Depuis 18 mois, un projet de construction d'un complexe éducatif, d'une valeur de 10 millions de dollars, à Tabarre, fait du surplace. Haïti pourrait perdre l'opportunité d'accueillir dans ce complexe près de 3 000 jeunes si les autorités haïtiennes n'agissent pas.
Haïti: L'Eglise presbytérienne de Corée Sud- forte 3,5 millions de membres, la deuxième Eglise chrétienne en importance de ce pays asiatique- dispose de 10 millions de dollars pour construire un complexe éducatif pouvant accueillir jusqu'à 3 000 jeunes dès le lendemain du tremblement de terre. Mais Haïti pourrait perdre cette chance en raison de la non-disponibilité du terrain que nécessite un telle oeuvre. 18 mois que cela dure. Aussi les dignitaires de cette confession religieuse qui étaient en visite en Haïti, menacent-ils de désaffecter les fonds si les autorités haïtiennes ne font rien pour faire avancer le projet.
En effet, la construction du complexe se heurte à l'opposition d'un groupe de réfugiés qui refusent de libérer leur terrain de 2,5 carreaux offert par l'Etat haïtien à Tabarre. Il manque encore 1,5 carreau pour compléter la surface requise pour la construction de ce complexe.
La délégation de cette église, qui a séjourné dans le pays écoulée, s'est impatientée de constater que 18 mois après le sinistre rien n'est envisagé pour faire bénéficier la population de ce complexe.
Les Coréens affirment qu'ils détiennent des papiers de la DGI; il ne reste qu'à faire déplacer les occupants du terrain pour le démarrage des travaux. Les responsables de ce projet font savoir que 18 mois sont nécessaires pour la construction de ce complexe éducatif qui comprendra, entre autres, une école fondamentale, une école secondaire, un centre universitaire et un temple. Ils promettent d'engager les meilleurs instituteurs et professeurs pour distribuer le pain de l'instruction aux jeunes Haïtiens.
Durant les cinq premières années, le complexe sera entièrement financé par la fondation presbytérienne. Ensuite, il sera remis graduellement aux Haïtiens pour sa gestion et son autonomie. « D'autres projets sont actuellement bloqués à cause de cette impasse », a déclaré Kim Sam Bong, président de l'assemblée générale de l'Eglise presbytérienne de Corée. Les responsables disent savoir que le président Martelly rêve d'une éducation de qualité pour la jeunesse haïtienne.
« S'il est vrai que les Haïtiens ont besoin de nourriture pour se maintenir en vie et en bonne santé, ils nécessitent aussi l'Education qui les libèrera des griffes de la pauvreté. C'est au prix de sacrifices en faveur de l'éducation qu'en 55 ans la Corée du Sud est parvenue à se hisser au 9e rang de l'économie mondiale », a constaté le président de l'assemblée générale de l'Eglise presbytérienne de Corée.
Le pasteur presbytérien se souvient qu'après la guerre de Corée, il y a plus de 55 ans, le peuple haïtien avait volé au secours de ses concitoyens en contribuant pour une somme de 2 500 dollars. « Aujourd'hui, cette somme représenterait plus d'un million de dollars en monnaie des Etats-Unis d'Amérique. Nous ne saurions oublier ce geste de coeur et de générosité d'Haïti », s'est rappelé Kim Sam Bong. Dans l'adversité, a-t-il dit, les Haïtiens ont fait preuve de solidarité envers nous. Nous voulons de même aider ce pays en investissant 10 millions de dollars dans la construction de ce complexe éducatif aux normes parasismiques et paracycloniques internationales.
L'assemblée générale de l'Eglise presbytérienne de Corée reçoit l'appui et l'accompagnement du P.D.G. du Centre haïtien de recherche en aménagement et en développement (CHRAD), l'ingénieur Jean Lucien Ligondé.
Les membres de la délégation sud coréenne :
Elder Nam Sung Chan, auditeur, Grand Master Tong Suk Chun, chargé de projet Haïti, Pastor Kim Sam Bong, président de l'assemblée générale de l'Eglise Presbytérienne de Coree, Pasteur Jung Jin Mo, secrétaire général et le Pasteur Park Won Young.
http://www.lenouvelliste.com/article.php?PubID=1&ArticleID=97131&PubDate=2011-09-14
Commentaire
N'est-ce pas une honte qu'un pays affecté par tous les maux imaginables, misérable, confrontant des besoins pressants, ne puisse pas profiter de l'aide qu'on met à sa disposition? Si cela nous était conté, peut-être en douterions-nous. Mais les faits sont là. Que feront les autorités haïtiennes pour résoudre ce problème et cesser de mépriser l'aide qui nous est offerte? C'est vrai aussi que quand il ne semble pas y avoir beaucoup de commissions à gagner, les législateurs haïtiens, le gouvernement en général (nous n'en avons pas encore pour le moment) ne sont pas pressés,mais que les intéressés se souviennent aussi que si leurs enfants ont besoin d’éducation, le reste de la population aussi. Dans ce cas, ils pourraient se modérer un peu, laisser un peu de latitude au pays. Pourquoi faire flotter constamment l'étendard de la corruption sur la tête d'une nation qui périt à vue d'oeil? C'est en tout cas en flagrante contradiction avec les ambitions affichées par Martelly de l'éducation pour tous!
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire