04/07/2011 12:56:00Auteur(e) La Rédaction
Le 56ème président d’Haïti, Michel Martelly, a participé jeudi au 32ème sommet des chefs d’Etat du CARICOM qui se déroule à Sts-Kitts and Nevis jusqu’au 4 juillet.
M. Martelly a demandé lors de son discours de circonstance de suspendre l’exigence de visas pour les Haïtiens qui veulent circuler dans les pays membres de la CARICOM.
Le président a aussi exigé d’intégrer le français comme langue officielle de l'organisation caribéenne, puisque, indique-t-il, le français et créole sont déjà parlés par plus de 50% de la population de la Caraïbe.
Il a également proposé Haïti pour accueillir le sommet du CARICOM en 2013.
Le chef de l’état a insisté pour promouvoir le marché commun de la Caraïbe et de favoriser la libre circulation des biens, mains-d’œuvre et de services entre les pays de la Caraïbe.
"Haïti est impatient d’offrir aux investisseurs du CARICOM un environnement stable. Pour participer au développement et à la croissance économique d’Haïti, je vais donner des instructions formelles pour que les négociations soient reprises avec la banque de développement des Caraïbes dans ce sens", a déclaré M. Martelly.
HPN
http://www.radiotelevisioncaraibes.com/index.php?news=4438
Commentaire
Le président Martelly est-il en train de rêver? Que résoudrait la possibilité de circuler librement à travers les autres pays caribéens pour un citoyen haïtien? Cela ajouterait à sa liberté en tant que personne, en tant que citoyen d'un autre pays? Cela le rendrait plus productif, plus performant dans son effort pour le développement personnel et du pays? Non, non et non! D'abord, tout comme la République Dominicaine d'à côté, cela permettrait de desserrer l'étau, la pression sur le gouvernement (qui sait qu'il est forcé de faire quelque chose pour changer la situation). La démographie jouant contre nous, compte tenu des tabous de l'ignorance et de la religion, les gens continuent de faire des enfants dont ils ne sont pas capables de s'occuper. Les pays caribéens, savent à quoi s'en tenir à ce sujet et ne se permettraient pas d'ouvrir la porte à la multiplication de bidonvilles sur leurs territoires. Et même pire, s'ils devaient recevoir des ressortissants, ils exigeraient qu'ils aient un minimum d’éducation. Donc un nouveau drainage de cerveau dont les effets à la longue priveraient le pays de ce qu'il n'a même pas. Quoi que nous fassions, il semble que la solution va dans le sens contraire. C'est à dire, créer les conditions nécessaires pour encourager les ressortissants haïtiens eux-mêmes, ceux qui ont pu se former à l’extérieur, qui disposent d'un minimum de possibilité économique, à revenir travailler en Haiti, à y investir, à encourager les échanges avec les pays où ils résident. Mais tout cela aussi est secondaire s'il n'existe pas parallèlement d'autres politiques telles que le contrôle des naissances, la création d’écoles, la formation d'enseignants, l’élimination des fausses écoles qui sont un véritable poids attaché aux pieds de la population et l’empêche d'avancer. Faire de ce pays un vaste chantier où la création de nouveaux emplois mobiliserait toutes les énergies en vue d'un futur prometteur. Il y a beaucoup à faire et apparemment peu de volonté à commencer sérieusement. De l'argent, des fonds, comme on dit trop souvent? Il n'y aura jamais de manne....A nous de savoir quelle stratégie nous allons appliquer pour, avec les moyens du bord (limités, extrêmement limités), commencer notre propre miracle. Avons-nous le choix?
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