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mercredi 3 août 2011

Réaction de Bernard Gousse PROMESSES D'AVENIR

Haïti: Chers Amis Compatriotes,
Le Sénat a pris une décision qui met malheureusement fin au cheminement qui devait me permettre de me mettre au service de mon pays. Malheureusement ... mais momentanément.
Ma désignation a soulevé un débat public salutaire où les forces saines de la population se sont exprimées en faveur du bien, de la vie, de l'éducation, contre le mal absolu incarné dans une barbarie s'étant abattue éhontément sur les bébés, les femmes âgées, les petites marchandes et les ouvriers.
Je remercie Monsieur le Président de la République, Michel J. Martelly, d'avoir désiré m'associer à l'oeuvre de son mandat populaire.
Je remercie les parents et amis qui n'ont jamais fléchi dans leur support. Je remercie surtout les anonymes rencontrés dans les rues, sur les places, qui, discrètement mais chaleureusement, m'ont encouragé dans un combat qui était devenu le leur.
Je remercie aussi mes compatriotes sénateurs du groupe des 16 pour la publicité faite autour de mon nom avec un zèle quotidien dont n'aurait pu faire preuve la meilleure agence de publicité. J'ai pu grâce à eux me prouver à moi-même et démontrer à mes compatriotes mon endurance à garder le font haut et la tête altière, le regard porté vers un destin collectif de grandeur, indifférent aux crachats et aux vulgaires piaillements. Je ne manquerai donc pas de leur faire parvenir leurs honoraires s'ils me soumettent une facture pour un travail décidément bien fait.
Le débat parlementaire du 2 août 2011 a permis que des sénateurs désintéressés défendissent le droit et les valeurs morales avec une opiniâtreté, un panache et une éloquence pour lesquels je les félicite. Ils n'ont pas été vaincus et ont, j'espère, suscité des vocations de parlementaires valeureux, nourris de courage et de science. La défaite fut celle, éphémère, du droit, et celle, peut-être définitive, de l'honneur du Sénat, alors que languissent sous les tentes et dans les masures, dans les écoles comme dans les conseils d'administration, dans une patience de plus en plus ténue, les espoirs déçus d'une Haïti studieuse, travailleuse et reconstruite.
Le combat dans lequel je suis engagé dépasse désormais ma personne ; je ne peux l'abandonner. L'horizon de ce combat ne s'arrête pas à la question de premier ministre. Le temps est venu pour que la dignité, le travail honnête et l'éducation soient les valeurs proposées en exemple et récompensées, pour que soient vaincues l'immoralité, la corruption, les richesses spontanées et l'arrogante ignorance.
La vie publique bien conçue, en dépit de ses vicissitudes, mérite que l'on s'y consacre quand la guident l'accès généralisé aux services sociaux de base, la modernisation de l'Etat, la libération des énergies créatrices et surtout le regain de la dignité nationale.
Je resterai donc parmi vous
Au revoir

GPR, Gousse Pi Rèd.
http://www.lenouvelliste.com/article.php?PubID=1&ArticleID=95669&PubDate=2011-08-03

Commentaire
Voilà un cas typique d'abus de pouvoir et d'hypocrisie de la part d'un groupe de sénateurs de la république qui alarment la population dans un sens contraire aux intérêts de la population en question. Je ne crois pas que le candidat Gousse soit un saint, mais personne ne l'est en Haiti. Surtout quand on utilise le pouvoir pour fomenter le crime, le faire savoir haut et fort avec tout le poids de l'arrogance, pour ensuite se plaindre contre la justice quand exceptionnellement elle essaie de s'imposer. Si Gousse s'est montré zélé dans l'accomplissement de sa tache de faire respecter la loi, on doit d'abord se demander de quel droit des partisans du régime qui l'accusent se permettent-ils de détruire un pays sous prétexte que leur chef a été victime de manipulation? Il y a des moyens légaux pour réagir et ils donnent des résultats, même dans le cas d'Haiti. La preuve? Lors du vrai coup d’état, celui que toute la communauté nationale et internationale a désapprouvé, le monde entier était au côté de la victime au point où le président américain en personne,Bill Clinton, est allé le réinstaller au pouvoir. Personne ne criait à la violation de la constitution à l’époque. C'est ce qu'il fallait faire. Mais après, avec quelle audace défendrait-on l’indéfendable...? Le père Lebrun (le supplice du collier enflammé appliqué aux adversaires politiques) une fois instauré, comment laver le cerveau de toute une nation pour lui faire comprendre que les conflits politiques se résolvent politiquement mais non par des assassinat ni en brûlant vifs ses adversaires? Si quelqu'un a une suggestion convaincante dans le sens contraire, j’écoute! Bernard Gousse devrait être fier d'avoir été rejeté pour un motif qui honore sa solidité morale. C'est le genre d'hommes dont ce pays a grand besoin.

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