Vendredi, 30 juillet 2010 06:18
Le Premier Ministre Jean Max Bellerive affiche sa détermination à aller vite en besogne. Il veut éviter les procédures bureaucratiques qui font traîner les projets auprès des institutions financières internationales.
En marge de sa rencontre avec le commissaire européen, Michel Barnier, le co-président de la Commission Intérimaire pour la Reconstruction d'Haïti (CIRH) a fait état des premiers désaccords avec la Banque Mondiale en ce qui concerne la gestion des fonds de la reconstruction. Le chef du gouvernement est opposé au versement d'importantes commissions à la Banque Mondiale. Il estime que la situation d'Haïti ne peut être considérée comme ordinaire. Le chef du gouvernement n'a pas voulu indiquer le taux de la commission réclamé par la Banque Mondiale.
M. Bellerive est agacé par le comportement des responsables de la Banque Mondiale tout en admettant la nécessité de verser un montant raisonnable à la firme chargée d'administrer les fonds alloués par les donateurs.
Dans le même temps, le Premier Ministre haïtien espère qu'il y aura des procédures célères afin que les projets puissent être concrétisés dans le meilleur délai. Il refuse que les projets sélectionnés par la Commission soient l'objet de nouvelles études de la part des techniciens de la Banque Mondiale. Les deux co-présidents de la CIRH ont signifié récemment leur refus aux dirigeants de la Banque Mondiale.
Afin de trouver une entente sur la gestion des fonds le vice président de la Banque Mondiale effectuera la semaine prochaine une visite en Haïti.
Le Premier Ministre a fait valoir que la Commission est à l'œuvre même si la deuxième rencontre a été reportée au 17 août. Il révèle que des séances de travail avec les membres haïtiens ont eu lieu au cours des dernières semaines. Il assure que les co-présidents et le directeur général ont adopté des dispositions conformes aux règlements de l'institution en attendant l'approbation des principaux projets par les 26 membres de la commission.
LLM / Radio Métropole Haïti
Commentaire:
Le hic dans les gestions des organismes internationaux ainsi qu'au sein de certaines ONG, c'est que les administrateurs des fonds alloués pour améliorer la situation des gens sont distribuées d'abord parmi ceux qui sont sensés aider. Seulement ce qui reste et qui est généralement très peu va aux vraies causes. C'est quand même une honte dans un monde dit démocratique et civilisé! Plus de transparence, Messieurs! N'est-ce pas ce qui devrait faire la différence entre despotisme et démocratie? Que les despotes s'enrichissent du jour au lendemain sans avoir de compte à rendre à personne, cela se conçoit. Ils n'ont pas de conscience. Ce sont pour ainsi dire des animaux humains obnubilés par l’argent. Mais vous, bien-pensants prétentieux, essayez de dompter vos instincts de lucre et travaillez à vous purger de toutes les affabulations dont vous rassasiez le monde!
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