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jeudi 16 juin 2011

Guy Philippe fustige le RNDDH

L’ex-chef rebelle anti-Aristide, ancien commissaire de police et dirigeant du Front de Reconstruction Nationale (FRN), Guy Philippe, s’est inscrit en faux mardi sur les ondes de Radio Kiskeya contre les allégations le concernant dans une correspondance adressée le 9 juin au Chef de l’Etat par le Réseau national de défense des droits humains (RNDDH) sur la présence dans sa sécurité d’individus à la moralité douteuse.
Démentant avoir organisé le 8 septembre 1999 une réunion en sa résidence à Pèlerin 6 (Pétion Ville), avec des cadres de la police, M. Philippe soutient avoir plutôt eu l’habitude de recevoir des amis chez lui. Dans la correspondance au chef de l’Etat, un rapport de l’Inspection générale de la police est cité selon lequel il s’agissait plutôt d’une réunion de planification de l’atterrissage deux jours après dans le Nord-Est d’un avion colombien transportant de la cocaïne.
Guy Philippe nie un tel fait. Il dément également que les policiers cités dans la correspondance au président de la République aient été exclus de la PNH pour implication dans le trafic de la drogue. Ils l’ont plutôt été pour abandon de poste, précise-t-il, appelant le RNDDH à présenter les dossiers qu’il prétend détenir concernant les personnes en question.
A aucun moment il n’a été précisé dans la correspondance que ces policiers, en l’occurrence, Carel Alexandre, Noël Goodwork, Gilbert Dragon, Jacky Nau, Will Dimanche, avaient été exclus de la PNH pour implication dans le trafic illicite des stupéfiants, a fait savoir mardi une source proche du RNDDH.
Pour Guy Philippe, on a dû engager le RNDDH pour salir des gens et particulièrement les membres de la police formés, comme lui, en Equateur. « Il faut que les responsables de cet organisme de droits humains soient traduits en justice afin qu’ils répondent de leurs actes », a-t-il laissé entendre, précisant n’avoir aucune intention de les contacter pour rectification.
Sur la présence dans l’entourage de M. Martelly des policiers et ex-policiers ciblés par le RNDDH, Guy Philippe estime normal que le chef de l’Etat fasse appel à des personnes ayant la capacité de diriger et de mettre de l’ordre, de la discipline au sein de la PNH. Rappelant qu’il a soutenu la candidature de M. Martelly, il a exprimé son regret de ne pouvoir, autant que les autres, réintégrer la PNH, vu son engagement politique et sa décision de se porter candidat au Sénat dans la Grand’Anse (Sud-Ouest), en novembre prochain.
A rappeler que Guy Philippe a échappé de justesse à au moins deux raids menés pour le capturer par des forces de police locales auxquelles s’étaient joints des éléments de services étrangers, vraisemblablement américains.
Au sujet de la référence faite au commissaire Will Dimanche dans la correspondance, le Directeur central de la police judiciaire, Frantz Thermilus, a précisé mercredi au micro de Kiskeya qu’un aspect du dossier de l’enquête sur l’assassinat de Manoucheka Louis-Jean Brice dans lequel le nom du commissaire Dimanche avait été cité avait pu être élucidé.
Il explique que le commissaire Dimanche avait acheté de quelqu’un le téléphone de la victime. A la demande de la DCPJ, il avait accepté d’identifier le vendeur qui a été écroué, précise M. Thermilus. [jmd/Radio Kiskeya].
http://www.radiotelevisioncaraibes.com/nouvelles/haiti/4303.html

Commentaire
Le Réseau National des Droits Humains, l'une des rares institutions respectables en Haiti a présenté une série de documents incriminant (des membres de) la garde présidentielle de Martelly de crimes. Ces personnes représentées par Guy Phillipe ripostent. C'est la l'exercice d'un droit de Guy Phillipe et de ses coaccusés. Mais devons-nous accepter cela comme un éclaircissement de la situation face à une accusation aussi grave? Seule une intervention de Michel Martelly lui-même et évidemment des responsables de la police qui ont rédigé les accusations et précisé les faits, pourraient avoir un sens et calmer la population. Autrement, le règne sous lequel nous entrons serait un régime troublant, inquiétant, très inquiétant. M. le président, vous avez la parole!

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