapping, de lutte contre la drogue ou servant à la protection des frontières.
Le prochain chef de l'Etat colombien dit constater la nécessité de renforcer les capacités de l'Etat haïtien et de ses institutions, dont les Ministères. Pour lui, « la communauté internationale doit travailler avec les institutions de l'Etat afin d'accroître ses capacités ».
De même, l'effort humanitaire en faveur d'Haïti s'est avéré assez important. En effet, sitôt après le séisme, la Colombie avait dépêché dans le pays une équipe de secours comprenant entre autres des experts et des chiens. Elle a également acheminé deux bateaux comportant 165 tonnes de vivres, de médicaments, de tentes et autres destinés à la police nationale d'Haïti (PNH).
Maintenant, la Colombie a sur place un grand contingent de la Croix-Rouge qui travaille dans les domaines de la santé, de l'eau et assainissement ainsi que de la distribution de l'aide alimentaire et non alimentaire dans des camps. Les volontaires de la Croix-Rouge colombienne fournissent également un appui à la reconstruction d'un hôpital à Cabaret et d'une école à Lafito, une zone limitrophe à la capitale haïtienne.
Le Président élu de la Colombie a visité le camp Caradeux abritant des déplacés de la capitale. Il s'est entretenu avec des résidents qui ont fait part de leurs difficiles conditions de vie sous les tentes. Et le président de promettre son aide pour que « chacun puisse avoir un habitat de meilleure qualité ».
Avec Edmond Mulet, il a aussi eu des échanges. L'occasion pour le Représentant spécial de présenter à son hôte un bilan de la situation comprenant entre autres les difficultés rencontrées, la réponse humanitaire apportée ainsi que les défis à relever. Une présentation qui a également fait la part belle aux potentialités inexploitées du pays.
Port-au-Prince a été l'ultime étape du périple régional qui aura conduit le président élu successivement au Mexique, Panama, Costa Rica, Chili, Argentine, Pérou et la République Dominicaine, avant son intronisation le 7 août prochain. Et l'un des thèmes au centre des débats avec son homologue dominicain, Leonel Fernàndez, est la situation d'Haïti après la catastrophe de janvier dernier qui a fait plus de 250.000 tués et des dégâts matériels considérables.
(Sources Minustah et autres)
Le Nouvelliste, 30 juillet 2010
Vivre dans un pays sans loi, c`est vivre dans l`esclavage de la peur. (Renos Dossous)
Nombre total de pages vues
samedi 31 juillet 2010
Leonel Fernàndez sera en Haïti ce samedi
Haïti: Le Président dominicain Leonel Fernández est attendu samedi en Haïti où il doit relancer conjointement avec son homologue René Préval la commission mixte bilatérale et donné le coup d'envoi des travaux de construction d'un campus universitaire offert par la République voisine à l'Université d'Etat d'Haïti (UEH).
Le président Fernández survolera en compagnie du premier ministre Jean Max Bellerive la Citadelle Henri Christophe avant de rejoindre le président René Préval à Limonade.
Selon un communiqué de la présidence dominicaine relayé par EFE, après un entretien privé dans la ville frontalière de Ouanaminthe (nord-est d'Haïti), les deux dirigeants procéderont officiellement -après de longues années de gel- à la réactivation de la commission mixte, un organe de consultations sur différents dossiers bilatéraux dont l'épineuse question migratoire.
La réunion, qui doit déboucher sur la création de sous-commissions techniques et le calendrier des prochaines rencontres, sera présidée par le Premier ministre Jean-Max Bellerive et le ministre dominicain des affaires étrangères, Carlos Morales Troncoso.
Après cette étape, Préval et Fernàndez se rendront à Limonade, une commune située à 15 km du Cap-Haïtien (nord), en vue de l'inauguration des travaux de construction du campus universitaire promis à Haïti à la suite du séisme dévastateur du 12 janvier.
Il est aussi prévu que le chef de l'Etat haïtien décore son vis-à-vis dominicain de l'ordre national panaméricain Pétion et Bolivar.
Leonel Fernàndez a été le premier dirigeant étranger à arriver à Port-au-Prince, quelques heures après le puissant tremblement de terre de magnitude 7 qui avait fait 300.000 morts, 300.000 blessés, 1,3 million de sinistrés et détruit l'économie et les institutions haïtiennes. (Sources Radio Kiskeya et autres)
Le président Fernández survolera en compagnie du premier ministre Jean Max Bellerive la Citadelle Henri Christophe avant de rejoindre le président René Préval à Limonade.
Selon un communiqué de la présidence dominicaine relayé par EFE, après un entretien privé dans la ville frontalière de Ouanaminthe (nord-est d'Haïti), les deux dirigeants procéderont officiellement -après de longues années de gel- à la réactivation de la commission mixte, un organe de consultations sur différents dossiers bilatéraux dont l'épineuse question migratoire.
La réunion, qui doit déboucher sur la création de sous-commissions techniques et le calendrier des prochaines rencontres, sera présidée par le Premier ministre Jean-Max Bellerive et le ministre dominicain des affaires étrangères, Carlos Morales Troncoso.
Après cette étape, Préval et Fernàndez se rendront à Limonade, une commune située à 15 km du Cap-Haïtien (nord), en vue de l'inauguration des travaux de construction du campus universitaire promis à Haïti à la suite du séisme dévastateur du 12 janvier.
Il est aussi prévu que le chef de l'Etat haïtien décore son vis-à-vis dominicain de l'ordre national panaméricain Pétion et Bolivar.
Leonel Fernàndez a été le premier dirigeant étranger à arriver à Port-au-Prince, quelques heures après le puissant tremblement de terre de magnitude 7 qui avait fait 300.000 morts, 300.000 blessés, 1,3 million de sinistrés et détruit l'économie et les institutions haïtiennes. (Sources Radio Kiskeya et autres)
vendredi 30 juillet 2010
Mirlande Manigat : "Il faut une convergence des vigilances pour garantir de bonnes élections."
Le divorce du RDNP avec le PLAH, la vigilance tout au cours du processus électoral, l'arrivée de deux chanteurs-vedette dans la course... Mirlande H. Manigat, candidate à la présidence, se confie au Nouvelliste au cours d'un entretien exclusif.
Haïti: Le Nouvelliste (LN) : Mme Manigat, vous êtes la Secrétaire générale du Rassemblement des Démocrates Nationaux et Progressistes (RDNP), vous avez déclaré votre candidature à la présidence ; ce n'est pas une surprise. La surprise, c'est que vous avez annoncé en même temps votre retrait du PLAPH. Pouvez-vous nous expliquer le contexte dans lequel ces deux opérations sont intervenues ?
Mirlande Manigat (MM) : Les deux opérations ne sont pas simultanées. En janvier 2008, j'avais annoncé ma candidature sur une station de radio qui m'avait demandé si j'allais être candidate au Sénat. J'avais dit non, mais si Dieu et mes compatriotes le veulent, je serai candidate à la présidence.
Depuis, je n'ai pas cessé, non pas de l'annoncer, je ne l'ai pas tonitrué à tout vent, mais à l'occasion, quand on me demande quels sont mes projets, je le dis.
Quand nous avons intégré la plateforme, je ne disais plus que j'étais candidate du RDNP mais que j'étais candidate à l'investiture de la plateforme. Je n'ai cessé de le dire, jusqu'à la semaine dernière parce que - et c'est vrai - jusqu'à cette date, la plateforme n'avait pas, semble-t-il, décidé de m'accorder cette investiture et surtout de me donner les moyens légaux pour pouvoir m'inscrire comme sa candidate.
Comme je l'ai dit, comme je l'ai répété : je ne souhaite pas déballer sur la place publique, par écrit ou à l'oral, la séquence des difficultés que nous avons eues. Disons que nous avons eu des divergences d'opinions particulières sur la question des élections. Au sein du RDNP, et après avoir consulté pas mal de gens, j'ai fini par réaliser qu'il ne fallait pas laisser la place vide, qu'il fallait se lancer. Les problèmes demeurent, nos réserves à l'égard des risques encourus demeurent, et, surtout, j'ai parfaitement conscience qu'en déclarant la candidature du RDNP, d'une certaine manière, je cautionne les élections à venir, « m ba yo jarèt » comme on dit ; je leur accorde une certaine crédibilité. En ce sens, j'ai parfaitement conscience que les gens peuvent penser que je mets en jeu ma propre crédibilité. Je demeure une personne honnête, conséquente, honnête dans ma vie privée et dans ma vie politique, mais cependant cette décision je l'ai prise, pas seule, et je l'assume.
Maintenant, un problème juridique s'est posé : la plateforme a été enregistrée au cabinet d'un notaire qui a donc indiqué quels en étaient les membres fondateurs, dont le RDNP. Et, pour participer aux élections parlementaires de février, nous avons inscrit des « candidats-plateforme » ; il fallait donc déposer les pièces concernant la plateforme au CEP. Nous avons fait des enquêtes. Vendredi dernier, deux personnes ont demandé pour nous, particulièrement un avocat ; ils ont demandé est-ce que le RDNP pouvait s'inscrire comme parti ? Deux personnes au sein du CEP ont répondu que oui. Cependant, nous avons estimé qu'ils n'avaient pas fait attention au fait que nous étions déjà membre d'une plateforme. Et voilà pourquoi il nous a fallu trouver les moyens juridiques, sur les conseils d'un avocat et sur les conseils d'un notaire, de nous retirer officiellement de la plateforme pour pouvoir nous inscrire au CEP.
C'est ce que nous avons fait par l'exploit d'huissier.
Je dois dire qu'à la séance du vendredi après-midi - à laquelle je n'ai pas participé - on a finalement demandé aux membres de la plateforme : oui ou non, est-ce que pour vous Mme Manigat est votre candidate ? Ils ont répondu « oui ». Oui ou non, est-ce que la plateforme est disposée à lui donner un mandat pour qu'elle puisse s'inscrire comme candidat au nom de la plateforme. Il y a eu des hésitations. A ce moment-là, nous étions quand même pris de court par le temps et nous avons donc signifié, par exploit d'huissier la notification du retrait du RDNP de la plateforme.
Je pense - je n'étais pas là - qu'ils ont été pris de court, qu'ils ont été surpris, sans doute déçus, mais nous n'avions pas le choix : ils ne nous ont pas donné le choix car jusqu'à vendredi après-midi ils n'étaient pas disposés à nous accorder cette investiture.
Et, lorsqu'il fallait que je me rende personnellement au CEP pour inscrire le RDNP, les responsables rencontrés ont déclaré que le RDNP a déjà un dossier, parce que nous avons participé à tant d'élections passées. Toutefois, c'est nous qui avions attiré leur attention sur le fait qu'il aurait pu avoir par la suite un petit problème juridique. Ils ont donc accepté la réinscription (si vous voulez) du RDNP avec toutes les pièces, l'attestation du ministère de la Justice, etc. Voilà !
LN : Il y a un précédent, celui du parti Lavalas. Vous ne craignez pas qu'on traite le RDNP de « fraction du PLAPH » et de décider au niveau du CEP que comme il y a une bataille entre deux fractions d'un même mouvement, le RDNP ne peut participer aux élections... Cela s'est déjà vu dans le processus électoral de ces dernières années ?
MM : (Rire). Ils vont dire mieux que ça, ou pire ! Ils vont dire que le RDNP ne reste jamais longtemps dans une formation. Ils l'ont déjà dit, les gens qui nous critiquent... - je dois dire qu'il y a beaucoup plus de gens à nous approuver que de gens à nous critiquer. Simplement, je crois que c'est de l'ignorance de l'histoire de notre vie politique en Haïti... Le RDNP a trente et un ans d'existence. L'histoire de notre vie politique en Haïti a toujours été l'acceptation de participer à des mouvements : Convergence, etc. Et pour l'instant, nous sommes membres de la Convention des partis politiques. Donc, nous n'écartons pas délibérément la participation. Ça a toujours été des participations, des adhésions, sinon strictement à finalité électorale, mais disons à finalité politique, mais limitée.
Avec la Plateforme des Patriotes Haïtiens, c'est la première fois que le RDNP avait accepté d'intégrer une plateforme en renonçant, pour ce faire, non pas à son identité personnelle, mais disons à l'utilisation de cette identité sur le terrain politique. C'était la première fois, et ça n'a pas été facile. Je sais que beaucoup de gens n'ont pas été d'accord comme peut-être aussi pour d'autres partis les gens n'ont pas été d'accord. Mais je récuse cette accusation que nous ne voulons pas intégrer des regroupements.
Vous savez que pour les élections de 2006 nous étions dans une formation qui était électoraliste. Et on a beaucoup insisté pour avoir une candidature commune, c'était seulement une candidature au second tour, et, quand ce qui s'est passé s'est passé - on n'a pas besoin d'y revenir - , je dois dire qu'il n'y a eu qu'un seul leader, un seul des neuf, à appeler le professeur Manigat pour exprimer son regret : Charles Henri Baker. Le seul à l'avoir fait !
Pour revenir au choix du RDNP de sortir de la Plateforme, je veux citer une expression déjà utilisée par mon mari : « Le risque calculé ». Nous pensons que la conjoncture de 2010 est différente de celle de 2006, je crois... et même de celle de l'année dernière. Ce n'est pas le tremblement de terre qui aura déterminé cette nouvelle conjoncture en soi. Mais ce tremblement de terre a eu comme conséquence de placer Haïti sous les feux de l'actualité. Pour des raisons humanitaires, je salue une fois de plus la formidable solidarité internationale qui s'est manifestée : gouvernements, associations, ONG, particuliers, etc. C'est extraordinaire. Mais en même temps : quelque soit ce qui se passe en Haïti retient l'attention. Et je crois que les gens qui auraient l'intention ou le désir de manipuler les élections ne pourront pas le faire aussi facilement qu'ils le croient.
D'abord parce qu'il y a une vigilance des partis qui participent aux élections, il y a aussi une vigilance internationale, et je ne tombe pas, moi personnellement, dans la propagande suivant laquelle l'internationale ou « le Blanc » appuie le gouvernement. D'ailleurs ça ne veut rien dire. « L'international », c'est une nébuleuse. L'international, le milieu international, en dehors des organisations, comprend des États. Et les États ont peut-être leur façon individuelle de voir les choses. Et je crois - c'est une hypothèse peut-être osée - que ceux qui veulent nous aider à reconstruire économique Haïti voudraient aussi le complément politique, c'est-à-dire l'amorce d'une reconstruction politique valable.
Vous savez, je prête attention au fait que l'OEA ait décidé d'envoyer une centaine d'observateurs dès le mois d'août. En général, ils envoient des observateurs au moment des élections. Dès le mois d'août, cette fois ! Alors, de deux choses l'une : ou ceux qui vont venir resteront à Port-au-Prince dans leur chambre d'hôtel, sur la plage, au bord d'une piscine - ce que je ne crois pas - ou ils feront leur travail, c'est-à-dire ils iront en province, ils scruteront les préparatifs techniques et administratifs pour les élections. Personnellement, je n'accorde pas une confiance absolue, mais, pour moi, c'est un signe.
Je pense que ceux qui disent « A ! y'ap vin foure bouch yo nan afè nou depi kounye a » se trompent. Je préfère voir les choses de manière plus positive, à savoir s'ils viennent depuis le mois d'août, c'est pour suivre le processus dès le début. Et les partis qui participent, eux aussi, manifesteront une certaine vigilance. Et je ne sais pas combien de personnes, de personnalités politiques finalement se décideront à participer aux élections présidentielles. Et je crois que plus on est nombreux, plus on peut se partager cette vigilance dans les dix départements, cent quarante-deux communes, cinq cent soixante-dix sections communales. Ce n'est pas rien : un seul parti ne peut pas, un seul candidat ne peut pas. À moins de disposer (je ne sais pas moi !) d'une flotte extraordinaire. Mais la convergence des vigilances, en quelque sorte, peut nous donner une certaine garantie. Et si au bout du compte on réalise qu'on s'est trompé, je reconnaîtrai en toute humilité que je me serai trompée.
LN : Dernière question, Mme Manigat. Cette semaine, il y a eu votre revirement, il y a eu l'annonce presque officielle de la candidature de Wyclef qui est un nouveau venu sur la scène ; Michel Martelly a quasiment confirmé pour Le Nouvelliste que lui aussi, il va se lancer dans la course... Comment voyez-vous ce chamboulement ?
MM : Tout d'abord, vous savez que je suis légaliste-constitutionnaliste : n'importe quel citoyen n'a même pas besoin de passer par un parti politique pour se porter candidat, au CASEC, Conseil municipal ou comme député, sénateur... et même président. C'est un droit citoyen. Maintenant, s'ils remplissent toutes les conditions requises par la Constitution, mais d'abord par la loi électorale qui ne fait que reproduire les dispositions de la Constitution, qu'ils se présentent ! Ce sont deux personnalités qui n'ont jamais évolué dans le domaine politique, mais (si vous voulez) le domaine politique n'est pas la propriété privée des politiques. C'est un domaine citoyen, et il n'y a rien de plus citoyen que les élections. Donc, n'importe qui, s'il estime qu'il peut se présenter... se présentera. Nous aurons probablement une pléthore de candidats. Malheureusement, la décantation souhaitable et possible ne s'est pas faite durant les vingt dernières années. Peut-être que parce que nous n'avons jamais eu vraiment des élections orientées vers cela. Nous avons comme vous le savez une centaine de partis politiques là encore, je pense qu'il serait bon que nous ayons une décantation. Mais nous ne pouvons pas obtenir ces deux décantations par la loi. Il faut laisser faire le temps, il faut laisser faire l'éducation, les développements de l'instruction. Et, comme ça c'est passé en République dominicaine, par exemple, il y a eu aussi, à la chute de la dictature, une pléthore de partis, et après il y a eu cette décantation.
Maintenant, pourquoi quelqu'un se présente comme candidat à la présidence ? Je crois qu'il y a des gens qui savent pertinemment qu'ils ne pourront pas être élus. Cependant, ils souhaitent peut-être mettre sur leur carte de visite "ex-candidat à la présidence".
Deuxièmement, dans le milieu médiatique, il va y avoir une effervescence, et l'attention va être portée sur les candidats. Tous. Donc, le temps d'une campagne électorale, quelqu'un aura les privilèges d'apparaître dans la presse écrite, parlée, télévisée... Donc, un petit moment, sinon de gloire, du moins de notoriété.
Troisièmement, mon expérience des gens, mon expérience dans la vie des individus et dans la politique m'amène à croire que les gens n'ont pas toujours le sentiment de ce qu'ils peuvent faire, de ce qu'ils sont capables de faire. Ils se regardent dans un miroir et ils voient déjà l'écharpe ; ils se disent "pourquoi pas moi ?" Et, ils peuvent être persuadés. Ensuite, il y a certaines personnes - vous savez, l'idiosyncrasie haïtienne est très prolixe - pour qui c'est un rêve, une révélation, le message transmis par des morts, le message transmis par les dieux. Cela fait partie de notre culture, la croyance dans la l'authenticité d'un rêve, d'une révélation. Donc, il y a des gens qui sont animés par ces pratiques. Dieu les a chargés d'une mission, etc. Et ils se présentent.
Bon ! eh bien, pour toutes ces raisons qui font partie de notre sociologie de peuple, nous aurions (je crois) une variété de candidats. C'est la première fois que nous auront deux chanteurs, et pas des moindres ! Je serais tentée de dire à Sweet Micky qu'il a l'habitude de se déclarer président. Pourquoi veut-il maintenant obtenir l'onction juridique (rire) alors qu'il est le « prezidan konpa », il décide même des jours de congé, etc ? Bon, on verra ! Leur présence va peut-être mettre un petit peu de fantaisie dans la campagne. J'espère tout simplement que la fantaisie n'exclura pas le sérieux...
Propos recueillis par Frantz Duval
Décryptés par Duckenson Lazard
Le Nouvelliste
Haïti: Le Nouvelliste (LN) : Mme Manigat, vous êtes la Secrétaire générale du Rassemblement des Démocrates Nationaux et Progressistes (RDNP), vous avez déclaré votre candidature à la présidence ; ce n'est pas une surprise. La surprise, c'est que vous avez annoncé en même temps votre retrait du PLAPH. Pouvez-vous nous expliquer le contexte dans lequel ces deux opérations sont intervenues ?
Mirlande Manigat (MM) : Les deux opérations ne sont pas simultanées. En janvier 2008, j'avais annoncé ma candidature sur une station de radio qui m'avait demandé si j'allais être candidate au Sénat. J'avais dit non, mais si Dieu et mes compatriotes le veulent, je serai candidate à la présidence.
Depuis, je n'ai pas cessé, non pas de l'annoncer, je ne l'ai pas tonitrué à tout vent, mais à l'occasion, quand on me demande quels sont mes projets, je le dis.
Quand nous avons intégré la plateforme, je ne disais plus que j'étais candidate du RDNP mais que j'étais candidate à l'investiture de la plateforme. Je n'ai cessé de le dire, jusqu'à la semaine dernière parce que - et c'est vrai - jusqu'à cette date, la plateforme n'avait pas, semble-t-il, décidé de m'accorder cette investiture et surtout de me donner les moyens légaux pour pouvoir m'inscrire comme sa candidate.
Comme je l'ai dit, comme je l'ai répété : je ne souhaite pas déballer sur la place publique, par écrit ou à l'oral, la séquence des difficultés que nous avons eues. Disons que nous avons eu des divergences d'opinions particulières sur la question des élections. Au sein du RDNP, et après avoir consulté pas mal de gens, j'ai fini par réaliser qu'il ne fallait pas laisser la place vide, qu'il fallait se lancer. Les problèmes demeurent, nos réserves à l'égard des risques encourus demeurent, et, surtout, j'ai parfaitement conscience qu'en déclarant la candidature du RDNP, d'une certaine manière, je cautionne les élections à venir, « m ba yo jarèt » comme on dit ; je leur accorde une certaine crédibilité. En ce sens, j'ai parfaitement conscience que les gens peuvent penser que je mets en jeu ma propre crédibilité. Je demeure une personne honnête, conséquente, honnête dans ma vie privée et dans ma vie politique, mais cependant cette décision je l'ai prise, pas seule, et je l'assume.
Maintenant, un problème juridique s'est posé : la plateforme a été enregistrée au cabinet d'un notaire qui a donc indiqué quels en étaient les membres fondateurs, dont le RDNP. Et, pour participer aux élections parlementaires de février, nous avons inscrit des « candidats-plateforme » ; il fallait donc déposer les pièces concernant la plateforme au CEP. Nous avons fait des enquêtes. Vendredi dernier, deux personnes ont demandé pour nous, particulièrement un avocat ; ils ont demandé est-ce que le RDNP pouvait s'inscrire comme parti ? Deux personnes au sein du CEP ont répondu que oui. Cependant, nous avons estimé qu'ils n'avaient pas fait attention au fait que nous étions déjà membre d'une plateforme. Et voilà pourquoi il nous a fallu trouver les moyens juridiques, sur les conseils d'un avocat et sur les conseils d'un notaire, de nous retirer officiellement de la plateforme pour pouvoir nous inscrire au CEP.
C'est ce que nous avons fait par l'exploit d'huissier.
Je dois dire qu'à la séance du vendredi après-midi - à laquelle je n'ai pas participé - on a finalement demandé aux membres de la plateforme : oui ou non, est-ce que pour vous Mme Manigat est votre candidate ? Ils ont répondu « oui ». Oui ou non, est-ce que la plateforme est disposée à lui donner un mandat pour qu'elle puisse s'inscrire comme candidat au nom de la plateforme. Il y a eu des hésitations. A ce moment-là, nous étions quand même pris de court par le temps et nous avons donc signifié, par exploit d'huissier la notification du retrait du RDNP de la plateforme.
Je pense - je n'étais pas là - qu'ils ont été pris de court, qu'ils ont été surpris, sans doute déçus, mais nous n'avions pas le choix : ils ne nous ont pas donné le choix car jusqu'à vendredi après-midi ils n'étaient pas disposés à nous accorder cette investiture.
Et, lorsqu'il fallait que je me rende personnellement au CEP pour inscrire le RDNP, les responsables rencontrés ont déclaré que le RDNP a déjà un dossier, parce que nous avons participé à tant d'élections passées. Toutefois, c'est nous qui avions attiré leur attention sur le fait qu'il aurait pu avoir par la suite un petit problème juridique. Ils ont donc accepté la réinscription (si vous voulez) du RDNP avec toutes les pièces, l'attestation du ministère de la Justice, etc. Voilà !
LN : Il y a un précédent, celui du parti Lavalas. Vous ne craignez pas qu'on traite le RDNP de « fraction du PLAPH » et de décider au niveau du CEP que comme il y a une bataille entre deux fractions d'un même mouvement, le RDNP ne peut participer aux élections... Cela s'est déjà vu dans le processus électoral de ces dernières années ?
MM : (Rire). Ils vont dire mieux que ça, ou pire ! Ils vont dire que le RDNP ne reste jamais longtemps dans une formation. Ils l'ont déjà dit, les gens qui nous critiquent... - je dois dire qu'il y a beaucoup plus de gens à nous approuver que de gens à nous critiquer. Simplement, je crois que c'est de l'ignorance de l'histoire de notre vie politique en Haïti... Le RDNP a trente et un ans d'existence. L'histoire de notre vie politique en Haïti a toujours été l'acceptation de participer à des mouvements : Convergence, etc. Et pour l'instant, nous sommes membres de la Convention des partis politiques. Donc, nous n'écartons pas délibérément la participation. Ça a toujours été des participations, des adhésions, sinon strictement à finalité électorale, mais disons à finalité politique, mais limitée.
Avec la Plateforme des Patriotes Haïtiens, c'est la première fois que le RDNP avait accepté d'intégrer une plateforme en renonçant, pour ce faire, non pas à son identité personnelle, mais disons à l'utilisation de cette identité sur le terrain politique. C'était la première fois, et ça n'a pas été facile. Je sais que beaucoup de gens n'ont pas été d'accord comme peut-être aussi pour d'autres partis les gens n'ont pas été d'accord. Mais je récuse cette accusation que nous ne voulons pas intégrer des regroupements.
Vous savez que pour les élections de 2006 nous étions dans une formation qui était électoraliste. Et on a beaucoup insisté pour avoir une candidature commune, c'était seulement une candidature au second tour, et, quand ce qui s'est passé s'est passé - on n'a pas besoin d'y revenir - , je dois dire qu'il n'y a eu qu'un seul leader, un seul des neuf, à appeler le professeur Manigat pour exprimer son regret : Charles Henri Baker. Le seul à l'avoir fait !
Pour revenir au choix du RDNP de sortir de la Plateforme, je veux citer une expression déjà utilisée par mon mari : « Le risque calculé ». Nous pensons que la conjoncture de 2010 est différente de celle de 2006, je crois... et même de celle de l'année dernière. Ce n'est pas le tremblement de terre qui aura déterminé cette nouvelle conjoncture en soi. Mais ce tremblement de terre a eu comme conséquence de placer Haïti sous les feux de l'actualité. Pour des raisons humanitaires, je salue une fois de plus la formidable solidarité internationale qui s'est manifestée : gouvernements, associations, ONG, particuliers, etc. C'est extraordinaire. Mais en même temps : quelque soit ce qui se passe en Haïti retient l'attention. Et je crois que les gens qui auraient l'intention ou le désir de manipuler les élections ne pourront pas le faire aussi facilement qu'ils le croient.
D'abord parce qu'il y a une vigilance des partis qui participent aux élections, il y a aussi une vigilance internationale, et je ne tombe pas, moi personnellement, dans la propagande suivant laquelle l'internationale ou « le Blanc » appuie le gouvernement. D'ailleurs ça ne veut rien dire. « L'international », c'est une nébuleuse. L'international, le milieu international, en dehors des organisations, comprend des États. Et les États ont peut-être leur façon individuelle de voir les choses. Et je crois - c'est une hypothèse peut-être osée - que ceux qui veulent nous aider à reconstruire économique Haïti voudraient aussi le complément politique, c'est-à-dire l'amorce d'une reconstruction politique valable.
Vous savez, je prête attention au fait que l'OEA ait décidé d'envoyer une centaine d'observateurs dès le mois d'août. En général, ils envoient des observateurs au moment des élections. Dès le mois d'août, cette fois ! Alors, de deux choses l'une : ou ceux qui vont venir resteront à Port-au-Prince dans leur chambre d'hôtel, sur la plage, au bord d'une piscine - ce que je ne crois pas - ou ils feront leur travail, c'est-à-dire ils iront en province, ils scruteront les préparatifs techniques et administratifs pour les élections. Personnellement, je n'accorde pas une confiance absolue, mais, pour moi, c'est un signe.
Je pense que ceux qui disent « A ! y'ap vin foure bouch yo nan afè nou depi kounye a » se trompent. Je préfère voir les choses de manière plus positive, à savoir s'ils viennent depuis le mois d'août, c'est pour suivre le processus dès le début. Et les partis qui participent, eux aussi, manifesteront une certaine vigilance. Et je ne sais pas combien de personnes, de personnalités politiques finalement se décideront à participer aux élections présidentielles. Et je crois que plus on est nombreux, plus on peut se partager cette vigilance dans les dix départements, cent quarante-deux communes, cinq cent soixante-dix sections communales. Ce n'est pas rien : un seul parti ne peut pas, un seul candidat ne peut pas. À moins de disposer (je ne sais pas moi !) d'une flotte extraordinaire. Mais la convergence des vigilances, en quelque sorte, peut nous donner une certaine garantie. Et si au bout du compte on réalise qu'on s'est trompé, je reconnaîtrai en toute humilité que je me serai trompée.
LN : Dernière question, Mme Manigat. Cette semaine, il y a eu votre revirement, il y a eu l'annonce presque officielle de la candidature de Wyclef qui est un nouveau venu sur la scène ; Michel Martelly a quasiment confirmé pour Le Nouvelliste que lui aussi, il va se lancer dans la course... Comment voyez-vous ce chamboulement ?
MM : Tout d'abord, vous savez que je suis légaliste-constitutionnaliste : n'importe quel citoyen n'a même pas besoin de passer par un parti politique pour se porter candidat, au CASEC, Conseil municipal ou comme député, sénateur... et même président. C'est un droit citoyen. Maintenant, s'ils remplissent toutes les conditions requises par la Constitution, mais d'abord par la loi électorale qui ne fait que reproduire les dispositions de la Constitution, qu'ils se présentent ! Ce sont deux personnalités qui n'ont jamais évolué dans le domaine politique, mais (si vous voulez) le domaine politique n'est pas la propriété privée des politiques. C'est un domaine citoyen, et il n'y a rien de plus citoyen que les élections. Donc, n'importe qui, s'il estime qu'il peut se présenter... se présentera. Nous aurons probablement une pléthore de candidats. Malheureusement, la décantation souhaitable et possible ne s'est pas faite durant les vingt dernières années. Peut-être que parce que nous n'avons jamais eu vraiment des élections orientées vers cela. Nous avons comme vous le savez une centaine de partis politiques là encore, je pense qu'il serait bon que nous ayons une décantation. Mais nous ne pouvons pas obtenir ces deux décantations par la loi. Il faut laisser faire le temps, il faut laisser faire l'éducation, les développements de l'instruction. Et, comme ça c'est passé en République dominicaine, par exemple, il y a eu aussi, à la chute de la dictature, une pléthore de partis, et après il y a eu cette décantation.
Maintenant, pourquoi quelqu'un se présente comme candidat à la présidence ? Je crois qu'il y a des gens qui savent pertinemment qu'ils ne pourront pas être élus. Cependant, ils souhaitent peut-être mettre sur leur carte de visite "ex-candidat à la présidence".
Deuxièmement, dans le milieu médiatique, il va y avoir une effervescence, et l'attention va être portée sur les candidats. Tous. Donc, le temps d'une campagne électorale, quelqu'un aura les privilèges d'apparaître dans la presse écrite, parlée, télévisée... Donc, un petit moment, sinon de gloire, du moins de notoriété.
Troisièmement, mon expérience des gens, mon expérience dans la vie des individus et dans la politique m'amène à croire que les gens n'ont pas toujours le sentiment de ce qu'ils peuvent faire, de ce qu'ils sont capables de faire. Ils se regardent dans un miroir et ils voient déjà l'écharpe ; ils se disent "pourquoi pas moi ?" Et, ils peuvent être persuadés. Ensuite, il y a certaines personnes - vous savez, l'idiosyncrasie haïtienne est très prolixe - pour qui c'est un rêve, une révélation, le message transmis par des morts, le message transmis par les dieux. Cela fait partie de notre culture, la croyance dans la l'authenticité d'un rêve, d'une révélation. Donc, il y a des gens qui sont animés par ces pratiques. Dieu les a chargés d'une mission, etc. Et ils se présentent.
Bon ! eh bien, pour toutes ces raisons qui font partie de notre sociologie de peuple, nous aurions (je crois) une variété de candidats. C'est la première fois que nous auront deux chanteurs, et pas des moindres ! Je serais tentée de dire à Sweet Micky qu'il a l'habitude de se déclarer président. Pourquoi veut-il maintenant obtenir l'onction juridique (rire) alors qu'il est le « prezidan konpa », il décide même des jours de congé, etc ? Bon, on verra ! Leur présence va peut-être mettre un petit peu de fantaisie dans la campagne. J'espère tout simplement que la fantaisie n'exclura pas le sérieux...
Propos recueillis par Frantz Duval
Décryptés par Duckenson Lazard
Le Nouvelliste
jeudi 29 juillet 2010
L'harmonie haïtiano-dominicaine, un acquis fragile
Haïti: La présence massive des Haïtiens en République dominicaine suscite des inquiétudes dans les rangs de certains Dominicains. Sabás Burgos, ex-directeur des Migrations dominicaines de la zone Nord, est monté au créneau pour dénoncer l'immigration des sans-papiers sur le territoire de son pays. « L'immigration massive d'Haïtiens sans documents sur le territoire dominicain est dangereuse pour la stabilité sociale du pays », prévient-il.
Alors que les Haïtiens et les Dominicains viennent de clôturer dimanche dernier leur foire de production à Pédernales, les propos outranciers de M. Burgos sont repris par une bonne partie des médias de ce pays. Ceux-ci citent, dans la foulée, le président de l'Association des commerçants du Centre historique de Santiago qui, pour sa part, accuse ces Haïtiens présents en territoire dominicain de faire « fuir les touristes ». « Beaucoup de clients cessent de visiter nos établissements parce qu'ils sont harcelés », se plaint Charles Lora, qui précise que « plusieurs tours opérateurs sont obligés de modifier leurs circuits pour éviter aux touristes ces situations ». M. Lora déplore le fait que ces mesures causent des pertes économiques à la ville dont les revenus dépendent en grande partie des touristes.
Avant le séisme, estime Sabás Burgos, « la simple présence des agents de l'immigration suffisait à faire fuir les illégaux mais aujourd'hui les illégaux s'en moquent ». Il précise que depuis les six mois qui suivent le séisme, Santiago ressemble de plus en plus à une nouvelle Haïti. « Des enfants, des adolescents, des femmes envahissent la ville et ne cessent de mendier alors que d'autres vendent toutes sortes de marchandises dans les rues », s'énerve l'ex-directeur des Migrations du district Nord dominicain avant d'affirmer que des champs, des rues et des quartiers à Santiago sont pleins d'Haïtiens illégaux.
Les rapatriements qui semblent avoir été suspendus depuis le 12 janvier mettent de l'eau au moulin des sans-papiers qui, selon Charles Lora, ne cessent de proférer des menaces de mort et des insultes à l'endroit des agents de la migration. « Les Haïtiens disent que ce pays a été à eux et qu'ils le récupéreraient », s'alarme le président de l'Association des commerçants du Centre historique de Santiago. En dépit de ses multiples démarches auprès des autorités de son pays en vue de pallier ce problème, ces dernières restent insensibles.
15% d'Haïtiens de plus vivent en République dominicaine après le séisme du 12 janvier. Selon les chiffres révélés par les responsables de ce pays, plus d'un million d'Haïtiens illégaux vivent dans leur pays.
Lima Soirélus
lsoirelus@lenouvelliste.com
Alors que les Haïtiens et les Dominicains viennent de clôturer dimanche dernier leur foire de production à Pédernales, les propos outranciers de M. Burgos sont repris par une bonne partie des médias de ce pays. Ceux-ci citent, dans la foulée, le président de l'Association des commerçants du Centre historique de Santiago qui, pour sa part, accuse ces Haïtiens présents en territoire dominicain de faire « fuir les touristes ». « Beaucoup de clients cessent de visiter nos établissements parce qu'ils sont harcelés », se plaint Charles Lora, qui précise que « plusieurs tours opérateurs sont obligés de modifier leurs circuits pour éviter aux touristes ces situations ». M. Lora déplore le fait que ces mesures causent des pertes économiques à la ville dont les revenus dépendent en grande partie des touristes.
Avant le séisme, estime Sabás Burgos, « la simple présence des agents de l'immigration suffisait à faire fuir les illégaux mais aujourd'hui les illégaux s'en moquent ». Il précise que depuis les six mois qui suivent le séisme, Santiago ressemble de plus en plus à une nouvelle Haïti. « Des enfants, des adolescents, des femmes envahissent la ville et ne cessent de mendier alors que d'autres vendent toutes sortes de marchandises dans les rues », s'énerve l'ex-directeur des Migrations du district Nord dominicain avant d'affirmer que des champs, des rues et des quartiers à Santiago sont pleins d'Haïtiens illégaux.
Les rapatriements qui semblent avoir été suspendus depuis le 12 janvier mettent de l'eau au moulin des sans-papiers qui, selon Charles Lora, ne cessent de proférer des menaces de mort et des insultes à l'endroit des agents de la migration. « Les Haïtiens disent que ce pays a été à eux et qu'ils le récupéreraient », s'alarme le président de l'Association des commerçants du Centre historique de Santiago. En dépit de ses multiples démarches auprès des autorités de son pays en vue de pallier ce problème, ces dernières restent insensibles.
15% d'Haïtiens de plus vivent en République dominicaine après le séisme du 12 janvier. Selon les chiffres révélés par les responsables de ce pays, plus d'un million d'Haïtiens illégaux vivent dans leur pays.
Lima Soirélus
lsoirelus@lenouvelliste.com
Début du processus d'inscription des candidats à la présidence
Jeudi, 29 juillet 2010 05:18
Les autorités électorales indiquent que 49 partis politiques, 13 groupements et 3 regroupements ont rempli les formalités en vue de prendre part aux prochaines élections présidentielles.
Fort de l'engouement des acteurs, les responsables du CEP ont décidé d'ouvrir au plus tôt la période consacrée à l'inscription des candidats. A partir de ce 29 juillet les candidats sont invités à remplir les formalités prévues par la loi électorale. La direction des opérations électorales est chargée de réaliser le processus jusqu'au 7 août 2010.
Les principaux partis de l'opposition, regroupés au sein des plateformes Alternative (Fusion, OPL, Alliance), Rasanblé, Libération ont une fois de plus réitéré leur refus de participer à des joutes réalisées par l'actuel CEP. Evans Paul a appelé les militants de l'opposition à ne pas " désister mais à résister" face au gouvernement de Préval.
D'autres dirigeants politiques très critiques envers le CEP sont disposés à prendre part au scrutin. C'est le cas du RDNP, Respè, Alliance Chrétienne.
Les dirigeants de Fanmi Lavalas ont refusé de saisir l'opportunité qui leur avait été offerte de s'inscrire pour les présidentielles. Maryse Narcisse, dirigeante de Fanmi Lavalas avait révélé que le parti étudie la possibilité de réaliser une alliance dans la perspective des joutes.
Dans le même temps, les militants du parti Lavalas ne participent plus aux manifestations conjointes avec l'opposition.
Contrairement au parti Lavalas, les formations Rasanblé, Libération, Alternative, et Uccade, fers de lance de la mobilisation anti gouvernementale, sont autorisées à prendre part aux prochaines législatives.
LLM / Radio Métropole Haïti
Les autorités électorales indiquent que 49 partis politiques, 13 groupements et 3 regroupements ont rempli les formalités en vue de prendre part aux prochaines élections présidentielles.
Fort de l'engouement des acteurs, les responsables du CEP ont décidé d'ouvrir au plus tôt la période consacrée à l'inscription des candidats. A partir de ce 29 juillet les candidats sont invités à remplir les formalités prévues par la loi électorale. La direction des opérations électorales est chargée de réaliser le processus jusqu'au 7 août 2010.
Les principaux partis de l'opposition, regroupés au sein des plateformes Alternative (Fusion, OPL, Alliance), Rasanblé, Libération ont une fois de plus réitéré leur refus de participer à des joutes réalisées par l'actuel CEP. Evans Paul a appelé les militants de l'opposition à ne pas " désister mais à résister" face au gouvernement de Préval.
D'autres dirigeants politiques très critiques envers le CEP sont disposés à prendre part au scrutin. C'est le cas du RDNP, Respè, Alliance Chrétienne.
Les dirigeants de Fanmi Lavalas ont refusé de saisir l'opportunité qui leur avait été offerte de s'inscrire pour les présidentielles. Maryse Narcisse, dirigeante de Fanmi Lavalas avait révélé que le parti étudie la possibilité de réaliser une alliance dans la perspective des joutes.
Dans le même temps, les militants du parti Lavalas ne participent plus aux manifestations conjointes avec l'opposition.
Contrairement au parti Lavalas, les formations Rasanblé, Libération, Alternative, et Uccade, fers de lance de la mobilisation anti gouvernementale, sont autorisées à prendre part aux prochaines législatives.
LLM / Radio Métropole Haïti
Seulement 3 millions de dollars sont disponibles sur les 200 millions nécessaires à la construction d’un campus universitaire à Damien
Mercredi, 28 Juillet 2010 15:20
Les responsables du rectorat ont effectué une visite le mardi 27 juillet à Damien pour rassurer les représentants des Facultés publiques, notamment les étudiants, de la perspective des travaux devant aboutir à la construction d’un campus universitaire.
Cet espace évalué à une trentaine d’hectares devra loger toutes les entités universitaires publiques, à l’exception de la Faculté de Médecine et de pharmacie, précise le recteur de l’UEH. Jean Vernet Henry, précise que sur les 200 millions de dollars nécessaires à cet ouvrage, seulement les 3 millions consentis par l’Etat sont disponibles.
La construction de deux autres structures similaires est prévue dans les départements du Sud et du Nord où la pause de la première pierre a lieu le samedi 31 juillet 2010.
Plusieurs centaines d’étudiants, de professeurs et de cadres d’institutions universitaires publiques et privées ont péri lors du séisme dévastateur du 12 janvier 2010.
Signal FM
Les responsables du rectorat ont effectué une visite le mardi 27 juillet à Damien pour rassurer les représentants des Facultés publiques, notamment les étudiants, de la perspective des travaux devant aboutir à la construction d’un campus universitaire.
Cet espace évalué à une trentaine d’hectares devra loger toutes les entités universitaires publiques, à l’exception de la Faculté de Médecine et de pharmacie, précise le recteur de l’UEH. Jean Vernet Henry, précise que sur les 200 millions de dollars nécessaires à cet ouvrage, seulement les 3 millions consentis par l’Etat sont disponibles.
La construction de deux autres structures similaires est prévue dans les départements du Sud et du Nord où la pause de la première pierre a lieu le samedi 31 juillet 2010.
Plusieurs centaines d’étudiants, de professeurs et de cadres d’institutions universitaires publiques et privées ont péri lors du séisme dévastateur du 12 janvier 2010.
Signal FM
Haïti-France : Une ONG française empêchée d’installer un abri pour une école professionnelle à Jacquet
mardi 27 juillet 2010
P-au-P., 27 juil. 2010 [AlterPresse] --- Les techniciens de l’ONG française « Abris sans frontière » et les cadres du Secours populaire français ont du interrompre le 24 juillet la mise en place d’une structure de toile devant accueillir une école professionnelle à Jaquet (périphérie est) à cause des menaces d’un groupe de personnes munies de pierres, de machettes et d’une arme à feu.
Le chef monteur, et ses aides commençaient à peine à planter les pieux pour installer la structure sur ce qui semblait un terrain de foot-ball, quand « des brailleurs » s’en sont pris aux techniciens puis aux hommes qui prêtaient main forte au chantier, raconte un témoin à AlterPresse.
La bénéficiaire haïtienne du projet, Anna Gaillard, présidente d’une ONG haïtienne d’aide aux femmes (Fam Grama, dont la CGT française, précise-t-elle, a parrainé l’opération), a tenté de négocier sans succès.
La mairie de Delmas, explique-t-elle, a obtenu la concession du propriétaire et lui a reconcédé le terrain pour y construire un centre de formation professionnelle.
Un homme arborant un revolver, accompagné d’autres armés de machettes, et leurs poches gonflées de roches ont même réclamé à un journaliste français présent son appareil photo, indique la même source.
Le chef de mission, Daniel Robin, secrétaire national au Secours Populaire, a alors décide de mettre un terme à la mission humanitaire et de battre en retraite immédiatement.
« Abris sans frontière » s’est associée au Secours Populaire pour livrer et monter en Haïti 70 tentes familiales de 18 mètres carrés et six chapiteaux de 200 m2 qui, une fois cloisonnés, abriteront une vingtaine de salles de classes, un orphelinat et une salle polyvalentes. Ces structures sont gérées par les associations haïtiennes partenaires du Secours Populaire.
