Nombre total de pages vues

mercredi 1 juin 2011

Haïti-Politique/Parlement : La 49e législature convoquée à l’extraordinaire Des parlementaires posent des conditions

mardi 31 mai 2011
Par Sylvestre Fils Dorcilus
P-au-P., 31 mai 2011 [AlterPresse]--- Le président de l’assemblée nationale, le sénateur Jean Rodolph Joazile, annonce pour ce mercredi 1er juin, l’ouverture de la première session extraordinaire de la 49e législature.
« L’assemblée nationale de la 49e législature, convoquée à l’extraordinaire par le président Michel Martelly, sera organisée le mercredi 1er juin. Toutes les dispositions devant faciliter la tenue de cette séance sont déjà prises au niveau des deux chambres », précise Joazile.
Le vice-président de la chambre des députés, Ronald Lareche, joint au téléphone par AlterPresse, confirme l’ouverture de la session extraordinaire de la 49e législature.
« Cependant, si les corrections apportées à l’amendement de la Constitution ne sont pas publiées d’abord dans Le Moniteur, la séance n’aura pas lieu », prévient le député Lareche.
« Il faut que le président Martelly publie les amendements avant que les parlementaires s’engagent dans le processus de la ratification du premier ministre désigné et sa déclaration de politique générale », insiste Ronald Lareche.
Apparemment un accord a été trouvé en ce sens entre les parlementaires et Martelly afin de résoudre l’imbroglio apparu après la publication le 13 mai 2011 d’une version erronée de la constitution amendée.
Pas de conclusion dans les négociations
Le député Larêche indique cependant que les différents blocs du parlement n’ont encore trouvé aucune entente avec l’exécutif dans le cadre des négociations entamées depuis quelques semaines sur la ratification du premier ministre désigné Daniel Gérard Rouzier.
« Aucun accord n’a été conclu entre l’exécutif et le législatif », indique le sénateur Joazile.
Les parlementaires devront d’abord se pencher sur la ratification du choix du premier ministre désigné.
A l’issue de cette première assemblée nationale extraordinaire de la 49e législature, deux commissions spéciales, une par chambre, seront mises sur pied afin d’étudier les dossiers du premier ministre désigné.
Daniel Gérard Rouzier sera invité par les membres de ces dites commissions à faire le dépôt de ses pièces peu de temps après l’assemblée nationale extraordinaire.
Cependant, les séances – en chambre séparée – de ratification du premier ministre désigné, seront organisées après la présentation du rapport de chaque commission à leur assemblée respective, précise le sénateur Wencesclas Lambert.
Les chefs de file des deux principaux blocs du parlement campent toujours sur leur position de départ pour donner un vote favorable au premier ministre désigné, Daniel Gérard Rouzier.
Certains d’entre eux émettent des doutes sur la tenue de l’assemblée nationale extraordinaire, fixée pour ce mercredi.
« Il reste encore à confirmer si cette séance aura effectivement lieu ce mercredi, car les députés se trouvent pour l’instant soit dans leur circonscription soit à l’étranger », indique à AlterPresse le député Abel Descollines, porte-parole du Regroupement des parlementaires pour le changement (RPC).
Le député de Mirebalais/Boucan Carré précise que « la position des membres du RPC reste inchangée. Nous n’avons rien conclu ni avec le chef de l’exécutif ni avec le premier ministre désigné, donc notre vote est toujours conditionné », fait-il valoir.
Pour sa part, le chef de file du Groupe des parlementaires pour le renouveau (GPR) à la chambre basse, le député Jean Tholbert Alexis, renouvelle la position de son bloc à collaborer avec le pouvoir exécutif en vue de sortir le pays de l’impasse difficile où il se trouve.
« Nous ne constituons pas un facteur de blocage pour le pays. Nous sommes prêts à collaborer avec l’exécutif pour changer l’image du pays, mais il faut que nos recommandations soient prises en considération », réaffirme Jean Tholbert Alexis. [sfd gp apr 31/05/2011 17 :00]

http://www.alterpresse.org/spip.php?article11104

Commentaire
Selon toute apparence, M.Jean Tholbert Alexis est du bon côté. Si ce qui se fait, c'est ce que nous voyons, on peut dire qu'il est de bonne foi et cela convient non seulement à la démocratie mais aux intérêts des électeurs à qui il reconnait devoir sa position. Mais que dire de ces parlementaires qui ne sont prêts à travailler que si un poste de ministre est mis à leur disposition? Ceux qui, ayant prévu la possibilité d'une séance extraordinaire, ont quand même pris la décision de sortir du pays? On peut en conclure que le pays n'est pas leur priorité et que le vote une fois obtenu, ils ne croient avoir aucune forme d'obligation envers qui que ce soit. Voila une manière sauvage, troglodytique, de faire de la politique.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire