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lundi 4 juillet 2011

Bellerive rend des comptes au Parlement

Pressenti pour se succéder à lui-même comme chef de gouvernement, Jean-Max Bellerive a répondu, vendredi, à une convocation des commissions Anti-corruption et Justice du Sénat de la République. Le fonctionnement de la Commission intérimaire sur la reconstruction d'Haïti (Cirh) qu'il co-préside et l'utilisation du fonds Petrocaribe ont été à l'ordre du jour.
Haïti: Un lot de documents a été laissé aux parlementaires à la sortie du Premier ministre démissionnaire au salon diplomatique du Sénat. Pressenti pour se succéder à la tête de la Primature, Jean-Max Bellerive, secondé par son ministre de l'Economie et des Finances, rendait des comptes aux membres des deux commissions parlementaires sur le fonctionnement de la Commission intérimaire pour la reconstruction d'Haïti (Cirh) et l'utilisation du fonds Petrocaribe.
« Quelque 393 millions de dollars, dit-il, ont été engagés depuis la création du fonds sous la présidence de René Préval dans le cadre d'un accord avec le Vénézuela d'Hugo Chavez. Les fonds Petrocaribe ne sont pas différents de ceux de l'Usaid ou de l'Union Européenne », a indiqué Bellerive, un tantinet agacé par des interrogations pour le moins méchantes sur le fonds. « Je ne sais pas si c'est avec le président Chavez qu'ils ont des problèmes, s'interroge le chef du gouvernement démissionnaire ? A l'instar de toutes les autres coopérations, nous avons les mêmes obligations de gestion parce que les fonds Petrocaribe rentrent dans le budget national ». Nous soumettrons, ajoute-t-il, les rapports tant à la Cour supérieure des comptes et du Contentieux administratifs qu'au Parlement ».
Lors des débats ouverts aux journalistes, le ministre de l'Economie et des Finances, Ronald Beaudin, a tenu à faire une mise en contexte et rappeler les avantages et les limites du fonds Petrocaribe. Jusqu'à date, trois lois y relatives ont été votées par le Parlement pour décaisser des fonds qui font déjà partie du programme Petrocaribe, géré par le Bureau de monétisation. « Contrairement au premier décaissement de 197 millions de dollars sous le gouvernement de Michèle Duvivier Pierre-Louis, tous les autres décaissements sont passés à travers le budget de la République », a fait savoir le ministre Beaudin. 270 millions de dollars sont décaissés sous le gouvernement de Jean-Max Bellerive pour financer 46 projets en cours d'exécution. « La construction des tronçons Saint-Marc/Gonaïves et Cayes/Camp Perrin figurent parmi les travaux en cours d'exécution et qui sont visibles », a fait savoir le ministre démissionnaire de l'Economie et des Finances. Ronald Beaudin cite, entre-autres, la reconstruction des rues du Cap-Haïtien dont les deux premiers lots en chantier sont en voie d'achèvement.
« Une dernière génération de projets, poursuit le ministre, sur lesquels le Premier ministre Bellerive est en pourparlers avec le nouveau chef de l'Etat, Michel Martelly aura besoin de 108 millions de dollars qui seront tirés des fonds Petrocaribe.
L'avenir de la CIRH ?
A trois mois de l'expiration d'une loi donnant la voie libre à la CIRH par le Parlement, le chef du gouvernement a révélé que seulement 13% des 4.6 millions de dollars promis à New-York pour l'année 2010-2011 sont gérés par l'Etat haïtien ; 28% par les agences multilatérales ; 27% par les ONG et 31% en appui au gouvernement. La part du loin donnée aux Ong pousse certains parlementaires à entamer le processus de révision de la loi régissant ces organisations qui n'ont pas de compte à rendre à l'Etat haïtien. Au regard de la loi en vigueur, déplore le sénateur Kely C. Bastien, le ministère de la Planification et de la Coopération externe autorise le fonctionnement des ONG mais ne contrôle pas leurs activités. « Il faut revoir cette loi pour que l'Etat haïtien puisse contrôler les ONG, plaide l'ancien président du Grand Corps. Au cours d'une année fiscale, les interventions des ONG doivent être en harmonie aux priorités définies par les collectivités ou le pouvoir central dans les différentes régions. » Il s'en prend particulièrement aux experts expatriés, dont la compétence de certains est douteuse, qui coûtent relativement chers au grand dam des cadres nationaux.
« Le processus de révision de la loi qui remonte à 1984-1985 est lancé, selon le sénateur Bastien qui répondait aux questions du journal en marge de la rencontre avec le Premier ministre Bellerive?. Un groupe de sénateurs, notamment Steven Benoît, William Jeanty et Evalière Beauplan, sont intéressés pour que d'ici la fin du mois de juillet le document soit déposé au Parlement. La loi sur les ONG, dit-il, sera un élément clé dans l'avenir de la CIRH en octobre prochain ».
http://www.lenouvelliste.com/article.php?PubID=1&ArticleID=94483&PubDate=2011-07-01

Commentaire
Nous vivons dans un monde à l`envers! Les ONG n`ont de compte à rendre à personne, mais les fonds promis aux petits pays doivent être gérés par eux. Quand il y a échec, et il y en a toujours, les pays pauvres sont blâmés. La plupart du temps, il y a vraiment corruption. Mais la corruption n`a pas de nationalité et n`est pas unilatérale. Le problème, on ne peut le déceler que la ou il y a contrôle, au sein du gouvernement. Les bailleurs de fonds, en tout cas un grand nombre d`entre eux, ont des conditions. Presque généralement, parmi ces conditions figure ``la clause importante`` de recevoir des (in)experts qui, sans doute n`auraient aucun emploi chez eux, s`ils devaient assumer le même emploi. Mais le scandale, c`est le salaire. Ce salaire béni (maldito salario, aurait dit l`espagnol)qui absorbe Dieu seul sait quel pourcentage de cette AIDE que le pauvre du pays BÉNÉFICIAIRE aura à payer tout seul. Si cela n`est pas de la corruption, de la manipulation, du machiavélisme (sans l`esprit de Machiavel qui était un honnête homme) alors qu`on m`explique ce que c`est.

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