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lundi 5 décembre 2011

Haïti-Sommet de la CELAC : Michel Martelly annonce des points positifs

lundi 5 décembre 2011
P-au-P, 05 déc. 2011 [AlterPresse] --- Le président haïtien Michel Martelly annonce une série d’engagements contractés à l’égard d’Haïti par les Etats qui ont participé au premier sommet de la Communauté des Etats Latino-Américains et Caribéens (CELAC).
De retour en Haïti le 4 décembre, le président Martelly se dit « satisfait » de sa participation à ce premier forum et estime qu’il aura des « retombées positives » pour le pays, lors d’une rencontre avec la presse.
Le sommet s’est déroulé le 2 et le 3 décembre à Caracas, capitale de la République Bolivarienne du Venezuela.
Martelly annonce qu’un groupe d’investisseurs de la région effectueront ce mardi 6 décembre une visite exploratoire dans le pays.
Une démarche qu’entreprendront vers la mi-janvier 2012 les autorités colombiennes qui promettent d’apporter un soutien à Haïti, dans les domaines de l’éducation et la sécurité.
L’Équateur se dit également intéressé à aider Haïti dans le domaine de la sécurité. De son côté le Chili projette de construire des dizaines d’écoles à travers le pays.
Les frais d’obtention d’un visa panaméen pour les commerçants (es) haïtiens (es) seront réduits, suivant un engagement pris par le Panama. Les frais sont évalués actuellement à 1000 dollars. Et le Panama reste l’une des principales destinations des marchands (es) haïtiens (es).
Pour sa part le Brésil contribue à la construction d’une centrale hydroélectrique dans le département de l’Artibonite (Nord), un projet sur le tapis depuis la présidence de René Préval.
Par ailleurs, la présidence entend lancer un programme baptisé « Non à la faim ! (créole haïtien : Aba grangou) » d’ici janvier 2012.
Ce dernier devra commencer avec 100 000 mères de familles. Il sera financé par le gouvernement équatorien et la Commission Economique pour l’Amérique Latine et les Caraïbes (CEPAL).
Les derniers chiffres officiels concernant l’insécurité alimentaire tourne autour de 45% de la population. [rh apr 5/12/2011 09 :45]

http://www.alterpresse.org/spip.php?article12006

Commentaire
En toute sincérité, on pourrait encore considérer le processus de reconstruction de ce pays dévasté, une entreprise réalisable. Ces réponses de la CELAC et de la CEPAL en sont la preuve. Le seul problème demeure la gestion, les autorités locales. Toutes les difficultés d'Haiti se trouvent dans la manière dont les responsables conduisent le pays. Le potentiel d'aide, d'appui, non seulement moral, d'Haiti ne s'est pas épuisé. Il ne manque qu'une main experte, assistée d'autres citoyens de bonne volonté, des fonctionnaires moralement recommandables (il y en a trop peu!), pour gérer la chose publique. Par la même voie, on permettrait à la population de reprendre espoir dans sa capacité à changer, à améliorer sa situation. Un pays condamné à dépendre constamment de l’extérieur, quand même il disposerait des plus belles vertus du monde, ne saurait être viable. Augmenter sa propre capacité productive par des investissements massifs, régulariser les titres de propriété, pour donner à la population l'assurance que son travail acharné ne va pas profiter exclusivement au premier aventurier venu (généralement un politicien adroit, pour ne pas dire cleptomane). La population meurt de faim. Lorsque certains économistes haïtiens, le cerveau déformé par des connaissances critiquables, impose les schémas mémorisés ailleurs, sur un territoire (en soi déjà très) chaotique, vous disent que l'aide internationale freine le développement, la capacité productive, ils prêchent pour leurs paroisses. Leurs familles se nourrissent et le font parfaitement bien. Il en est même qui vont faire leurs emplettes en République Dominicaine à côté ou à Miami. Théoriser devient, dans un tel contexte, un bel exercice d'éloquence et de pédanterie. Mais ceux dont les tripes se compriment sous les griffes ardentes de la faim se moquent de ces théories boiteuses et de ceux qui parlent d'eux sans les consulter, sans connaitre leur situation, et sans y accorder trop d'intérêt. Produire, voilà ce dont a besoin Haiti. Cela permettrait non seulement de travailler à l’indépendance alimentaire, mais protégerait l'environnement, encouragerait les gens à travailler à rendre la terre plus fonctionnelle, à freiner le processus accéléré de désertification de ces 27 000 kilomètres carrés appelés à nourrir près de dix millions d'humains. Entre-temps, il faut trouver un point d'équilibre. Utiliser l'aide pour préparer l'environnement propice à l'autosuffisance!

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