Les monteurs sont formés sur place par des animateurs d’Architecture textile française (ATF), le numéro un européen de la location de chapiteaux et de structures de toile destinés aux foires, aux grands meetings ou aux spectacles itinérants. [gp apr 27/07/2010 00 :30]
Alterpress Haiti
Jeudi 29 juillet 2010
P-au-P., 27 juil. 2010 [AlterPresse] --- Les techniciens de l’ONG française « Abris sans frontière » et les cadres du Secours populaire français ont du interrompre le 24 juillet la mise en place d’une structure de toile devant accueillir une école professionnelle à Jaquet (périphérie est) à cause des menaces d’un groupe de personnes munies de pierres, de machettes et d’une arme à feu.
Le chef monteur, et ses aides commençaient à peine à planter les pieux pour installer la structure sur ce qui semblait un terrain de foot-ball, quand « des brailleurs » s’en sont pris aux techniciens puis aux hommes qui prêtaient main forte au chantier, raconte un témoin à AlterPresse.
La bénéficiaire haïtienne du projet, Anna Gaillard, présidente d’une ONG haïtienne d’aide aux femmes (Fam Grama, dont la CGT française, précise-t-elle, a parrainé l’opération), a tenté de négocier sans succès.
La mairie de Delmas, explique-t-elle, a obtenu la concession du propriétaire et lui a reconcédé le terrain pour y construire un centre de formation professionnelle.
Un homme arborant un revolver, accompagné d’autres armés de machettes, et leurs poches gonflées de roches ont même réclamé à un journaliste français présent son appareil photo, indique la même source.
Le chef de mission, Daniel Robin, secrétaire national au Secours Populaire, a alors décide de mettre un terme à la mission humanitaire et de battre en retraite immédiatement.
« Abris sans frontière » s’est associée au Secours Populaire pour livrer et monter en Haïti 70 tentes familiales de 18 mètres carrés et six chapiteaux de 200 m2 qui, une fois cloisonnés, abriteront une vingtaine de salles de classes, un orphelinat et une salle polyvalentes. Ces structures sont gérées par les associations haïtiennes partenaires du Secours Populaire.
Les monteurs sont formés sur place par des animateurs d’Architecture textile française (ATF), le numéro un européen de la location de chapiteaux et de structures de toile destinés aux foires, aux grands meetings ou aux spectacles itinérants. [gp apr 27/07/2010 00 :30]
Alterpress Haiti
Jeudi 29 juillet 2010
mercredi 28 juillet 2010
Haïti/Elections: L’opposition met en garde le Conseil électoral provisoire
mercredi 28 juillet 2010 à 02:29
Des partis politiques de l’opposition mettent en garde le Conseil électoral provisoire (CEP) contre l’utilisation de leurs noms et emblèmes dans le cadre du scrutin prévu le 28 novembre 2010.
Les dirigeants des plateformes Alternative, UCADDE, RASANBLE et Libération dénoncent l’incapacité des conseillers électoraux à organiser d’élections crédibles et transparentes en Haïti.
Evans Paul, de la plateforme Alternative, croit dur comme fer que “le CEP présidé par Gaillot Dorsainvil et René Préval n’est pas à même de réaliser des compétitions électorales honnêtes dans le pays”.
Les responsables de ces formations politiques projettent de descendre dans les rues de Port-au-Prince ce 28 juillet pour exiger la révocation des membres de l’actuel CEP.
Evallière Beauplan et Youri Latortue, du Collectif pour le renouveau d’Haïti, estiment quant à eux que le poids de l’International est assez significatif dans le maintien de l’actuel Conseil électoral.
Certaines ambassades travaillent au renforcement sinon au maintien du statu quo en Haïti, dénoncent ces sénateurs sans, toutefois, préciser les ambassades
Radio Vision 2000
Des partis politiques de l’opposition mettent en garde le Conseil électoral provisoire (CEP) contre l’utilisation de leurs noms et emblèmes dans le cadre du scrutin prévu le 28 novembre 2010.
Les dirigeants des plateformes Alternative, UCADDE, RASANBLE et Libération dénoncent l’incapacité des conseillers électoraux à organiser d’élections crédibles et transparentes en Haïti.
Evans Paul, de la plateforme Alternative, croit dur comme fer que “le CEP présidé par Gaillot Dorsainvil et René Préval n’est pas à même de réaliser des compétitions électorales honnêtes dans le pays”.
Les responsables de ces formations politiques projettent de descendre dans les rues de Port-au-Prince ce 28 juillet pour exiger la révocation des membres de l’actuel CEP.
Evallière Beauplan et Youri Latortue, du Collectif pour le renouveau d’Haïti, estiment quant à eux que le poids de l’International est assez significatif dans le maintien de l’actuel Conseil électoral.
Certaines ambassades travaillent au renforcement sinon au maintien du statu quo en Haïti, dénoncent ces sénateurs sans, toutefois, préciser les ambassades
Radio Vision 2000
La BID vient en aide à l’EDH
Mardi, 27 Juillet 2010 15:11
La banque interaméricaine de développement vient d’octroyer une subvention de 14 millions de dollars à l’Electricité d’Haïti en vue d’activer le rétablissement des services électriques dans la capitale haitienne terriblement affectés par le séisme du 12 janvier.
Cette nouvelle enveloppe vient compléter un précédent projet de renforcement du réseau électrique. Elle est financée par la Banque mondiale et vise à faciliter l’acquisition de matériels informatiques et de logiciels.
La formation du personnel visant une meilleure gestion technique et commerciale sera prise en compte par l’Institution qui pourrait également atténuer le déficit commercial de la compagnie.
Cette subvention de la BID vise enfin la reconstruction d’une nouvelle sous-station à Tabarre et la réorganisation de l’usine hydro-électrique de Péligre.
Signal FM
La banque interaméricaine de développement vient d’octroyer une subvention de 14 millions de dollars à l’Electricité d’Haïti en vue d’activer le rétablissement des services électriques dans la capitale haitienne terriblement affectés par le séisme du 12 janvier.
Cette nouvelle enveloppe vient compléter un précédent projet de renforcement du réseau électrique. Elle est financée par la Banque mondiale et vise à faciliter l’acquisition de matériels informatiques et de logiciels.
La formation du personnel visant une meilleure gestion technique et commerciale sera prise en compte par l’Institution qui pourrait également atténuer le déficit commercial de la compagnie.
Cette subvention de la BID vise enfin la reconstruction d’une nouvelle sous-station à Tabarre et la réorganisation de l’usine hydro-électrique de Péligre.
Signal FM
Le commissaire européen Michel Barnier effectue une visite en Haïti
Mercredi, 28 juillet 2010 05:59
Le commissaire européen en charge du Marché intérieur et des services financiers, Michel Barnier, est attendu à Port-au-Prince ce mercredi 28 juillet.
Au cours d'une visite de 48 heures l'ancien ministre français de l'agriculture pourra évaluer des projets de reconstruction financés par L'Union Européenne. Les projets de l'UE totalisant 200 millions d'euros concernent les secteurs des infrastructures routières, l'aide à la société civile et la décentralisation.
M. Barnier pourra réaffirmer l'engagement de l'Union Européenne à la reconstruction d'Haïti lors de ces entretiens avec le chef de l'Etat haïtien, René Préval, et le Premier Ministre Jean Max Bellerive. La commission européenne a déjà décaissé 300 millions d'euros ce qui représente une première tranche des fonds promis pour la reconstruction d'Haïti.
Lors de la conférence de New York, l'UE s'était engagé à hauteur de 1,3 milliards d'euros dont 460 millions consentis par la Commission européenne. Les fonds de la communauté internationale seront utilisés pour financer le Plan d'Action pour le Développement et la Reconstruction Nationale (PADRN)
Au cours de son séjour M. Barnier aura également des entretiens avec des représentants d'organisations Non gouvernementales et des membres du secteur privé.
Il s'agira de la troisième visite de M. Barnier en Haïti. En février 2009 alors qu'il était ministre de l'agriculture et de la pêche, Michel Barnier avait encouragé des projets de coopération avec Haïti en proie à un grave problème d'insécurité alimentaire. Il avait mis l'accent sur la nécessité de donner une nouvelle impulsion à la coopération franco-haïtienne et entre Haïti et l'Europe dans le domaine de la sécurité alimentaire, de la production agricole.
En mai 2004 alors qu'il était chef de la diplomatie M. Barnier avait également effectué une visite en Haïti.
LLM / Radio Métropole Haïti
Le commissaire européen en charge du Marché intérieur et des services financiers, Michel Barnier, est attendu à Port-au-Prince ce mercredi 28 juillet.
Au cours d'une visite de 48 heures l'ancien ministre français de l'agriculture pourra évaluer des projets de reconstruction financés par L'Union Européenne. Les projets de l'UE totalisant 200 millions d'euros concernent les secteurs des infrastructures routières, l'aide à la société civile et la décentralisation.
M. Barnier pourra réaffirmer l'engagement de l'Union Européenne à la reconstruction d'Haïti lors de ces entretiens avec le chef de l'Etat haïtien, René Préval, et le Premier Ministre Jean Max Bellerive. La commission européenne a déjà décaissé 300 millions d'euros ce qui représente une première tranche des fonds promis pour la reconstruction d'Haïti.
Lors de la conférence de New York, l'UE s'était engagé à hauteur de 1,3 milliards d'euros dont 460 millions consentis par la Commission européenne. Les fonds de la communauté internationale seront utilisés pour financer le Plan d'Action pour le Développement et la Reconstruction Nationale (PADRN)
Au cours de son séjour M. Barnier aura également des entretiens avec des représentants d'organisations Non gouvernementales et des membres du secteur privé.
Il s'agira de la troisième visite de M. Barnier en Haïti. En février 2009 alors qu'il était ministre de l'agriculture et de la pêche, Michel Barnier avait encouragé des projets de coopération avec Haïti en proie à un grave problème d'insécurité alimentaire. Il avait mis l'accent sur la nécessité de donner une nouvelle impulsion à la coopération franco-haïtienne et entre Haïti et l'Europe dans le domaine de la sécurité alimentaire, de la production agricole.
En mai 2004 alors qu'il était chef de la diplomatie M. Barnier avait également effectué une visite en Haïti.
LLM / Radio Métropole Haïti
mardi 27 juillet 2010
Les débuts chaotiques de la Commission pour la reconstruction
Les débuts chaotiques de la Commission pour la reconstruction
| 26.07.10 | 14h10 • Mis à jour le 26.07.10 | 15h32
Jean-Michel Caroit / LE MONDE
Port-au-Prince Envoyé spécial
Le canular n'a pas fait rire le Quai d'Orsay. Le 14 juillet, un site Internet, plagiant celui du ministère français des affaires étrangères, annonçait que la France allait verser 17 milliards d'euros pour la reconstruction d'Haïti. Selon le site, la France allait ainsi rembourser - avec intérêts - la "dette de l'indépendance" de 90 millions de francs or, imposée à la première République noire pour se libérer de sa tutelle coloniale.
Alors que l'"information" était largement reprise en Haïti et sur la Toile, Paris s'empressait de démentir, menaçant les pirates de poursuites judiciaires. Depuis Montréal, le Comité pour le remboursement immédiat des milliards envolés d'Haïti (Crime) a revendiqué, quelques jours plus tard, le plagiat et annoncé la poursuite de la campagne pour le remboursement de la "dette originelle" tout en dénonçant "l'hypocrisie des puissances occidentales".
La supercherie a ressuscité la demande de restitution lancée par l'ancien président Jean-Bertrand Aristide avant le bicentenaire de l'indépendance d'Haïti, en 2004, et ravivé le débat sur la lenteur des bailleurs de fonds à honorer leurs promesses après le séisme du 12 janvier.
Lors de sa visite éclair à Port-au-Prince le 17 février, le président de la République française, Nicolas Sarkozy, a promis 326 millions d'euros sur deux ans.
Une goutte d'eau
Selon l'ambassadeur de France à Port-au-Prince, Didier Le Bret, la France a jusqu'à présent versé 24 millions d'euros au titre de l'aide d'urgence, annulé 56 millions de la dette du gouvernement haïtien et accordé 1 million d'aide budgétaire sur les 40 millions promis sur deux ans. 110 véhicules d'occasion, remis en état, ont été livrés en prélevant sur une enveloppe de 60 millions d'euros destinée à financer, sur deux ans également, d'autres projets comme un hôpital et du matériel de transport.
Le 15 juillet, un accord de financement pour un montant de 1 million d'euros a été signé en faveur de la Commission intérimaire pour la reconstruction d'Haïti. Cette commission, coprésidée par le premier ministre haïtien, Jean-Max Bellerive, et l'ancien président américain Bill Clinton, n'a tenu qu'une réunion depuis sa création. La deuxième réunion, prévue pour le 22 juillet, a été reportée au 17 août "pour indisponibilité de plusieurs de ses membres".
Lors d'une cérémonie le 12 juillet, au pied des ruines du palais national, le président René Préval a déploré que son gouvernement n'ait reçu jusqu'à présent que 35 millions de dollars (27,2 millions d'euros) d'aide budgétaire. Une goutte d'eau par rapport à l'ampleur des besoins et aux 10 milliards de dollars promis par les bailleurs de fonds, le 31 mars, à New York.
Quant aux 2 milliards de dollars collectés par les ONG auprès du public, personne ne sait quel montant a été dépensé six mois après le désastre. Selon l'organisation Disaster Accountability Project, seules 6 des 197 ONG qui ont sollicité de l'argent pour Haïti publient des rapports financiers actualisés.
Jean-Michel Caroit
Article paru dans l'édition du 27.07.10
| 26.07.10 | 14h10 • Mis à jour le 26.07.10 | 15h32
Jean-Michel Caroit / LE MONDE
Port-au-Prince Envoyé spécial
Le canular n'a pas fait rire le Quai d'Orsay. Le 14 juillet, un site Internet, plagiant celui du ministère français des affaires étrangères, annonçait que la France allait verser 17 milliards d'euros pour la reconstruction d'Haïti. Selon le site, la France allait ainsi rembourser - avec intérêts - la "dette de l'indépendance" de 90 millions de francs or, imposée à la première République noire pour se libérer de sa tutelle coloniale.
Alors que l'"information" était largement reprise en Haïti et sur la Toile, Paris s'empressait de démentir, menaçant les pirates de poursuites judiciaires. Depuis Montréal, le Comité pour le remboursement immédiat des milliards envolés d'Haïti (Crime) a revendiqué, quelques jours plus tard, le plagiat et annoncé la poursuite de la campagne pour le remboursement de la "dette originelle" tout en dénonçant "l'hypocrisie des puissances occidentales".
La supercherie a ressuscité la demande de restitution lancée par l'ancien président Jean-Bertrand Aristide avant le bicentenaire de l'indépendance d'Haïti, en 2004, et ravivé le débat sur la lenteur des bailleurs de fonds à honorer leurs promesses après le séisme du 12 janvier.
Lors de sa visite éclair à Port-au-Prince le 17 février, le président de la République française, Nicolas Sarkozy, a promis 326 millions d'euros sur deux ans.
Une goutte d'eau
Selon l'ambassadeur de France à Port-au-Prince, Didier Le Bret, la France a jusqu'à présent versé 24 millions d'euros au titre de l'aide d'urgence, annulé 56 millions de la dette du gouvernement haïtien et accordé 1 million d'aide budgétaire sur les 40 millions promis sur deux ans. 110 véhicules d'occasion, remis en état, ont été livrés en prélevant sur une enveloppe de 60 millions d'euros destinée à financer, sur deux ans également, d'autres projets comme un hôpital et du matériel de transport.
Le 15 juillet, un accord de financement pour un montant de 1 million d'euros a été signé en faveur de la Commission intérimaire pour la reconstruction d'Haïti. Cette commission, coprésidée par le premier ministre haïtien, Jean-Max Bellerive, et l'ancien président américain Bill Clinton, n'a tenu qu'une réunion depuis sa création. La deuxième réunion, prévue pour le 22 juillet, a été reportée au 17 août "pour indisponibilité de plusieurs de ses membres".
Lors d'une cérémonie le 12 juillet, au pied des ruines du palais national, le président René Préval a déploré que son gouvernement n'ait reçu jusqu'à présent que 35 millions de dollars (27,2 millions d'euros) d'aide budgétaire. Une goutte d'eau par rapport à l'ampleur des besoins et aux 10 milliards de dollars promis par les bailleurs de fonds, le 31 mars, à New York.
Quant aux 2 milliards de dollars collectés par les ONG auprès du public, personne ne sait quel montant a été dépensé six mois après le désastre. Selon l'organisation Disaster Accountability Project, seules 6 des 197 ONG qui ont sollicité de l'argent pour Haïti publient des rapports financiers actualisés.
Jean-Michel Caroit
Article paru dans l'édition du 27.07.10
Haiti-Élections : 19 partis dont le RDNP enregistrés pour la présidentielle
Haiti-Élections : 19 partis dont le RDNP enregistrés pour la présidentielle
lundi 26 juillet 2010
P-au-P, 26 Juil. 2010 [AlterPresse] --- 19 partis et regroupements politiques se sont inscrits pour la présidentielle du 28 novembre 2010, confirme à AlterPresse Richardson Dumel, porte-parole du Conseil électoral provisoire (CEP).
La direction juridique du CEP procède actuellement à la vérification de l’authenticité des pièces soumises au moment de l’inscription avant la publication le 30 juillet prochain de la liste des partis agréés pour les élections présidentielles, rappelle le porte-parole de l’institution électorale.
Parmi les partis en attente d’être agréés pour la présidentielle, figurent le Bloc 16 décembre de Gérard Blot, l’Alliance Chrétienne pour la Reconstruction d’Haiti de Chavannes Jeune et le Rassemblement des Démocrates Nationaux Progressistes (RDNP) de Mirlande Manigat.
Le RDNP a donc décidé de se retirer de la Plate-Forme des Patriotes Haïtiens (PLAPH), un regroupement politique habilité à prendre part aux législatives mais qui réclame le départ des membres du CEP pour la poursuite du processus électoral.
Le dirigeant de l’Alliance chrétienne pour la reconstruction d’Haïti, Chavannes Jeune, une autre figure de l’opposition favorable au renvoi des conseillers électoraux, s’est aussi montré intéressé aux élections présidentielles.
Les futurs partis agréés devront compléter une liste de 55 partis habilités à prendre part à la présidentielle du 28 novembre 2010.
La période consacrée à l’inscription des candidats à la présidence est prévue entre le premier et le 7 aout prochain. [cer gp apr 26/07/10 13 :15]
lundi 26 juillet 2010
P-au-P, 26 Juil. 2010 [AlterPresse] --- 19 partis et regroupements politiques se sont inscrits pour la présidentielle du 28 novembre 2010, confirme à AlterPresse Richardson Dumel, porte-parole du Conseil électoral provisoire (CEP).
La direction juridique du CEP procède actuellement à la vérification de l’authenticité des pièces soumises au moment de l’inscription avant la publication le 30 juillet prochain de la liste des partis agréés pour les élections présidentielles, rappelle le porte-parole de l’institution électorale.
Parmi les partis en attente d’être agréés pour la présidentielle, figurent le Bloc 16 décembre de Gérard Blot, l’Alliance Chrétienne pour la Reconstruction d’Haiti de Chavannes Jeune et le Rassemblement des Démocrates Nationaux Progressistes (RDNP) de Mirlande Manigat.
Le RDNP a donc décidé de se retirer de la Plate-Forme des Patriotes Haïtiens (PLAPH), un regroupement politique habilité à prendre part aux législatives mais qui réclame le départ des membres du CEP pour la poursuite du processus électoral.
Le dirigeant de l’Alliance chrétienne pour la reconstruction d’Haïti, Chavannes Jeune, une autre figure de l’opposition favorable au renvoi des conseillers électoraux, s’est aussi montré intéressé aux élections présidentielles.
Les futurs partis agréés devront compléter une liste de 55 partis habilités à prendre part à la présidentielle du 28 novembre 2010.
La période consacrée à l’inscription des candidats à la présidence est prévue entre le premier et le 7 aout prochain. [cer gp apr 26/07/10 13 :15]
lundi 26 juillet 2010
Chantez HAITI avec Ti-Corn!
www.TiCorn.com
Carole Démesmin
We are the world
Ansy et Yole Dérose
Fédia Laguerre
... ... ...
Carole Démesmin
We are the world
Ansy et Yole Dérose
Fédia Laguerre
... ... ...
Le RDNP se retire de la PLAH
Lundi, 26 juillet 2010 12:48
Le Rassemblement des Démocrates Nationaux Progressistes RDNP ne fait plus partie de la Plateforme des Patriotes Haïtiens (PLAH). L'annonce a été faite par la Secrétaire générale de cette formation Politique, Myrlande Manigat.
« Je ne veux pas exposer sur la place publique les divergences que nous avons eu dans les détails », a déclaré la responsable du RDNP sur les ondes de Radio Métropole.
Madame Manigat parle de désaccords fondamentaux, pour expliquer son retrait de la Plateforme.
« Nous avons eu des divergences en ce qui concerne l'orientation de la plateforme, et stratégie à utiliser plus précisément dans cette période électorale. Donc le RDNP a préféré de se retirer » indique Myrlande Manigat tout en faisant remarquer que la plateforme affiche une position électoraliste qui est contraire aux objectifs définis au préalable.
« Notre alliance n'était pas une alliance électorale, on envisageait de poursuivre la collaboration au delà des élections pour former une alliance de gouvernement. Des divergences se sont produites », a précisé la responsable du RDNP qui dit ne pas regretter la bonne collaboration qu'elle a eu avec ses anciens amis de la Plateforme.
Dans le même temps, madame Manigat confirme avoir enregistré son parti hier dimanche au CEP afin de prendre part aux prochaines élections.
Elle a fait remarquer que si le RNDP ne s'était pas inscrit, cette formation politique n'aurait pu juridiquement participer aux élections présidentielles.
Madame Manigat, a par contre indiqué, qu'elle conservait des suspicions à l' encontre de l'organisme électoral, ce qui ne l'a pas empêché de faire inscrire sa formation politique.
La constitutionnaliste a fait savoir par ailleurs, que son organisation reste ouverte à d'autres alliances politiques.
EJ/Radio Métropole Haïti
Le Rassemblement des Démocrates Nationaux Progressistes RDNP ne fait plus partie de la Plateforme des Patriotes Haïtiens (PLAH). L'annonce a été faite par la Secrétaire générale de cette formation Politique, Myrlande Manigat.
« Je ne veux pas exposer sur la place publique les divergences que nous avons eu dans les détails », a déclaré la responsable du RDNP sur les ondes de Radio Métropole.
Madame Manigat parle de désaccords fondamentaux, pour expliquer son retrait de la Plateforme.
« Nous avons eu des divergences en ce qui concerne l'orientation de la plateforme, et stratégie à utiliser plus précisément dans cette période électorale. Donc le RDNP a préféré de se retirer » indique Myrlande Manigat tout en faisant remarquer que la plateforme affiche une position électoraliste qui est contraire aux objectifs définis au préalable.
