Nombre total de pages vues

mardi 19 juillet 2011

Haïti-Elections-Justice


Mandats d’amener contre Gaillot Dorsinvil et deux autres conseillers électoraux

Une décision sans précédent du parquet de Port-au-Prince qui, depuis plusieurs semaines, cherche en vain à interroger le président du CEP ainsi que ses collègues Leonel Raphaël et Ribel Pierre dans le cadre de l’enquête visant à établir s’ils avaient ou non monnayé les résultats des dernières élections au parfum de scandale ; deux autres conseillers, Jacques Belzin et Anténor Guerrier, momentanément indisponibles pour raisons de santé
Publié le samedi 16 juillet 2011
Le chef a.i du parquet de Port-au-Prince, Me Sonel Jean-François, a confirmé samedi avoir délivré des mandats d’amener contre trois conseillers électoraux, parmi eux le président Gaillot Dorsinvil, dans le cadre de l’enquête ouverte sur les graves accusations de fraudes électorales dont fait l’objet le Conseil électoral provisoire.
Outre M. Dorsinvil, le pasteur Leonel Raphaël et Ribel Pierre, respectivement secrétaire général et membre du CEP, sont aussi activement recherchés.
Le commissaire Jean-François a indiqué avoir passé des instructions à la direction centrale de la police judiciaire (DCPJ) afin que les trois responsables soient appréhendés n’importe où en raison de leur refus systématique de répondre aux invitations du parquet.
Jeudi, les trois hommes ne s’y étaient pas présentés tandis que leurs collègues Jacques Belzin et Anténor Guerrier avaient invoqué des problèmes de santé et produit des certificats médicaux pour justifier leur absence.
A la tête d’un organisme largement discrédité et pratiquement dysfonctionnel, les intéressés n’avaient pas encore réagi samedi aux derniers développements de ce dossier.
Selon le magistrat, du point de vue constitutionnel le parquet est compétent pour poursuivre les membres d’une institution électorale provisoire. Seuls les membres du CEP permanent, estime Sonel Jean-François, échappent à la justice ordinaire et sont passibles de la haute cour de justice s’ils sont accusés de crimes de haute trahison.
Déjà dans le collimateur de l’ancien commissaire du gouvernement de Port-au-Prince, Me Harrycidas Auguste, Gaillot Dorsinvil et ses pairs sont accusés d’avoir reçu des pots-de-vin de candidats (victorieux ou malheureux) aux dernières législatives dont les résultats plusieurs fois corrigés avaient été le point culminant d’un processus électoral marqué de bout en bout par des scandales. spp/Radio Kiskeya
http://www.radiokiskeya.com/spip.php?article7891

Commentaire
Gaillot Dorsainvil et quiconque a joué un rôle dans les dernières élections, s'il est respectable, répondra même sans avoir l'obligation de le faire devant le commissaire du gouvernement, à la convocation de ce dernier. Pourquoi? D'abord un devoir patriotique. Après ce gâchis, cet autre gaspillage de ressources, un art dans lequel les politiciens haïtiens sont passés maîtres (quand l'argent ne sort pas de leurs poches), toute initiative destinée à éclaircir le chaos est bienvenue. Mais en plus, s'il faut, comme le prétendent quelques-uns, que le commissaire intervienne seulement en cas de flagrant délit, y a-t-il délit plus flagrant que les tentatives de corruption du processus par l'imposition de Jude Célestin entre autres dégâts inqualifiables? Ou vous lancez ce pays sur la voie du progrès - et la justice en fait partie - ou vous vous lancez dans la mer des Caraïbes, car le reste du monde ne vous attendra pas. Plutôt que de connaitre la honte du rejet collectif qui vous guette...Ces sempiternels retardataires donneraient le seul exemple d’héroïsme qui leur soit encore permis. Préval lui-même devrait comparaître car rien de ce qui a été fait ne l'aurait été sans lui. Il était le président de la république et il gérait tout, absolument tout, depuis le palais national. L'imposition de Jude Célestin pour s'assurer une oasis d’impunité au cas où fait partie du plan macabre élaboré en la circonstance.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire