mardi 27 juillet 2010
P-au-P., 27 juil. 2010 [AlterPresse] --- Les techniciens de l’ONG française « Abris sans frontière » et les cadres du Secours populaire français ont du interrompre le 24 juillet la mise en place d’une structure de toile devant accueillir une école professionnelle à Jaquet (périphérie est) à cause des menaces d’un groupe de personnes munies de pierres, de machettes et d’une arme à feu.
Le chef monteur, et ses aides commençaient à peine à planter les pieux pour installer la structure sur ce qui semblait un terrain de foot-ball, quand « des brailleurs » s’en sont pris aux techniciens puis aux hommes qui prêtaient main forte au chantier, raconte un témoin à AlterPresse.
La bénéficiaire haïtienne du projet, Anna Gaillard, présidente d’une ONG haïtienne d’aide aux femmes (Fam Grama, dont la CGT française, précise-t-elle, a parrainé l’opération), a tenté de négocier sans succès.
La mairie de Delmas, explique-t-elle, a obtenu la concession du propriétaire et lui a reconcédé le terrain pour y construire un centre de formation professionnelle.
Un homme arborant un revolver, accompagné d’autres armés de machettes, et leurs poches gonflées de roches ont même réclamé à un journaliste français présent son appareil photo, indique la même source.
Le chef de mission, Daniel Robin, secrétaire national au Secours Populaire, a alors décide de mettre un terme à la mission humanitaire et de battre en retraite immédiatement.
« Abris sans frontière » s’est associée au Secours Populaire pour livrer et monter en Haïti 70 tentes familiales de 18 mètres carrés et six chapiteaux de 200 m2 qui, une fois cloisonnés, abriteront une vingtaine de salles de classes, un orphelinat et une salle polyvalentes. Ces structures sont gérées par les associations haïtiennes partenaires du Secours Populaire.
Les monteurs sont formés sur place par des animateurs d’Architecture textile française (ATF), le numéro un européen de la location de chapiteaux et de structures de toile destinés aux foires, aux grands meetings ou aux spectacles itinérants. [gp apr 27/07/2010 00 :30]
Alterpress Haiti
Jeudi 29 juillet 2010
Cette situation révèle deux problèmes. D'abord, pourquoi les autorités locales ne se chargent-elles pas d'orienter, de coordonner, de surveiller l'aide fournie par les ONG? Plus il y a d’ONG non supervisées, moins il y aura de gouvernements organisé et plus le chaos sera difficile à administrer ! Ensuite, quand cela se fait, comment et dans quelles conditions le travail commencé par les ONG pourra-t-il bénéficié d'un suivi susceptible d'en optimiser les résultats et par qui?
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