« Notre alliance n'était pas une alliance électorale, on envisageait de poursuivre la collaboration au delà des élections pour former une alliance de gouvernement. Des divergences se sont produites », a précisé la responsable du RDNP qui dit ne pas regretter la bonne collaboration qu'elle a eu avec ses anciens amis de la Plateforme.
Dans le même temps, madame Manigat confirme avoir enregistré son parti hier dimanche au CEP afin de prendre part aux prochaines élections.
Elle a fait remarquer que si le RNDP ne s'était pas inscrit, cette formation politique n'aurait pu juridiquement participer aux élections présidentielles.
Madame Manigat, a par contre indiqué, qu'elle conservait des suspicions à l' encontre de l'organisme électoral, ce qui ne l'a pas empêché de faire inscrire sa formation politique.
La constitutionnaliste a fait savoir par ailleurs, que son organisation reste ouverte à d'autres alliances politiques.
EJ/Radio Métropole Haïti
Haiti: des inondations encore et encore!
Au moins une personne a été tuée dans des inondations ayant sévèrement affecté deux sections communales de Léogâne (35 km au sud-ouest de Port-au-Prince) où 1.169 familles sont sinistrées à la suite de fortes averses ayant provoqué des inondations.
Selon Philippe Joseph, coordonnateur local de la protection civile, joint par Radio Kiskeya, un homme non identifié d’une quarantaine d’années a été retrouvé noyé dans la rivière Momance.
A Grande-Rivière et à Dessource, respectivement première et troisième sections, les familles dont les maisons ont été inondées sont restées aux abois faute d’intervention de la protection civile.
Un rapport a pourtant été acheminé en ce sens à la direction de cette instance qui relève du ministère de l’intérieur, a précisé Philippe Joseph.
Une excavatrice et un bulldozer appartenant au ministère de l’environnement et qui se trouvent sur place devraient être mis à contribution pour les premiers travaux destinés à normaliser quelque peu la situation autour de Léogâne, ville déjà dévastée par le séisme du 12 janvier.
Le coordonnateur de la protection civile affirme que la Cité Anacaona n’a pas été directement touchée. Mais, deux banlieues et les sections communales susmentionnées sont en piteux état.
Cette semaine, des riverains avaient paralysé la circulation sur la route nationale #2 à hauteur de Léogâne afin d’exiger des autorités des interventions appropriées à la suite des dernières pluies.
A Montrouis, dans le Bas-Artibonite (nord), des inondations avaient fait le week-end écoulé quelque 150 sinistrés et causé d’importants dégâts matériels.
Selon les prévisionnistes américains, Haïti pourrait être mise à rude épreuve au cours de la saison cyclonique qui risque d’être très active jusqu’à fin novembre. spp/Radio Kiskeya
Selon Philippe Joseph, coordonnateur local de la protection civile, joint par Radio Kiskeya, un homme non identifié d’une quarantaine d’années a été retrouvé noyé dans la rivière Momance.
A Grande-Rivière et à Dessource, respectivement première et troisième sections, les familles dont les maisons ont été inondées sont restées aux abois faute d’intervention de la protection civile.
Un rapport a pourtant été acheminé en ce sens à la direction de cette instance qui relève du ministère de l’intérieur, a précisé Philippe Joseph.
Une excavatrice et un bulldozer appartenant au ministère de l’environnement et qui se trouvent sur place devraient être mis à contribution pour les premiers travaux destinés à normaliser quelque peu la situation autour de Léogâne, ville déjà dévastée par le séisme du 12 janvier.
Le coordonnateur de la protection civile affirme que la Cité Anacaona n’a pas été directement touchée. Mais, deux banlieues et les sections communales susmentionnées sont en piteux état.
Cette semaine, des riverains avaient paralysé la circulation sur la route nationale #2 à hauteur de Léogâne afin d’exiger des autorités des interventions appropriées à la suite des dernières pluies.
A Montrouis, dans le Bas-Artibonite (nord), des inondations avaient fait le week-end écoulé quelque 150 sinistrés et causé d’importants dégâts matériels.
Selon les prévisionnistes américains, Haïti pourrait être mise à rude épreuve au cours de la saison cyclonique qui risque d’être très active jusqu’à fin novembre. spp/Radio Kiskeya
Necessité de réformes au sein du Conseil Electoral Provisoire
Lundi, 26 juillet 2010 05:44
Le sénateur Lugar réclame des réformes au sein du CEP
Dans son deuxième rapport sur la situation en Haïti, publié la semaine dernière, le sénateur américain Richard Lugar se montre très critique envers le gouvernement haïtien qui n'a pas réalisé des réformes pour garantir la tenue d'élections honnêtes et éliminer les obstacles à l'arrivée des investisseurs étrangers.
Le sénateur républicain de l'Indiana, membre influent de la puissante commission des affaires étrangères du sénat, se dit insatisfait du leadership du président René Préval. " Les actions du président Préval ne témoigne pas d'une volonté de rompre d'avec les politiques autodestructrices qui maintiennent Haïti au rang de pays le plus pauvre de l'hémisphère", précise le rapport.
Si des réformes ne sont pas entreprises les investissements à partir fonds des contribuables américains devraient être réévalués', insiste le sénateur Lugar.
Le gouvernement américain a promis d'accorder une aide de 2.8 milliards de dollars à Haïti dans le cadre du processus de reconstruction. Ces fonds ne sont toujours pas décaissés en raison des préoccupations de nombreux législateurs américains.
Le second rapport du sénateur Lugar est publié moins d'un mois après l'appel du groupe de sénateurs minoritaires souhaitant le gel de la contribution américaine pour l'organisation des élections.
La première proposition du sénateur Lugar relative à l'intégration d'étrangers dans l'organisme électoral avait été rejetée par le président Préval.
Le nouveau rapport appuie la proposition de l'opposition qui réclame des réformes au sein du Conseil Electoral Provisoire (CEP).
LLM / Radio Métropole Haïti
Le sénateur Lugar réclame des réformes au sein du CEP
Dans son deuxième rapport sur la situation en Haïti, publié la semaine dernière, le sénateur américain Richard Lugar se montre très critique envers le gouvernement haïtien qui n'a pas réalisé des réformes pour garantir la tenue d'élections honnêtes et éliminer les obstacles à l'arrivée des investisseurs étrangers.
Le sénateur républicain de l'Indiana, membre influent de la puissante commission des affaires étrangères du sénat, se dit insatisfait du leadership du président René Préval. " Les actions du président Préval ne témoigne pas d'une volonté de rompre d'avec les politiques autodestructrices qui maintiennent Haïti au rang de pays le plus pauvre de l'hémisphère", précise le rapport.
Si des réformes ne sont pas entreprises les investissements à partir fonds des contribuables américains devraient être réévalués', insiste le sénateur Lugar.
Le gouvernement américain a promis d'accorder une aide de 2.8 milliards de dollars à Haïti dans le cadre du processus de reconstruction. Ces fonds ne sont toujours pas décaissés en raison des préoccupations de nombreux législateurs américains.
Le second rapport du sénateur Lugar est publié moins d'un mois après l'appel du groupe de sénateurs minoritaires souhaitant le gel de la contribution américaine pour l'organisation des élections.
La première proposition du sénateur Lugar relative à l'intégration d'étrangers dans l'organisme électoral avait été rejetée par le président Préval.
Le nouveau rapport appuie la proposition de l'opposition qui réclame des réformes au sein du Conseil Electoral Provisoire (CEP).
LLM / Radio Métropole Haïti
En Haïti, quand le remède peut tuer le médecin
Retour d'un monde de traumatisme et de destruction. En Haïti, plus de six mois après le séisme, le chaos règne toujours. En quarante ans d'humanitaire, je n'ai jamais connu une telle situation, et j'ai pourtant approché des guerres et des catastrophes à travers le monde. Mais en Haïti tout est plus violent, plus dur, plus épouvantable. Je me suis trouvé face à un peuple traumatisé, blessé dans les corps et dans les âmes...
Haïti: Au lendemain de ce séisme, La Chaîne de l'Espoir a pu déployer son aide médicale au sein de la clinique Lambert, dirigée par le Docteur Margaret Degand, à Pétionville, près de Port-au-Prince. Dans cet ancien établissement de chirurgie esthétique, plus de 2000 blessés ont été pris en charge, et la clinique est devenue un centre de référence pour tous les sauveteurs. Dans cette clinique, j'ai retrouvé le cardiologue haïtien Michel Théard, mon ancien élève à l'hôpital Broussais, à Paris. Avec lui, je me suis trouvé plongé dans le milieu médical haïtien. Et là, j'ai constaté qu'un drame se jouait dans le drame...
Les ONG détruisent le tissu économique du pays. Comment le petit paysan pourrait-il vendre ces quelques bananes, si les organisations humanitaires distribuent des vivres gratuitement ? De la même manière, la médecine gratuite est en train de détruire le système de santé en Haïti. Qu'on ne se méprenne pas : la prodigieuse solidarité internationale qui s'est manifestée lors du tremblement de terre a constitué une aide essentielle pour ce pays supplicié, notamment celle des organisations médicales humanitaires.
Toutefois, sur place, six mois après, la situation des hôpitaux, des médecins, des personnels soignants est tout simplement effrayante : il n'y a plus de moyens et les patients ne sont plus prêts à recourir à des soins qui ne soient pas gratuits... Des hôpitaux sont obligés de fermer. Un autre a réduit de moitié ses effectifs de médecins, personnels soignants et administratifs. Un chirurgien viscéral m'a expliqué qu'en un mois il n'a procédé qu'à une seule opération. Les cabinets médicaux, les cliniques, les hôpitaux sont en situation de grand dysfonctionnement. Et, lorsque les établissements réussissent vaille que vaille à se maintenir, ils ne trouvent plus d'infirmières ni de jeunes médecins pour y exercer car les ONG les recrutent, avec des salaires beaucoup plus élevés.
UNE AUTRE FORME D'URGENCE
Michel Théard me précisait même que le remède est en train de tuer le médecin ! Comment ne pas comprendre le découragement quand il suffit à des médecins haïtiens d'aller sur Internet pour constater qu'après le tremblement de terre, une ONG a reçu, à elle seule, l'équivalent en dons de trois fois le budget annuel du ministère haïtien de la santé. Comment ne pas comprendre que l'on observe sur les murs de Port-au-Prince un bien vieux slogan qui rejaillit, actualisé : "ONG go home !".
En Haïti comme ailleurs, les ONG n'ont pas vocation à s'installer définitivement. Il serait dramatique de prendre le risque de voir le système médical haïtien détruit lorsqu'elles se retireront. Or, elles se retireront et, si le pays a vécu sous perfusion, il ne survivra pas à l'arrêt de la machine. Pour sortir de ce piège, les pouvoirs publics haïtiens, avec une immense faiblesse de moyens, travaillent à un programme d'aide aux structures médicales pour tenter de les sauver, elles et les personnels médicaux locaux.
Des tentatives de coopération entre les institutions privées et publiques tentent de se mettre en place et des initiatives originales sont tentées. Mais rien ne sera possible si la solidarité internationale, encore si forte, ne déplace pas ses modes d'intervention et d'assistance pour se mobiliser autour de l'aide aux structures locales, à la formation... Bref, pour préserver, développer et moderniser ce qu'il reste d'un système médical local. C'est une autre forme d'urgence. C'est peut-être aujourd'hui la première.
Alain Deloche, chirurgien, président de la Chaîne de l'Espoir
Le Monde/Alain Deloche, chirurgien, président de la Chaîne de l'Espoir
Haïti: Au lendemain de ce séisme, La Chaîne de l'Espoir a pu déployer son aide médicale au sein de la clinique Lambert, dirigée par le Docteur Margaret Degand, à Pétionville, près de Port-au-Prince. Dans cet ancien établissement de chirurgie esthétique, plus de 2000 blessés ont été pris en charge, et la clinique est devenue un centre de référence pour tous les sauveteurs. Dans cette clinique, j'ai retrouvé le cardiologue haïtien Michel Théard, mon ancien élève à l'hôpital Broussais, à Paris. Avec lui, je me suis trouvé plongé dans le milieu médical haïtien. Et là, j'ai constaté qu'un drame se jouait dans le drame...
Les ONG détruisent le tissu économique du pays. Comment le petit paysan pourrait-il vendre ces quelques bananes, si les organisations humanitaires distribuent des vivres gratuitement ? De la même manière, la médecine gratuite est en train de détruire le système de santé en Haïti. Qu'on ne se méprenne pas : la prodigieuse solidarité internationale qui s'est manifestée lors du tremblement de terre a constitué une aide essentielle pour ce pays supplicié, notamment celle des organisations médicales humanitaires.
Toutefois, sur place, six mois après, la situation des hôpitaux, des médecins, des personnels soignants est tout simplement effrayante : il n'y a plus de moyens et les patients ne sont plus prêts à recourir à des soins qui ne soient pas gratuits... Des hôpitaux sont obligés de fermer. Un autre a réduit de moitié ses effectifs de médecins, personnels soignants et administratifs. Un chirurgien viscéral m'a expliqué qu'en un mois il n'a procédé qu'à une seule opération. Les cabinets médicaux, les cliniques, les hôpitaux sont en situation de grand dysfonctionnement. Et, lorsque les établissements réussissent vaille que vaille à se maintenir, ils ne trouvent plus d'infirmières ni de jeunes médecins pour y exercer car les ONG les recrutent, avec des salaires beaucoup plus élevés.
UNE AUTRE FORME D'URGENCE
Michel Théard me précisait même que le remède est en train de tuer le médecin ! Comment ne pas comprendre le découragement quand il suffit à des médecins haïtiens d'aller sur Internet pour constater qu'après le tremblement de terre, une ONG a reçu, à elle seule, l'équivalent en dons de trois fois le budget annuel du ministère haïtien de la santé. Comment ne pas comprendre que l'on observe sur les murs de Port-au-Prince un bien vieux slogan qui rejaillit, actualisé : "ONG go home !".
En Haïti comme ailleurs, les ONG n'ont pas vocation à s'installer définitivement. Il serait dramatique de prendre le risque de voir le système médical haïtien détruit lorsqu'elles se retireront. Or, elles se retireront et, si le pays a vécu sous perfusion, il ne survivra pas à l'arrêt de la machine. Pour sortir de ce piège, les pouvoirs publics haïtiens, avec une immense faiblesse de moyens, travaillent à un programme d'aide aux structures médicales pour tenter de les sauver, elles et les personnels médicaux locaux.
Des tentatives de coopération entre les institutions privées et publiques tentent de se mettre en place et des initiatives originales sont tentées. Mais rien ne sera possible si la solidarité internationale, encore si forte, ne déplace pas ses modes d'intervention et d'assistance pour se mobiliser autour de l'aide aux structures locales, à la formation... Bref, pour préserver, développer et moderniser ce qu'il reste d'un système médical local. C'est une autre forme d'urgence. C'est peut-être aujourd'hui la première.
Alain Deloche, chirurgien, président de la Chaîne de l'Espoir
Le Monde/Alain Deloche, chirurgien, président de la Chaîne de l'Espoir
Le Conseil Electoral Provisoire (CEP) fait-il de la politique?
Haïti-Elections
Le CEP fait-il de la politique ?
Quelles responsabilités, dans la catastrophe qui s’annonce, des institutions qui ont confirmé leurs membres au sein du CEP ?
vendredi 9 juillet 2010,
Radio Kiskeya
Le Conseil Electoral Provisoire (CEP) de Gaillot Dorsainvil vient de lancer pour lundi prochain une invitation aux candidats agréés pour les élections avortées de février et mars derniers.
Le même jour, l’organisme électoral est censé attendre les partis politiques impliqués dans la course électorale, « pour l’ouverture du dialogue », dit-on. Que faudrait-il comprendre de la concomitance des deux invitations ? Vu que, dans leur majorité, les partis politiques ont déjà annoncé qu’ils ne répondront pas à l’invitation qui leur a été lancée, faudrait-il réaliser que, face au risque d’un éclatant échec, le CEP aurait résolu de recourir aux vieilles recettes de la politicaillerie haïtienne, en mettant à profit à la fois le faible lien des candidats avec leurs partis et l’intérêt traditionnellement aveugle et tout à fait individualiste des candidats aux postes électifs ?
Si telle serait la démarche du CEP, ne serait-on pas en droit de penser que l’organisme électoral, censé être neutre et prioritairement technique, s’implique dans la politique ? Le CEP serait-il un organe politique, opposé aux partis pour lesquels il est censé organiser les élections ?
Comment comprendre son appel au dialogue quand, dans le même temps il convie directement les candidats perçus alors comme ses véritables partenaires ?
Quand on compare ce qu’il conviendrait d’appeler « la manœuvre politique du CEP » à la démarche de l’Exécutif vis-à-vis des parlementaires dans le processus de création de la Concertation des Parlementaires Progressistes (CPP), il y a lieu de craindre que l’anarcho-populisme gagne encore plus de terrain par le renforcement acharné et aveugle des vocations et ambitions individuelles, au détriment de l’institutionnalisation des partis et des organisations en général.
Il ne manque pas d’exemple, dans beaucoup d’autres domaines, de ce refus du dialogue véritable, de la construction et de la consolidation des institutions. Les cas les plus connus sont ceux de la Cour de Cassation, du Conseil Supérieur du Pouvoir Judiciaire, de la constitution du CEP permanent, etc …
Que nous apporte, dans ces conditions, la communauté internationale prétendument démocratique et porteuse de formules salutaires à des pays, comme le nôtre, réputés être des entités chaotiques ingouvernables ? Comment, ces pays, comme le nôtre, deviendront-ils gouvernables, sans institutions ?
De leur côté, les candidats qui se prêteront au jeu ouvertement macabre qui se prépare, auront-ils la garantie de pouvoir être élus aux postes convoités ? Ou, pour être réalistes, la plupart d’entre eux ne seraient-ils motivés que par l’esprit de lucre, étant entendu que l’acte de candidature constitue de plus en plus un passe-droit à la mendicité sous prétexte de collecte de fonds pour la réalisation des campagnes électorales ?
La nation est interpellée face aux risques que lui font courir des politiques comme celles qui semblent avoir été adoptées dans le but d’organiser des élections qui, parce qu’elles seront contestées, ne conduiront jamais à la stabilité.
Quelle responsabilité des institutions qui ont confirmé leurs membres au sein du CEP, sont-elles prêtes à assumer dans ce qui se dessine et dans la catastrophe qui pourrait en résulter ? Car, plus que jamais, il ne faudra plus jeter son dévolu que sur le président René Préval, sur le gouvernement Bellerive, le CEP et la communauté internationale. Il y a bien des institutions qui, par incompétence, par couardise ou en raison d’une ouverte complicité, cautionnent et facilitent la « prochaine catastrophe ».
Marvel Dandin
Le CEP fait-il de la politique ?
Quelles responsabilités, dans la catastrophe qui s’annonce, des institutions qui ont confirmé leurs membres au sein du CEP ?
vendredi 9 juillet 2010,
Radio Kiskeya
Le Conseil Electoral Provisoire (CEP) de Gaillot Dorsainvil vient de lancer pour lundi prochain une invitation aux candidats agréés pour les élections avortées de février et mars derniers.
Le même jour, l’organisme électoral est censé attendre les partis politiques impliqués dans la course électorale, « pour l’ouverture du dialogue », dit-on. Que faudrait-il comprendre de la concomitance des deux invitations ? Vu que, dans leur majorité, les partis politiques ont déjà annoncé qu’ils ne répondront pas à l’invitation qui leur a été lancée, faudrait-il réaliser que, face au risque d’un éclatant échec, le CEP aurait résolu de recourir aux vieilles recettes de la politicaillerie haïtienne, en mettant à profit à la fois le faible lien des candidats avec leurs partis et l’intérêt traditionnellement aveugle et tout à fait individualiste des candidats aux postes électifs ?
Si telle serait la démarche du CEP, ne serait-on pas en droit de penser que l’organisme électoral, censé être neutre et prioritairement technique, s’implique dans la politique ? Le CEP serait-il un organe politique, opposé aux partis pour lesquels il est censé organiser les élections ?
Comment comprendre son appel au dialogue quand, dans le même temps il convie directement les candidats perçus alors comme ses véritables partenaires ?
Quand on compare ce qu’il conviendrait d’appeler « la manœuvre politique du CEP » à la démarche de l’Exécutif vis-à-vis des parlementaires dans le processus de création de la Concertation des Parlementaires Progressistes (CPP), il y a lieu de craindre que l’anarcho-populisme gagne encore plus de terrain par le renforcement acharné et aveugle des vocations et ambitions individuelles, au détriment de l’institutionnalisation des partis et des organisations en général.
Il ne manque pas d’exemple, dans beaucoup d’autres domaines, de ce refus du dialogue véritable, de la construction et de la consolidation des institutions. Les cas les plus connus sont ceux de la Cour de Cassation, du Conseil Supérieur du Pouvoir Judiciaire, de la constitution du CEP permanent, etc …
Que nous apporte, dans ces conditions, la communauté internationale prétendument démocratique et porteuse de formules salutaires à des pays, comme le nôtre, réputés être des entités chaotiques ingouvernables ? Comment, ces pays, comme le nôtre, deviendront-ils gouvernables, sans institutions ?
De leur côté, les candidats qui se prêteront au jeu ouvertement macabre qui se prépare, auront-ils la garantie de pouvoir être élus aux postes convoités ? Ou, pour être réalistes, la plupart d’entre eux ne seraient-ils motivés que par l’esprit de lucre, étant entendu que l’acte de candidature constitue de plus en plus un passe-droit à la mendicité sous prétexte de collecte de fonds pour la réalisation des campagnes électorales ?
La nation est interpellée face aux risques que lui font courir des politiques comme celles qui semblent avoir été adoptées dans le but d’organiser des élections qui, parce qu’elles seront contestées, ne conduiront jamais à la stabilité.
Quelle responsabilité des institutions qui ont confirmé leurs membres au sein du CEP, sont-elles prêtes à assumer dans ce qui se dessine et dans la catastrophe qui pourrait en résulter ? Car, plus que jamais, il ne faudra plus jeter son dévolu que sur le président René Préval, sur le gouvernement Bellerive, le CEP et la communauté internationale. Il y a bien des institutions qui, par incompétence, par couardise ou en raison d’une ouverte complicité, cautionnent et facilitent la « prochaine catastrophe ».
Marvel Dandin
dimanche 25 juillet 2010
Préval pour un « troisième mandat » mais...
