Vingt Haïtiens suivront la même formation que les autres auditeurs de justice de l'ENM, à partir du 20 septembre et jusqu'à fin janvier à Bordeaux puis en stage en juridiction en France.
Cette initiative, financée par le ministère des Affaires Etrangères, qui a accordé des bourses aux étudiants haïtiens, s'inscrit dans le cadre de l'aide publique à la reconstruction d'Haïti.
"On avait prévu de longue date de les aider à mettre en place une formation initiale des magistrats, alors qu'ils ne faisaient jusque là que de la formation continue", explique Jean-François Thony, directeur de l'ENM.
"Au mois de mars, ils devaient accueillir leur première promotion. Le tremblement de terre a mis tous leurs projets à terre", raconte-t-il.
Si l'école elle-même est restée debout, d'autres locaux judiciaires se sont écroulés et les services qu'ils abritaient ont dû être installés dans les locaux de l'établissement.
"J'ai donc proposé au directeur d'accueillir toute la première promotion", indique M. Thony, qui souligne qu'"il n'y a pas de précédent à la formation d'une promotion entière pour un pays".
Parallèlement, six enseignants haïtiens seront également formés à l'ENM cette année.
AFP
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Commentaire
Voilà le genre de mesure dont le pays a besoin pour montrer qu'il veut vraiment avancer. Il s'agit là d'une longue tradition dans la politique haïtienne initiée le lendemain même de l'indépendance du pays. Envoyer nos jeunes étudier à l'extérieur pour affermir leur connaissance ne peut que faire du bien à toute la société. Antênor Firmin lui-même, dans son livre magistral "De l'égalité des races humaines" a fait l'éloge d'une telle initiative car il était mieux placé que quiconque pour en voir les résultats en tant que membre de la société d'anthropologie de Paris.
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