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jeudi 8 septembre 2011

Lancement, ce jeudi, du Conseil consultatif présidentiel

Après quelques semaines de recherche, de prise de contacts et de consultations, le Conseil consultatif pour le développement économique et les investissements sera officiellement lancé. Coiffé par l'ancien président américain Bill Clinton, il est composé d'éminentes personnalités internationales. L'idée est de présenter une autre image d'Haïti afin d'attirer les investisseurs dans le pays. Paulson Philippe-Pierre, responsable de la mise en place de ce projet, a répondu aux questions du Nouvelliste.
Haïti: Le Nouvelliste (LN): En quoi a consisté votre contribution dans la mise en place de ce projet?
Paulson Philippe-Pierre (PPP): Ma contribution consistait d'abord en la mise en place du projet en tant que tel, tous les préparatifs, la planification du projet, la mise en place de la structure, la sélection des membres, en la détermination du cadre légal, de tout ce qui est opérationnel, de quoi ce Conseil sera formé. Le president de la République annoncera officiellement la création de ce Conseil ce jeudi 9 septembre 2011.
LN.: Où siégera le Conseil consultatif pour le développement économique et les investissements?
PPP.: Au palais national. Il sera rattaché au cabinet particulier du président. L'espace officiel du Conseil sera ici. Cependant, il y aura des membres venant de l'étranger. Il est fort probable que des réunions du Conseil se tiennent à l'étranger.
LN.: Quels sont les objectifs visés par ce Conseil?
PPP.: Le Conseil a pour objectif de faire en sorte qu'il y ait la promotion d'une nouvelle image d' Haïti à l'étranger. Dans l'état actuel des choses, on ne peut pas attirer les investisseurs. Il faut corriger cette image négative qui caractérise souvent notre pays et faire la promotion d' Haïti au niveau international. Le Conseil consultatif, de par ses membres, leurs réseaux, leurs contacts, contribuera à attirer les investisseurs en Haïti en se basant sur leurs profils, leurs expériences.
LN.: Il s'agit d'une oeuvre colossale. Ne pourrait-on pas parler d'une énorme machine de communication?
PPP.: Absolument, il y a toute une machine de communication qu'il faut mettre en place. Car cet aspect est essentiel à l'implémentation de cette initiative. On l'a prévu dans la structure; on a aussi pensé aux réseaux sociaux, aux sites web, etc. Il y a des firmes qui ont été engagées à cet effet.
LN.: Cela va demander de nombreuses ressources humaines. Et au niveau des investissements, comment le Conseil va-t-il s'y prendre?
PPP.: La stature des membres du Conseil est importante. Il y aura environ 8 anciens chefs d'Etat, des patrons de compagnies à travers le monde. Par leurs expériences de la gouvernance, leurs réseaux, ils pourraient toucher certains milieux internationaux, certains forums. Dans cette perspective de promotion, c'est en montrant une autre Haïti qu'on va tenter d'attirer des investisseurs étrangers et faire la promotion des différentes opportunités d'affaires. Haïti est quand même un espace d'opportunités.
LN.: Ne faudrait-il pas faire un peu de ménage à l'intérieur avant d'attirer l'extérieur? Comment comptez-vous vous y prendre?
PPP.: Le Conseil a une fonction consultative, de telle sorte qu'il y aura des comités qui seront formés. Au niveau des différents constats qui seront faits sur le pays en matière de promotion des investissements, il y aura des recommandations qui seront faites à la présidence. L'accent sera mis sur une meilleure articulation des politiques publiques de façon à mieux articuler la machine administrative et ainsi créer les conditions pour attirer les investisseurs étrangers. Il s'agit de faire un constat actuel de l'état des choses et faire des recommandations.
LN.: Vous savez que les investisseurs ont leurs critères avant d'entrer dans un pays. Si ceux-ci ne sont pas remplis, ils hésitent. Tiendrez-vous compte des problèmes de structures, d'insécurité, tout ce qui peut décourager un investisseur?
PPP.: Il faut bien préciser que le conseil a une fonction consultative. Elle ne va, pas elle-même, effectuer les changements qui s'imposent. Elle n'a pas de fonction exécutive. Pour modifier certaines choses,il faut savoir leur état actuel, faire un diagnostic du secteur des investissements, car c'est lui qu'on veut toucher. Déterminer ce qui ne marche pas et proposer éventuellement des solutions et des recommandations au niveau des politiques publiques à mettre en place.
LN.: Pouvez-vous nous révéler les identités de certains membres du Conseil consultatif?
PPP.: Il y a un ancien président bolivien, une ex-mandataire philippine, Mme Michaëlle Jean, l'ancien Premier ministre jamaïcain, Percival Patterson, Bill Clinton et le professeur bengladais, Mohamed Yunus, prix Nobel d'économie, entre autres.
LN.: D'anciens mandataires haïtiens figurent-ils dans la liste des membres du Conseil consultatif?
PPP.: Non. Il n' y a pas d'anciens chefs d'Etat haïtiens dans cette liste. Mais ses autres membres sont issus de réseaux internationaux forts au niveau de la planète. C'est pour cela qu'on s'est tourné vers des chefs d'Etat étrangers.
LN.: Combien de temps prendrez-vous pour savoir si les pions placés à l'étranger ont porté leurs fruits?
PPP.: Le Conseil a un mandat de cinq ans qui correspond à la durée du quinquenat du président Martelly. La première phase est un état des lieux. Il faut que cet état des lieux soit établi pour faire des recommandations qui seront acheminées au niveau de la présidence. Une fois que des recommandations et des propositions seront faites au niveau de la présidence, on pourra dire que le Conseil commence à faire son travail. D'ici à un an ou deux, nos recommandations pourront permettre d'attirer des investisseurs en Haïti.
LN.: Une question que je ne vous ai pas posée. Ce serait laquelle?
PPP.: Ce serait peut-être pourquoi je me suis engagé dans une initiative aussi gigantesque. Je suis Haïtien, j' ai vécu au Canada pendant 15 ans. Je suis revenu au pays. Un peu par hasard, j'ai accepté cette fonction. Car en tant qu' Haïtien vivant à l'extérieur, je me suis engagé à travailler pour changer l'image de mon pays. A l'étranger, notre image est mal comprise, déformée. Si je peux contribuer positivement à changer cette perception, ce sera quelque chose de noble.


Propos receuillis par Belmondo Ndengué
bndengue@yahoo.com
http://www.lenouvelliste.com/article.php?PubID=1&ArticleID=96848&PubDate=2011-09-07

Commentaire
J’étais tenté de dire du bla bla bla comme toujours. Mais je me suis ravisé en voyant quelques noms, des personnes dont le prestige et le travail effectif sont connus. M. Yunus, Bill Clinton, et tant d'autres. Le succès devrait couronner le travail de ce prestigieux conseil à moins que les recommandations en questions tombent dans des oreilles de sourd! Ou...ce qui est pire...que le parlement INITE de Préval insiste à vouloir rendre la vie impossible au peuple haïtien. Cette manière tout originale d'appliquer leur "après moi le déluge".

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