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dimanche 15 août 2010

Toujours pas de verdict du tribunal électoral

Haïti-Elections

Tension de plus en plus perceptible dans les rangs de certains prétendants à la veille de la publication mardi de la liste définitive des candidats autorisés à se lancer dans la course présidentielle
samedi 14 août 2010,

Radio Kiskeya

Le Bureau du contentieux électoral départemental (BCED) n’était pas en mesure samedi de communiquer son verdict sur les cas des neuf candidats à la présidence contestés plus de 24 heures après la fin des plaidoiries.
Contrairement aux promesses faites la veille par son président, Jaccillon Barthélemy, le tribunal électoral ne s’était toujours pas prononcé jusqu’en soirée sur ces dossiers litigieux qui concernaient notamment les anciens Premiers ministres Jacques-Edouard Alexis et Yvon Neptune de même que le rappeur vedette Wyclef Jean.
Durant toute la journée, des techniciens travaillaient au BED de l’ouest I sans pouvoir donner la moindre indication sur l’état d’avancement des dossiers.
Conformément aux dispositions de la loi électorale, jeudi et vendredi les juges électoraux avaient entendu les affaires portées par-devant le BCED.
L’opinion publique attendait toujours de connaître le sort de MM. Alexis, Neptune et Jean confrontés tous à une demande d’annulation de leur candidature, les deux premiers pour n’avoir pas obtenu décharge de leur gestion et le troisième à cause de sa supposée résidence aux Etats-Unis et du non-paiement de ses redevances envers le fisc haïtien.
Avant la publication des résultats de l’analyse des contestations et à la veille de la sortie mardi de la liste définitive des candidats autorisés à mener campagne pour les prochaines présidentielles, la tension est montée d’un cran dans les milieux politiques.
Des lots de pneus usagés susceptibles d’être transformés en barricades enflammées ont été remarqués dans certains quartiers de Port-au-Prince alors que la ville bruissait de rumeurs sur l’intention des uns et des autres d’avoir recours éventuellement à des moyens violents en cas de rejet de leur candidature.
En mauvaise posture ces derniers mois, le Conseil électoral provisoire accusé de faire les quatre volontés du pouvoir se prépare à organiser le 28 novembre prochain des élections présidentielles et législatives. spp/Radio Kiskeya

http://www.radiokiskeya.com/spip.php?article6946

Commentaire

La règle du jeu en Haïti devrait être d'obliger chaque candidat à se prononcer avant même d'accepter sa postulation, d'opiner sur les mesures qu'il prendrait si son parti, en fonction de la loi électorale en vigueur, n'était pas accepté. Cela permettrait de connaitre d'avance le niveau de maturité de ce candidat et s'il mérite ou non d'avoir la responsabilité du destin de neuf millions d'êtres humains. Car cette pratique d'intimidation qui consiste à menacer de faire exploser le pays chaque fois qu’entre en jeu l'intérêt d'un petit groupe, parfois d'un simple individu, la plupart du temps, le moins qualifié, est de plus en plus alarmant. Voulons-nous finalement entrer dans le XXI e siècle, ou non? Il y a un niveau de sauvagerie que les gens ne devraient plus accepter! Il y a certes des gens qui peuvent payer un peu mieux que les autres les trouble-fête afin de saccager le pays. Ces individus n'ont rien à perdre puisque la plupart du temps leur base est ailleurs, à Miami, à Santo Domingo, à New York ou à Montréal. Le vrai problème, c’est jusqu'à quand le peuple se laissera-t-il utiliser par ces ambitieux aveugles pour accepter d’accomplir la partie la plus vilaine du boulot alors que les manipulateurs attendent dans l'ombre pour en récolter tranquillement les fruits? Aristide a appris aux gens l'art d'utiliser les pneus contre ses adversaires, avec son éloignement du pouvoir, cette pratique BARBARE devrait être éradiquée avec lui. Qui donc se porte candidat à l'héritage du père "du père Lebrun"? Celui-là n'est pas DIGNE de parler au nom de tous les Haïtiens et ne le sera jamais!!

J’avoue que du côté des responsables du gouvernement en place, quelque chose reste à faire aussi : respecter la constitution et la volonté des gens qui contestaient dès le début ce Conseil Electoral Provisoire. Ils ont aussi un intérêt caché à défendre par leur persistance à défier l’intelligence du plus grand nombre. Ils ne sont pas moins fautifs que ceux qui les menacent. Malheureusement dans tout cela, le peuple est toujours la cible, quelle que soit l’agresseur et quel que soit l’agressé ! Car ce sont les fils du peuple qui se trouvent sur le terrain de jeu quand ceux qui tirent les ficelles s’installent dans leurs chambres bien climatisées. Honnis soient ceux qui attisent la violence dans un pays fatigué et affamé !

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