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jeudi 22 décembre 2011

Garry Conille plaide pour le transfert de l'aide au gouvernement haïtien

Le Premier Ministre, Dr Garry Conille, qui participait aux Journées Européennes du Développement (JED) les 15 et 16 décembre derniers à Varsovie, en Pologne, a souhaité que " les bailleurs ne ménagent pas leurs efforts pour transférer leurs responsabilités de gestion de l'aide aux autorités haïtiennes, en particulier aux institutions du secteur public et que des indicateurs spécifiques du succès de ces transferts soient développés à cet effet ", ajoutant: "... il nous apparait opportun et crucial, pour conserver le momentum des changements entrepris vers une réelle refondation du pays, de proposer une réorientation qualitative de la façon dont l'aide extérieure est fournie. Bien entendu cette autorité réaffirmée ne peut se contenter de déclarations d'intention sans moyens et de la répétition de concepts abstraits. Elle doit se traduire par des actions concrètes et suivies et accompagnées de compétences appropriées pour s'ériger en véritable leadership, afin qu'un véritable partenariat, entre le gouvernement et les bailleurs, puisse s'instaurer.

L'aide à Haïti à triplé entre 2009 et 2010. L'aide des bailleurs bilatéraux et multilatéraux demeure une source beaucoup plus importante que les recettes internes du gouvernement haïtien, approximativement 130% en 2009 et à cause du séisme, ce pourcentage est estimé à environ 400% depuis 2010.
Environ 99% de l'aide d'urgence post-sèisme a été décaissée vers des agences humanitaires non étatiques, y compris des ONG et des contractants privés. 57% de l'aide à la reconstruction a été acheminée directement vers des acteurs non étatiques alors que seulement 12% a été canalisée directement au gouvernement en utilisant des systèmes nationaux... ". (Haiti-Libre)
http://www.haitienmarche.com/nouvellesenbref.php?id=1324360234

Commentaire
Les mêmes problèmes, les mêmes accusations et les mêmes plaintes. Quand est-ce que les politiciens haïtiens assumeront la responsabilité de leurs actions? Ne sont-ils pas les vrais responsables que personne ni aucun organisme international ne leur fait confiance? N'y a-t-il pas un effort de reforme personnelle, d'auto-réhabilitation morale et de consécration réelle (plutôt que d'exhibitions pour la galerie) susceptibles de convaincre les sceptiques qu'ils peuvent changer? C'est le moment où jamais, profitez-en et on verra si, à défaut de confiance, vous êtes vraiment dignes d'un minimum de crédit. Agissez, messieurs, faites quelque chose! Il en va de votre capital politique, mais aussi et surtout moral.

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