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vendredi 18 mai 2012

L'insécurité bat son plein dans les transports publics

Haïti: Laptops, téléphones portables, argent et bijoux ont été emportés par des bandits non identifiés ce mercredi 16 mai 2012 dans un bus assurant le transport Bon-Repos/ Centre-ville. Le bus commençait à recevoir des voyageurs depuis la station de Bon-Repos, tout près du commissariat.
L'un des bandits était assis de bonne heure dans le bus, car beaucoup de passagers l'ont trouvé là. Il avait le contrôle de chacun des passagers. Arrivé à Carrefour-Shada un autre est monté, apparemment après un coup de fil de son complice, dans le bus.
Un voyageur se trouvant dans l'autobus a pu constater de nombreux appels réalisés par l'un d'entre eux en vue de localiser le troisième bandit qui se trouvait à la rue St-Martin. Cheveux tressés, peau tatouée et visage barbu, il effectuait de temps en temps un coup d'oeil à l'arrière pour s'assurer que l'autre était là.
Tranquilles, car ils n'ont remarqué aucun policier sur leur passage. Le chauffeur ayant bifurqué sur Delmas 2 leur a favorisé la tâche en les déposant directement dans leur zone.
Un étudiant mémorand de la faculté des sciences humaines de l'Université d'État d'Haiti et stagiaire au journal Le Nouvelliste a perdu dans cet acte de vol son laptop contenant de multiples documents de formation, sa clé USB, son téléphone portable et plusieurs cartes d'identification.
Un des bandits a forcé une jeune dame à descendre du bus. On ignore ce qu'il en est advenu d'elle. Il faut signaler l'absence évidente de policiers dans cette zone. La patrouille du corps d'intervention et de maintien d'ordre (CIMO) assurant la sécurité à la rue Macajoux, près de la statue « Madan Kolo », n'était pas remarquée ce mercredi
Les voleurs ne sont pas à leur coup d'essai contre les usagers de la route nationale #1. Ainsi va le pays, la délinquance et le crime s'imposent à la population. Pour les bandits, tout le monde est vulnérable, car ils opèrent partout sans être inquiétés.

Luckenson DARDOMPRE

dardompreluckenson @yahoo.fr

http://www.lenouvelliste.com/article.php?PubID=1&ArticleID=105203&PubDate=2012-05-17
 
 
Commentaire



Les politiciens haïtiens sont trop occupés à alimenter leurs comptes en banque pour s'intéresser à ce qui se passe sur le terrain. Ils planifient en pensant à leur famille. Dans quel pays ils vont envoyer leurs enfants étudier, où ils vont faire leurs prochaines emplettes (santo domingo ou Miami?), quelle marque de voiture ils veulent avoir même s'il n'y a pas de routes pour les utiliser correctement (de toutes façons, ils peuvent les changer à la première occasion), quel pays ils vont visiter sous prétexte de maladie ou de mission spéciale. Voilà le résumé de la vie du politicien haïtien moyen. Est-ce a dire qu'il n'y en a pas qui soient sérieux? Nullement! Il y en a et de très bons. Mais ils sont minoritaires et, la plupart du temps - nécessité de rester en vie oblige - ils travaillent silencieusement. Ils se font peu remarquer. Ceux-là méritent notre respect et la reconnaissance de leurs concitoyens. Ce serait même un danger de les nommer. « Qui n'est pas dans mon clan est contre moi », pourrait traduire la devise des vautours qui font des deniers publics dans ce pays où la faim est généralisée, leur seule préoccupation, leur chasse-gardée. Qui nous libèrera de ces criminels? Qui pourra un jour gouverner Haïti sans pactiser avec ces rats de la politique locale? En République dominicaine, cette catégorie de parasites armés est baptisée "los comesolos" (les mange-seuls). Ce sont ceux qui font main basse sur les biens publics et ne les distribuent qu'entre les membres de leur propre famille. Un terme simple, facile, pour nous faire comprendre le sens de népotisme. Les petits délinquants, les crapules, qui pullulent dans les rues de ce pays, ne font que reproduire à très petite échelle ce que les gouvernants font à une plus grande échelle. Ils n’auraient certainement pas honte d’imiter les bons exemples s’il y en avait. Mais hélas, il n’y en a guère ! Voilà la source de tous les maux inénarrables dont souffre ce pauvre pays !





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