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mardi 10 août 2010

34 candidats convoitent le fauteuil présidentiel

Mais combien seront agréés ou rejetés par le CEP ?

Le processus d'inscription des candidats à la présidence a été clos samedi dernier 7 août comme prévu par le calendrier électoral. Les documents de 34 présidents sont donc transférés à la section juridique du Conseil électoral provisoire (CEP) pour être traités avant la publication de la liste officielle des candidats agréés pour le scrutin du 28 novembre 2010. Un vrai suspense commence.
Haïti: Qui sera agréé ou rejeté ? Et pourquoi ? Dans huit (8) jours, l'électorat haïtien saura le nombre de candidats autorisés officiellement par le CEP à le courtiser dans la cadre de la lutte électorale pour remplacer le président René Préval. Le processus d'inscription est bel et bien terminé samedi dernier. Et il n'y a pas de prorogation possible. Normalement inscrits, les trente-quatre (34) citoyens - ils étaient en 2006 au nombre de trente-deux (32) - qui manifestent le vif désir d'accéder à la magistrature suprême espèrent voir leur candidature agréée. La section juridique de l'institution électorale, qui examine actuellement leurs dossiers, se met déjà au travail afin de respecter l'échéance du 17 août prévue pour la publication officielle de la liste des candidats agréés.
Alors que la période d'inscription a été ouverte depuis le 29 juillet dernier, la plupart des candidats ont attendu le dernier moment pour déposer leurs pièces au Bureau des inscriptions au voisinage duquel des centaines de sympathisants et de partisans, tenus à distance par les forces de l'ordre, se sont massés pendant les trois dernières journées pour applaudir leur candidat respectif . Dernier jour d'inscription, le samedi 7 août 2010 a été en effet une journée-marathon au cours de laquelle 19 personnalités, dont certaines jusque tard dans la soirée, ont défilé à la direction des opérations électorales pour se faire inscrire.
Font partie de cette liste : le sénateur Jean Hector Anacacis (MODEJHA) ; l'ex-Premier ministre Jacques-Edouard Alexis (MPH) accompagné entre autres de l'ex-député Willot Joseph ; le directeur du Centre national des équipements Jude Célestin (INITE) accompagné entre autres du sénateur Moise Jean Charles ; la mairesse de Pétion-Ville Claire-Lydie Parent (Konbit Pou Refè Ayiti) ; l'ex-secrétaire d'Etat à la Sécurité publique, Léon J. Jeune (KLE) ; l'ex-ministre de l'éducation Leslie Voltaire (ANSANM NOU FO) ; l'ambassadeur d'Haïti à Washington, Raymond Alcide Joseph (PDI) ; et l'ex-ministre de la Santé publique, Anne Marie Josette Bijou (Indépendant). A l'instar de Mme Bijou, trois autres citoyens, convoitant également le fauteuil présidentiel, se sont inscrits comme candidats indépendants.
A travers la liste de ces 34 aspirants présidents, 30 partis, groupements et regroupements politiques sont représentés dans la course, selon Louiner Jean Mary, directeur des opérations électorales. Les plateformes PLAPH de Himmler Rébu, Alternative de Victor Benoit, Evans Paul et Collègues. sont les grandes absentes sur cette liste. En tout cas, les candidats inscrits disent tous être qualifiés pour jouer le rôle d'un chef d'Etat. La plupart d'entre eux ont fait du relogement des sinistrés du 12 janvier 2010, la création d'emplois, l'alimentation et l'éducation leur principal cheval de bataille. Les candidats agréés auront à fournir des détails sur leurs projets de société lors de la période de campagne électorale qui s'étendra du 26 octobre au 27 novembre 2010.
Alors que les Conseillers électoraux ne cessent de franchir des étapes pour aboutir au scrutin du 28 novembre, l'opposition politique continue de mettre en doute leur crédibilité. Avant le démarrage du processus d'inscription des candidats à la présidence, les opposants de l'actuel locataire du Palais national ont organisé diverses manifestations de rue qui n'ont pas abouti aux résultats escomptés, à savoir le renvoi de l'actuel CEP et le départ anticipé de René Préval dont le mandat constitutionnel arrive à terme le 7 février 2011. Le CEP, quoique décrié, dit toujours renouveler son engagement à organiser des élections crédibles et démocratiques. Notons aussi que les prochaines élections coûteront 29.5 millions de dollars américains.
Victor Jean Junior
victorjeanjunior@lenouvelliste.com

http://www.lenouvelliste.com/article.php?PubID=1&ArticleID=82231&PubDate=2010-08-09

Commentaire:

Pendant que ces personnages s'affairent pour être acceptés par le Conseil Electoral, qu'ils n'oublient pas l'enjeu de leur engagement politique, c'est d'abord la reconstruction d'Haïti (mais aussi la création d’emplois, l’alimentation, la reforme de l’éducation…) et non leur intérêt personnel. Habitués à miser sur les misérables* du pays pour transformer du jour au lendemain le volume de leur compte en banque, certains politiciens ont graduellement enlevé au peuple la passion qui le poussait du temps des dictatures (déclarée de Duvalier et voilée d'Aristide) à se présenter aux urnes avec impatience pour essayer de changer les choses. C'est la reprise en main de son destin qu'ils doivent apprendre au peuple. C'est le seul sacrifice qu'on demande à quelqu'un qui prétend vouloir aider ce pays. Sont-ils prêts à le faire, ce geste, ou tout comme bien d'autres avant eux, utiliseront-ils la démagogie traditionnelle pour renflouer leur bourse insatiable et se retirer tranquillement dans leur villa qu'on ne découvre toujours qu'après-coup?

*Il n’y a pas de héros sans auditoire, disait André Malraux.

1 commentaire:

  1. Les elections ne meneront nulle part,car le peuple choisit par emotion habituellement notre president.Nommons un bon gouverneur general sous l'egide des Nations unies pour mener ce pays dans la voie du developpement international.

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