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jeudi 19 août 2010

"Rand corporation" critique et propose

La Rand Corporation, une ONG américaine regroupant des experts très estimés, a, dans un rapport publié sur Haïti, critiqué le manque de leadership des autorités locales et propose de construire l'Etat, l'instrument fondamental pour faire face aux défis et aux problèmes qui se sont aggravés après le séisme du 12 janvier.
Haïti: Un leadership local inefficace et un président René Préval, malgré sa bonne volonté, incapable de prendre des décisions, a relevé un rapport de la « Rand Corporation », publié le vendredi 13 août 2010, qui peint un tableau sombre du processus de reconstruction d'Haïti, sept mois après tremblement de terre du 12 janvier.
L'ampleur des dommages provoqués par le séisme était étonnant et nous avons été surpris par la réponse d'Haïti et de la communauté internationale dans la gestion du volet humanitaire de la crise. Mais, dans le second niveau, très peu a été fait pour enlever les déblais, et très peu de décisions préliminaires indispensables ont été prises, a indiqué James Dobbins, ex-envoyé spécial des Etats-Unis en Haïti et directeur de Centre international sur les politiques de défense et de sécurité de la « Rand Corporation », cité dans un article du journaliste Tamara Lush de l'Associated Press (AP).
Il faut reconstruire l'Etat d'Haïti, a fait valoir M. Dobbins, soulignant l'existence de graves problèmes, dont la corruption, le peu de travailleurs qualifiés de la fonction publique, l'absence de législation dans des domaines clés, les faiblesses de la PNH et les freins à l'investissement en Haïti bien avant la catastrophe.
Le rapport de cette prestigieuse ONG américaine rassemblant des think tank, dont certains ont par le passé gagné le « prix Nobel », a conseillé au gouvernement haïtien, à la communauté internationale et aux bailleurs de se concentrer sur la construction de l'Etat en guise des infrastructures endommagées. Au cours des années à venir, il faudra identifier aux fins d'actions efficaces des secteurs clés comme la gouvernance, l'éducation, la santé, la sécurité, la justice et l'économie.
Les plus importants défis consistent pour le moment à enlever les débris. Ce qui est, selon le rapport « l'unique pas important vers la reconstruction, le logement et les infrastructures que le gouvernement haïtien et les donateurs peuvent faire ». Réduire le coût et la durée pour ouvrir une entreprise et acheter un terrain. « Haïti est en grande partie pauvre à cause des difficultés de l'environnement des affaires », a souligné le rapport.
Selon ces experts, la MINUSTAH doit durer encore cinq nouvelles années, le temps pour la PNH d'augmenter ses capacités. La création d'un service public moderne est aussi recommandée par ces experts qui voient l'Etat haïtien dans un rôle de régulateur et non de fournisseur de services dans le domaine de l'éducation et de la santé.
L'administration Obama devrait avoir un envoyé spécial pour Haïti. Les choses traînent et il faut poser le problème, a indiqué James Dobbins. En dépit de tout, il n'y a pas que des choses négatives concernant Haïti. Il n'y a pas de conflits interethniques en Haïti, et le pays n'est pas dans une région où il y a des conflits. Le pays aussi une diaspora ayant des qualifications et solidaire économiquement, a fait valoir le rapport qui prône des actions efficaces en vue de faciliter le développement économique et social du pays.
Le rapport de la Rand Corporation reprend dans certains cas les critiques de certains sénateurs américains. Il a été publié quelques jours avant la deuxième réunion de la CIRH. Une réunion au cours de laquelle les membres de cette structure coprésidée par Jean-Max Bellerive et Bill Clinton ont annoncé l'approbation de 29 projets pour une enveloppe de 1 milliard 600 millions de dollars dont 904 millions sont déjà disponibles pour financer des projets dans l'agriculture, la santé, les infrastructures, l'éducation, la préparation de la saison cyclonique. "Personne ne peut prétexter l'absence de projets pour ne pas décaisser les fonds promis", avait déclaré Clinton au terme de cette réunion de la CIRH.

Roberson Alphonse
http://www.lenouvelliste.com/article.php?PubID=1&ArticleID=82613&PubDate=2010-08-18


Commentaire

Ce rapport touche la des points vitaux de la situation haïtienne. Est-ce que quelqu'un du gouvernement le lit, y réfléchit et est prêt à agir en fonction de ce qui est étalé ici et ailleurs? Il ne s'agit pas de s'affoler devant chaque rapport alarmant et de dire nous devons courir. Il s'agit d’une situation alarmante donc d'écouter tous ceux qui, animés de bonne volonté, veulent aider le pays à sortir du précipice où ces mêmes politiciens l'ont plongé. C'est le maintenant ou jamais!

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