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mardi 12 juillet 2011

Fabienne Gaillard-Ulysse prête à apporter sa contribution

Si on cherche un modèle de réussite dans la diaspora haïtienne aux Etats-Unis, on doit absolument penser à Fabienne Gaillard-Ulysse. Infirmière de profession et docteure en oncologie (étude du cancer) de l'Université Columbia, Fabienne Gaillard-Ulysse s'est rapprochée de sa terre natale depuis le séisme du 12 janvier 2010. Elle entend apporter sa pierre dans la reconstruction d'Haïti.
Haïti: Née à Port-au-Prince le 25 juillet 1971, Fabienne Gaillard-Ulysse a décroché en mai 2011 un doctorat en oncologie (étude du cancer) de l'Université Columbia. Sa thèse intitulée « The Massage Therapy in the treatment of neuropathic pain » [Le massage thérapeutique dans le traitement des douleurs neuropathiques] a été préparée sous la direction du Dr Janice Smolowitz.
C'est en 1981 que Fabienne Gaillard-Ulysse avait laissé Port-au-Prince pour s'établir à New York. Studieuse et appliquée, la jeune Fabienne, après ses études classiques, a décroché en 1994 une licence (BS) en sciences infirmières de « SUNY Health Science Center à Brooklyn. En 2000, soit six ans plus tard, elle a obtenu une maîtrise (MS) comme infirmière praticienne avec une spécialisation en soins aux adultes de « Long Island University.
Adventiste pratiquante, Fabienne Gaillard-Ulysse est mère de deux garçons: Fabrice et Sébastien, issus de son mariage avec l'ing. Odny Ulysse, qu'elle a épousé en 1995.
Même si elle a passé de nombreuses années sans visiter Haïti, Fabienne Gaillard-Ulysse n'a jamais tourné le dos au pays qui l'a vue naître. Le séisme du 12 janvier 2010 lui a servi de mobile pour se rapprocher d'Haïti. « Depuis ma première visite à Port-au-Prince, un mois après le tremblement de terre, soit au mois de février 2010, Haïti est continuellement dans mes pensées », a-t-elle expliqué, le coeur ému. Depuis lors, elle visite le pays régulièrement.
A l'instar de tous ceux qui ont visité le pays immédiatement après la catastrophe de 2010, le Dr Gaillard-Ulysse ne pouvait rester les bras croisés devant l'ampleur des dégâts dans la capitale haïtienne. « Comme volontaire de "National medical corps (NMC), j'ai participé à plusieurs activités au profit du système sanitaire haïtien », a-t-elle avancé, tout en se montrant bouleversée face à la situation qui prévaut encore dans le pays quelque 18 mois après le séisme.
La situation des enfants haïtiens, déjà précaire avant le 12 janvier 2010, préocupe énormément Fabienne Gaillard-Ulysse qui veut essayer de mettre la main à la pâte. Elle a par ailleurs concocté un projet devant aider à l'enregistrement des nouveau-nés dès la naissance. « Il s'agit d'un projet pilote dont l'objectif est de tester la faisabilité du système biométrique en vue de moderniser le processus d'enregistrement des nouveau-nés en Haïti », a-t-elle expliqué.
« La biométrie, selon Fabienne Gaillard-Ulysse, est un système automatique et moderne permettant d'identifier des gens en fonction de leurs caractéristiques biologiques. Ce système, dit-elle, devra permettre aux structures sanitaires haïtiennes de relever les empreintes digitales directes des nouveau-nés et de leur mère. « Un tel système d'enregistrement est à la portée du pays », a-t-elle fait remarquer.
Fabienne Ulysse-Gaillard n'a que les idées, mais elle n'a pas les moyens de mettre en oeuvre son projet. D'après elle, l'administration Martelly pourra débuter le projet dans quelques structures sanitaires de la zone métropolitaine avant de l'étendre au reste du pays. Selon les explications fournies par le Dr Gaillard-Ulysse, une ou deux personnes, dans le cadre de la mise en oeuvre du projet, auront pour tâche de relever les empreintes de la mère et de son ou ses progénitures tout de suite après l'accouchement. Les parents de l'enfant recevront un reçu pour pouvoir réclamer dans les jours qui viennent le certificat de naissance.
Parallèlement, les résultats obtenus seront transférés dans un centre de données fiables. Et les autorités sanitaires auront l'obligation d'acheminer ces données aux Archives nationales d'Haïti et à l'Office national d'Identification (ONI). Les parents des nouveau-nés, munis de leur reçu, n'auront qu'à se présenter au ministère de la Santé publique ou à un bureau désigné à cet effet pour réclamer le certificat de naissance, document officiel et permanent relatant l'existence de l'enfant sur la planète Terre.
« Mon projet n'est pas une utopie », a commenté Fabienne Gaillard-Ulysse, avant de préciser que ledit projet a été accueilli favorablement par la Fondation Clinton. Elle a par ailleurs invité les prochaines autorités sanitaires à l'accueillir favorablement.

Jean Pharès Jérôme
http://www.lenouvelliste.com/article.php?PubID=1&ArticleID=94692&PubDate=2011-07-11

Commentaire
Des idées, les unes plus intéressantes que les autres. Mais il est clair que dans un environnement où il n'y a même pas de gouvernement, on peut faire très peu. Car comment mettre en oeuvre un mécanisme qui implique le gouvernement si on ignore si le prochain nommé, qui certainement a ses propres projets, ratifiera ou non ce qui aura été mis sur pied avant son arrivée. Dans le cas où il n'approuverait pas, on devine déjà le niveau de l’énergie qui serait inutilement gaspillée. C'est ce qu'augure, entre autres gaspillages, comme résultat le marchandage qui a lieu actuellement au parlement autour de la désignation du premier ministre.

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