« Un choix préjudiciable pour la souveraineté nationale ». Voilà comment certains sénateurs dépeignent le vote accordé à M. Conille par l’assemblée des députés. Les mêmes causes produisent les mêmes effets, selon le sénateur des nippes, Williams J
« Un choix préjudiciable pour la souveraineté nationale ». Voilà comment certains sénateurs dépeignent le vote accordé à M. Conille par l’assemblée des députés. Les mêmes causes produisent les mêmes effets, selon le sénateur des nippes, Williams Jeanty, qui prédit un vote favorable au premier ministre désigné à la chambre haute. Sa lecture se base sur le fait que les forces politiques représentées au Sénat sont les mêmes que celles à la chambre des députés. « Je ne m’attends pas qu’il y ait trop de modification dans le vote des sénateurs », dit-il, espérant toutefois un sursaut de nationalisme et de patriotisme en vue de corriger l’erreur commise par les députés, a-t-il ajouté.
Outre les conditions du vote et les compromis faits avec certains partis politiques, le sénateur Jeanty s’inquiète des intérêts de la nation dans un organe comme la CIRH où le premier ministre désigné devra siéger comme coprésident. « Il n y a pas de garantie que M. Conille défendra les intérêts du pays, il a toujours réclamé son appartenance à l’internationale et à l’ONU d’une manière particulière », agite le sénateur pour montrer l’ampleur des enjeux que représente l’ex-fonctionnaire de l’Onu. Avec ce choix, le reste des 6 milliards de dollars qui devraient servir à la reconstruction du pays, connaitra à coup sûr, déplore-t-il, le même sort que les premiers 4milliars qui ont été dépensés, pour très peu de résultat.
C’est une erreur grave que nous sommes entrain de commettre en laissant les rênes du pays à Bill Clinton et son protégé Garry Conille a-t-il fait remarquer. M. Jeanty appelle la population à prendre acte de l’attitude des députés qui ont livré le pays en pâture à l’international.
Nous faisons face à la même situation qu’à l’époque de l’occupation américaine où les occupants avaient proposé aux parlementaires d’alors de voter des conventions défavorables au pays. Ils avaient refusé, bien sûr ! Nous n’avons plus ces genres d’hommes pour défendre la souveraineté et l’intégrité du pays. Ce vote a sacrifié notre Etat et consacré notre situation de dépendance. C’est une liquidation de notre dignité, affirme le Sénateur.
Ce n’est pas parce qu’il y a un problème de gouvernement que nous sommes obligés d’accepter n’importe quoi, soutient Wiliams Jeanty. Ce vote quasi unanime est une gifle pour la démocratie qui est le contraire de l’unanimité. La démocratie c’est le jeu de la contradiction, rappelle-t-il. Le vote accordé à M. Conille ne prend nullement en compte les intérêts de la Nation. Ce qui s’est passé, c’est un choix politique et surtout macroéconomique, explique-t-il. « La souveraineté du pays a été liquidée ».
L’international connait le point faible de nos parlementaires, selon William Jeanty. Mercredi ce sera au tour du Sénat de statuer. Les sénateurs vont-ils confirmer le vote des députés ?
Lionel Edouard
Le Matin
http://www.radiotelevisioncaraibes.com/nouvelles/haiti/le-senat-votera-conille-predit-jean-william-jeanty.html
Commentaire
Un Haïtien cesse-t-il de l’être parce qu'il collabore légitimement avec un chef d’état étranger? N'est-ce pas au contraire un signe de confiance et de dépassement personnel? Nous ne connaissons pas M. Conille personnellement, nous l'observons comme tout le monde, mais les arguments pour contrer sa nomination pourraient être plus logiques. L'habitude d'un certain secteur en Haiti de vilipender tout ce qui vient de l’extérieur, y compris les compatriotes qui ont été se former, se perfectionner, semble une obsession. Pourquoi ne pas se dire aussi que, puisque les quatre milliards gaspillés par L'ex-président haïtien en connivence avec son premier ministre (les millions de dollars de commission les attendent de l'autre côté de la frontière), on va tout en nommant M. Conille, être plus vigilants, prendre des mesures rationnelles, superviser mieux les dépenses, veiller à ce qu'il y ait des appels d'offres, etc.? Ce serait une manière intelligente de forcer l'actuel gouvernement (le futur) à bien gérer les deniers publics.
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