P-au-P., 8 déc. 2010 [AlterPresse] --- De violentes manifestations se sont produites ce 8 décembre dans plusieurs quartiers de la capitale et des villes de provinces où les populations réprouvent les résultats préliminaires des élections du 28 novembre proclamés dans la soirée du 7 décembre par le Conseil Électoral Provisoire (CEP).
Parmi les troubles les plus violents, figurent les incidents qui ont eu lieu aux Cayes (Sud), où une personne a été tuée et une dizaine d’autres blessées lors du saccage et de l’incendie Bureau Électoral Départemental (BED), rapporte un correspondant d’AlterPresse.
Plusieurs autres bureaux publics ont été incendiés, dont la Direction Générale des Impôts (DGI), les douanes et le parquet, tandis qu’un local de la Mission des Nations Unies pour la Stabilisation d’Haiti (MINUSTAH) et Radio Lebon FM, une station appartenant au candidat du parti officiel Unité.
Les rues des Cayes son barricadées comme celles de plusieurs autres villes du pays et des groupes armés de machettes et de bâtons circulent dans divers quartiers où la présence de la police est peu visible. Des photos et affiches géantes du candidat officiel Jude Celestin ont été détruites.
A Port-au-Prince, plusieurs centaines de personnes ont saccagé et partiellement incendié le local du parti Unité. Lors de cet incident, une personne a été blessée par balle.
Les auteurs de l’incident, qui transportaient des affiches du candidat Michel Martelly, arrivé en 3e position, ont exprimé leur indignation face aux résultats électoraux jugés frauduleux.
Les résultats publiés par le CEP accordent 31,37 % à la candidate Myrlande Manigat, 22.48 % à Jude Celestin et 21,84 % à Michel Martelly.
Des milliers de personnes ont également participé à de violentes manifestations à Carrefour (secteur sud), à Delmas (secteur nord) et Pétionville (périphérie est), tandis qu’une forte tension règne dans plusieurs autres régions du pays.
Les rues de Port-au-Prince demeurent en grande partie barricadées et l’ensemble des activités est paralysé. Les bureaux publics et privés ainsi que le commerce, les banques et établissements d’enseignement sont fermés. Les vendeurs informels se font très rares dans les rues de la capitale.
Les troubles ont éclaté dans la nuit, tout de suite après la proclamation des résultats, et des milliers de personnes n’ont pas hésité à descendre dans les rues pour manifester leur colère.
Le gouvernement américain a rapidement réagi et estimé que les résultats ne refléteraient pas totalement la volonté populaire. [gp apr 08/12/2010 12:00]
http://www.alterpresse.org/spip.php?article10382
Commentaire
Préval étant le seul à pouvoir arrêter la violence par la proclamation de résultats transparents, pourquoi ne fait-il absolument rien?
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