Des dirigeants de partis et plateformes de l’opposition ont été reçus en audience jeudi en la résidence privée de l’Ambassadeur des Etats-Unis à Port-au-Prince par Mme Cherryl Mills, chef de cabinet de la secrétaire d’Etat américaine, Hillary Roddham Clinton. Ce fut l’occasion pour l’opposition d’articuler ses critiques contre le Conseil Electoral Provisoire (CEP) et le président René Préval et de mettre en garde Washington contre le financement des élections qui, selon elle, seront frauduleuses. Les dirigeants de l’opposition ont donné pour preuve la décision prise mercredi par le CEP de mettre en veilleuse un article de la Constitution reproduit dans la loi électoral en vigueur concernant la décharge de leur gestion de deniers publics réclamée aux hauts commis de l’Etat qui briguent la présidence. Qualifiant les élections d’opération diabolique, Evans Paul, responsable de la Konvansyon Inite Demokratik et porte-parole de la Plateforme politique Alternative, a indiqué que la majorité des dirigeants politiques présents ont réclamé la dissolution du CEP. Il n’a pas voulu révéler les propos tenus lors de la réunion par la représentante du Département d’Etat américain, estimant n’être pas son porte-parole et indiquant que la rencontre était somme toute à caractère privé. L’ancien député de Pétion Ville, Stiven Benoît, qui a pris part à la rencontre à titre de membre du Collectif pour le Renouveau d’Haïti (COREH), a précisé que, suite à celle-ci, l’opposition devrait incessamment adopter une position commune face aux élections. Outre l’Alternative, le COREH et d’autres secteurs de l’opposition, le parti de l’ancien président Jean Bertrand Aristide , Fanmi Lavalas, était également représenté aux discussions en la personne de la porte-parole de sa coordonnatrice, le Dr Maryse Narcisse. [jmd/Radio Kiskeya]
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Commentaire:
Pour caricaturale que paraisse cette présence de l'administration américaine qui doit sanctionner, cela est évident, les décisions politiques en Haïti, elle est nécessaire pour arriver à un minimum d'entente entre les acteurs politiques en Haïti, incapables de comprendre le sens du mot consensus, entente ou intérêt national. S’il n’y avait aucune forme d’arbitrage, soyez sur qu’ils s’entredéchireraient.
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