Haïti-Elections
René Préval pour un « troisième mandat » mais au poste de premier ministre, avec un « président fantoche »
Projet qu’il aurait exposé à des hommes d’affaires, selon son ancien ministre de la justice, Camille Leblanc
samedi 24 juillet 2010,
Radio Kiskeya
L’ancien ministre de la justice sous le premier mandat de René Préval (1996-2001) et président du mouvement sociopolitique « Aimer Haïti », Me Camille Leblanc, a fait état ce samedi, sur les ondes de Radio KISKEYA, d’étonnantes déclarations qu’aurait faites le chef de l’Etat, René Préval, lors d’une rencontre jeudi soir en sa résidence privée avec une trentaine d’hommes d’affaires.
Au nombre des hommes d’affaires présents, Camille Leblanc cite Moscoso, Vorbe, Braun et Bonnefil.
M. Préval aurait clairement laissé entendre à ses invités qu’il entendait « partir pour un 3ème mandat » en devenant prochainement premier ministre, grâce à 80% des sièges au Parlement que remporteraient les candidats de la plateforme politique présidentielle INITE (UNITE), « avec le concours du Conseil Electoral Provisoire (CEP) ». [Selon la Constitution haïtienne, le premier ministre est issu du parti majoritaire au Parlement].
Dans le cadre de la même entreprise, René Préval aurait fait savoir à ses invités qu’« il faudra barrer la route à des candidats populaires », estimant toutefois nécessaire la participation de Mirlande Manigat (RDNP) et de Charles Henri Baker (RESPECT) pour « donner de la crédibilité au scrutin dont le taux de participation serait satisfaisant pour la communauté internationale s’il se situe autour de 4 ou 5% ».
Toujours selon Me Leblanc, le chef de l’Etat aurait exprimé l’intention de « choisir » lui-même une personnalité sans envergure pour l’élection présidentielle laquelle ne se tiendrait pas forcément le 28 novembre, comme il est officiellement prévu. Il aurait également projeté de rester en poste jusqu’en mai 2011, le temps que la nouvelle législature procède à l’amendement de la Constitution.
Interrogé sur l’attitude des invités de M. Préval face à un tel exposé, Me Leblanc précise qu’il n’a été suivi d’une quelconque objection. Certains d’entre eux ont dissimulé leur étonnement, ajoute-t-il. D’autres ont mordu à l’hameçon tendu par M. Préval quand, en conclusion de son exposé, il a demandé aux uns et aux autres ce qu’il pouvait faire en leur faveur dans des domaines les concernant. Plus d’uns ont alors approché le chef de l’Etat pour solliciter toutes sortes d’actions particulières des pouvoirs publics, indique l’ancien ministre de la justice. [jmd/Radio Kiskeya]
René Préval pour un « troisième mandat » mais au poste de premier ministre, avec un « président fantoche »
Projet qu’il aurait exposé à des hommes d’affaires, selon son ancien ministre de la justice, Camille Leblanc
samedi 24 juillet 2010,
Radio Kiskeya
L’ancien ministre de la justice sous le premier mandat de René Préval (1996-2001) et président du mouvement sociopolitique « Aimer Haïti », Me Camille Leblanc, a fait état ce samedi, sur les ondes de Radio KISKEYA, d’étonnantes déclarations qu’aurait faites le chef de l’Etat, René Préval, lors d’une rencontre jeudi soir en sa résidence privée avec une trentaine d’hommes d’affaires.
Au nombre des hommes d’affaires présents, Camille Leblanc cite Moscoso, Vorbe, Braun et Bonnefil.
M. Préval aurait clairement laissé entendre à ses invités qu’il entendait « partir pour un 3ème mandat » en devenant prochainement premier ministre, grâce à 80% des sièges au Parlement que remporteraient les candidats de la plateforme politique présidentielle INITE (UNITE), « avec le concours du Conseil Electoral Provisoire (CEP) ». [Selon la Constitution haïtienne, le premier ministre est issu du parti majoritaire au Parlement].
Dans le cadre de la même entreprise, René Préval aurait fait savoir à ses invités qu’« il faudra barrer la route à des candidats populaires », estimant toutefois nécessaire la participation de Mirlande Manigat (RDNP) et de Charles Henri Baker (RESPECT) pour « donner de la crédibilité au scrutin dont le taux de participation serait satisfaisant pour la communauté internationale s’il se situe autour de 4 ou 5% ».
Toujours selon Me Leblanc, le chef de l’Etat aurait exprimé l’intention de « choisir » lui-même une personnalité sans envergure pour l’élection présidentielle laquelle ne se tiendrait pas forcément le 28 novembre, comme il est officiellement prévu. Il aurait également projeté de rester en poste jusqu’en mai 2011, le temps que la nouvelle législature procède à l’amendement de la Constitution.
Interrogé sur l’attitude des invités de M. Préval face à un tel exposé, Me Leblanc précise qu’il n’a été suivi d’une quelconque objection. Certains d’entre eux ont dissimulé leur étonnement, ajoute-t-il. D’autres ont mordu à l’hameçon tendu par M. Préval quand, en conclusion de son exposé, il a demandé aux uns et aux autres ce qu’il pouvait faire en leur faveur dans des domaines les concernant. Plus d’uns ont alors approché le chef de l’Etat pour solliciter toutes sortes d’actions particulières des pouvoirs publics, indique l’ancien ministre de la justice. [jmd/Radio Kiskeya]
Wyclef Jean candidat a la presidence en Haiti?
L'Haïtien le plus populaire au monde, Wyclef Jean, est à «quelques formalités» de se présenter à la présidence de son pays natal, confirment des autorités haïtiennes au Droit. Le géant du hip hop et membre fondateur du défunt groupe The Fugees multiplie les démarches pour mener à bien sa candidature, qui doit être enregistrée au plus tard dans la première semaine du mois d'août, comme l'exige le calendrier électoral. Les informations selon lesquelles Wyclef Jean s'est procuré les documents indispensables à sa candidature confirmeraient ses intentions. «C'est sûr qu'il sera candidat», indique une source proche du gouvernement. Le chanteur consulte son entourage et des spécialistes en matière juridique pour s'assurer de la légalité de son éventuelle candidature, selon nos informations. Wyclef Jean vit aux États-Unis depuis l'âge de 9 ans. Il a grandi à New York. Il a été nommé «ambassadeur de bonne volonté» par le président haïtien René Préval, en 2007. Ce titre lui confère un rôle de promotion d'Haïti à l'étranger. Documents «seulement livrés à des candidats» M. Jean doit déposer les documents à l'attention des hautes sphères du pays. Il a déjà remis «certaines lettres» au ministère haïtien des Affaires étrangères, pour se conformer à la loi électorale. Le principal intéressé, qui ne s'était toujours pas adressé au Comité électoral provisoire, hier, a mis la main sur des documents «seulement livrés à des candidats», nous indique-t-on.
http://www.caraibesfm.com/
http://www.caraibesfm.com/
vendredi 23 juillet 2010
Lettre ouverte au Président de la République et au Secrétaire général des Nations unies
Le Nouvelliste, 21 juillet 2010
Haïti: Excellences,
Comme le proclame les Nations unies, la démocratie exige la tenue d'élections libres, honnêtes, crédibles et INCLUSIVES. Or, celles du 28 novembre ne peuvent être crédibles, étant basées sur la Constitution de 1987 contestée, et sur un CEP aussi contesté. Elles seront inévitablement EXCLUSIVES, puisque la diaspora est mise de côté et que des partis politiques d'importance se tiennent ou sont tenus à l' écart.
Excellences, il est encore temps de revenir sur ces élections coûteuses et divisionnistes- dangereuses pour la STABILITE, stabilité indispensable à la refondation de la Nation, à la reconstruction des institutions, aux investissements nécessaires à la relance économique.
Monsieur le Président, votre gouvernement et les Chambres législatives, soutenus par un large secteur de la population, tous convaincus que la Constitution de 1987 porte en elle des germes d'instabilité, avaient entamé la procédure d'amendement. La catastrophe du 12 janvier a changé le cours de cette procédure.
Etant donné que l'absence de Chambres législatives durera au moins jusqu'au 7 février 2011, la solution indiquée, à ce tournant difficile de notre histoire, devrait être la convocation d'une CONSTITUANTE. Elle permettrait de procéder à des élections sur la base d'une Constitution nouvelle, exprimant les options nationales, sans nulle doute INCLUSIVES.
Nous comprenons les difficultés à mettre en place cette Constituante, mais cette option vous permettrait de solutionner le problème du CEP actuel et celui, épineux, d'élections déjà largement décriées. Elle est d'autant plus indiquée que l'annonce seulement d'élections a déjà provoqué divisions, contestations, manifestations et kraze-brize ; alors que celle d'une Constituante peut provoquer certes de chauds débats, mais des débats CONSTRUCTIFS sur l'avenir du pays. A savoir : les divisions territoriales, la forme que pourrait prendre la REGIONALISATION, l'utilisation des ressources pour combattre la pauvreté...surtout libérer le pays de la mendicité, de la dépendance totale actuelle et recréer la dignité nationale.
Le pays gagnerait certainement au change, car cela permettrait au gouvernement et à la Commission intérimaire d'avancer de façon plus sereine dans la CONSTRUCTION, alors que la violence des élections risque de retarder la construction ou de faire perdre au pays les avantages d'investissements indispensables à cette construction et à cette refondation. Il est évident que le retard des pays amis à concrétiser leurs promesses est dû lui aussi à l'incertitude politique du moment.
De grâce, Excellences ! Revenez sur ces élections coûteuses et divisionnistes- dangereuses pour la STABILITE et la reconstruction nationale. LE PEUPLE HAITIEN PATAUGE DANS LA BOUE. IL FAUT RESOLUMENT CHANGER DE DIRECTION.
Odette Roy Fombrun,
16 juillet 2010
Impr
Haïti: Excellences,
Comme le proclame les Nations unies, la démocratie exige la tenue d'élections libres, honnêtes, crédibles et INCLUSIVES. Or, celles du 28 novembre ne peuvent être crédibles, étant basées sur la Constitution de 1987 contestée, et sur un CEP aussi contesté. Elles seront inévitablement EXCLUSIVES, puisque la diaspora est mise de côté et que des partis politiques d'importance se tiennent ou sont tenus à l' écart.
Excellences, il est encore temps de revenir sur ces élections coûteuses et divisionnistes- dangereuses pour la STABILITE, stabilité indispensable à la refondation de la Nation, à la reconstruction des institutions, aux investissements nécessaires à la relance économique.
Monsieur le Président, votre gouvernement et les Chambres législatives, soutenus par un large secteur de la population, tous convaincus que la Constitution de 1987 porte en elle des germes d'instabilité, avaient entamé la procédure d'amendement. La catastrophe du 12 janvier a changé le cours de cette procédure.
Etant donné que l'absence de Chambres législatives durera au moins jusqu'au 7 février 2011, la solution indiquée, à ce tournant difficile de notre histoire, devrait être la convocation d'une CONSTITUANTE. Elle permettrait de procéder à des élections sur la base d'une Constitution nouvelle, exprimant les options nationales, sans nulle doute INCLUSIVES.
Nous comprenons les difficultés à mettre en place cette Constituante, mais cette option vous permettrait de solutionner le problème du CEP actuel et celui, épineux, d'élections déjà largement décriées. Elle est d'autant plus indiquée que l'annonce seulement d'élections a déjà provoqué divisions, contestations, manifestations et kraze-brize ; alors que celle d'une Constituante peut provoquer certes de chauds débats, mais des débats CONSTRUCTIFS sur l'avenir du pays. A savoir : les divisions territoriales, la forme que pourrait prendre la REGIONALISATION, l'utilisation des ressources pour combattre la pauvreté...surtout libérer le pays de la mendicité, de la dépendance totale actuelle et recréer la dignité nationale.
Le pays gagnerait certainement au change, car cela permettrait au gouvernement et à la Commission intérimaire d'avancer de façon plus sereine dans la CONSTRUCTION, alors que la violence des élections risque de retarder la construction ou de faire perdre au pays les avantages d'investissements indispensables à cette construction et à cette refondation. Il est évident que le retard des pays amis à concrétiser leurs promesses est dû lui aussi à l'incertitude politique du moment.
De grâce, Excellences ! Revenez sur ces élections coûteuses et divisionnistes- dangereuses pour la STABILITE et la reconstruction nationale. LE PEUPLE HAITIEN PATAUGE DANS LA BOUE. IL FAUT RESOLUMENT CHANGER DE DIRECTION.
Odette Roy Fombrun,
16 juillet 2010
Impr
Report de la deuxième rencontre de la Commission Intérimaire
Vendredi, 23 juillet 2010 05:23
Report de la deuxième rencontre de la Commission Intérimaire
La deuxième rencontre de la Commission Intérimaire pour la Reconstruction d'Haïti (CIRH) prévue ce vendredi 23 juillet 2010 a été reportée par les autorités. Les motifs de ce report n'ont pas été rendus public.
En guise de rencontre les deux co-présidents de la Commission, le Premier Ministre haïtien Jean-Max Bellerive et l'ex-président Bill Clinton, se sont entretenus hier à New York les principaux bailleurs bilatéraux d'Haïti. Le service de communication de la CIRH indique que M. Clinton et Bellerive ont ont demandé aux donateurs d'honorer leurs engagements, en rendant disponible plus rapidement les fonds promis pour la reconstruction d'Haïti.
L'intégration de la République Dominicaine en tant que membre de cette commission devrait avoir lieu au cours de cette rencontre. Selon des medias dominicains, le ministre des haïtiens vivant à l'étranger, Edwin Paraison, a récemment confirmé que le Ministre dominicain de la Planification, Temistocles Montas, siégera au sein de la CIRH. Cette intégration s'inscrit dans le cadre du rapprochement entre les deux Etats avant la reprise des activités de la commission mixte bilatérale le 30 juillet 2010.
Le coordonnateur général de la PAPDA, Camille Charlemers dénonce le report de la réunion de la Commission Intérimaire qu'il assimile à une lourdeur administrative. Il estime que la commission est en retard par rapport à la situation d'extrême urgence de plusieurs milliers d'haïtiens.
L'entrée en fonction du directeur exécutif de la Commission Intérimaire, Gabriel Verret, était prévue au cours de la dernière semaine de juillet. La seconde rencontre de la CIRH a été reportée au cours du mois d'août. Au cours de la prochaine rencontre plusieurs projets identifiés par les autorités haïtiennes seront soumis à l'approbation des membres de la commission.
D'importantes personnalités étrangères sont membres de cette entité chargée de gérer les 9 milliards de dollars promis par la communauté internationale pour la reconstruction d'Haïti. Parmi les personnalités étrangères figurent le premier Vice-président de l'Agence Canadienne de Développement International (ACDI), David Moloney, la conseillère juridique auprès de la secrétaire d'État américaine, Cheryl Mills, le président de la Banque Interaméricaine de Développement (BID), Luis Alberto Moreno, l'administratrice du Programme des Nations unies pour le développement (PNUD), Helen Clark, et le directeur général pour le Développement de la Commission européenne, Stefano Manservisi.
LLM / Radio Métropole Haïti
Report de la deuxième rencontre de la Commission Intérimaire
La deuxième rencontre de la Commission Intérimaire pour la Reconstruction d'Haïti (CIRH) prévue ce vendredi 23 juillet 2010 a été reportée par les autorités. Les motifs de ce report n'ont pas été rendus public.
En guise de rencontre les deux co-présidents de la Commission, le Premier Ministre haïtien Jean-Max Bellerive et l'ex-président Bill Clinton, se sont entretenus hier à New York les principaux bailleurs bilatéraux d'Haïti. Le service de communication de la CIRH indique que M. Clinton et Bellerive ont ont demandé aux donateurs d'honorer leurs engagements, en rendant disponible plus rapidement les fonds promis pour la reconstruction d'Haïti.
L'intégration de la République Dominicaine en tant que membre de cette commission devrait avoir lieu au cours de cette rencontre. Selon des medias dominicains, le ministre des haïtiens vivant à l'étranger, Edwin Paraison, a récemment confirmé que le Ministre dominicain de la Planification, Temistocles Montas, siégera au sein de la CIRH. Cette intégration s'inscrit dans le cadre du rapprochement entre les deux Etats avant la reprise des activités de la commission mixte bilatérale le 30 juillet 2010.
Le coordonnateur général de la PAPDA, Camille Charlemers dénonce le report de la réunion de la Commission Intérimaire qu'il assimile à une lourdeur administrative. Il estime que la commission est en retard par rapport à la situation d'extrême urgence de plusieurs milliers d'haïtiens.
L'entrée en fonction du directeur exécutif de la Commission Intérimaire, Gabriel Verret, était prévue au cours de la dernière semaine de juillet. La seconde rencontre de la CIRH a été reportée au cours du mois d'août. Au cours de la prochaine rencontre plusieurs projets identifiés par les autorités haïtiennes seront soumis à l'approbation des membres de la commission.
D'importantes personnalités étrangères sont membres de cette entité chargée de gérer les 9 milliards de dollars promis par la communauté internationale pour la reconstruction d'Haïti. Parmi les personnalités étrangères figurent le premier Vice-président de l'Agence Canadienne de Développement International (ACDI), David Moloney, la conseillère juridique auprès de la secrétaire d'État américaine, Cheryl Mills, le président de la Banque Interaméricaine de Développement (BID), Luis Alberto Moreno, l'administratrice du Programme des Nations unies pour le développement (PNUD), Helen Clark, et le directeur général pour le Développement de la Commission européenne, Stefano Manservisi.
LLM / Radio Métropole Haïti
Un nouveau parti politique enregistré
Seulement quatre partis au total se sont fait enregistrer à trois jours de la fin du processus
Le Nouvelliste, 22 juillet 2010
Haïti: Le processus d'enregistrement des nouveaux partis, groupements et regroupements politiques désireux de participer aux prochaines élections présidentielles prend fin dans 72 heures. Pour l'instant, seulement quatre formations politiques se sont déjà fait enregistrer à la direction des opérations électorales où ce processus, qui se déroule timidement, a été entamé le lundi 19 juillet.
Mouvement de jeunesse pour refonder Haïti est la dernière formation en date. Son coordonnateur général, Raguel Grégoire, a fait ce jeudi le dépôt des pièces exigées au Bureau d'enregistrement installé à Delmas dans les anciens locaux de la direction générale du Conseil électoral provisoire (CEP). Selon M. Grégoire, ce parti politique qui a vu le jour en août 2009 vient d'être enregistré sous réserve des pièces manquantes.
Aucun candidat à la présidentielle n'a encore été désigné au sein de cette formation politique constituée de plusieurs organisations de base. A en croire son coordonnateur général, des élections primaires - sans préciser à quelle date - seront organisées pour choisir celui ou celle qui représentera le parti.
Parti national pour le développement (PND), Parti Reconstruire Haïti (PRH) et Force militante révolutionnaire (FMR), sont les trois autres partis politiques déjà enregistrés. Ils sont représentés respectivement par Franck Toussaint, Olicier Pierre Riche et Francis Jean. Les deux derniers se déclarent déjà candidats à la présidence.
Concernant la déclaration de candidature, l'institution électorale vient de publier une note dans laquelle elle attire l'attention des partis, groupements et regroupements politiques sur les articles 92, 93, 94 et 106 de la loi électorale du 9 juillet 2008 traitant de ce sujet.
Sans oublier l'article 21 du décret du 30 juillet 1986 sur le fonctionnement des partis politiques qui stipule : « Le représentant officiel désigné par le parti doit être le représentant légal du parti auprès des pouvoirs publics et dans tous les actes de la vie civile et politique ».
Selon le calendrier électoral, la période du 1er au 7 août est maintenue pour le processus d'inscription des candidats prétendant devenir le nouveau locataire du Palais national en février 2011. Entre-temps, les partis politiques de l'opposition continuent de bouder ces élections. Ils ne cessent d'exiger le départ du président René Préval et le renvoi de l'actuel CEP de Gaillot Dorsinvil qui, selon les opposants, n'inspire pas confiance.
Toujours est-il l'organisme électoral a renouvelé son engagement d'organiser des élections honnêtes et démocratiques dans le respect de la loi électorale. Le scrutin du 28 novembre 2010 dira le reste.
Victor Junior Jean
victorjeanjunior@lenouvelliste.com
Le Nouvelliste, 22 juillet 2010
Haïti: Le processus d'enregistrement des nouveaux partis, groupements et regroupements politiques désireux de participer aux prochaines élections présidentielles prend fin dans 72 heures. Pour l'instant, seulement quatre formations politiques se sont déjà fait enregistrer à la direction des opérations électorales où ce processus, qui se déroule timidement, a été entamé le lundi 19 juillet.
Mouvement de jeunesse pour refonder Haïti est la dernière formation en date. Son coordonnateur général, Raguel Grégoire, a fait ce jeudi le dépôt des pièces exigées au Bureau d'enregistrement installé à Delmas dans les anciens locaux de la direction générale du Conseil électoral provisoire (CEP). Selon M. Grégoire, ce parti politique qui a vu le jour en août 2009 vient d'être enregistré sous réserve des pièces manquantes.
Aucun candidat à la présidentielle n'a encore été désigné au sein de cette formation politique constituée de plusieurs organisations de base. A en croire son coordonnateur général, des élections primaires - sans préciser à quelle date - seront organisées pour choisir celui ou celle qui représentera le parti.
Parti national pour le développement (PND), Parti Reconstruire Haïti (PRH) et Force militante révolutionnaire (FMR), sont les trois autres partis politiques déjà enregistrés. Ils sont représentés respectivement par Franck Toussaint, Olicier Pierre Riche et Francis Jean. Les deux derniers se déclarent déjà candidats à la présidence.
Concernant la déclaration de candidature, l'institution électorale vient de publier une note dans laquelle elle attire l'attention des partis, groupements et regroupements politiques sur les articles 92, 93, 94 et 106 de la loi électorale du 9 juillet 2008 traitant de ce sujet.
Sans oublier l'article 21 du décret du 30 juillet 1986 sur le fonctionnement des partis politiques qui stipule : « Le représentant officiel désigné par le parti doit être le représentant légal du parti auprès des pouvoirs publics et dans tous les actes de la vie civile et politique ».
Selon le calendrier électoral, la période du 1er au 7 août est maintenue pour le processus d'inscription des candidats prétendant devenir le nouveau locataire du Palais national en février 2011. Entre-temps, les partis politiques de l'opposition continuent de bouder ces élections. Ils ne cessent d'exiger le départ du président René Préval et le renvoi de l'actuel CEP de Gaillot Dorsinvil qui, selon les opposants, n'inspire pas confiance.
Toujours est-il l'organisme électoral a renouvelé son engagement d'organiser des élections honnêtes et démocratiques dans le respect de la loi électorale. Le scrutin du 28 novembre 2010 dira le reste.
