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vendredi 25 novembre 2011

Haiti-Droits Humains : Le GARR souhaite la présence de l’Etat à la frontière avec la République Dominicaine

jeudi 24 novembre 2011
P-au-P, 24 nov. 2011 [AlterPresse] --- Le Groupe d’Appui aux Rapatriés et Réfugiés (GARR) révèle que plusieurs ressortissants haïtiens sont morts (certains par strangulation) et d’autres sont blessés et portés disparus en République Dominicaine et appelle l’Etat haïtien à leur protection et à leur sécurité, dans un rapport transmis à AlterPresse.
Depuis la soirée du 9 novembre 2011, des ressortissants dominicains ont orchestré des attaques à l’encontre des Haïtiens, notamment à “La Descubierta”, une localité de la République voisine, en représailles à l’assassinat d’un dominicain dans la zone de Savann Bonm, commune de Cornillon/Grand-Bois (Ouest).
Trois Haitiens ont été tués et trois autres blessés, indique le rapport du GARR. Les cadavres des trois Haïtiens ont été trouvés en territoire dominicain, selon des témoignages.
L’un de ces cadavres a été transporté et remis aux parents tandis que les deux autres non identifiés ont été vus près de la caserne dominicaine de Cacique. D’après des témoins, ils commençaient à entrer en putréfaction.
Ces trois haïtiens ont été identifiés sous les noms de Anil Déjouie (22 ans, mort étranglé), travailleur en territoire dominicain, Dieubon ainsi connu (mort par strangulation), Gabriel Michel (39 ans et père de six enfants), cultivateur depuis 20 ans, toujours selon le rapport.
Un autre rapport publié par le Service Jésuite aux Réfugiés et Migrants (SJRM) sur ce même incident rapporte trois cas d’Haïtiens blessés observés dans un hôpital à Barahona dont Cael Bellevue, 49 ans originaire de Mathurin, localité située tout près de Savann Bonm et Bernard Baptiste, 29 ans, connu en République Dominicaine sous le nom de Julio César, originaire de Terre Froide (commune de Fonds-Verrettes).
Les deux hommes, ont été agressés à Descubierta (RD) dans la nuit du 9 novembre 2011, souligne le rapport du GARR.
« De nombreuses personnes sont portées disparues ou se seraient mises à couvert, selon les témoignages recueillis sur place auprès de leurs parents », signale le rapport faisant état de tensions qui ont régné suite à l’incident survenu à Savann Bonm.
Le GARR, dans son rapport, souligne l’origine de l’incident en mettant l’accent sur les problèmes liés au manque de protection de la population haïtienne évoluant en République Dominicaine, notamment les couches pauvres qui travaillent dans ce pays.
L’absence d’autorités de l’Etat dans des points frontaliers où s’effectuent des échanges importants entre les populations des deux pays ainsi que la présence de civils armés dans les zones reculées qui sont acceptés tant par la population que par les autorités sont autant de causes signalées dans le rapport.
Le GARR recommande aux autorités haïtiennes à garantir le droit à la vie et à la sécurité de leurs ressortissants.
Il demande à l’Etat, à court terme, de fournir une assistance aux autorités locales pour une prise en charge humanitaire à Cornillon/Grand-Bois suite à l’incident.
Le GARR invite l’Etat à renforcer sa présence dans les deux marchés frontaliers qui ont lieu dans deux sections de la commune de Cornillon/Grandbois.
« Il faut une présence permanente non seulement de la police, mais aussi d’autres agents tels la Mairie », souhaite l’organisme de droits humains.[emb kft gp apr 23/11/11 15 :30]
http://www.alterpresse.org/spip.php?article11942

Commentaire

Où est l'État haïtien? Où est le gouvernement haïtien? A quoi servent-ils? Qui doivent-ils défendre en quelles circonstances? Ils sont les premiers responsables de ce qui se passe sur la frontière des deux pays! Les Dominicains eux savent qu'ils peuvent compter sur leur gouvernement. Mais revenons sur la terre de Toussaint Louverture! Quel est le but d'un gouvernement en Haiti?

Tandis que ce parlement (nominal seulement) gaspille les ressources du pays pour résoudre un problème qu'il a lui-même crée: un affrontement inutile avec la présidence baptisé "l'affaire Bélizaire", le pays végète. Au nom de quel principe, des parlementaires qui devraient constamment justifier le privilège dont ils bénéficient, ont-ils le droit de paralyser un pays? Au nom de quelle norme, de quelle règle propre à une société civilisée, un président peut-il se lancer tête baissée, dans les pièges que lui tendent ses adversaires, exposant l'avenir de tout un pays? Tandis que ces deux acteurs ou groupes d'acteurs jouent leur RÔLE, font semblant de défendre on ne sait plus quoi, nous assistons à l extinction de tout un pays, d'une communauté qui inquiète. L inquiétude vient d'abord du peuple, de ceux qui souffrent. Mais il y a aussi le côté Dominicain. Ce peuple voisin souhaiterait que les choses changent. Il le voudrait car cela conviendrait à Haiti, et par voie de conséquence, aussi au pays qui partage avec lui cette frontière poreuse. Devons-nous attendre constamment que le président dominicain Léonel Fernandez ou son successeur fasse sonner le signal d'alarme afin que la communauté internationale (re)vienne à notre secours? Il l'a fait du temps de Préval, qui consacrait son temps à autre chose qu'au pays. Doit-il encore le faire, dans le même contexte, pour aider Michel Martelly? Où commence et où finit la dignité pour ces gens qui occupent Haiti comme les pirates occupaient la côte occidentale de l’île avant que Louis XIV n'officialise cette occupation dont nous connaissons déjà l'histoire? Libérez ce pays et ayez la décence de vous trouver d'autres occupations, Messieurs.

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