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mercredi 8 décembre 2010

Haïti-Choléra : La Minustah considère “sérieusement” un rapport l’incriminant dans la propagation de la maladie

P-au-P, 7 décembre 2010 [AlterPresse] --- La mission des Nations Unies de stabilisation en Haïti (Minustah) “prend sérieusement” un rapport, rendu public en France et selon lequel un de ses contingents militaires (des soldats népalais) aurait été, en octobre 2010, à l’origine de la propagation du choléra sur le teritoire national caribéen, indique à AlterPresse Vincenzo Pugliese, porte-parole adjoint de la Minustah.
« Toutefois, c’est un rapport parmi tant d’autres », « une hypothèse parmi tant d’autres », essaie de nuancer Pugliese, ajoutant qu’il s’agit d’ « un élément du puzzle » et qu’il n’y a jusqu’ici « aucune évidence scientifique » par rapport à la source de la maladie.
L’épidémie de choléra, qui a déjà tué 2,120 personnes dans le pays, entre le 19 octobre et le 5 décembre 2010, est partie de la base des casques bleus à Mirebalais, à une qurantaine de kilomètres au nord-est de la capitale, rapporte ce mardi 7 décembre l’Agence France Presse (Afp) se référant au rapport d’experts en France.
La bactérie est apparue à partir de « l’introduction massive de matière fécale dans le fleuve Artibonite », confirme le rapport d’experts transmis au ministère français des affaires étrangères et européennes (Maee).
Le rapport, qui pointe la base du contingent népalais de la Minustah comme foyer de l’épidémie, aurait été remis à l’Organisation des Nations Unies (Onu) qui a ouvert une enquête, souligne l’Afp.
Début décembre 2010, 49 autres personnes, sur un total de 1,400 nouvellement infectées, sont décédées, alors que 900 nouveaux malades de choléra ont été admis dans les institutions de santé, suivant les données disponibles.
Depuis la découverte de la maladie de choléra, le 19 octobre, les riverains de la rivière “Mèy”, un des affluents du fleuve Artibonite à Mirebalais, accusaient continuellement directement le contingent népalais de la Minustah d’avoir provoqué l’épidémie de choléra qui a entraîné de violentes manifestations de rue en divers points du territoire national. Ce que, en privé, des spécialistes en Haïti corroboraient.
Cependant, le lundi 22 novembre, les Nations Unies affirmaient ne pas avoir l’intention de retirer le contingent népalais de la Minustah. [kft rc apr 7/12/2010 11:00]

http://www.alterpresse.org/spip.php?article10376

Commentaire
Les Nations Unies qui jouent Là leur réputation et leur sérieux devraient cesser de se moquer d'une population qui a déjà assez souffert. On a l'impression qu'elles veulent tout tenter pour invalider sans étude, qui invaliderait ou confirmerait la position des spécialistes français, toute affirmation incriminant les Népalais. Ce n'est pas qu'on accuse ces derniers d'avoir volontairement contaminé la population, un pays de dix millions d'Habitants, mais le fait est là. Toutes les études nous indiquent que le problème n'est pas local, que la souche du mal est localisée en Asie, que le vecteur, c'est l'eau contaminé de la rivière Artibonite, a-t-on besoin d'autres indices pour, sinon affirmer catégoriquement que ce sont ceux qui habitent le camp situé dans la zone mentionnée, du moins faire des études (SERIEUSES) pour le confirmer ou l'infirmer? Ou veut-on obliger les Haïtiens à continuer de cohabiter avec la matière fécale des Népalais et celle de tous les autres? Si cohabiter avec est déjà un danger, l’absorber est quand même plus grave. La preuve …

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