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lundi 6 juin 2011

Haïti-Environnement : Danger sur le littoral de Port-au-Prince

dimanche 5 juin 2011
P-au-P., 5 juin 2011 [AlterPresse] --- Le géologue haïtien Claude Prepetit se montre préoccupé par les constructions anarchiques qui pullulent sur le littoral de Port-au-Prince (côte ouest).

« Cette zone est inondable, ces terres ne sont pas habitables et il y’a dépôt d’alluvions », affirme le géologue à AlterPresse.
Les littoraux haïtiens particulièrement ceux de Port-au-Prince sont le lieu d’activités diverses tels la pêche, le cabotage, la décharge d’ordures, ajoutés aux nombreuses familles qui en font un lieu d’habitation en construisant leurs maisons.
S’il y’a tremblement de terre ces constructions disparaitront sous terre parce et s’il y’a tsunami les riverains seront les premières victimes, prévient le géologue.
La crise économique a conduit des populations issues de l’intérieur du pays à se laisser attirer par le littoral et ses apparentes potentialités. Le séisme de 2010, qui a fait des centaines de milliers de sans-abri, a contribué à aggraver la situation.
D’après le géologue, le problème est global et est lié à la misère, au manque de logement, aux difficultés économiques que connait le pays.
Il préconise un véritable plan d’aménagement du territoire afin de savoir les zones qui peuvent servir de lieu d’habitation ou non.
D’autres experts consultés par AlterPresse font état de l’avancement vers la mer de Cite Soleil (périphérie nord), Carrefour (périphérie sud) et de la zone métropolitaine, à cause d’un cumul de déchets le long du littoral.
Des bidonvilles se multiplient sur la côte, comme Cité de l’Eternel et Cité Liberté, où les habitants font face également aux problèmes sanitaires et l’absence de service de base, rendant la population plus vulnérable aux catastrophes.
Ces différents quartiers ne sont pas en fait desservis par des réseaux d’évacuation des effluents, ni par un service de ramassage des déchets. Dans ces conditions, la mer et les ravines sont perçues comme des espaces vacants, utilisés comme dépotoirs.
Les spécialistes attribuent cette évolution anarchique à l’incapacité des autorités à faire respecter les normes. Ils recommandent aux autorités de renforcer les institutions qui doivent faire le travail parce qu’ils ont l’obligation de protéger les gens contre leur gré. [bd gp apr 05/06/2011 08 :30 ]

http://www.alterpresse.org/spip.php?article11121

Commentaire
Si M. Prépetit regardait un tout petit peu en arrière, il se souviendrait que ce désordre a commencé vers les années 90, ce qui veut dire qu'il a coïncidé avec la domination d'un régime militaire (qui devait satisfaire ses adeptes)et l’arrivée en 91 d'Aristide. Mais c'est surtout sous le gouvernement de ce dernier que le Bicentenaire appelé aussi La Cité de l'exposition, le centre le plus vert de Port au Prince, en tout cas, le mieux entretenu, où ne se voyaient que les tableaux des peintres, les touristes qui se promenaient, entre autres activités inoffensives, a été englouti par les déchets et les constructions chaotiques. Mais le populisme de ce dernier dirigeant démagogue a eu raison de ce site en invitant tout le monde à se doter d'un toit où il le voulait. Les trottoirs du Palais National ne s’étaient-ils pas transformés déjà en étals publics pour les produits des marchands qui voulaient goûter à leur manière de la démocratie? Vive Titid!A bas l'ordre et la discipline! Sophocle devait être fou en prétendant que la discipline est le salut des peuples forts. N'est-ce pas?

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