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dimanche 10 juillet 2011

Succès pour Martelly en Espagne

Audience avec Juan Carlos Roi d'Espagne, séance de travail avec le Premier ministre espagnol José Luis Zapatero, participation à un forum économique dédié à Haïti, petit tour au stade Santiago Bernabeu qui loge le Real Madrid, et, tournant majeur dans les manières haïtiennes, un appel clair et direct aux investisseurs espagnols pour qu'ils viennent en Haïti. C'est un fait, la visite de Michel Martelly en Espagne est un succès. Quelques heures avant le retour du président, qui revient à la case crise avec la résolution prise ce vendredi par seize sénateurs qui rejettent à l'avance son deuxième Premier ministre désigné - Bernard Gousse -, retour sur les moments forts de la visite au pays qui nous envoya Christophe Colomb en 1492.
Haïti: Une audience a été accordée au président haïtien Michel Martelly à Madrid par le roi d'Espagne, don Juan Carlos de Borbón, informe le 8 juillet un communiqué du bureau de presse de la présidence.
Au cours de cette rencontre, S. M. le Roi a annoncé au Président Martelly que S. M. la Reine d'Espagne, doña Sofía, se rendra en Haïti en septembre prochain.
Le Président Martelly a bouclé jeudi sa première visite de travail en Espagne, selon la note de son service de presse.
Durant deux jours, il a partagé des expériences et participé à des réunions professionnelles au cours desquelles il a transmis la gratitude du peuple haïtien à toute l'Espagne pour les aides reçues, notamment après le tremblement de terre de 2010.
Michel Martelly a également rencontré le Président du gouvernement espagnol, José Luis Rodríguez Zapatero, qui a assuré le peuple haïtien de son appui et a souligné la qualité des relations entre les deux pays.
C'est dans ce même esprit que se sont exprimées Trinidad Jiménez, la ministre des Affaires étrangères et de la coopération, au cours d'un déjeuner privé à Madrid, et la secrétaire d'État à la Coopération internationale, Soraya Rodríguez.
Le Président haïtien a également rencontré le chef de l'opposition, le président du Partido Popular, Mariano Rajoy, ainsi que d'autres dirigeants aux échelons européen et régional.
Le programme de ces deux journées comportait aussi une visite à l'AECID, l'Agence espagnole de coopération pour le développement dont Michel Martelly a signé le Livre d'honneur, et au Secrétariat général ibéro-américain, ainsi qu'une rencontre avec des étudiants haïtiens en Espagne.
Le Président de la République s'est aussi entretenu avec le président du Real Madrid, Florentino Pérez, qu'il a remercié pour toutes les actions bénéfiques réalisées en faveur d'Haïti.
Le Président a enfin invité les entreprises espagnoles à investir dans son pays.
M. Martelly a remercié le Real Madrid pour son soutien à Haïti après le tremblement de terre de l'année dernière. Il a visité la salle du conseil où sont exposés les trophées du club Madrilène.
"Je suis impressionné de voir ce stade que je regarde à la télévision depuis des années, être ici en ce moment me donne la chair de poule. Le Real Madrid est impliqué en Haïti dans le domaine de l'éducation bien avant le séisme. Et après le tremblement de terre, ils ont aussi fourni une aide humanitaire. Je tiens à remercier le peuple de Madrid et le peuple du Real Madrid, le peuple haïtien leur apprécie beaucoup et ne les oubliera jamais", a déclaré M. Martelly.
Le chef de l'état a reçu un maillot dédicacé et une réplique du stade de Bernabeu par Perez au cours de cette visite. Il en a profité pour jouer durant quelques minutes au football sur le terrain de Bernabeu.
D'autre part, un fonds de 50 millions de dollars sera bientôt créé par le gouvernement espagnol pour renforcer les petites et moyennes entreprises d'Haïti, a annoncé jeudi le Premier ministre espagnol, José Luis Zapatero, au cours de la visite en Espagne du président Martelly .
« Octroyer des crédits à des conditions favorables », tel est l'objectif de ce fonds de 50 millions de dollars promis par l'Espagne à Haïti, lors d'une visite du Chef d'Etat haïtien dans l'ancienne puissance colonisatrice.
L'Espagne occupe la troisième place en termes de contribution de coopération bilatérale avec Haïti et la première au niveau européen. Elle veut rester l'un des principaux donateurs pour Haïti, a assuré le Premier ministre espagnol Zapatero.
L'aide espagnole va être axée sur le tourisme, l'éducation (formation des enseignants) et l'agriculture, a précisé M. Zapatero qui a annoncé une aide de 346 millions d'euros pour la période 2010-2013.
F.D
Avec HPN
http://www.lenouvelliste.com/article.php?PubID=1&ArticleID=94726&PubDate=2011-07-08

Commentaire
N'est-ce pas étrange, que la France, métropole qui a tout pris d'Haiti, ne soit pas le premier pays européen à avoir une coopération bilatérale importante avec son ex-colonie? D'ailleurs, elle ne néglige aucune occasion pour montrer que sur le plan internationale, elle est un partenaire de première ligne du pays où Napoléon a essayé de rétablir l'esclavage en 1802. Comme quoi, même l'accord entre les pays ACP (Afrique-Caraïbe-Pacifique) et l'UE (l'Accord de Cotonou, 23 juin 2000)ne sert pas de plateforme suffisante pour rapprocher Haiti de la France du moins pas sur le plan économique. Et pourtant, qui ignore les dommages causés à l’économie haïtienne par nos amis - les chefs d’état français? Ce serait pourtant une forme de compensation, comme d'ailleurs d'autres puissances l'ont appliquée envers les territoires qu'ils ont surexploités. C'est le cas de l'Italie par rapport à la Libye. Quand à la France, on sait déjà que les sommes soustraites à Haiti sous prétexte d'une dette de l’indépendance, 20 milliards de dollars (taux de 2004) depuis 1804, selon un décret de Charles X, pour la reconnaissance de l’indépendance de ce pays, sont encore en suspend. Cela a été un handicap au développement d'Haiti que très peu d’économistes mentionnent. Cependant il est tellement évident qu'une nation qui vient de se libérer de l'esclavage, qui n'a rien, mais qui doit payer 20 milliards de dollars à une puissance étrangère, est une nation hypothéquée d'avance. Ce serait le cas de dire qu'avec cette dette, Haiti était très mal partie.

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