vendredi 27 août 2010
P-au-P, 27 août 2010 [AlterPresse] --- Le ministre dominicain de l’Économie, de la planification et du développement, Temístocles Montás, a souligné, ce jeudi 26 août, à Santo-Domingo, la nécessité pour l’économie de l’autre partie de l’île (Haïti), de s’ouvrir aux investissements privés, après la création d’une législation appropriée.
C’est ce qui ressort d’un article publié par l’agence en ligne dominicaine « Espacinsular », partenaire d’AlterPresse.
Montas a tenu ces propos lors d’une réunion de potentiels investisseurs dominicains en Haïti, qui a lieu dans la capitale dominicaine, en présence du premier ministre haïtien, Jean Max Bellerive, et de l’ambassadeur dominicain accrédité en Haïti, Ruben Silie.
Il a fait l’éloge de cette politique économique qui, déclare-t-il, a permis à son pays d’être le plus grand bénéficiaire d’investissements étrangers de la région dans les années 90.
La rencontre, qui s’est déroulée à la salle de conférence du ministère dominicain de l’Economie, avait pour objectif de faire connaître le Fonds pour les Opportunités et la Rénovation d’Haïti.
Elle a été convoquée, à la demande du gouvernement haïtien et de la société Portland Private Equity qui parraine le fonds, rapporte « Espacinsular ».
Des représentants du secteur privé et du gouvernement dominicains ont pris part à la rencontre à titre d’observateurs.
Le fonds, qui prévoit un investissement à long terme de plus d’un milliard de dollars américains, dispose, pour une première étape, de 400 millions de dollars pour financer des projets privés dans des secteurs productifs, a indiqué le Premier ministre Bellerive cité par « Espacinsular ».
La réunion a rassemblé des membres des secteurs dominicains de la construction et de la finance.
Portland Private Equity est présidé par Michael Lee-Ching, milliardaire canadien d’origine jamaïcaine, qui figure sur la liste des milliardaires publiée par Forbes. Il a consenti des investissements de plus de 260 millions de dollars dans la région par le biais de sa société AIC Global Holdings. [rl gp apr 27/08/10 14 :50]
http://www.alterpresse.org/spip.php?article9909
Commentaire
Si les deux pays ont intérêt à travailler conjointement dans beaucoup de domaines (santé, environnement, migration, diplomatie et même tourisme) je continue de voir très mal que la politique extérieure d’Haïti dépende des plans tracés par nos voisins. Chaque pays voudra, et cela est légitime, défendre son propre intérêt. Et il est loin d'être un crime que la République Dominicaine défende les siens. Ce qui est révoltant, c'est que les Préval, les Bellerive et d'autres vendeurs de pays du même style se fassent l'écho de ce qu'exigent les Dominicains comme si eux aussi étaient en pays conquis. Preuve? La commission Intérimaire de Reconstruction est créée. Le pays voisin, par la voix de son ambassadeur, le professeur Ruben Silié, exige le droit d’intégrer commission. Préval le premier seconde cette pétition. Le président Fernandez se rend compte de certaines résistances en Haïti. Il se rend aux Etats-Unis et discute du problème avec Obama. Il revient avec la certitude qu'il était déjà membre. Et son pays s'est effectivement assuré une place au sein de cette commission. QUELLE HONTE!
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