lundi 08 août 2011 à 17:33
Le pasteur Sylvain Exantus, président de la Fédération protestante d’Haïti (FPH), a condamné lundi les actes de vandalisme perpétrés durant le week-end dernier à la Cathédrale du Cap-Haïtien.
Il s’agit d’un acte inacceptable, estime le dirigeant protestant qui appelle les autorités judiciaires à sévir contre les vandales.
De concert avec d’autres leaders religieux, la Fédération protestante d’Haïti va dépêcher une mission dans la métropole du Nord en vue d’enquêter sur ce dossier, selon le pasteur Exantus qui se déclare offusqué par le saccage de la Cathédrale Notre-Dame.
Le pasteur Sylvain Exantus a tenu à rappeler que la liberté de culte est garantie par la Constitution haïtienne en vigueur. En ce sens, le dirigeant religieux appelle les fidèles de différentes confessions à faire preuve de tolérance et de respect mutuel.
Prés de 48 heures après l’acte de vandalisme enregistré à la cathédrale de la ville du Cap, aucun suspect n’a été appréhendé par les autorités policières et judiciaires qui avaient pourtant annoncé l’ouverture d’une enquête. Selon les responsables de l’Eglise, aucun matériel n’a été emporté par les vandales. Mais de nombreux objets sacrés ont été saccagés, y compris le drapeau de Vatican.
Posté dans Culture et Société
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Commentaire
Si nous revenons sur ce sujet, c'est parce que nous lui accordons de l'importance. Beaucoup d'importance. Tout le monde sait, pour le meilleur ou pour le pire, quel rôle joue la religion en Haiti. Jusqu'à quel point une présence aussi intense affecte la mentalité de la majorité de ce peuple où l'education formelle n'a pas pu s'installer aussi solidement que sous d'autres latitudes? Cela a été on ne peut plus fréquemment étudié. Et les conclusions ne supportent que peu de doute. La religion occupe la place que l'école et l'université laissent vacante. Cependant, tout n'est pas négatif, si certains ont utilisé la religion pour faire de la politique, accroître leur popularité (depuis Constantin Le Grand, la religion n'a jamais cessé d’être instrumentalisée) et même pour persecuter un secteur de la population, d'autres ont su l'utiliser à bon escient, Jean-Claude Bajeux, ce héros moderne d'Haiti, ce martyr et defenseur des droits de la personne récemment décédé, en fait partie. Comment donc prôner une méthode de vie commune sans passer obligatoirement par la tolérance? Il n'y a pas d'alternative si nous voulons faire quelque chose de sérieux. Tout politicien, quel qu'il soit, qui accentuerait la division qui sévit déjà au sein de la population, serait à bannir. Il se revelerait par là même indigne de la confiance de ce pays qui ne demande qu'a se réhabiliter de son indigence politique, économique et sociale. Honte à ceux qui utilisent les limitations, la pénurie et la misère de ce peuple pour leur propre profit politique!
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