Victor Junior Jean
victorjeanjunior@lenouvelliste.com
Les Républicains et l'investissement américain en Haiti
Un sénateur républicain juge « risqué » l'investissement américain en Haïti
Le Nouvelliste, 22 juillet 2010
Richard Lugar, sénateur républicain, a jugé « risqué » l'investissement américain en Haïti, six mois après le terrible tremblement de terre qui a secoué cette nation caribéenne. Très critique envers le président René Préval, M. Lugar réclame des réformes en Haïti qu'il conditionne aux investissements américains dans le pays.
Haïti: « Les États-Unis risquent de gaspiller l'aide qu'ils offrent à Haïti suite au tremblement de terre qui a frappé ce pays. » C'est ce qui est indiqué dans un rapport du Sénat américain rendu public ce jeudi.
« Le gouvernement n'a pas effectué les réformes de base qui doivent assurer la tenue d'élections transparentes et inciter l'investissement privé dans le pays », selon ce rapport dont copie a été distribuée à la presse à Washington. Cette information a été rapportée aujourd'hui par The Wall Street Journal sur son site internet.
« Sans réforme, aucun retour à l'investissement privé n'est possible en Haïti », a fulminé le sénateur Richard Lugar. Ce « républicain indépendant » s'est montré très amer à l'égard du chef d'État haïtien, le président René Préval pour « son comportement pendant la crise », a rapporté le journal économique américain.
« Les actions du président Préval ne suggèrent pas un début de la destruction de la politique suicidaire qui a maintenu Haïti, la nation la plus pauvre de l'hémisphère occidental, dans sa situation actuelle », déplore ledit rapport selon The Wall Street Journal.
« Si des réformes... il n'y en a pas, les investissements américains en Haïti, hormis l'aide humanitaire essentielle, devraient être gelés », poursuit ce rapport très accablant pour l'administration Préval/Bellerive.
Invité à commenter ce rapport, le Bureau de la Présidence à Port-au-Prince a préféré garder un profil bas, indique The Wall Street Journal.
La censure du camp républicain de la Commission des Relations Extérieures du Sénat marque un tournant décisif dans les relations entre le gouvernement haïtien et son principal partenaire bilatéral. Dans le cadre des promesses visant la reconstruction du pays, les États-Unis ont promis de livrer plus de 2, 8 milliards de dollars à Haïti. Cependant, ces derniers mois, la promesse de cet argent a soulevé des mécontentements parmi certains législateurs américains.
Il faut signaler aussi que les États-Unis font partie de ces donateurs qui ont davantage promis à Haïti suite à la catastrophe du 12 janvier dernier. Cependant à date, la quasi-totalité des donateurs, dont les États-Unis, n'ont pas encore honoré leurs engagements. Mis à part le Brésil et la Norvège, tous les autres donateurs laissent le pays vivre des promesses qu'ils ont faites à New-York le 31 mars 2010.
Sur le terrain, les rescapés du 12 janvier, dont 1.5 million sont sans abri, sont à bout de patience. Des manifestations de rue s'organisent presque quotidiennement à Port-au-Prince, alors que la Commission Intérimaire pour la Reconstruction d'Haïti (CIRH) tarde à enclencher les projets viables dans le cadre de la mise en oeuvre de ce processus de reconstruction d'Haïti.
S.B.
Le Nouvelliste, 22 juillet 2010
Richard Lugar, sénateur républicain, a jugé « risqué » l'investissement américain en Haïti, six mois après le terrible tremblement de terre qui a secoué cette nation caribéenne. Très critique envers le président René Préval, M. Lugar réclame des réformes en Haïti qu'il conditionne aux investissements américains dans le pays.
Haïti: « Les États-Unis risquent de gaspiller l'aide qu'ils offrent à Haïti suite au tremblement de terre qui a frappé ce pays. » C'est ce qui est indiqué dans un rapport du Sénat américain rendu public ce jeudi.
« Le gouvernement n'a pas effectué les réformes de base qui doivent assurer la tenue d'élections transparentes et inciter l'investissement privé dans le pays », selon ce rapport dont copie a été distribuée à la presse à Washington. Cette information a été rapportée aujourd'hui par The Wall Street Journal sur son site internet.
« Sans réforme, aucun retour à l'investissement privé n'est possible en Haïti », a fulminé le sénateur Richard Lugar. Ce « républicain indépendant » s'est montré très amer à l'égard du chef d'État haïtien, le président René Préval pour « son comportement pendant la crise », a rapporté le journal économique américain.
« Les actions du président Préval ne suggèrent pas un début de la destruction de la politique suicidaire qui a maintenu Haïti, la nation la plus pauvre de l'hémisphère occidental, dans sa situation actuelle », déplore ledit rapport selon The Wall Street Journal.
« Si des réformes... il n'y en a pas, les investissements américains en Haïti, hormis l'aide humanitaire essentielle, devraient être gelés », poursuit ce rapport très accablant pour l'administration Préval/Bellerive.
Invité à commenter ce rapport, le Bureau de la Présidence à Port-au-Prince a préféré garder un profil bas, indique The Wall Street Journal.
La censure du camp républicain de la Commission des Relations Extérieures du Sénat marque un tournant décisif dans les relations entre le gouvernement haïtien et son principal partenaire bilatéral. Dans le cadre des promesses visant la reconstruction du pays, les États-Unis ont promis de livrer plus de 2, 8 milliards de dollars à Haïti. Cependant, ces derniers mois, la promesse de cet argent a soulevé des mécontentements parmi certains législateurs américains.
Il faut signaler aussi que les États-Unis font partie de ces donateurs qui ont davantage promis à Haïti suite à la catastrophe du 12 janvier dernier. Cependant à date, la quasi-totalité des donateurs, dont les États-Unis, n'ont pas encore honoré leurs engagements. Mis à part le Brésil et la Norvège, tous les autres donateurs laissent le pays vivre des promesses qu'ils ont faites à New-York le 31 mars 2010.
Sur le terrain, les rescapés du 12 janvier, dont 1.5 million sont sans abri, sont à bout de patience. Des manifestations de rue s'organisent presque quotidiennement à Port-au-Prince, alors que la Commission Intérimaire pour la Reconstruction d'Haïti (CIRH) tarde à enclencher les projets viables dans le cadre de la mise en oeuvre de ce processus de reconstruction d'Haïti.
S.B.
jeudi 22 juillet 2010
René Depestre* à propos d'Haiti
Lettre ouverte à un ami haïtien
Lézignan, vendredi 2 juillet 2010
Monsieur Lélio Brun
Le village/Barbazan
Cher Lélio,
Voici les petits textes que j’ai écrits dans les derniers temps sur Haïti. C’est un modeste apport à la réflexion que suscite l’après-séisme. De nombreux intellectuels d’Haïti ont donné leur opinion sur la refondation de la société haïtienne. Leur parole, hélas ! ne trouve pas de relais dans le personnel politique. Aucun signe de renouvellement n’apparaît dans la conduite des gens au pouvoir. On est bien loin du sursaut collectif qu’on attendait. Lyonel Trouillot fait état d’un processus d’ONGénisation de la vie sociale. Haïti échappe de justesse à la mise sous tutelle de l’ONU- du G 20 ou du F.M.I, pour tomber corps et âme sous la dépendance brouillonne et chaotique des ONG qui en nombre considérable- s’activent à son chevet…
Les ONG les plus importantes ont fait leurs preuves dans les sociétés en détresse. Elles préparent la société civile internationale de demain. Leur civisme mondial est appelé, face aux dérives de la mondialisation, à servir de support démocratique à un dessein de civilisation qui serait commun à la mondialité de la condition humaine. C’est dire à quel point la créativité des ONG peut être bienfaisante en Haïti où se trouve aujourd’hui sa plus forte densité au kilomètre carré du monde. Autant ce record peut engendrer des effets délétères à défaut d’une politique concertée de coordination des initiatives de ces associations d’aide humanitaire.
Donc, plus que jamais, Haïti a besoin d’avoir à sa direction un Etat de droit et une société civile capables de coordonner l’action désordonnée des ONG. Il y a urgence à la naturaliser en l’intégrant intelligemment à l’effort de refondation des infrastructures, des institutions, des mentalités. Un Conseil général des ONG s’avère indispensable sous le leadership d’un président et d’un parlement haïtiens démocratiquement élus. Sans être un pouvoir légal de tutelle ou de protectorat, l’activité des ONG, privée de toute autorité nationale de coordination , instaure chaotiquement en Haïti un fourre-tout institutionnel qui aggrave l’état de dépendance sous-développante qui caractérise le parcours historique de la société haïtienne.
Ceci dit, il faut voir comme un atout exceptionnel, même pléthorique, la présence d’associations compétentes et généreuses, qui s’efforcent de remédier à la vulnérabilité structurelle des institutions d’Haïti. Un deuxième atout, de façon décisive, s’ajoute au précédent. L’existence, à défaut d’Etat-nation et de souveraineté nationale en bonne et due forme, d’une nation-culturelle-debout, avec la chance de pouvoir compter sur une double force de création : l’intelligentsia du dedans , et celle du dehors, une diaspora bien intégrée à de puissantes sociétés civiles du Nord (U.S.A, Canada, France, l’occident européen…). Les travaux de cette double intelligentsia, dans l’aventure de la refondation d’Haïti, sont en mesure de rendre intelligibles les complexités et les étrangetés de l’histoire des Haïtiens. En peinture, en littérature, par le cinéma, la musique, la danse, il y a moyen de mettre les spécificités d’Haïti en harmonie avec les grands mouvements existentiels de la planète. Le vouloir –vivre- collectif contre vents et marées, contre dictatures et séismes, satrapies « macoutiques » et « chimères » des temps de la zombification, un vivre-ensemble-jamais-vu-à-l’haïtienne peut ouvrir un horizon d’équilibre démocratique, de civilité, de bien être collectif, dans son rapport à l’ubiquité culturelle croissante des sociétés civiles du monde. A travers l’optimisme de ces mots, j’ai conscience de placer très haut la barre du renouveau sans précédent des esprits et des sensibilités que je souhaite aux Haïtiens.
Je te laisse imaginer combien j’enrage- dans le vieil âge d’homme- de ne pouvoir porter ma voix, en créole, sous les tentes et dans les autres lieux de désolation et de solitude que l’après-séisme fait dramatiquement au peuple d’Haïti.
Un abrazo affectueux de ton vieil ami,
René Depestre
*René Depestre.......................................................................
Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Aller à : Navigation, rechercher René Depestre est un poète et écrivain né le 29 août 1926 à Jacmel en Haïti.
Il publie en 1945 ses premiers vers dans le recueil Étincelles. Engagé dans la vie politique de son pays, il est incarcéré puis doit quitter son île natale pour partir en exil en France puis à Cuba. Il y exerce pendant près de vingt ans d'importantes fonctions aux côtés de Fidel Castro et Che Guevarra. Il continue à écrire des poésies et publie notamment Minerai noir en 1956 dans lequel il évoque les souffrances et les humiliations de l'esclavage. Dans les années 1970, il fuit Cuba et les dérives castristes, et s'installe à Paris où il travaille de nombreuses années pour l'UNESCO.
René Depestre poursuit son oeuvre d'écrivain-poète à Lézignan-Corbières où il s'est installé dans les années 1980.
Son roman Hadriana dans tous mes rêves (1988) reçoit le Prix Renaudot, le Prix du roman de la Société des gens de lettres et le Prix du roman de l'Académie royale de langue et de littérature françaises de Belgique. En avril 2007, il fut le lauréat du Prix Robert Ganzo de poésie pour son livre La rage de vivre édité aux éditions Seghers.
René Depestre est l'oncle de Michaëlle Jean, journaliste et Gouverneure générale du Canada.
Lézignan, vendredi 2 juillet 2010
Monsieur Lélio Brun
Le village/Barbazan
Cher Lélio,
Voici les petits textes que j’ai écrits dans les derniers temps sur Haïti. C’est un modeste apport à la réflexion que suscite l’après-séisme. De nombreux intellectuels d’Haïti ont donné leur opinion sur la refondation de la société haïtienne. Leur parole, hélas ! ne trouve pas de relais dans le personnel politique. Aucun signe de renouvellement n’apparaît dans la conduite des gens au pouvoir. On est bien loin du sursaut collectif qu’on attendait. Lyonel Trouillot fait état d’un processus d’ONGénisation de la vie sociale. Haïti échappe de justesse à la mise sous tutelle de l’ONU- du G 20 ou du F.M.I, pour tomber corps et âme sous la dépendance brouillonne et chaotique des ONG qui en nombre considérable- s’activent à son chevet…
Les ONG les plus importantes ont fait leurs preuves dans les sociétés en détresse. Elles préparent la société civile internationale de demain. Leur civisme mondial est appelé, face aux dérives de la mondialisation, à servir de support démocratique à un dessein de civilisation qui serait commun à la mondialité de la condition humaine. C’est dire à quel point la créativité des ONG peut être bienfaisante en Haïti où se trouve aujourd’hui sa plus forte densité au kilomètre carré du monde. Autant ce record peut engendrer des effets délétères à défaut d’une politique concertée de coordination des initiatives de ces associations d’aide humanitaire.
Donc, plus que jamais, Haïti a besoin d’avoir à sa direction un Etat de droit et une société civile capables de coordonner l’action désordonnée des ONG. Il y a urgence à la naturaliser en l’intégrant intelligemment à l’effort de refondation des infrastructures, des institutions, des mentalités. Un Conseil général des ONG s’avère indispensable sous le leadership d’un président et d’un parlement haïtiens démocratiquement élus. Sans être un pouvoir légal de tutelle ou de protectorat, l’activité des ONG, privée de toute autorité nationale de coordination , instaure chaotiquement en Haïti un fourre-tout institutionnel qui aggrave l’état de dépendance sous-développante qui caractérise le parcours historique de la société haïtienne.
Ceci dit, il faut voir comme un atout exceptionnel, même pléthorique, la présence d’associations compétentes et généreuses, qui s’efforcent de remédier à la vulnérabilité structurelle des institutions d’Haïti. Un deuxième atout, de façon décisive, s’ajoute au précédent. L’existence, à défaut d’Etat-nation et de souveraineté nationale en bonne et due forme, d’une nation-culturelle-debout, avec la chance de pouvoir compter sur une double force de création : l’intelligentsia du dedans , et celle du dehors, une diaspora bien intégrée à de puissantes sociétés civiles du Nord (U.S.A, Canada, France, l’occident européen…). Les travaux de cette double intelligentsia, dans l’aventure de la refondation d’Haïti, sont en mesure de rendre intelligibles les complexités et les étrangetés de l’histoire des Haïtiens. En peinture, en littérature, par le cinéma, la musique, la danse, il y a moyen de mettre les spécificités d’Haïti en harmonie avec les grands mouvements existentiels de la planète. Le vouloir –vivre- collectif contre vents et marées, contre dictatures et séismes, satrapies « macoutiques » et « chimères » des temps de la zombification, un vivre-ensemble-jamais-vu-à-l’haïtienne peut ouvrir un horizon d’équilibre démocratique, de civilité, de bien être collectif, dans son rapport à l’ubiquité culturelle croissante des sociétés civiles du monde. A travers l’optimisme de ces mots, j’ai conscience de placer très haut la barre du renouveau sans précédent des esprits et des sensibilités que je souhaite aux Haïtiens.
Je te laisse imaginer combien j’enrage- dans le vieil âge d’homme- de ne pouvoir porter ma voix, en créole, sous les tentes et dans les autres lieux de désolation et de solitude que l’après-séisme fait dramatiquement au peuple d’Haïti.
Un abrazo affectueux de ton vieil ami,
René Depestre
*René Depestre.......................................................................
Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Aller à : Navigation, rechercher René Depestre est un poète et écrivain né le 29 août 1926 à Jacmel en Haïti.
Il publie en 1945 ses premiers vers dans le recueil Étincelles. Engagé dans la vie politique de son pays, il est incarcéré puis doit quitter son île natale pour partir en exil en France puis à Cuba. Il y exerce pendant près de vingt ans d'importantes fonctions aux côtés de Fidel Castro et Che Guevarra. Il continue à écrire des poésies et publie notamment Minerai noir en 1956 dans lequel il évoque les souffrances et les humiliations de l'esclavage. Dans les années 1970, il fuit Cuba et les dérives castristes, et s'installe à Paris où il travaille de nombreuses années pour l'UNESCO.
René Depestre poursuit son oeuvre d'écrivain-poète à Lézignan-Corbières où il s'est installé dans les années 1980.
Son roman Hadriana dans tous mes rêves (1988) reçoit le Prix Renaudot, le Prix du roman de la Société des gens de lettres et le Prix du roman de l'Académie royale de langue et de littérature françaises de Belgique. En avril 2007, il fut le lauréat du Prix Robert Ganzo de poésie pour son livre La rage de vivre édité aux éditions Seghers.
René Depestre est l'oncle de Michaëlle Jean, journaliste et Gouverneure générale du Canada.
Le FMI annule le reste de la dette d'Haïti...
Le FMI annule le reste de la dette d'Haïti et lui accorde un nouveau prêt
Le Nouvelliste, Jeudi 22 juillet 2010
Haïti: Le Fonds monétaire international a annoncé mercredi avoir annulé l'intégralité des sommes qu'Haïti lui doit et avoir accordé à ce pays une nouvelle facilité de caisse pour soutenir sa croissance et l'aider à se reconstruire.
Le conseil d'administration du FMI a accordé une annulation de dette totale à Haïti, ce qui correspond à une remise de dette de 268 millions de dollars, indique l'organisation multinationale dans un communiqué.
Dans le même temps, l'instance de décision du Fonds a accordé une nouvelle facilité de crédit au pays, frappé en janvier par un terrible séisme, indique le communiqué.
Cette facilité étendue de crédit (FEC), aide accordée à des pays connaissant des difficultés prolongées de balance des paiements, doit permettre à Haïti de bénéficier d'une facilité de caisse d'une durée de trois ans. L'argent, qui sera débloqué par tranches successives, permettra à Port-au-Prince de tirer à terme jusqu'à 60 millions de dollars auprès du Fonds, indique le FMI.
Le directeur général du Fonds, Dominique Strauss-Kahn, a appelé les nations ayant promis d'aider Haïti de "à tenir promesse rapidement afin que la reconstruction puisse s'accélérer, et que la qualité de vie des Haïtiens s'améliore en même temps que s'apaiseront les tensions sociales".
M. Strauss-Kahn faisait-là référence à l'aide promise lors d'une conférence organisée en mars pour aider Haïti à se reconstruire et au cours de laquelle ont été promis 9,9 milliards de dollars, dont 5,3 doivent être déboursés au cours des dix-huit mois à venir.
L'organisation de Washington a précisé que sa nouvelle aide à Haïti avait été financée grâce au Fonds fiduciaire du FMI pour l'allégement de la dette après une catastrophe (ADAC), lancé en juin.
Dans un communiqué distinct, le Fonds précise les modalités de fonctionnement de ce nouveau mécanisme et indique que celui-ci est destiné à "dégager des ressources supplémentaires pour satisfaire aux besoins exceptionnels de balance des paiements créés par la catastrophe puis par la reconstruction", en complément du financement des donateurs.
Le Nouvelliste, Jeudi 22 juillet 2010
Haïti: Le Fonds monétaire international a annoncé mercredi avoir annulé l'intégralité des sommes qu'Haïti lui doit et avoir accordé à ce pays une nouvelle facilité de caisse pour soutenir sa croissance et l'aider à se reconstruire.
Le conseil d'administration du FMI a accordé une annulation de dette totale à Haïti, ce qui correspond à une remise de dette de 268 millions de dollars, indique l'organisation multinationale dans un communiqué.
Dans le même temps, l'instance de décision du Fonds a accordé une nouvelle facilité de crédit au pays, frappé en janvier par un terrible séisme, indique le communiqué.
Cette facilité étendue de crédit (FEC), aide accordée à des pays connaissant des difficultés prolongées de balance des paiements, doit permettre à Haïti de bénéficier d'une facilité de caisse d'une durée de trois ans. L'argent, qui sera débloqué par tranches successives, permettra à Port-au-Prince de tirer à terme jusqu'à 60 millions de dollars auprès du Fonds, indique le FMI.
Le directeur général du Fonds, Dominique Strauss-Kahn, a appelé les nations ayant promis d'aider Haïti de "à tenir promesse rapidement afin que la reconstruction puisse s'accélérer, et que la qualité de vie des Haïtiens s'améliore en même temps que s'apaiseront les tensions sociales".
M. Strauss-Kahn faisait-là référence à l'aide promise lors d'une conférence organisée en mars pour aider Haïti à se reconstruire et au cours de laquelle ont été promis 9,9 milliards de dollars, dont 5,3 doivent être déboursés au cours des dix-huit mois à venir.
L'organisation de Washington a précisé que sa nouvelle aide à Haïti avait été financée grâce au Fonds fiduciaire du FMI pour l'allégement de la dette après une catastrophe (ADAC), lancé en juin.
Dans un communiqué distinct, le Fonds précise les modalités de fonctionnement de ce nouveau mécanisme et indique que celui-ci est destiné à "dégager des ressources supplémentaires pour satisfaire aux besoins exceptionnels de balance des paiements créés par la catastrophe puis par la reconstruction", en complément du financement des donateurs.
Reconstruction et scepticisme
Jeudi, 22 juillet 2010 05:12
Camille Charlemers estime que la CIRH est une formule de colonisation
Le coordonnateur général de la Plateforme de Plaidoyer pour un Développement Alternatif (PAPDA), Camille Charlemers, critique vertement la Commission Intérimaire de Reconstruction d'Haïti (CIRH) inapte selon lui à répondre aux besoins de la population haïtienne.
Il décèle des anomalies dans le fonctionnement de cette commission intérimaire qui ne peut pas répondre à l'extrême urgence d'Haïti. Il est entre autres préoccupé par l'exclusion de la paysannerie qui représente plus de 60 % de la population, dans la formule de participation à la CIRH. Cette commission ne peut réaliser deux réunions en trois mois, martèle M. Charlemers pour qui la commission n'est plus crédible.
Alarmé par cette situation le dirigeant de la PAPDA croit qu'il y a une rupture entre la réalité des haïtiens et la dynamique bureaucratique de la CIRH.
En ce qui a trait aux fonds promis par les donateurs pour la reconstruction d'Haïti, M. Charlemers fait remarquer que les promesses de la communauté internationale envers Haïti ne sont respectées qu'à 30 ou 40%. De plus il signale que ces promesses conditionnelles doivent obtenir l'approbation des parlements respectifs.
Admettant que les moyens financiers sont importants le dirigeant de la PAPDA met l'accent sur une prise de conscience et une dynamique citoyenne qui doivent être les moteurs pour réaliser le processus de reconstruction.
La CIRH est un instrument de recolonisation, insiste t-il assurant que cette formule ne peut qu'accélérer la destruction de l'économie haïtienne.
M. Charlemers préconise une démarche visant un développement endogène. Lançant un appel à une mobilisation citoyenne il invite les secteurs vitaux a appliquer une vision différente de celle mise en œuvre depuis 1915.
