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jeudi 26 août 2010

« Prizon pou KEP a », Wyclef se venge en chanson

Haïti: « Prizon pou K.E.P.a » (la prison pour le Conseil électoral provisoire), est le titre d'une chanson interprétée par Wyclef Jean mis définitivement hors-jeu par l'institution en charge de l'organisation des présidentielles de novembre. Le titre du texte peut être écouté sur les sites sociaux et est en rotation sur les radios.
La star du hip-hop dénonce dans cette chanson les basses manoeuvres de l'actuel président René Préval pour le sortir de la course. Wyclef Jean s'est inspiré de la rencontre qu'il a eue récemment avec le chef de l'État pour lancer ses accusations. « Il m'a offert du café et m'a passé le téléphone pour converser avec Jude Célestin (candidat de la plateforme présidentielle Inite) et a rejeté ma candidature », se lamente l'emblématique ex-Fugees qui a fait appel du rejet de sa candidature.
Son appel, selon toutes les évidences, va sonner dans le vide. Sa candidature à la présidence a été définitivement rejetée. Samuel Pierre, avocat du CEP, a annoncé, mardi, qu'en vertu de l'article 191 de la loi électorale, les décisions du tribunal des litiges de l'autorité électorale sont sans appel. « Il n'y a absolument aucune possibilité pour Wyclef Jean d'être ajouté à la liste des candidats validés pour la prochaine élection présidentielle, a-t-il dit. C'est donc terminé. »
Wyclef Jean avait annoncé dimanche son intention de faire appel de la décision rendue publique vendredi dernier par l'institution électorale. Une information démentie par le CEP, qui dit n'avoir reçu aucune demande formelle de sa part ou de ses avocats. Le CEP estime que le musicien n'a pas rempli la condition d'avoir vécu cinq années consécutives en Haïti avant d'être candidat. En effet, Wyclef Jean, 40 ans, a quitté son pays natal à l'âge de neuf ans. Dans une interview à la chaîne MSNBC, il a pourtant estimé qu'en comptant les allers-retours entre les États-Unis et Haïti, il y avait passé près de la moitié de sa vie.
« Si j'étais président, je serais élu le vendredi, assassiné le samedi et enterré le dimanche », a déjà chanté Wyclef Jean, bien avant sa candidature à la présidence haïtienne. Il a été justement écarté un vendredi. Sera-t-il réinséré un samedi dans la course pour être élu le dimanche qui sera 28 novembre, jour du scrutin ?

http://www.lenouvelliste.com/article.php?PubID=1&ArticleID=82884&PubDate=2010-08-25

Commentaire
Au moins il aura compris que, malgré le manque de sérieux de presque tous les acteurs politiques haïtiens en commençant par le président de la république lui-même, il y a un minimum de respect à garder pour la constitution du pays qu'il dit aimer et défendre.

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