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mardi 22 mai 2012

La politique au compte-gouttes

La police haïtienne réussit à déloger d'anciens militaires armés d'un terrain de Bon Repos. Ces anciens militaires occupaient le terrain pour attirer l’attention sur leur sort et celui des membres de leurs familles. Cette opération qui n'en est même pas une, puisque les occupants ont pris la fuite avant le débarquement de la police, constitue un nouveau symptôme révélateur de l’état de la société haïtienne. Elle se trouve très mal en point dans ses efforts pour survivre. Cette politique qui consiste à intervenir, seulement de manière ponctuelle sur chaque petit dossier qui s'annonce, sans tracer de lignes claires de la direction générale que l'on veut imprimer à ce pays, n'est pas une politique. En tout cas, pas pour le XXIe siècle. Un pays, cela se gouverne, et pour le gouverner, on a un plan, des objectifs précis. Si on ne peut pas, après trois mois et dix jours (les cent premiers jours traditionnels), un an, deux ans, quatre ans, indiquer à la population ce qu'on pensait faire, ce qui a été fait et ce qui reste à faire, c'est l'échec sur toute la ligne. On était là sans être là. On est passé comme bien d'autres l'ont fait. Cela ne s'appelle pas gouverner. Cela s'appelle opportunisme, exhibitionnisme, soif de pouvoir pour le pouvoir. Et si en plus on signe des contrats millionnaires (sans appels d’offres) pour reconstruire, après un tremblement de terre dévastateur, sans se préoccuper si la reconstruction va avoir réellement lieu ou non, après qu'on a reçu sa propre commission, alors le pays est PERDU. FOUTU! C'est le point névralgique où nous nous trouvons actuellement! Quelqu'un se réveillera-t-il un matin pour dire : c'est assez! Je prends désormais mon travail au sérieux! Je veux montrer à ce pays que je le respecte ! Je cesserai de prendre ses habitants, sans exceptions, pour des imbéciles ! Ce pays à assez souffert pour qu'on y ajoute l'opprobre à la misère! Cela arrivera-t-il avant le terme du mandat de son excellence Michel Martelly?






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