mercredi 13 juillet 2011
P-au-P, 13 juillet 2011[AlterPresse] --- A l’initiative du conseil National de l’observatoire sur les migrations des pays Afrique Caraïbes Pacifique (ACP), une série d’expositions d’ouvrages sur le phénomène de la migration en Haïti a lieu à Port-au-Prince, dans le but de conscientiser les autorités de l’État et les acteurs concernés de la société civile sur la problématique migratoire .
« C’est une semaine de sensibilisation et mobilisation de l’opinion publique nationale sur le dossier de la migration haïtienne (tel qu’abordé) dans un certains nombre de livres qui de manière directe ou indirecte approchent cette problématique », explique Guy Alexandre professeur à l’Université d’État haïtien (Ueh) et point focal de l’Observatoire sur les Migrations.
Le CCN veut contribuer « … à faire émerger dans le milieu des dirigeants et dans le grand public une conscience de la migration. La migration est une question d’intérêt public qui demande une gestion précisément ordonnée », ajoute le professeur Alexandre.
Selon lui, en guise de facteurs destructifs, la migration peut devenir un pion du développement d’Haïti.
De son coté Jean Marie Théodat, délégué en Haïti de l’Agence Universitaire de la Francophonie et membre du CCN croit que le problème de la migration cesse d’être « une fantaisie individuelle » pour prendre « une dimension géopolitique ».
Il précise qu’en Haïti « ce sont les mieux formés et les mieux informés qui laissent le pays en quête d’une vie meilleure ».
L’idée du CCN est de développer un ensemble de recherches-actions dans le but d’alimenter, de fonder des suggestions et recommandations à l’État et à la société civile, une façon de permettre l’établissement d’une politique qui n’existe pas encore.
Le conseil voit la migration comme un phénomène qui, à l’égal d’autres problèmes tels l’accès à nourriture et à la santé ou celui de l’environnement, aura une dimension planétaire dans les années à venir.
Environ 85% des Haïtiens détenteurs d’un diplôme d’étude supérieure travaillent et vivent à l’étranger. [rh gp apr 13 /07/2011 17 :50]
http://www.alterpresse.org/spip.php?article11271
Commentaire
Oui, la fuite dite de cerveaux est un phénomène à déplorer. Mais pourquoi les autorités des pays sous-développés dont Haiti ne font-elles aucun effort pour décourager cette pratique en créant les conditions nécessaires pour que les ressortissants reviennent. C'est même un travail qui peut être fait de façon échelonnée. Tout dépend de l'intelligence employée à le faire et du sérieux des structures mises en places. En évitant ainsi un geste dicté par le simple souci propagandiste et politicien, on rend un immense service au pays et aux générations a venir. Avançons donc dans la bonne direction, messieurs les responsables!
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