LLM / Radio Métropole Haïti
Camille Charlemers estime que la CIRH est une formule de colonisation
Le coordonnateur général de la Plateforme de Plaidoyer pour un Développement Alternatif (PAPDA), Camille Charlemers, critique vertement la Commission Intérimaire de Reconstruction d'Haïti (CIRH) inapte selon lui à répondre aux besoins de la population haïtienne.
Il décèle des anomalies dans le fonctionnement de cette commission intérimaire qui ne peut pas répondre à l'extrême urgence d'Haïti. Il est entre autres préoccupé par l'exclusion de la paysannerie qui représente plus de 60 % de la population, dans la formule de participation à la CIRH. Cette commission ne peut réaliser deux réunions en trois mois, martèle M. Charlemers pour qui la commission n'est plus crédible.
Alarmé par cette situation le dirigeant de la PAPDA croit qu'il y a une rupture entre la réalité des haïtiens et la dynamique bureaucratique de la CIRH.
En ce qui a trait aux fonds promis par les donateurs pour la reconstruction d'Haïti, M. Charlemers fait remarquer que les promesses de la communauté internationale envers Haïti ne sont respectées qu'à 30 ou 40%. De plus il signale que ces promesses conditionnelles doivent obtenir l'approbation des parlements respectifs.
Admettant que les moyens financiers sont importants le dirigeant de la PAPDA met l'accent sur une prise de conscience et une dynamique citoyenne qui doivent être les moteurs pour réaliser le processus de reconstruction.
La CIRH est un instrument de recolonisation, insiste t-il assurant que cette formule ne peut qu'accélérer la destruction de l'économie haïtienne.
M. Charlemers préconise une démarche visant un développement endogène. Lançant un appel à une mobilisation citoyenne il invite les secteurs vitaux a appliquer une vision différente de celle mise en œuvre depuis 1915.
LLM / Radio Métropole Haïti
mercredi 21 juillet 2010
les prochaines elections
Mercredi, 21 juillet 2010 05:37
Les observateurs étrangers ne constituent pas une garantie pour le scrutin estiment des leaders de l'opposition
Les dirigeants de l'opposition haïtienne ne sont nullement enthousiasmés par l'annonce de l'arrivée d'une importante mission d'observateurs internationaux.
L'ex sénateur Turneb Delpé, chef de file du regroupement Rasanblé soutient que la présence de ces observateurs ne saurait être considérée comme une garantie pour des élections crédibles et démocratiques. Il rappelle que les précédentes missions d'observation électorale de l'Organisation des Etats Américains (OEA) avaient approuvé plusieurs élections frauduleuses.
Selon M. Delpé, le chef de la mission d'observateurs de l'OEA pour les élections législatives de 2000 avait estimé que le scrutin élections était démocratique. Il ne s'était rétracté qu'après le tollé suscité par les presse internationale.
Turneb Delpé affirme qu'il se fait le porte parole des 4 regroupements, Alternative, Libération, Rasanblé et Uccade, en préconisant la poursuite de la mobilisation en vue du départ du chef de l'Etat et des conseillers électoraux.
Pour sa part le chef de file de Ayiti an Aksyon (AAA), Youri Latortue, approuve la démarche de l'OEA et de la Caricom faisant valoir qu'il s'agit d'un aspect technique dans le processus électoral.
Il estime toutefois que l'aspect politique dans l'organisation des joutes doit être prioritaire. Youri Latortue déplore que le représentant du secrétaire général de l'ONU n'ait pas encouragé un dialogue entre les acteurs et le chef de l'Etat avant le coup d'envoi du processus électoral.
Le processus électoral est assombri, insiste le sénateur Latortue qui réclame le départ des conseillers électoraux.
Interrogé sur l'importance de la mission d'observation pour la crédibilité des joutes le chef de file de AAA estime que sa présence est insuffisante. Il appelle les autorités gouvernementales à engager le dialogue en vue de garantir la crédibilité des prochaines élections.
LLM / Radio Métropole Haïti
Les observateurs étrangers ne constituent pas une garantie pour le scrutin estiment des leaders de l'opposition
Les dirigeants de l'opposition haïtienne ne sont nullement enthousiasmés par l'annonce de l'arrivée d'une importante mission d'observateurs internationaux.
L'ex sénateur Turneb Delpé, chef de file du regroupement Rasanblé soutient que la présence de ces observateurs ne saurait être considérée comme une garantie pour des élections crédibles et démocratiques. Il rappelle que les précédentes missions d'observation électorale de l'Organisation des Etats Américains (OEA) avaient approuvé plusieurs élections frauduleuses.
Selon M. Delpé, le chef de la mission d'observateurs de l'OEA pour les élections législatives de 2000 avait estimé que le scrutin élections était démocratique. Il ne s'était rétracté qu'après le tollé suscité par les presse internationale.
Turneb Delpé affirme qu'il se fait le porte parole des 4 regroupements, Alternative, Libération, Rasanblé et Uccade, en préconisant la poursuite de la mobilisation en vue du départ du chef de l'Etat et des conseillers électoraux.
Pour sa part le chef de file de Ayiti an Aksyon (AAA), Youri Latortue, approuve la démarche de l'OEA et de la Caricom faisant valoir qu'il s'agit d'un aspect technique dans le processus électoral.
Il estime toutefois que l'aspect politique dans l'organisation des joutes doit être prioritaire. Youri Latortue déplore que le représentant du secrétaire général de l'ONU n'ait pas encouragé un dialogue entre les acteurs et le chef de l'Etat avant le coup d'envoi du processus électoral.
Le processus électoral est assombri, insiste le sénateur Latortue qui réclame le départ des conseillers électoraux.
Interrogé sur l'importance de la mission d'observation pour la crédibilité des joutes le chef de file de AAA estime que sa présence est insuffisante. Il appelle les autorités gouvernementales à engager le dialogue en vue de garantir la crédibilité des prochaines élections.
LLM / Radio Métropole Haïti
mardi 20 juillet 2010
Michaëlle Jean très sceptique
Mardi, 20 juillet 2010 12:16
Michaëlle Jean se montre très sceptique quant à la reconstruction d'Haïti
La gouverneure générale du Canada, Michaëlle Jean, a fait remarquer qu'Haïti n'est pas en train de se relever 6 mois, après le séisme du 12 janvier.
Lors d'une allocution à Paris, durant une convention annuelle, organisée par le réseau culturel des français vivant à l'étranger, la gouverneure a appelé à rompre avec la logique d'assistance et d'impliquer davantage la population haïtienne dans la reconstruction de leur pays.
Six mois après le tremblement de terre du 12 janvier, "une situation alarmante prévaut dans ce pays. Haïti s'en relève-t-il? Non. Pour le moment, il ne s'en relève pas", a déploré, Madame Jean.
La représentante de la Reine d'Angleterre au Canada affirme que le temps est venu de rompre avec la logique d'assistance qui a transformé Haïti en laboratoire.
Tout en plaidant en faveur d'une nouvelle éthique du partage, elle indique que la solidarité devait s'exprimer en totale coopération avec le gouvernement haïtien.
« Haïti ne se relèvera pas sans la participation pleine et entière des femmes, des hommes et des enfants de ce pays », a-t-elle déclaré, tout en réclamant la participation de la population dans la réalisation de chaque projet.
EJ/Radio Métropole Haïti
Michaëlle Jean se montre très sceptique quant à la reconstruction d'Haïti
La gouverneure générale du Canada, Michaëlle Jean, a fait remarquer qu'Haïti n'est pas en train de se relever 6 mois, après le séisme du 12 janvier.
Lors d'une allocution à Paris, durant une convention annuelle, organisée par le réseau culturel des français vivant à l'étranger, la gouverneure a appelé à rompre avec la logique d'assistance et d'impliquer davantage la population haïtienne dans la reconstruction de leur pays.
Six mois après le tremblement de terre du 12 janvier, "une situation alarmante prévaut dans ce pays. Haïti s'en relève-t-il? Non. Pour le moment, il ne s'en relève pas", a déploré, Madame Jean.
La représentante de la Reine d'Angleterre au Canada affirme que le temps est venu de rompre avec la logique d'assistance qui a transformé Haïti en laboratoire.
Tout en plaidant en faveur d'une nouvelle éthique du partage, elle indique que la solidarité devait s'exprimer en totale coopération avec le gouvernement haïtien.
« Haïti ne se relèvera pas sans la participation pleine et entière des femmes, des hommes et des enfants de ce pays », a-t-elle déclaré, tout en réclamant la participation de la population dans la réalisation de chaque projet.
EJ/Radio Métropole Haïti
dimanche 18 juillet 2010
Corruption ou reconstruction?
L'urgence permanente
Gil Courtemanche LE DEVOIR (Montréal) 17 juillet 2010 Actualités internationales
Il y a de ces expressions qui résument tout. C'est le cas de l'expression employée par un représentant de la Croix-Rouge française qui faisait le bilan de six mois de travail en Haïti: «Nous sommes encore dans l'urgence permanente.»
Certes, le séisme fut énorme, les dégâts, difficiles à imaginer, le défi de l'urgence et de la reconstruction, probablement sans précédent. Mais que nous soyons encore dans l'«urgence permanente», cela constitue une sorte d'aveu. Les Haïtiens ne sont pas encore sortis des lendemains du séisme et la reconstruction demeure pour le moment plus un avenir lointain qu'une réalité qu'on voit poindre à l'horizon.
Quel bilan font les principaux acteurs? Le 12 juillet, le président Préval s'est félicité du fait qu'on avait réussi à éviter les épidémies et les désordres sociaux. Il a aussi annoncé qu'on entrait dans la phase de reconstruction. Il a tout simplement oublié de mentionner qu'il n'existait pas l'ombre d'un plan d'ensemble d'action globale pour la reconstruction. Pensée magique encore, fuite en avant toujours; spécialité de la classe politique haïtienne. Comment peut-on reconstruire quand seulement 10 % des débris qui jonchent la capitale ont été ramassés? Mais voilà, quelques jours auparavant, le président avait annoncé la tenue des élections le 28 novembre et la priorité, c'est de se maintenir au pouvoir. Jusqu'à quand l'avenir meilleur qu'on peint résistera-t-il aux assauts de la réalité?
Les ONG se situent dans une position ambiguë. Elles sont malheureusement prises entre l'écorce des donateurs et l'arbre du gouvernement. Les donateurs espèrent des résultats tangibles et les ONG, pour expliquer la lenteur des progrès, ne peuvent partir en guerre contre les vrais responsables des dysfonctionnements avec lesquels elles doivent composer quotidiennement, c'est-à-dire les autorités haïtiennes. Elles insistent sur les petites victoires, mais ne dénoncent pas. On vient de découvrir que tous les matériaux et toutes les denrées qui entraient en Haïti depuis le 12 janvier faisaient l'objet d'une taxe à l'importation de 20 % et qu'elles reposaient, bureaucratie oblige, durant des semaines dans les entrepôts de la douane. Aux 20 % de taxe s'ajoutaient donc de lourds frais d'entreposage. On pourrait dire que les douanes haïtiennes ont inventé toutes les formes de la corruption et de l'extorsion légales. Politique de l'État pour renflouer ses coffres ou initiatives personnelles de ces douaniers pourris? Probablement un consensuel mélange des deux. Pour que cette situation soit mise au jour et dénoncée, il a fallu qu'une équipe de CNN qui transportait avec elle une cargaison humanitaire d'une valeur de 5000 $ se voie imposer un droit d'entrée de 1000 $. Confronté par le réseau américain, le président a exprimé son étonnement et s'est engagé à faire cesser cette pratique qui durait au vu et au su de tous les acteurs depuis six mois.
Après six mois, la communauté internationale n'est pas fière, mais elle ne désespère pas. Le secrétaire général de l'ONU se plaint de la lenteur des progrès. L'ex-président Bill Clinton, coprésident de la Commission internationale chargée de gérer les 5 milliards de dollars promis en mars par la communauté internationale, regrette poliment que les pays retiennent les sommes promises. Cet organisme, maître d'oeuvre de la reconstruction, ne dispose actuellement que de 90 millions en fonds propres. Le Canada, malgré les habituelles arguties et demi-mensonges de Lawrence Cannon, n'a pas déboursé un sou. Mais aussi, parmi les retardataires, ce grand révolutionnaire bavard, Hugo Chávez, qui avait promis 1,2 milliard de dollars. La France, soucieuse de redorer son image dans son ancienne colonie, préfère, pour sa part, des arrangements directs avec le gouvernement haïtien plutôt que de voir ses précieux euros noyés dans la masse anonyme de la communauté internationale. Par contre, on peut comprendre les réticences des bailleurs de fonds devant l'incapacité du gouvernement à développer une politique globale et crédible et aussi devant l'incertitude quant aux résultats de l'élection.
Pendant ce temps, pour les 1,6 million de réfugiés qui languissent dans 1300 campements temporaires, s'annonce la saison des cyclones. Il existe bien un plan et des fonds pour construire 125 000 abris plus solides, en bois ou en tôle, mais seulement 3700 de ces abris ont été construits. Et malheureusement, le gouvernement ne parvient pas à fournir les terrains nécessaires. Pas question évidemment d'exproprier les propriétaires terriens qui soutiennent ce gouvernement. La transformation de ces campements d'urgence en sites semi-permanents, dotés de services comme l'eau, les soins de santé et la distribution d'aliments, entraîne aussi des effets pervers. Des gens démunis dont la maison n'a pas été détruite vont s'installer dans ces camps pour profiter de cette manne providentielle.
Le bilan le plus éloquent, je l'ai trouvé dans une anecdote recueillie par un journaliste du quotidien Le Monde. C'est le témoignage d'une jeune femme, Nadine Beaujour, qui vit sous une tente. Nadine est enceinte et dit: «Je suis arrivée au terme, mais le bébé ne veut pas sortir, sans doute parce qu'il sait que je n'ai rien à lui donner à manger.» Haïti, le pays qui a des enfants qui refusent de naître. Voilà le véritable bilan six mois plus tard.
Gil Courtemanche LE DEVOIR (Montréal) 17 juillet 2010 Actualités internationales
Il y a de ces expressions qui résument tout. C'est le cas de l'expression employée par un représentant de la Croix-Rouge française qui faisait le bilan de six mois de travail en Haïti: «Nous sommes encore dans l'urgence permanente.»
Certes, le séisme fut énorme, les dégâts, difficiles à imaginer, le défi de l'urgence et de la reconstruction, probablement sans précédent. Mais que nous soyons encore dans l'«urgence permanente», cela constitue une sorte d'aveu. Les Haïtiens ne sont pas encore sortis des lendemains du séisme et la reconstruction demeure pour le moment plus un avenir lointain qu'une réalité qu'on voit poindre à l'horizon.
Quel bilan font les principaux acteurs? Le 12 juillet, le président Préval s'est félicité du fait qu'on avait réussi à éviter les épidémies et les désordres sociaux. Il a aussi annoncé qu'on entrait dans la phase de reconstruction. Il a tout simplement oublié de mentionner qu'il n'existait pas l'ombre d'un plan d'ensemble d'action globale pour la reconstruction. Pensée magique encore, fuite en avant toujours; spécialité de la classe politique haïtienne. Comment peut-on reconstruire quand seulement 10 % des débris qui jonchent la capitale ont été ramassés? Mais voilà, quelques jours auparavant, le président avait annoncé la tenue des élections le 28 novembre et la priorité, c'est de se maintenir au pouvoir. Jusqu'à quand l'avenir meilleur qu'on peint résistera-t-il aux assauts de la réalité?
Les ONG se situent dans une position ambiguë. Elles sont malheureusement prises entre l'écorce des donateurs et l'arbre du gouvernement. Les donateurs espèrent des résultats tangibles et les ONG, pour expliquer la lenteur des progrès, ne peuvent partir en guerre contre les vrais responsables des dysfonctionnements avec lesquels elles doivent composer quotidiennement, c'est-à-dire les autorités haïtiennes. Elles insistent sur les petites victoires, mais ne dénoncent pas. On vient de découvrir que tous les matériaux et toutes les denrées qui entraient en Haïti depuis le 12 janvier faisaient l'objet d'une taxe à l'importation de 20 % et qu'elles reposaient, bureaucratie oblige, durant des semaines dans les entrepôts de la douane. Aux 20 % de taxe s'ajoutaient donc de lourds frais d'entreposage. On pourrait dire que les douanes haïtiennes ont inventé toutes les formes de la corruption et de l'extorsion légales. Politique de l'État pour renflouer ses coffres ou initiatives personnelles de ces douaniers pourris? Probablement un consensuel mélange des deux. Pour que cette situation soit mise au jour et dénoncée, il a fallu qu'une équipe de CNN qui transportait avec elle une cargaison humanitaire d'une valeur de 5000 $ se voie imposer un droit d'entrée de 1000 $. Confronté par le réseau américain, le président a exprimé son étonnement et s'est engagé à faire cesser cette pratique qui durait au vu et au su de tous les acteurs depuis six mois.
Après six mois, la communauté internationale n'est pas fière, mais elle ne désespère pas. Le secrétaire général de l'ONU se plaint de la lenteur des progrès. L'ex-président Bill Clinton, coprésident de la Commission internationale chargée de gérer les 5 milliards de dollars promis en mars par la communauté internationale, regrette poliment que les pays retiennent les sommes promises. Cet organisme, maître d'oeuvre de la reconstruction, ne dispose actuellement que de 90 millions en fonds propres. Le Canada, malgré les habituelles arguties et demi-mensonges de Lawrence Cannon, n'a pas déboursé un sou. Mais aussi, parmi les retardataires, ce grand révolutionnaire bavard, Hugo Chávez, qui avait promis 1,2 milliard de dollars. La France, soucieuse de redorer son image dans son ancienne colonie, préfère, pour sa part, des arrangements directs avec le gouvernement haïtien plutôt que de voir ses précieux euros noyés dans la masse anonyme de la communauté internationale. Par contre, on peut comprendre les réticences des bailleurs de fonds devant l'incapacité du gouvernement à développer une politique globale et crédible et aussi devant l'incertitude quant aux résultats de l'élection.
Pendant ce temps, pour les 1,6 million de réfugiés qui languissent dans 1300 campements temporaires, s'annonce la saison des cyclones. Il existe bien un plan et des fonds pour construire 125 000 abris plus solides, en bois ou en tôle, mais seulement 3700 de ces abris ont été construits. Et malheureusement, le gouvernement ne parvient pas à fournir les terrains nécessaires. Pas question évidemment d'exproprier les propriétaires terriens qui soutiennent ce gouvernement. La transformation de ces campements d'urgence en sites semi-permanents, dotés de services comme l'eau, les soins de santé et la distribution d'aliments, entraîne aussi des effets pervers. Des gens démunis dont la maison n'a pas été détruite vont s'installer dans ces camps pour profiter de cette manne providentielle.
Le bilan le plus éloquent, je l'ai trouvé dans une anecdote recueillie par un journaliste du quotidien Le Monde. C'est le témoignage d'une jeune femme, Nadine Beaujour, qui vit sous une tente. Nadine est enceinte et dit: «Je suis arrivée au terme, mais le bébé ne veut pas sortir, sans doute parce qu'il sait que je n'ai rien à lui donner à manger.» Haïti, le pays qui a des enfants qui refusent de naître. Voilà le véritable bilan six mois plus tard.
samedi 17 juillet 2010
Lancement officiel du processus électoral en Haiti
P-au-P, 15 Juillet 2010 [AlterPresse] --- Le Conseil Électoral Provisoire (CEP), a lancé officiellement ce 15 juillet le processus des élections législatives et présidentielles prévues pour le 28 novembre prochain en publiant un nouveau calendrier électoral.
Le CEP prévoit de publier dès ce 16 juillet la liste des partis et des candidats agrées pour les législatives, soit 866 à la députation et 98 au sénat, suivant un document remis à AlterPresse.
Ces candidats de plus d’une cinquantaine de partis ont été agréés pour les élections qui devaient se réaliser le 28 février et qui avaient du être reportées à cause du terrible tremblement de terre du 12 janvier.
Le dépôt de candidatures pour les présidentielles doit se faire entre le 1er et le 7 aout, selon ce calendrier, qui a été proposé par les membres du CEP à des représentants de partis politiques lors d’une rencontre le 15 juillet à Juvénat (Pétionville, périphérie est).
Les principales formations d’opposition, dont les regroupements Altermative pour la Démocratie et le Progrès (Alternative), Rasanble et Plateforme des Patriotes Haitiens (PLAPH) ont boudé cette rencontre, a constaté un reporter d’AlterPresse.
L’institution électorale promet de procéder le 19 juillet prochain à l’enregistrement des nouveaux partis politiques pour la présidentielle. Entre-temps, le CEP travaille à mettre à jour la liste électorale, a tenu à rappeler le directeur général Pierre-Louis Opont.
Il indique que l’institution recrute en ce sens des agents techniques pour la mise en œuvre des centres d’opération, de vérification et de confirmation d’adresse des électeurs.
L’inscription, ouverte dans tous les Bureaux électoraux communaux (Bec) du pays, prendra fin le 20 juillet prochain.
Le budget alloué à l’organisation du premier tour des élections présidentielles et législatives s’élève à 29 millions de dollars américains. Les trois quarts du montant, qui ne sont pas encore disponibles, sont promis par des partenaires internationaux.
Les conseillers électoraux, dont le départ est réclamé par l’opposition et des organisations de la société civile, donnent la garantie qu’ils organiseront des élections transparentes. [cer gp apr 16/07/10 15 :00]
Le CEP prévoit de publier dès ce 16 juillet la liste des partis et des candidats agrées pour les législatives, soit 866 à la députation et 98 au sénat, suivant un document remis à AlterPresse.
Ces candidats de plus d’une cinquantaine de partis ont été agréés pour les élections qui devaient se réaliser le 28 février et qui avaient du être reportées à cause du terrible tremblement de terre du 12 janvier.
Le dépôt de candidatures pour les présidentielles doit se faire entre le 1er et le 7 aout, selon ce calendrier, qui a été proposé par les membres du CEP à des représentants de partis politiques lors d’une rencontre le 15 juillet à Juvénat (Pétionville, périphérie est).
Les principales formations d’opposition, dont les regroupements Altermative pour la Démocratie et le Progrès (Alternative), Rasanble et Plateforme des Patriotes Haitiens (PLAPH) ont boudé cette rencontre, a constaté un reporter d’AlterPresse.
L’institution électorale promet de procéder le 19 juillet prochain à l’enregistrement des nouveaux partis politiques pour la présidentielle. Entre-temps, le CEP travaille à mettre à jour la liste électorale, a tenu à rappeler le directeur général Pierre-Louis Opont.
Il indique que l’institution recrute en ce sens des agents techniques pour la mise en œuvre des centres d’opération, de vérification et de confirmation d’adresse des électeurs.
