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vendredi 4 novembre 2011

En vue d'une réactivation de la commission mixte haitiano-dominicaine

Jeudi 3 Novembre 2011, 10H53

Une rencontre a eu lieu au Paraguay le week-end dernier entre Carlos Morales Troncoso, ministre des affaires étrangères et son homologue haïtien Laurent Lamothe. Il s'agissait de réactiver les travaux de la commission mixte biltérale haïtiano-dominicaine et de donner un nouvel élan au renocement des échanges entre les deux nations. Cette reunion de travail a eu lieu dans le cadre du 21 ème Sommet Ibéro- Américain qui réunit des chers d'état et de Gouvernement. Il a été aussi question d'organiser une visite officielle pour le president Martelly en république voisine, quoique aucune date n'ait été fixée.

http://www.haitienmarche.com/lestoutesdernieres.php?id=1320335630

Commentaire
La Commission Mixte bilatérale haitiano-dominicaine a connu des moments de gloire. Il fut un temps où les membres de cette institution se rencontraient plus ou moins régulièrement, discutaient des enjeux impliquant les deux côtés de l’Île (contrebande, drogues, épidémies de maladies diverses, écologie, commerce, etc). Il y a même eu des échanges entre spécialistes pour le partage d'expériences. Mais depuis un certain temps, depuis que les crises haïtiennes ont commencé à s'exacerber, se multiplier et aggraver la déstabilisation de la société dans ce pays, ces rencontre ont cessé. Et l'on ne peut vraiment pas blâmer les Dominicains qui ont toujours été disposés à se réunir, à écouter. Le problème, ce sont les décisions, les solutions dérivant de ces rencontres. Si l'on veut aller très loin dans la réflexion, il sera facile d'admettre que les Dominicains, qui ont un gouvernement mieux organisé que leurs voisins haïtiens, savent ne pas prendre trop au sérieux les propositions haïtiennes. Ils savent que pour extravagantes qu'elles paraissent, elles n'auront jamais le temps d'aboutir car un groupe de pouvoir en déplacera un autre et rien ne se fera. Voilà à quoi est réduite la diplomatie haïtienne face à la République Dominicaine. Ou mieux, la diplomatie dominicaine, qui en a une, face à Haiti qui n'en a pas et ne peut en avoir. Les priorités d'Haiti sont tout à fait différentes de celles des autres pays de son niveau. Ce sont d'abord des priorités individuelles, des chefs qui le gouvernent, et non des priorités collectives, basées sur une politique intelligemment structurée. M. Morales Troncoso, formé à l'école de Joaquin Balaguer, sait très bien sur quel terrain il se trouve et que prendre trop au sérieux les positions haïtiennes représenterait un énorme gaspillage d’énergie. Et cela, c'est aussi une manière de répondre adéquatement au voisin d'à côté, une façon d'appliquer ses expériences en matière de diplomatie.

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