Haïti: Le Président dominicain Leonel Fernández est attendu samedi en Haïti où il doit relancer conjointement avec son homologue René Préval la commission mixte bilatérale et donné le coup d'envoi des travaux de construction d'un campus universitaire offert par la République voisine à l'Université d'Etat d'Haïti (UEH).
Le président Fernández survolera en compagnie du premier ministre Jean Max Bellerive la Citadelle Henri Christophe avant de rejoindre le président René Préval à Limonade.
Selon un communiqué de la présidence dominicaine relayé par EFE, après un entretien privé dans la ville frontalière de Ouanaminthe (nord-est d'Haïti), les deux dirigeants procéderont officiellement -après de longues années de gel- à la réactivation de la commission mixte, un organe de consultations sur différents dossiers bilatéraux dont l'épineuse question migratoire.
La réunion, qui doit déboucher sur la création de sous-commissions techniques et le calendrier des prochaines rencontres, sera présidée par le Premier ministre Jean-Max Bellerive et le ministre dominicain des affaires étrangères, Carlos Morales Troncoso.
Après cette étape, Préval et Fernàndez se rendront à Limonade, une commune située à 15 km du Cap-Haïtien (nord), en vue de l'inauguration des travaux de construction du campus universitaire promis à Haïti à la suite du séisme dévastateur du 12 janvier.
Il est aussi prévu que le chef de l'Etat haïtien décore son vis-à-vis dominicain de l'ordre national panaméricain Pétion et Bolivar.
Leonel Fernàndez a été le premier dirigeant étranger à arriver à Port-au-Prince, quelques heures après le puissant tremblement de terre de magnitude 7 qui avait fait 300.000 morts, 300.000 blessés, 1,3 million de sinistrés et détruit l'économie et les institutions haïtiennes. (Sources Radio Kiskeya et autres)
Que la République Dominicaine ait été parmi les premiers pays à faire acte de présence au côté d'Haïti après le séisme, c'est un fait. Mais cela n'implique nullement qu'Haïti oublie d'accomplir son rôle de défenseur de la dignité nationale au point où le président Fernandez, un homme très intelligent, aille à Washington pour obtenir l’approbation du gouvernement nord américain ce qu'il appelle le droit de la République Dominicaine à prendre part au processus de reconstruction. Traduit plus simplement, je dirais que Haïti a l'obligation morale, si les appels d’ offres le justifient, d'accorder un taux de participation a la république voisine, mais celle-ci pourrait difficilement avoir un " droit" sur une quelconque décision du gouvernement haïtien envers Haïti. A moins que Préval (et ceux qui le croient encore capable de quelque chose de noble) ne veuille nous imposer aussi une corruption basée à l’extérieur du pays en plus de celle alimentée de l’intérieur.
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