Pour pallier le déficit haïtien en main-d'oeuvre qualifiée, le ministère des Affaires sociales et du travail initie, avec le support de Taiwan, Formation en maçonnerie; un projet de 150 000 dollars, qui met le cap sur une meilleure reconstruction d'Haïti.
Haïti: En cinq semaines, les responsables du ministère des Affaires sociales et du Travail (MAST) et de l'ambassade de la République de Chine à Port-au-Prince se proposent de former 200 ouvriers de la construction. Ils ont procédé ce jeudi au lancement du projet « Formation en maçonnerie » qui sera exécuté sur les ruines de l'ancien bâtiment de l'ambassade détruit par les secousses telluriques du 12 janvier. L'ambassadeur taïwanais Bang-zyh Liu et le ministre Yves Cristalin placent ce projet autour de deux objectifs : doter les 200 jeunes participants d'une formation solide et contribuer à la reconstruction du pays.
La firme taïwanaise de travaux publics Overseas Engeneering construction company (OECC) est responsable de cette formation en construction parasismique et anticyclonique, dont le coût s'élève à 150 000 dollars.
« Voir Haïti se relever dignement du coup terrible du 12 janvier et construire son avenir sur des bases solides », sont deux souhaits qui semblent être partagés par les autorités haïtiennes et taïwanaises. M. Cristalin voit, dans la décision du Taiwan de s'impliquer dans ce projet de formation de la main-d'oeuvre haïtienne, une volonté de ce pays de jouer sur les mêmes notes que le gouvernement haïtien en faveur du relèvement d'Haïti.
Yves Cristalin, qui fait état d'un manque criant de professionnels qualifiés de la construction en Haïti, regrette que pour des travaux construction, des organismes humanitaires sont obligés de recourir à la main-d'oeuvre dominicaine. « Alors que le processus de la reconstruction n'est même pas encore enclenchée, certaines organisations oeuvrant sur le terrain n'arrivent pas à trouver la main-d'oeuvre nécessaire à leurs travaux de construction », s'inquiète le patron du MAST. « La démarche d'aujourd'hui vise à apporter une réponse concrète à ce problème », dit-il, rappelant que la reconstruction reste une affaire nationale et d'Haïtiens.
« Faire face aux urgences et planifier l'avenir », tel est le leitmotiv de Taiwan face à la situation haïtienne. Bang-zyh Liu croit que les Haïtiens peuvent se relever des dégâts causés par le séisme du 12 janvier en raison de l'ingéniosité dont ils font preuve quotidiennement. Formation professionnelle, relogement des familles sinistrées et appui aux enfants orphelins du séisme constituent un des quatre volets de coopération post-désastre engagés par le gouvernement taïwanais pour Haïti.
Lima Soirélus
lsoirelus@lenouvelliste.com
Quand on aura compris que la formation professionnelle doit preceder tout effort serieux de reconstruction, on aura fait un pas dans la bonne direction.
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