Haïti: Alors que le 32e sommet des chefs d'Etat et de gouvernement de la CARICOM doit prendre fin le 4 juillet, le président Michel Martelly après avoir ouvert cette réunion internationale, a décidé de rentrer au pays vendredi soir dans le but de faire avancer les négociations avec les parlementaires pour la ratification facile de son Premier ministre.
« Actuellement la Commission travail d'arrache-pied avec les parlementaires sur la désignation du Premier ministre», a-t-il dit dans une courte déclaration pour expliquer son retour au pays.
Certains parlementaires ont déjà commencé à critiquer les nombreux voyages du président alors qu'il est en pleine négociation.
« Le Sommet doit durer quatre jours, a poursuivi le chef de l'État. Demain (samedi) les discussions se porteront sur Haïti, mais malheureusement je ne pourrai pas y prendre part. J'ai laissé un ambassadeur qui va y participer.»
Michel Martelly, outre son discours inaugural, a eu quand même le temps de discuter avec Percival Paterson, ancien Premier ministre de la Jamaïque et représentant de la CARICOM au sein de la Commission intérimaire pour la reconstruction d'Haïti (CIRH).
Les deux hommes d'Etat ont discuté sur le fameux Programme d'éducation gratuite du président Martelly. « Le développement durable passe par l'éducation et la formation», a-t-il soutenu. Ils ont également discuté sur les fonds pour la reconstruction du pays, la banque de la Caraïbe, les possibilités de construire en Haïti une université de la Caraïbe, entre autres.
Avant de prendre l'avion jeudi dernier pour participer au sommet des chefs d'Etat de la CARICOM, le président de la République a soumis aux parlementaires trois noms sur lesquels il a jeté son dévolu pour devenir son Premier ministre. Entre Jean-Max Bellerive, Bernard Gousse et Jean-Henry Céant, l'un d'entre eux pourrait être désigné par Michel Martelly. Le nom du prochain Premier ministre désigné devrait être connu ce week-end, avait promis le président.
Par ailleurs, dans son intervention a ce 32e sommet de la Caricom, le président Martelly a plaidé pour une libre circulation véritable entre les pays de la région. Il a egalement pris l'engagement de promouvoir le développement du Marché Commun de la Communauté des Caraïbes (CSME) et de favoriser la libre circulation des biens, du capital, de la main-d'oeuvre et des services.
« Nous allons faire tout notre possible pour activer ce processus et que l'économie haïtienne intègre à court terme celle des autres États du CARICOM, spécialement dans des domaines comme l'agriculture, l'industrie et les services. Haïti est impatiente d'offrir aux investisseurs du CARICOM un environnement stable, pour participer à son développement et à sa croissance économique. Je vais donner des instructions formelles, pour que les négociations soient reprises avec la Banque de Développement des Caraïbes dans ce sens » a-t-il déclaré.
En outre, le Chef de l'État a formulé le voeu de voir les 15 pays membres du CARICOM utiliser le français dans leur fonctionnement.
Robenson Geffrard
http://www.lenouvelliste.com/article.php?PubID=1&ArticleID=94498&PubDate=2011-07-01
Commentaire
Il est grand temps que le premier ministre soit désigné. Mais le plus dur, il faut l'avouer, c'est la disposition des parlementaires à mettre fin à ces négociations à caractère personnel qui n'ont rien à voir avec le pays. Dans le monde entier, chacun a le droit de défendre ses intérêts, mais un politicien doit savoir qu'il y a un moment où ses intérêts personnels deviennent secondaires. Ou alors, qu'il abandonne la politique et devienne commerçant. Sauf que plusieurs d'entre eux, hors de la politique, n'auraient absolument rien à offrir. Alors, messieurs, dans votre propre intérêt, travaillez, et travaillez correctement!
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