Nombre total de pages vues

mardi 15 novembre 2011

Première visite officielle de Martelly à Cuba

Le président Michel Martelly effectue son premier voyage officiel ce mardi à la Havane, à Cuba. L'objectif de cette visite de deux jours du chef de l'Etat, qui sera accompagné de cinq ministres du gouvernement, des deux présidents du Parlement ainsi que des deux présidents des commissions des Affaires étrangères du Parlement, est de renforcer les relations entre les deux pays.
Haïti: Michel Martelly quittera Port-au-Prince ce mardi 15 novembre pour se rendre à Cuba pour une visite de deux jours. C'est le tout premier voyage officiel du chef de l'Etat au pays de Fidel Castro qui a passé le pouvoir à son frère Raul Castro, pour des complications de santé. Le chef de l'Etat haïtien sera accompagné des président des deux Chambres du Parlement : Jean Rodolphe Joazile (président du Sénat) et Sorel Jacinthe (président de la Chambre des députés).
Feront également partie de la délégation quatre ministres : Laurent Lamothe (Affaires étrangères), Réginald Paul (Education nationale), Hébert Docteur (Agriculture) et Ronald Toussaint (Environnement). Selon une note officielle, les deux présidents des commissions des Affaires étrangères du Parlement, le sénateur Wenceslas Lambert et le député Alcès Toussaint, accompagneront aussi la délégation officielle haïtienne à Cuba, dont le but est de renforcer les relations entre les deux pays.
Le rêve de Fidel Castro était de donner 1 000 médecins à Haïti, grâce à des bourses d'études offertes aux étudiants haïtiens. L'objectif de cette coopération était de remplacer les médecins cubains en Haïti. Cette année, 115 ont été diplômés, ajoutés aux 736 qui ont déjà été diplômés auparavant. Malheureusement, aucune structure n'a jamais été mise en place par l'Etat haïtien pour intégrer ces étudiants dans le système. Une situation qui oblige beaucoup de ces médecins à quitter le pays, pour se rendre en Europe ou aux Etats-Unis.
« C'est un peu triste qu'il n'y ait encore aucun signe de l'État qui prouve qu'on nous attend. Toutefois, nous sommes rentrés pour travailler et nous espérons que ce gouvernement créera des structures et des conditions dans les départements pour nous intégrer », a déclaré l'un des 115 médecins récemment diplômés.
« Nous ne sommes pas optimistes en ce qui concerne notre avenir dans la carrière médicale. Nous déplorons qu'il y ait tant de polémiques entre médecins formés en Haïti et ceux formés à Cuba. Nous déplorons une absence d'intégration des médecins formés à Cuba et la pénurie de centres hospitaliers dans le pays », avait critiqué auparavant un boursier haïtien à Cuba.
L'actuel gouvernement est sans doute au courant d'une telle situation dans un pays où la majorité de la population n'a pas accès aux soins de santé.

Valéry DAUDIER
http://www.lenouvelliste.com/article.php?PubID=1&ArticleID=99266&PubDate=2011-11-14

Commentaire
Cuba est un grand pays. Il a donné et donne encore des leçons au monde sur l'art de vivre dans l'honneur et la dignité. Malgré tout, malgré le carcan d'un embargo vieux d'un demi-siècle? Oui! Cuba fait partie des pays qui, tout en confrontant des problèmes sans nombre, se porte volontiers au secours de ses voisins quand les circonstances le reclament. Mais Haiti, qui en a tellement beneficié, ne s'est pas toujours montrée à la hauteur de cette générosité. Nous devrions dire, les dirigeants haitiens, en commençant par Préval. Car comment expliquer qu'on envoie des étudiants haïtiens (en médecine) dans ce pays, bénéficiaires de bourses d'un gouvernement qui subsiste avec difficulté, et qu'on n'assume jamais la part de sa contribution monétaire? N'est-ce pas le comble du manque de délicatesse? L'on oblige ainsi le pays hôte, face au fait accompli, à assumer des responsabilités supplémentaires qu'il n'a aucunement l'obligation d'accepter; mais qu'il accepte. Le président Martelly va-t-il changer de comportement? Agira-t-il de manière à faire la différence? Nous avons sujet de douter, il a le droit de nous faire mentir. Attendons l'avenir. Même s'il s'annonce, depuis six mois, très peu prometteur.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire