Haïti: Tout le débat se porte maintenant sur le cinquième point de l'article 157 régissant la règle pour être Premier ministre en Haïti. Il faut : « résider dans le pays depuis cinq (5) années consécutives ». Selon le président de la République, il avait pris les avis de son équipe juridique sur la question avant même la désignation de Garry Conille. Donc, sur ce point, pas de panique ! A la Chambre des députés, la commission devant analyser les dossiers du Dr Conille est formée. Elle est présidée par le député Levaillant Louis-Jeune.
« Le fait qu'il n'a pas résidé en Haïti pendant ces cinq dernières années, ce n'est pas une histoire cachée », a déclaré mardi le président Michel Martelly, faisant référence à son Premier ministre désigné. « Tout le monde sait qu'il est un citoyen haïtien qui travaille aux Nations unies », a-t-il soutenu au Palais national mardi, lors d'une une cérémonie pour présenter ses dix nouveaux délégués départementaux.
Selon le chef de l'Etat, les argumentaires de son équipe juridique font état de lois qui parlent de la situation de Garry Conille. Il paie des taxes aux Nations unies pour Haïti, a fait valoir M. Martelly. « A chaque fois, c'est moi qui fais le choix. C'est peut-être pour cela qu'ils ont un profil particulier... », a souligné le locataire du Palais national en parlant de son nouveau Premier ministre désigné.
« On peut faire des discussions autour de cela ou on peut dire qu'il est temps que le pays démarre. Fini les petites zizanies, les petites querelles, et qu'on avance! Il est temps d'arrêter de jouer, messieurs.... », a fulminé Michel Martelly.
« C'est parce que les choses sont dures que je choisis des gens capables, compétents, des experts. J'ai de la famille et des amis. Je suis à mon troisième Premier ministre désigné. Vous n'avez jamais vu que je fais choix d'un membre de ma famille ni un de mes proches. Cela veut dire quoi ? Cela veut dire que je n'ai pas besoin de quelqu'un qui peut me donner 10 millions ou 100 millions...J'ai besoin de quelqu'un qui peut m'aider à appliquer ma politique qui est la relance de l'économie d'Haïti, l'éducation gratuite, la relance agricole, la santé pour la population.... », a expliqué sur un ton résolu le chef de l'Etat.
Parallèlement, à la Chambre des députés une commission de neuf membres a été constituée pour analyser le dossier du Premier ministre désigné. Il est formé des députés Levaillant Louis-Jeune (président), Woms Périlus, Jean-René Lochard et Lamarre Baptiste pour le bloc GPR. Pour le groupe RCP, les députés Descolines Abel et Benoît Laguerre. Le groupe PDP en a désigné deux de son côté : Jean Ronal Oscar et Wanique Pierre. Le député Ruffine Labbé est également membre de la commission.
Selon le président du bloc GPR majoritaire à la Chambre des députés, compte tenu du fait que les députés partent en vacances le lundi 12 septembre, la commission spéciale doit soumettre son rapport le jour même à midi pour que puisse avoir lieu la séance de vote du rapport. « Je pense au plus tard que d'ici jeudi Garry Conille soumettra ses pièces à la commission qui travaillera de jour comme de nuit... », a expliqué le député Tolbert Alexis.
« Au niveau du GPR nous sommes conscients qu'il faut doter le pays d'un Premier ministre. L'heure n'est pas aux dilatoires... », a déclaré le parlementaire, qui paraissait plutôt favorable au choix de Garry Conille.
Au Sénat, le président du Grand Corps a fait savoir qu'il laissera la Chambre des députés travailler sur le dossier du Premier ministre désigné avant de monter une commission spéciale. Le sénateur Rodolphe Joazil a confirmé qu'il s'est déjà mis d'accord sur ce point avec ses collègues de la Chambre basse.
Robenson Gefffrard
http://www.lenouvelliste.com/article.php?PubID=1&ArticleID=96839&PubDate=2011-09-07
Commentaire
Des sénateurs et quelques députés plus arrogants que jamais! Quel malheur pour un pays sous-développé qui veut pourtant avancer! C'est ce qu'on pourrait appeler un destin tragique.
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