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dimanche 28 août 2011

Haïti-Politique-Parlement

Offensive du G-16 : Michel Martelly doit répondre à dix exigences
Au nom de la sauvegarde des institutions républicaines et des responsabilités constitutionnelles du chef de l’Etat, le bloc majoritaire au Sénat l’appelle au dialogue avec les forces politiques et sociales et à la mise en oeuvre d’un train de mesures comme conditions sine qua non pour arriver à la formation d’un nouveau gouvernement
Publié le vendredi 26 août 2011
Le groupe des seize, majoritaire au Sénat et de plus en plus opposé au Président Michel Martelly, a dénoncé vendredi les « dérives du pouvoir » et présenté un cahier des charges en dix points dont l’application conditionnera le processus de ratification du nouveau Premier ministre alors que l’impasse politique reste totale en Haïti plus de trois mois après l’arrivée de la nouvelle administration.
Incisifs et déterminés dans l’exposé de leur déclaration qui, dans son contenu et son articulation annonce un glissement vers une polarisation de la vie politique, les Sénateurs Wencesclass Lambert, Evallière Beauplan et Simon Dieuseul Desras ont d’entrée de jeu exigé de la Présidence l’établissement d’un dialogue sur la normalisation de la situation du pays avec les blocs parlementaires, les partis politiques représentés au Parlement et la société civile.
Sur la longue liste des recommandations publiée tout juste quelques heures après une rencontre mercredi entre le G-16 et l’ambassadeur américain, Kenneth Merten, figurent notamment la promulgation de la version amendée de la constitution, la formation du conseil électoral permanent (CEP) et du conseil constitutionnel, la nomination de nouveaux juges à la Cour de cassation suivie de l’institution du conseil supérieur du pouvoir judiciaire (CSPJ), la reconduction de la Commission intérimaire pour la reconstruction d’Haïti (CIRH) et la révision du mandat de la Mission de stabilisation de l’ONU (MINUSTAH).
Se défendant de vouloir mettre les bâtons dans les roues du chef de l’Etat et de rendre inopérante son administration, le bloc majoritaire, par la voix de Wencesclass Lambert, assure qu’il revient à Michel Martelly de faire connaître le nom de son nouveau Premier ministre désigné après l’échec des deux premiers candidats, Daniel Rouzier et Bernard Gousse.
Pour sa part, Evallière Beauplan, se montre très critique vis-à-vis du Président de la république qui, déplore-t-il, refuse de dialoguer avec les représentants de la majorité au Sénat en vue de trouver une solution au blocage politique. Parallèlement, il consacre le plus clair de son temps à des gesticulations inutiles. Le troisième Sénateur du nord-ouest a également averti que l’opération baptisée « débloquer le pays » dont le lancement a été annoncé dans les médias par des partisans zélés du pouvoir ne pourra nullement atteindre son objectif qui est d’intimider les parlementaires.
Intervenant sur le même thème, son collègue Simon Dieuseul Desras, a exprimé ses plus vives préoccupations et mis en garde contre toute agression dont pourraient faire l’objet Députés et Sénateurs de la part des troupes de choc qui compteraient, à la solde de la Présidence, partir en guerre contre le Parlement.

Ancien allié de Michel Martelly lors de la dernière campagne présidentielle, le Sénateur du Plateau Central (centre), issu du secteur Lavalas, évoque clairement la possibilité d’envisager la destitution du chef de l’Etat au cas où les parlementaires seraient la cible d’actions attentatoires à la démocratie.
A la veille d’un cumul de problèmes sociaux et d’une rentrée des classes à hauts risques au cours de laquelle M. Martelly sera mis à l’épreuve sur l’une de ses grandes promesses de campagne, la scolarisation universelle gratuite des enfants, la lune de miel avec le pouvoir législatif semble déjà terminé pour un Président en panne de solution devant l’impatience de plus en plus perceptible des citoyens et de la communauté internationale. spp/Radio Kiskeya

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Commentaire
D'où leur vient cette arrogance à ces parlementaires qui ont l'audace d'exiger que des conditions sine qua non soit respectées par la présidence avant qu'ils ne ratifient un premier ministre? Ces individus dont la majorité n'ont ni la formation qu'il faut, ni le niveau moral nécessaire pour assumer un poste de cette envergure, exposent leur manque de délicatesse au grand jour et avec une grossièreté qui inquiète. Que signifie pacte de "gouvernabilité" si des élections ont eu lieu et que le peuple s'est prononcé? S'agit-il de se réserver une part importante des postes à combler afin d’être surs de continuer à s'enrichir illicitement aux dépens des citoyens les plus misérables? Si l'on considère point par point chacune des conditions qu'ils présentent, on verra qu'il y a un monde d'intentions corruptrices derrière tout ça. D'abord pourquoi leur intérêt à voir le président designer des directeurs généraux, un conseil électoral permanent, les juges de la cour de cassation, reconduire la commission intérimaire pour la reconstruction et d'autres nominations où constitutionnellement, en tant que parlementaires, ils auraient à intervenir en temps et lieu pour redresser la balance au cas où il aurait une certaine tendance à ne pas suivre les règles. Et pourtant ils y tiennent fermement. On n'a qu'à considérer un cas en particulier pour savoir sur quelle pente ils veulent nous conduire. D'abord, cette CIRH a déjà adopté des mesures jugées contraires aux intérêts du pays dont des attributions de contrats dont le caractère frauduleux (à des compagnies d'un pays voisin proche de Préval et de son ex-premier ministre) est évident. Ce qui veut dire que l'actuel coprésident, l'ancien premier ministre de Préval, aurait des comptes à rendre s'il y avait des changements. Mais si les changements restent dans les intentions seulement, tout reste tel quel. Personne n'aurait de compte à rendre à personne. Ensuite, le premier ministre mentionné ne cache pas ses ambitions d’être reconduits; d'ailleurs le bloc majoritaire du sénat, le désormais célèbre groupe des 16, fait partie du même clan prévalien (Préval-rien). Que pourrait-on attendre d'une clique où ces gens-là seraient encore une fois responsable de la chose publique? Absolument rien! Ou plutôt, nous enfoncer un peu plus dans l’abîme! TOUT SAUF CETTE ABERRATION!

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