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samedi 19 novembre 2011

7 hôpitaux et cinq centres de santé pour Haïti

Haïti: L'imposante délégation haïtienne conduite par le président Michel Martelly doit qualifier de fructueuse sa visite à Cuba. Les autorités cubaines s'engagent à construire sept hôpitaux communautaires et cinq centres de santé en Haïti.
D'autres engagements, selon une note du bureau de communication de la présidence, ont été aussi pris par Cuba dans le domaine de l'éducation en faveur des Haïtiens. « Outre les étudiants haïtiens qui vont continuer à étudier la médecine à Cuba, les coopérants cubains sur place à Port-au-Prince vont poursuivre avec le programme "Wi mwen kapab" visant à alphabétiser des milliers d'Haïtiens », a précisé la note.
Les coopérations tripartites "Haïti-Cuba-Venezuela" et "Haïti -Venezuela- Brésil" ont également été évaluées pendant le passage des officiels haïtiens à Cuba. Haïti, dans le cadre de ces coopérations, va bénéficier de centres sportifs de l'assistance de techniciens cubains pour relever le niveau de certaines disciplines sportives comme le volley-ball, le basket-ball et le tennis. La Havane, a ajouté la note, fournira aussi à Port-au-Prince une assistance technique pour mieux administrer le parc des engins lourds du CNE, du SMCRS et de la compagnie Dignité.
Dans les domaines de l'agriculture et de la pêche, les cubains sont aussi disposés à accompagner le peuple haïtien. Une vingtaine de vétérinaires cubains débarqueront sous peu en Haïti pour apporter leur appui au secteur. L'environnement a aussi retenu l'attention des Cubains, qui entendent aider Haïti dans la lutte contre la dégradation de l'environnement.
Pendant sa première visite officielle à Cuba, le président Michel Martelly a rencontré les principales autorités cubaines, notamment le leader de la Révolution cubaine, Fidèle Castro, et son successeur à la tête du pays, Raul Castro.

http://www.lenouvelliste.com/article.php?PubID=1&ArticleID=99406&PubDate=2011-11-17

Commentaire
Quand on considère la situation économique cubaine, on voit clairement qu'elle est délicate, fragile à cause de l'embargo d'un demi-siècle imposé à ce peuple laborieux. Ce qui est néanmoins très frappant, c'est la tendance à l'équilibre entre ceux qui ont quelque chose et ceux qui ont un peu moins. Mais la disette totale, absolue qui est la caractéristique de plus de 50% de la population haitienne, n'y a pas voix au chapitre. Quand on regarde du côté d'Haiti, l'on découvre immédiatement le fossé existant entre un petit groupe et la majorité de la population. Ce n'est pas un embargo infligé de l'extérieur qui expose ce tableau hideux, tragique, devant nos yeux, mais un auto-embargo, infligé de l'interieur par des individus sans foi ni loi, qui n'ont qu'une chose en tête, ajouter plus de chiffres à leurs comptes bancaires. C'est une espèce de baril sans fond où rien ne peut satisfaire personne car ceux qui dirigent ignorent l'art de la distribution équitable. Qu'est-ce qui explique un tel décalage entre un pays libre depuis deux siècles (et démocratique), et un autre qui ne l'est que depuis la moitié de cette période-là (communiste)? Nous n'allons pas dénigrer la démocratie, sous prétexte qu'elle serait directement responsable de cet écart accusateur. Car il faudrait alors recourir à un sophisme. Tout le monde sait que le communisme ne s'est implanté à Cuba qu'à mi-chemin entre l’indépendance et nos jours. On ne peut néanmoins pas écarter totalement ce facteur. Céder trop facilement devant ce cliché suspect, serait un signe de peur, de fanatisme, d'accès de démocratite aiguë.Mais à côté de ce facteur-là (qui risque à tout moment d'être sujet à caution dans certains esprits), il y a un homme, une personnalité, FIDEL CASTRO.
Cet incorruptible, tout en étant un homme rigide, exigeant, dur même quelquefois, a cependant su imprimer à son pays une discipline, une formation, un sens de la dignité suffisamment fort pour que, même en son absence (car il n'est plus au pouvoir), la machine continue de tourner. C'est ce sens de la responsabilité, ce caractère incorruptible, qui a achevé de donner à un seul individu toute l'autorité morale (nous répétons bien AUTORITÉ MORALE) nécessaire pour faire de ce pays un lieu où vivre même dans la privation est moins amer, plus humain, moins frustrant, que vivre dans l'abondance en Haiti. Car comment se nourrir, se réveiller, faire vivre sa famille (y compris dans l'abondance la plus complète) sans se soucier de ce qui gravite autour de vous, offense la vue à chaque pas, dans chacun de vos mouvements, la misère atroce où les politiciens ont précipité et précipitent encore ce pays? Allez à Cuba, et vous trouverez un territoire dont le mal n'est pas le déboisement, où les rivières ne sont pas contaminées, les montagnes ne sont pas dénudées, où les livres de géographie ne sont pas anachroniques, où quand on vous parle de rivières, de fleuves, de vallées fertiles, la réalité ne dément pas constamment les textes écrits. C'est un pays où les rues ne sont pas jonchés de déchets et où les autorités responsables ne vous diront pas "je ne peux rien faire car il n'y a pas d'argent". Ce n'est pas un baril sans fond où une poignée d'opportunistes armés de leurs propres gangs, dans les rues, mais aussi au sein des institutions, vous menaceront constamment pour vous soutirer les maigres fonds destinés à servir tout le monde. Il est de ces taches que l'argent à lui seul ne pourra jamais accomplir. Il est de ces taches que très peu d'argent avec une bonne dose de dignité et de fierté, de tranquillité de conscience et d'esprit, peuvent permettre de réaliser plus efficacement que toute la richesse du monde. C'est Haiti, bien gérée, plus fidèle à son histoire, qui devrait être en mesure d'aider ce pays voisin, et non le contraire. Cette aide généreusement offerte par Cuba à Haiti, honore la patrie de José Marti. Mais paradoxalement, c'est une accusation flagrante contre les politiciens corrompus qui font de ce pays une source d'enrichissement illicite plutôt qu'un pays où les concepts de démocratie et de partage trouvent un sens.

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