Jeudi, 22 juillet 2010 05:12
Camille Charlemers estime que la CIRH est une formule de colonisation
Le coordonnateur général de la Plateforme de Plaidoyer pour un Développement Alternatif (PAPDA), Camille Charlemers, critique vertement la Commission Intérimaire de Reconstruction d'Haïti (CIRH) inapte selon lui à répondre aux besoins de la population haïtienne.
Il décèle des anomalies dans le fonctionnement de cette commission intérimaire qui ne peut pas répondre à l'extrême urgence d'Haïti. Il est entre autres préoccupé par l'exclusion de la paysannerie qui représente plus de 60 % de la population, dans la formule de participation à la CIRH. Cette commission ne peut réaliser deux réunions en trois mois, martèle M. Charlemers pour qui la commission n'est plus crédible.
Alarmé par cette situation le dirigeant de la PAPDA croit qu'il y a une rupture entre la réalité des haïtiens et la dynamique bureaucratique de la CIRH.
En ce qui a trait aux fonds promis par les donateurs pour la reconstruction d'Haïti, M. Charlemers fait remarquer que les promesses de la communauté internationale envers Haïti ne sont respectées qu'à 30 ou 40%. De plus il signale que ces promesses conditionnelles doivent obtenir l'approbation des parlements respectifs.
Admettant que les moyens financiers sont importants le dirigeant de la PAPDA met l'accent sur une prise de conscience et une dynamique citoyenne qui doivent être les moteurs pour réaliser le processus de reconstruction.
La CIRH est un instrument de recolonisation, insiste t-il assurant que cette formule ne peut qu'accélérer la destruction de l'économie haïtienne.
M. Charlemers préconise une démarche visant un développement endogène. Lançant un appel à une mobilisation citoyenne il invite les secteurs vitaux a appliquer une vision différente de celle mise en œuvre depuis 1915.
LLM / Radio Métropole Haïti
C'est vrai que les problèmes sont difficiles à résoudre d'un coup, mais n'ont-ils pas raison ceux qui souhaiteraient qu'il y ait un petit peu plus d'effort de la part des autorités? La Commission Intérimaire de Reconstruction semble cependant moins à blâmer que ceux qui (tout en étant payés pour le faire) ne lui montrent pas de plan d'action convaincant.
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