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vendredi 13 avril 2012

Une justice hypocrite?

D'où vient-il que quand vous tuez un animal, un chat, un chien, etc., vous courez le risque d'aller en prison*, et pour un temps assez considérable, alors qu'un être humain exécuté de sang froid, ne vous expose pas au même danger?
C'est là un des paradoxes, une des aberrations, pour ne pas dire l'une des extravagances les plus surprenantes, de la justice dans cet environnement troublant qui est le nôtre. Un jeune de 17 ans est abattu froidement, sans aucune justification. Son agresseur se trouve automatiquement, comme si cela allait de soi, protégé, lavé de toute culpabilité, renvoyé chez lui comme s'il avait écarté une mouche de son chemin. Y a-t-il décision plus scandaleuse, grossièreté plus répulsive que ce comportement d'hommes de lois, de policiers, de fonctionnaires payés pour remplir leur devoir dans une société civilisée? Quel que soit l'angle sous lequel on analyse cette situation, on arrive difficilement à se convaincre que si la situation inverse se produisait, on aurait assisté au renvoi de Trayvon Martin chez lui, en toute quiétude, en attendant que 45 jours plus tard, si quelqu'un se souvient encore de Zimmermann (la victime hypothétique), il vienne essayer d'identifier le cadavre. Et pourtant, nul n'est autorisé, s’il ne veut pas être taxé d’alarmiste, à parler de "racisme". Mais y a-t-il un autre nom pour cette iniquité? Au nom de quel principe, au nom de quelle logique, un être humain doit-il être traité avec plus de respect, plus de déférence, qu'un autre être humain quand même le premier aurait commis le plus horrible des crimes? Ecarter les fonctionnaires, policiers et hommes de loi qui ont adopté cette posture discriminatoire contre la victime est la moindre des sanctions qui puissent être appliquées contre eux. Plaise à Dieu qu'ils aient suffisamment réfléchi au sujet de leur réponse indigne à cet assassinat - à moins que la justice ne démontre qu’ils avaient des raisons valables - pour ne plus oser se monter en public! C'est la dernière et la seule réaction passablement digne qu'il leur soit donné de réaliser après un geste aussi malhonnête.



*Michael Vick, le footballeur des Aigles de Philadelphie, qui participait à des combats de chiens, en a fait l’amère expérience aux Etats-Unis.

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