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lundi 12 septembre 2011

Ces soldats qui font honte à leur pays

Haïti: L'information relative au viol collectif commis par quatre soldats uruguayens sur le jeune Johny Jean fait la une de tous les médias du pays, rapportent des journalistes du quotidien El Pais au Nouvelliste. D'ailleurs « El Pais » a consacré ses deux derniers éditoriaux à ce sujet. Le journal a qualifié le viol commis sur le jeune Haïtien de « honte pour l'Uruguay ».
Comme le réclame les Haïtiens, beaucoup d'Uruguayens, selon notre source, sont favorables à un retrait des soldats uruguayens de la mission des Nations unies pour la stabilisation en Haïti (Minustah). Même si le gouvernement uruguayen n'a pas évoqué la possibilité de retirer ses troupes en Haïti, il condamne le viol présumé commis sur le jeune Haïtien. Selon les journalistes uruguayens qui ont répondu à nos questions, le comportement du gouvernement peut s'expliquer par le fait que le président comme le ministre de la Défense, deux anciens rebelles dans les années 70 et prisonniers pendant 15 ans, n'apprécient pas trop les militaires.
Contrairement à certains pays de l'Amérique du Sud, l'Uruguay n'investit pas trop dans la défense. Face à une telle réalité, l'armée est plus considérée comme un pourvoyeur d'emplois qu'une force de défense. « La majorité des militaires viennent d'ailleurs des masses défavorisées », ont souligné nos confrères. Et les salaires payés aux soldats sont très bas. Les missions de paix de l'ONU deviennent un moyen pour permettre aux soldats uruguayens de gagner un salaire raisonnable. « L'Uruguay est aujourd'hui l'un des pays qui fournit le plus grand nombre de casques bleus à l'ONU, soulignent les rédacteurs de El Pais. Quelque 25 000 soldats uruguayens sont aujourd'hui membres des différentes missions de l'ONU à travers le monde. »
Les journalistes n'étaient pas en mesure de dire avec précision le sort qui est réservé aux soldats uruguayens accusés de viol sur le jeune de Port-salut. « Un tribunal onusien ou un tribunal uruguayen va se saisir de l'affaire », ont-ils expliqué. Dans l'un ou l'autre cas, nos confrères croient que les casques bleus uruguayens vont décrocher une lourde peine s'ils sont reconnus coupables. Car, disent-ils, le gouvernement uruguayen n'a aucune raison de protéger les militaires dans de telles circonstances.
Jean Pharès Jérôme
http://www.lenouvelliste.com/article.php?PubID=1&ArticleID=96944&PubDate=2011-09-09

Commentaire
"Ces soldats qui font honte à leur pays". CES SOLDATS QUI FONT HONTE A LEUR PAYS! Aucun titre ne pourrait être mieux choisi! Lorsqu'un individu assume un uniforme, lorsqu'il représente son pays ailleurs, il assume une responsabilité. C'est en répondant à ce que, normalement, on a le droit d'attendre de lui qu'il honore le corps auquel il appartient, mais aussi la collectivité qu'il représente. Quand il failli À ces obligations sacrées, il se rend coupable. C'est ainsi qu'il se dégrade et contamine par son manquement tous ceux qui sont liés (directement ou indirectement) à sa personne, à son rang. C'est cette contamination-là que chaque communauté gère différemment. Nous savons par expérience personnelle, que CERTAINS POLICIERS, CERTAINS MILITAIRES, APRES AVOIR PERPETRE LES CRIMES LES PLUS REPULSIFS, LES PLUS HORRIBLES, LES PLUS INIMAGINABLES, SONT PROTEGES PAR LEURS SUPERIEURS. Cette abjection-là est beaucoup plus répandue qu'on ne le pense et dans des pays que l'on ne soupçonnerait pas. Mais le peuple uruguayen se caractérise certainement par des valeurs beaucoup plus recommandables de noblesse, d’héroïsme, de respect envers ses semblables qui sont connues de tous. Maintenant, il lui reste a se distinguer de ces criminels, de ces voyous en leur appliquant les sanctions que les lois prévoient. Nous leur faisons confiance!

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