Le Groupe Consultatif ad hoc sur Haïti du Conseil Economique et Social des Nations Unies (ECOSOC) dans son dernier rapport devant le conseil affirme que la situation en Haïti est extrêmement complexe.
Au nombre de ses recommandations, le Groupe Consultatif souligne qu'«il est plus que jamais impérieux que la communauté internationale continue de se préoccuper de la situation d'Haïti et fournisse au pays un appui approprié, en particulier par le biais d'une solide présence des Nations Unies sur le terrain.
En ce qui a trait a la conjoncture politique, le Groupe demande aux acteurs haïtiens d'« élaborer sans tarder un plan pour mettre en place rapidement un gouvernement pleinement opérationnel et éviter ainsi de compromettre le niveau d'assistance que la communauté internationale fournit au pays et les perspectives de développement d'Haïti ». Le gouvernement haïtien devra « promouvoir une interaction claire et constructive entre le Parlement et le nouveau gouvernement afin de faciliter l'élaboration du budget de 2011-2012 et la définition des futurs plans de développement ». Mettre en application la nouvelle politique novatrice de financement du secteur de l'éducation, renforcer l'état de droit, redoubler d'efforts pour améliorer la productivité agricole et mettre en œuvre une politique nationale de création d'emplois sont au nombre des recommandations faites à Haïti.
Participant à cette séance de travail de l'ECOSOC, le Représentant spécial adjoint du Secrétaire général de l'ONU, Nigel Fisher, a noté le blocage politique actuel persistant s'agissant du processus de ratification du Premier Ministre et partant, le retard dans mise en place d'un gouvernement, et dans la mise en œuvre des priorités identifiées par le Président Martelly, tant en ce qui concerne des initiatives concrètes de développement que les reformes institutionnelles.
Selon M. Fisher les deux principales priorités du président Martelly sont la prochaine rentrée scolaire et des projets de reconstruction dans 16 quartiers de Port-au-Prince liés à des sites d'hébergement prioritaires.
LLM / radio Métropole Haïti
Commentaire
Plus d'élection, plus de partis de l'opposition, constatent certains. Et ils ont raison. On n'est pas citoyen seulement quand on a bénéficié de la faveur des électeurs. Dans ce pays aux traditions politiques lourdes et maladroites, tout semble permis. Pourtant, chacun devrait avoir clair à l'esprit qu'aucun pays au monde ne fonctionnerait si tout devait être basé sur une telle philosophie. Soyons donc plus humbles, plus respectueux et plus généreux envers ce peuple qui n'attend qu'un geste de noblesse des privilégiés que nous sommes pour commencer à sortir des ornières de la misère ou nous l'avons plongé.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire