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lundi 3 octobre 2011

Le G-16 appuie Conille dans la division

Des négociations directes avec le Premier ministre désigné n’ont pas suffi à unifier le groupe majoritaire qui, selon le Sénateur Evalière Beauplan, entend propulser le candidat à la Primature moyennant l’attribution de ministères, directions générales et missions diplomatiques ; pour sa part, la commission spéciale aurait du mal à soumettre son rapport en raison de profonds désaccords sur les recommandations favorables à Garry Conille, affirme le Sénateur Moïse Jean-Charles qui fait partie des dissidents
Publié le jeudi 29 septembre 2011
Le Groupe des 16, majoritaire au Sénat, a eu jeudi une rencontre axée sur le « partage des responsabilités » avec le Premier ministre désigné, Garry Conille, question pour cette entité de conditionner à des concessions politiques importantes son vote à la veille de la séance de ratification.
« C’était une excellente rencontre », a dit Conille, après plusieurs heures de discussions au siège du parti Konba (membre de la plateforme INITE), ajoutant qu’il en est sorti pleinement satisfait. Très peu loquace, l’aspirant à la Primature s’est montré une fois de plus confiant en ses chances d’obtenir le feu vert des Sénateurs après avoir fait le plein à la Chambre des Députés.
Pour le reste, le Dr Conille a préféré laisser à ses interlocuteurs le soin de révéler le contenu de la conversation. Ce dont s’est chargé le Sénateur Evallière Beauplan qui affirme, sans donner davantage de précisions, que le Premier ministre désigné a parfaitement compris la nécessité du « partage des responsabilités ». Dans cette perspective, il a identifié le ministère de l’agriculture parmi les portefeuilles que le G-16 peut aisément décrocher au sein du prochain gouvernement. Conscient que les ambitions de pouvoir du groupe avaient aussi leurs limites, le parlementaire du nord-ouest a indiqué que les ministères régaliens sont pratiquement hors d’atteinte.
En revanche, Beauplan a clairement prévenu que les négociations ne s’arrêteraient pas au cabinet ministériel et engloberaient tout naturellement diverses directions générales et missions diplomatiques d’Haïti.
Il a estimé à 60% le niveau d’adhésion du Groupe des seize à la candidature de Garry Conille. Des efforts visant à convaincre les élus hostiles ou réticents étaient en cours afin d’éviter que la division ne gagne les rangs de la majorité lors du vote.
Mais, on devait apprendre jeudi soir que le groupe n’a pu parvenir à une position unitaire à l’issue d’une réunion spéciale consacrée à la séance de ratification.
Un des membres de la commission spéciale ayant examiné les pièces du potentiel futur Premier ministre, le Sénateur Moïse Jean-Charles, n’a pas caché son opposition à Conille dont le dossier présente, à son avis, des anomalies techniques. 75% des élus du G-16 se sont exprimés en sa faveur, affirme le parlementaire du nord en prédisant que le bloc majoritaire étalerait au grand jour ses contradictions.
Le désaccord ne s’est pas limité au G-16 et risque de marquer également la présentation du rapport de la commission sénatoriale. Selon Moïse Jean-Charles, tard jeudi après-midi, le document n’était toujours pas remis au bureau de l’assemblée en raison des contestations émises contre des recommandations favorables au Dr Conille. Certains membres de la commission refuseraient même de signer le rapport dans la version proposée.
Aucune date n’a encore été avancée officiellement pour la tenue de la séance au cours de laquelle, sauf surprise, l’ancien fonctionnaire onusien et proche collaborateur de Bill Clinton à la Commission intérimaire pour la reconstruction d’Haïti (CIRH) devrait accéder à la Primature. spp/Radio Kiskeya

http://radiokiskeya.com/spip.php?article8116

Commentaire
Quelqu'un a émis sur le site de radio Kiskeya, l'idée qu'il n'y a pas suffisamment de gâteau pour rassasier tous les grands-mangeurs de ce pays. Un autre tout aussi légitimement indigné pense qu'on ne devrait ni envoyer de l'argent, ni téléphoner, pour les tenir évidemment par là ou ça fait mal. Vous avez parfaitement raison tous les deux. Personne ne peut vous blâmer d'éprouver de l'indignation face à ce genre d'abus. Le dilemme, c'est que ce sont les autres, les laissés-pour-compte, qui vont être privés de ce dont ils ont pourtant tellement besoin. Plus un politicien haitien est incompétent, plus il est dangereux car il sait que si les choses s'arrangent, il n'aura plus de tribune, il n'aura plus de source où satisfaire sa soif insatiable. C'est pourquoi il planifie, manipule, il ourdit dans l'ombre les pires combinaisons pour s'assurer que personne ne peut rien faire sans tomber dans son filet. Il tient le pays en otage par les tripes. En d'autres termes, il intercepte la cuillère avant qu'elle n'atteigne la bouche du pauvre. Cela s'appelle être doublement inconscient. Si Haiti devait commencer aujourd'hui un vrai processus de développement, ces personnes, ces sangsues qui le vident de ce qui lui reste d'énergie, en éprouveraient une peine profonde. C'est la source de leur richesse qui se tarirait. La misère d'Haiti est source de revenue pour plus d'un. Ils ne se conçoivent pas dans un pays avancé. Ils sont trop paresseux pour s'y adapter, trop vieux pour changer. Parasitisme oblige!

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