Mardi, 9 août 2011 08:08
Le nouveau ministre brésilien de la défense, Celso Amorim, envisage un retrait des casques bleus de la Mission des Nations Unis pour la Stabilisation en Haïti (Minustah). Ancien ministre des affaires étrangères ayant effectué deux visites en Haïti, M. Amorim estime que la mission des brésiliens touche à sa fin avec le renforcement de la démocratie et la croissance économique.
Il s'agit de changement radical dans la stratégie de M. Amorim qui avait encouragé l'engagement du Brésil au sein de la Minustah sous le gouvernement de Lula.
Entrée en fonction lundi dernier, M. Amorim justifie sa décision par l'essoufflement de l'économie brésilienne. " Au plan international, l'heure est au désengagement militaire et du point de vue économique, la croissance brésilienne s'essouffle", insiste t-il. De plus M. Amorim attire l'attention sur l'amélioration du climat sécuritaire en Haïti. " Même si le pays est loin d'être un havre de paix, il est désormais doté d'un président avec la perspective que les institutions retrouvent un fonctionnement normal", fait-il remarquer.
Les multiples dénonciations dans les medias contre les casques bleus, accusés d'avoir propagé le cholera en Haïti, sont également de nature à provoquer une baisse de la confiance vis-à-vis de la mission onusienne. Un départ des brésiliens qui apportent le plus gros contingent risque de sonner le glas de cette mission arrivée en Haïti en 2004.
LLM / radio Métropole Haïti
http://www.metropolehaiti.com/metropole/full_une_fr.php?id=19361
Commentaire
M. Amorim a parfaitement raison, la mission de l'ONU qui a joué son rôle à des moments névralgiques de l'histoire du pays, devrait avoir un terme. D'abord, il serait vraiment incomprehensible que nous ne disions pas toute la vérité sur cette intervention qui a empeché une partie de la population d'égorger l'autre. Ensuite avant tout jugement contre les forces de l'ONU, il serait bon de rappeler que les premiers responsables sont directement ceux qui invitaient les habitants du pays à s’entre-tuer pour des politiciens qui ne connaîtrons jamais plus la misère après leur passage au pouvoir. Ils se sont enrichis une fois pour toutes. Quand on est pressé, les réflexions deviennent inutiles et le peuple n'est plus qu'un simple instrument. Les soldats brésiliens, selon nous, - et nos opinions ne sont pas infaillibles -, véritables professionnels dans leurs branches respectives, ont fait honneur à leur engagement d'aider ce pays pauvre d'Haiti. Le nom de Luis Inacio Lula Da Silva devra être retenu par les Haïtiens comme celui d'un ami. Les sacrifices de son pays pour venir en aide à la population bien avant le tremblement de terre, sont archi-connus. Cependant, tout n'est pas rose dans la présence de cette force internationale prise dans son ensemble. Le choléra, les dettes accumulées pour Haiti au nom d'Haiti et que les contribuables haïtiens auront à payer font partie de ce tableau. Le moment est au bilan. L'essentiel, c'est qu'on oublie pas les points négatifs reliés aux manipulations des politiciens haïtiens eux-mêmes et que surtout on en parle!
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