L’inscription, ouverte dans tous les Bureaux électoraux communaux (Bec) du pays, prendra fin le 20 juillet prochain.
Le budget alloué à l’organisation du premier tour des élections présidentielles et législatives s’élève à 29 millions de dollars américains. Les trois quarts du montant, qui ne sont pas encore disponibles, sont promis par des partenaires internationaux.
Les conseillers électoraux, dont le départ est réclamé par l’opposition et des organisations de la société civile, donnent la garantie qu’ils organiseront des élections transparentes. [cer gp apr 16/07/10 15 :00]
vendredi 16 juillet 2010
Il n'y a pas de penurie d'eau en Haiti!
Haïti - Écologie : Il n’y a pas de pénurie d’eau en Haïti
Eddy Royere
07/07/2010 12:31:45
Selon les données de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), un haïtien sur deux n’a pas accès à l'eau potable. Si on ajoute que seulement 19% de la population ont accès à un assainissement de base, et que ces chiffres ne tiennent pas compte des dommages causés par la catastrophe du 12 Janvier, l’on comprend aisément que question de l'eau en Haïti est une priorité.
Pourtant, avec des précipitations annuelles entre 500 millimètres dans les régions arides à 2,500 millimètres dans les montagnes, Haïti a une moyenne annuelle de précipitations semblables à certaines des régions les plus humides au Brésil. En fait, il n’y a pas de pénurie d'eau en Haïti, il y a une mauvaise utilisation des ressources hydrique existante. Ainsi, la récupération de l’eau de pluie dans des réservoirs et son utilisation ultérieure à la fois à usage humain et pour les activités de production agricole est l’une des solutions pour répondre au problème d’accès à l’eau potable dans le pays.
Un échange d'expériences dans ce domaine est déjà en cours depuis plusieurs années entre des dirigeant haïtiens et les mouvements paysans brésiliens afin de diffuser les techniques de construction et les différentes utilisations de ces réservoirs. Depuis le séisme de janvier dernier il est devenu nécessaire d’intensifier et d’améliorer ces échanges.
Par conséquent, un partenariat entre le Secrétariat du développement social et de la réduction de la pauvreté du gouvernement de Bahia, la coordination générale des actions internationales contre la faim, le ministère des Affaires étrangères et la Via Campesina du Brésil a permis la livraison de 1,284 réservoirs d'urgence en polyéthylène aux familles paysannes haïtiennes.
Ce type de réservoir spécial d'une capacité de stocker jusqu'à 8,000 litres d'eau, étant fait d'un matériau plus souple et financièrement plus accessible est le plus appropriée pour répondre aux besoins d'urgence des paysans haïtiens.
Ces 1,284 réservoirs sont arrivés en Haïti le mois dernier et grâce à l'action de la brigade de la Via Campesina Brésil en Haïti et des mouvements paysans haïtiens, ont commencé a être distribués et installés dans différentes régions du pays.
L'étape actuelle se concentre sur la formation des communautés bénéficiaires afin qu’elles puissent non seulement installer ces réservoirs dans leur foyer, mais aussi comprendre les obstacles et les défis que la question de l'accès à l'eau en Haïti et dans le monde représentent. Ces formations, déjà en cours, sont organisées par les mouvements paysans haïtiens en collaboration avec la Brigade de la Via Campesina Brésil en Haïti.
Dans les prochains mois ce sont 30 000 réservoirs supplémentaires qui devraient être envoyés en Haïti, un exemple concret de solidarité efficace entre les peuples dont devrait s’inspirer les politiciens et les pays donateurs qui pour le moment n’en sont toujours qu’au stade des promesses.
Eddy Royere
07/07/2010 12:31:45
Selon les données de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), un haïtien sur deux n’a pas accès à l'eau potable. Si on ajoute que seulement 19% de la population ont accès à un assainissement de base, et que ces chiffres ne tiennent pas compte des dommages causés par la catastrophe du 12 Janvier, l’on comprend aisément que question de l'eau en Haïti est une priorité.
Pourtant, avec des précipitations annuelles entre 500 millimètres dans les régions arides à 2,500 millimètres dans les montagnes, Haïti a une moyenne annuelle de précipitations semblables à certaines des régions les plus humides au Brésil. En fait, il n’y a pas de pénurie d'eau en Haïti, il y a une mauvaise utilisation des ressources hydrique existante. Ainsi, la récupération de l’eau de pluie dans des réservoirs et son utilisation ultérieure à la fois à usage humain et pour les activités de production agricole est l’une des solutions pour répondre au problème d’accès à l’eau potable dans le pays.
Un échange d'expériences dans ce domaine est déjà en cours depuis plusieurs années entre des dirigeant haïtiens et les mouvements paysans brésiliens afin de diffuser les techniques de construction et les différentes utilisations de ces réservoirs. Depuis le séisme de janvier dernier il est devenu nécessaire d’intensifier et d’améliorer ces échanges.
Par conséquent, un partenariat entre le Secrétariat du développement social et de la réduction de la pauvreté du gouvernement de Bahia, la coordination générale des actions internationales contre la faim, le ministère des Affaires étrangères et la Via Campesina du Brésil a permis la livraison de 1,284 réservoirs d'urgence en polyéthylène aux familles paysannes haïtiennes.
Ce type de réservoir spécial d'une capacité de stocker jusqu'à 8,000 litres d'eau, étant fait d'un matériau plus souple et financièrement plus accessible est le plus appropriée pour répondre aux besoins d'urgence des paysans haïtiens.
Ces 1,284 réservoirs sont arrivés en Haïti le mois dernier et grâce à l'action de la brigade de la Via Campesina Brésil en Haïti et des mouvements paysans haïtiens, ont commencé a être distribués et installés dans différentes régions du pays.
L'étape actuelle se concentre sur la formation des communautés bénéficiaires afin qu’elles puissent non seulement installer ces réservoirs dans leur foyer, mais aussi comprendre les obstacles et les défis que la question de l'accès à l'eau en Haïti et dans le monde représentent. Ces formations, déjà en cours, sont organisées par les mouvements paysans haïtiens en collaboration avec la Brigade de la Via Campesina Brésil en Haïti.
Dans les prochains mois ce sont 30 000 réservoirs supplémentaires qui devraient être envoyés en Haïti, un exemple concret de solidarité efficace entre les peuples dont devrait s’inspirer les politiciens et les pays donateurs qui pour le moment n’en sont toujours qu’au stade des promesses.
Jason, maire amer
Le maire de Port-au-Prince, Jean Yves Jason, a fait d'amers reproches au président René Préval et aux ONG qui maintiennent les collectivités territoriales à l'écart du processus de reconstruction des villes terrassées par le violent séisme du 12 janvier dernier. Le premier édile de la capitale dit constater une peur des maires et vide son sac, au lendemain de l'annonce du lancement de la phase de reconstruction de la capitale par le chef de l'État.
Haïti: L'administration communale de Port-au-Prince a été toujours mise à l'écart dans les différentes entreprises de l'Exécutif dans le processus de reconstruction, s'est plaint, mardi, Jean Yves Jason qui a convoqué une conférence de presse au lendemain d'une cérémonie au palais présidentiel. « En six mois de crise, j'ai rencontré que deux fois le chef de l'État. Et c'est moi qui avais sollicité les rencontres », a expliqué le maire un tantinet inquiet de l'avenir de la capitale. La ville capitale, selon des chiffres cités par son édile, est détruite à 75%. « Il ne peut y avoir de reconstruction sans schéma directeur », soutient Jason qui risque de boucler son mandat - du moins son premier -, sans hôtel de ville. Le bâtiment symbole de la mairie, abandonné au centre-ville, est réduit en poussière et l'annexe installé dans le quartier de Canapé-Vert n'a pas, non plus, résisté au tremblement de terre.
Jean Yves Jason souvent invité à des conférences et réunions internationales, voit dans la reconstruction une chance pour sa capitale en ruine. « Port-au-Prince était quand même dans une situation très déplorable. Nous avons pleuré nos morts. La ville a été détruite à 75 %, ce qui offre une chance quand on considère le travail qui a été fait dans d'autres villes frappées par des tremblements de terre », a-t-il confié à Le Devoir. De ces tournées en Europe, particulièrement en France, le maire dit avoir mobilisé 1,5 million d'euros de la ville de Paris pour refaire le Champ de Mars, la principale place du pays transformée en camps de réfugiés. Le maire a, entre autres, déploré le fait que 85 % des services de la capitale sont assurés par l'État central, et que le Champ de Mars est occupé. En conséquence, son administration ne peut pas rendre ce financement disponible pour servir la population. « Cette somme, dit-il, est disponible à Paris. Parce que nous en sommes à la phase de faire exister les mairies haïtiennes. L'une des réalités mises en lumière par le tremblement de terre, c'est que l'État central ne prend pas en compte ce que dit la loi en ce qui concerne les démarches à faire pour que les mairies puissent prendre leurs villes en charge. »
Un savon aux ONG
Le maire, dégoûté, a aussi déploré le nombre d'ONG qui fonctionne aussi dans sa ville. « À Port-au-Prince, dit-il, plus d'une centaine d'ONG sont en fonctionnement, mais elles sont toujours réticentes à informer sur leurs actions et à laisser la mairie les accompagner. Seulement une vingtaine d'entre elles acceptent de travailler de façon soutenue avec la mairie. Celles qui gèrent le programme de ramassage de débris " argent contre travail ", le font n'importe comment et nous ne sommes pas informés de l'endroit où elles vont les déposer ».
Le maire n'est pas le seul à se plaindre de la méthode cavalière des organisations humanitaires, le président aussi. René Préval a ainsi souhaité lundi la collaboration des humanitaires dans le processus de reconstruction qui peine à s'amorcer. Ce n'est pas le ministère de Travaux publics ni le Centre national des équipements (CNE) qui rendront le maire moins amer lorsqu'il évoque les problèmes de coordination. « Ils ne nous informent d'aucun plan de ramassage et les débris sont jetés n'importe où, particulièrement dans les ravins, se désole Jason. Cette situation, estime-t-il, est symptomatique du statu quo, où on constate une peur des maires, des collectivités territoriales, qui doivent prendre des responsabilités et offrir des services de qualité à la population. »
Claude Gilles
Haïti: L'administration communale de Port-au-Prince a été toujours mise à l'écart dans les différentes entreprises de l'Exécutif dans le processus de reconstruction, s'est plaint, mardi, Jean Yves Jason qui a convoqué une conférence de presse au lendemain d'une cérémonie au palais présidentiel. « En six mois de crise, j'ai rencontré que deux fois le chef de l'État. Et c'est moi qui avais sollicité les rencontres », a expliqué le maire un tantinet inquiet de l'avenir de la capitale. La ville capitale, selon des chiffres cités par son édile, est détruite à 75%. « Il ne peut y avoir de reconstruction sans schéma directeur », soutient Jason qui risque de boucler son mandat - du moins son premier -, sans hôtel de ville. Le bâtiment symbole de la mairie, abandonné au centre-ville, est réduit en poussière et l'annexe installé dans le quartier de Canapé-Vert n'a pas, non plus, résisté au tremblement de terre.
Jean Yves Jason souvent invité à des conférences et réunions internationales, voit dans la reconstruction une chance pour sa capitale en ruine. « Port-au-Prince était quand même dans une situation très déplorable. Nous avons pleuré nos morts. La ville a été détruite à 75 %, ce qui offre une chance quand on considère le travail qui a été fait dans d'autres villes frappées par des tremblements de terre », a-t-il confié à Le Devoir. De ces tournées en Europe, particulièrement en France, le maire dit avoir mobilisé 1,5 million d'euros de la ville de Paris pour refaire le Champ de Mars, la principale place du pays transformée en camps de réfugiés. Le maire a, entre autres, déploré le fait que 85 % des services de la capitale sont assurés par l'État central, et que le Champ de Mars est occupé. En conséquence, son administration ne peut pas rendre ce financement disponible pour servir la population. « Cette somme, dit-il, est disponible à Paris. Parce que nous en sommes à la phase de faire exister les mairies haïtiennes. L'une des réalités mises en lumière par le tremblement de terre, c'est que l'État central ne prend pas en compte ce que dit la loi en ce qui concerne les démarches à faire pour que les mairies puissent prendre leurs villes en charge. »
Un savon aux ONG
Le maire, dégoûté, a aussi déploré le nombre d'ONG qui fonctionne aussi dans sa ville. « À Port-au-Prince, dit-il, plus d'une centaine d'ONG sont en fonctionnement, mais elles sont toujours réticentes à informer sur leurs actions et à laisser la mairie les accompagner. Seulement une vingtaine d'entre elles acceptent de travailler de façon soutenue avec la mairie. Celles qui gèrent le programme de ramassage de débris " argent contre travail ", le font n'importe comment et nous ne sommes pas informés de l'endroit où elles vont les déposer ».
Le maire n'est pas le seul à se plaindre de la méthode cavalière des organisations humanitaires, le président aussi. René Préval a ainsi souhaité lundi la collaboration des humanitaires dans le processus de reconstruction qui peine à s'amorcer. Ce n'est pas le ministère de Travaux publics ni le Centre national des équipements (CNE) qui rendront le maire moins amer lorsqu'il évoque les problèmes de coordination. « Ils ne nous informent d'aucun plan de ramassage et les débris sont jetés n'importe où, particulièrement dans les ravins, se désole Jason. Cette situation, estime-t-il, est symptomatique du statu quo, où on constate une peur des maires, des collectivités territoriales, qui doivent prendre des responsabilités et offrir des services de qualité à la population. »
Claude Gilles
Former pour reconstruire
Pour pallier le déficit haïtien en main-d'oeuvre qualifiée, le ministère des Affaires sociales et du travail initie, avec le support de Taiwan, Formation en maçonnerie; un projet de 150 000 dollars, qui met le cap sur une meilleure reconstruction d'Haïti.
Haïti: En cinq semaines, les responsables du ministère des Affaires sociales et du Travail (MAST) et de l'ambassade de la République de Chine à Port-au-Prince se proposent de former 200 ouvriers de la construction. Ils ont procédé ce jeudi au lancement du projet « Formation en maçonnerie » qui sera exécuté sur les ruines de l'ancien bâtiment de l'ambassade détruit par les secousses telluriques du 12 janvier. L'ambassadeur taïwanais Bang-zyh Liu et le ministre Yves Cristalin placent ce projet autour de deux objectifs : doter les 200 jeunes participants d'une formation solide et contribuer à la reconstruction du pays.
La firme taïwanaise de travaux publics Overseas Engeneering construction company (OECC) est responsable de cette formation en construction parasismique et anticyclonique, dont le coût s'élève à 150 000 dollars.
« Voir Haïti se relever dignement du coup terrible du 12 janvier et construire son avenir sur des bases solides », sont deux souhaits qui semblent être partagés par les autorités haïtiennes et taïwanaises. M. Cristalin voit, dans la décision du Taiwan de s'impliquer dans ce projet de formation de la main-d'oeuvre haïtienne, une volonté de ce pays de jouer sur les mêmes notes que le gouvernement haïtien en faveur du relèvement d'Haïti.
Yves Cristalin, qui fait état d'un manque criant de professionnels qualifiés de la construction en Haïti, regrette que pour des travaux construction, des organismes humanitaires sont obligés de recourir à la main-d'oeuvre dominicaine. « Alors que le processus de la reconstruction n'est même pas encore enclenchée, certaines organisations oeuvrant sur le terrain n'arrivent pas à trouver la main-d'oeuvre nécessaire à leurs travaux de construction », s'inquiète le patron du MAST. « La démarche d'aujourd'hui vise à apporter une réponse concrète à ce problème », dit-il, rappelant que la reconstruction reste une affaire nationale et d'Haïtiens.
« Faire face aux urgences et planifier l'avenir », tel est le leitmotiv de Taiwan face à la situation haïtienne. Bang-zyh Liu croit que les Haïtiens peuvent se relever des dégâts causés par le séisme du 12 janvier en raison de l'ingéniosité dont ils font preuve quotidiennement. Formation professionnelle, relogement des familles sinistrées et appui aux enfants orphelins du séisme constituent un des quatre volets de coopération post-désastre engagés par le gouvernement taïwanais pour Haïti.
Lima Soirélus
lsoirelus@lenouvelliste.com
Haïti: En cinq semaines, les responsables du ministère des Affaires sociales et du Travail (MAST) et de l'ambassade de la République de Chine à Port-au-Prince se proposent de former 200 ouvriers de la construction. Ils ont procédé ce jeudi au lancement du projet « Formation en maçonnerie » qui sera exécuté sur les ruines de l'ancien bâtiment de l'ambassade détruit par les secousses telluriques du 12 janvier. L'ambassadeur taïwanais Bang-zyh Liu et le ministre Yves Cristalin placent ce projet autour de deux objectifs : doter les 200 jeunes participants d'une formation solide et contribuer à la reconstruction du pays.
La firme taïwanaise de travaux publics Overseas Engeneering construction company (OECC) est responsable de cette formation en construction parasismique et anticyclonique, dont le coût s'élève à 150 000 dollars.
« Voir Haïti se relever dignement du coup terrible du 12 janvier et construire son avenir sur des bases solides », sont deux souhaits qui semblent être partagés par les autorités haïtiennes et taïwanaises. M. Cristalin voit, dans la décision du Taiwan de s'impliquer dans ce projet de formation de la main-d'oeuvre haïtienne, une volonté de ce pays de jouer sur les mêmes notes que le gouvernement haïtien en faveur du relèvement d'Haïti.
Yves Cristalin, qui fait état d'un manque criant de professionnels qualifiés de la construction en Haïti, regrette que pour des travaux construction, des organismes humanitaires sont obligés de recourir à la main-d'oeuvre dominicaine. « Alors que le processus de la reconstruction n'est même pas encore enclenchée, certaines organisations oeuvrant sur le terrain n'arrivent pas à trouver la main-d'oeuvre nécessaire à leurs travaux de construction », s'inquiète le patron du MAST. « La démarche d'aujourd'hui vise à apporter une réponse concrète à ce problème », dit-il, rappelant que la reconstruction reste une affaire nationale et d'Haïtiens.
« Faire face aux urgences et planifier l'avenir », tel est le leitmotiv de Taiwan face à la situation haïtienne. Bang-zyh Liu croit que les Haïtiens peuvent se relever des dégâts causés par le séisme du 12 janvier en raison de l'ingéniosité dont ils font preuve quotidiennement. Formation professionnelle, relogement des familles sinistrées et appui aux enfants orphelins du séisme constituent un des quatre volets de coopération post-désastre engagés par le gouvernement taïwanais pour Haïti.
Lima Soirélus
lsoirelus@lenouvelliste.com
Dette de l`independance? canular!
Le site du Quai d'Orsay plagié, pour que la France règle sa «dette» à Haïti
Par LIBÉRATION.FR
La France va rembourser sa «dette originelle» envers Haïti. 90 millions de francs-or, exigés en 1825 par le roi Charles X en guise de dédommagement pour l'indépendance du jeune Etat. Compte tenu de l'inflation et des taux d'intérêt, ce montant représente aujourd'hui la bagatelle de 17 milliards d'euros. Un accord-cadre en ce sens aurait même été signé le 14 juillet entre les deux républiques, selon un communiqué du ministère de Bernard Kouchner. 2 millions d'euros seront débloqués d'ici la fin du mois.
Ce scénario, beaucoup en rêveraient en Haïti. Il est pourtant complètement faux. Le communiqué en question est visible le site www.diplomatiegov.fr. Celui-ci tente, plutôt grossièrement, d'imiter le design du site officiel du Quai d'Orsay (www.diplomatie.gouv.fr). Seules deux pages factices (exclusivement consacrées à Haïti) fonctionnent, les autres pointent vers le site original.
Le ministère des Affaires étrangères a réagi ce jeudi après-midi, par la voix de son porte-parole Bernard Valéro. «Ce site Internet, créé à une adresse proche de celle France Diplomatie, diffuse de fausses informations et copie frauduleusement le site du ministère des Affaires étrangères et européennes. Nous étudions les suites judiciaires à donner à cette situation», a-t-il précisé.
En réalité, la France a débloqué 326 millions d'euros pour Haïti, après le séisme du 12 janvier dernier. Une somme qui inclut notamment l'annulation de la dette bilatérale entre les deux pays. Quant à savoir qui se cache derrière ce site pirate, Whois nous fournit quelques indices: il a été créé le 21 juin dernier, par un certain Toussaint Louverture, un pseudo qui fait référence au héros de la révolution haïtienne.
Correction-Excuse!
Chers lecteurs, nous voici oblige par respect pour vous de nous excuser d`avoir diffuse une nouvelle dont la veracite ne pourra certainement pas etre etablie puisqu`il s`agit du resultat d`une contrefacon. Nous nous en excusons et vous promettons de faire plus attention la prochaine fois.
Par LIBÉRATION.FR
La France va rembourser sa «dette originelle» envers Haïti. 90 millions de francs-or, exigés en 1825 par le roi Charles X en guise de dédommagement pour l'indépendance du jeune Etat. Compte tenu de l'inflation et des taux d'intérêt, ce montant représente aujourd'hui la bagatelle de 17 milliards d'euros. Un accord-cadre en ce sens aurait même été signé le 14 juillet entre les deux républiques, selon un communiqué du ministère de Bernard Kouchner. 2 millions d'euros seront débloqués d'ici la fin du mois.
Ce scénario, beaucoup en rêveraient en Haïti. Il est pourtant complètement faux. Le communiqué en question est visible le site www.diplomatiegov.fr. Celui-ci tente, plutôt grossièrement, d'imiter le design du site officiel du Quai d'Orsay (www.diplomatie.gouv.fr). Seules deux pages factices (exclusivement consacrées à Haïti) fonctionnent, les autres pointent vers le site original.
Le ministère des Affaires étrangères a réagi ce jeudi après-midi, par la voix de son porte-parole Bernard Valéro. «Ce site Internet, créé à une adresse proche de celle France Diplomatie, diffuse de fausses informations et copie frauduleusement le site du ministère des Affaires étrangères et européennes. Nous étudions les suites judiciaires à donner à cette situation», a-t-il précisé.
En réalité, la France a débloqué 326 millions d'euros pour Haïti, après le séisme du 12 janvier dernier. Une somme qui inclut notamment l'annulation de la dette bilatérale entre les deux pays. Quant à savoir qui se cache derrière ce site pirate, Whois nous fournit quelques indices: il a été créé le 21 juin dernier, par un certain Toussaint Louverture, un pseudo qui fait référence au héros de la révolution haïtienne.
Correction-Excuse!
Chers lecteurs, nous voici oblige par respect pour vous de nous excuser d`avoir diffuse une nouvelle dont la veracite ne pourra certainement pas etre etablie puisqu`il s`agit du resultat d`une contrefacon. Nous nous en excusons et vous promettons de faire plus attention la prochaine fois.
Inscription à :
Articles (Atom)