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mercredi 8 juin 2011

Au moins 23 morts et 6 disparus

Selon la direction de la Protection civile, les averses qui se sont abattues lundi soir sur le pays ont fait au moins 23 morts et six personnes sont portées disparues. 13 des victimes ont été tuées à Pétion-Ville à la suite de l'effondrement de leurs maisons. Plusieurs quartiers sont inondés. En province, les rivières sont en crue et beaucoup de personnes ont dû être évacuées et hébergées dans des abris provisoires. Face aux menaces de fortes pluies, les autorités maintiennent encore l'alerte orange.
Haïti: Les rues de Port-au-Prince ont été transformées en torrents lundi soir. Beaucoup de maisons ont été inondées dans des quartiers de Pétion-Ville, Delmas, Tabarre, Clercine, Canapé-Vert, Croix-des-Bouquets, Carrefour, etc. Selon le dernier bilan de la Protection civile, 13 personnes ont été tuées à Pétion-Ville à la suite de l'effondrement des maisons construites dans des ravins. Sept autres ont été retrouvées mortes à Delmas, et les autres à Christ-Roi, dans le Centre et les Nippes.
A Carrefour, Tabarre, Clercine, Canapé-Vert, Martissant, Mariani - pour ne citer que ces zones -, des personnes ont dû se réfugier sur le toit de leurs maisons qui ont été complètement inondées. D'importants dégâts matériels, souligne la Protection civile, ont été enregistrés à Port-au-Prince où plusieurs maisons sont détruites.
De leur côté, les sans-abri de différents camps de fortune de la région métropolitaine vivent des moments sombres depuis l'ouverture de la saison cyclonique le 1er juin 2011. Plusieurs camps à Delmas, notamment ceux d'Acra, de Cinéas, de Camp 33 ( une population d'environ 14 000 personnes), - des chiffres fournis par le Secrétariat permanent pour la Gestion des Risques et des Désastres (SPGRD) -, ont été inondés.
« Nous ne savons plus à quel saint nous vouer pour nous aider à sortir d'ici. Nous avons passé une nuit blanche en évacuant les eaux de nos tentes. C'est vraiment invivable ici », a déclaré une dame, visiblement choquée, qui vit dans un camp à Delmas 33.
A la suite des averses, durant presque toute la soirée, le président de la République, Michel Martelly, a visité plusieurs quartiers sinistrés de la capitale. « J'étais dans les rues, je suis tout de suite rentré chez moi pour passer mes bottes afin de venir en aide aux gens en difficulté », a lancé le président, sur un ton humoristique.
Présentant ses sympathies aux familles des victimes, le chef de l'Etat a indiqué qu'une équipe d'urgence a été mise en place afin de venir en aide à la population. Michel Martelly affirme que les constructions anarchiques un peu partout à Port-au-Prince, notamment les maisons construites dans des ravins sont l'une des causes principales des dégâts enregistrés à la suite de ces averses.
Par ailleurs, selon le Centre national de météorologie, des averses modérées sont encore prévues sur le pays pour aujourd'hui et demain (mercredi). "Selon certains modèles de prévision, les départements du Sud, des Nippes, de la Grand'Anse, de l'Artibonite, du Nord-Ouest, du Nord et du Nord-Est sesont appelés à recevoir de fortes averses durant les prochains jours", précise le bulletin. Face aux menaces de pluies, les responsables maintiennent encore l'alerte orange sur le pays en raison d'une zone dépressionnaire, localisée au sud-ouest de la mer des Caraïbes depuis une semaine.
« On a enregistré hier soir (lundi) 78 mm de pluie à l'Aéroport, 42 mm à Damien, 65 mm à Carrefour et à Duval (Croix-des-Bouquets), 118 mm à Pétion-Ville, 70mm à Fonds-Parisien », fait remarquer le Centre national de météorologie (CNM) dans son dernier bulletin spécial.
Le Sud sous les eaux
Les pluies continuent de tomber dans le département du Sud et dans plusieurs autres régions du pays. Selon la Gestion des Risques et des Désastres et des correspondants de presse, plusieurs rivières - Les Anglais, Tiburon, Port-à-Piment, Chantal et Cavaillon- sont en crue et plusieurs rues de la ville des Cayes sont inondées.
On a vu le soleil durant la journée du mardi 7 juin à Port-au-Prince. Mais des camps et plusieurs rues restent embourbés. Des équipes du ministère des Travaux publics, Transports et Communication (MTPTC) et du Centre national des équipements (CNE) ont été déployées pour déblayer les rues rendues impraticables... Les responsables appellent encore à la vigilance.
Valéry DAUDIER
vdaudier@lenouvelliste.com

Commentaire
C'est impossible d’échapper à la saison cyclonique. Mais ne devrait-on pas profiter de celle-ci pour penser à la prochaine. S'il est vrai qu'elle ne dépend d'aucune volonté individuelle, ses effets ne sont pas une fatalité. Car chaque année, c'est la même redite, les mêmes problèmes, sauf que c'est toujours un peu plus grave. La dégradation continuelle de l'environnement, aggravée par un manque total de politique environnementale, surtout dans le domaine de l'utilisation du bois comme combustible, ne promet absolument aucune solution immédiate. Et pour les élus de ce pays le plus pauvre du continent (?)...la vie continue...

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